Évangile selon saint Matthieu chapitre 14, versets 14-22

Jésus nourrit cinq mille hommes

14 En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.
15 Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! »
16 Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
17 Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. »
18 Jésus dit : « Apportez-les moi. »
19 Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.
20 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins.
21 Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
22 Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 14, versets 14-22

Écologie responsable

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Cinq pains, deux poissons… Trois fois rien ! Suffisants pourtant pour nourrir cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants : parce que Jésus est passé par là et l’on ne peut que s’en réjouir. Mais aujourd’hui, avec 7 milliards d’hommes, et 9 milliards attendus en 2050, où et comment Jésus va-t-il passer ? Peut-on encore attendre de lui l’indispensable multiplication des pains… et de l’eau, la grande absente de notre évangile, pourtant cruciale aujourd’hui elle aussi ?
La réponse est claire, Jésus passe, mais il le fait en se tournant encore une fois vers les disciples que nous sommes pour leur dire : « donnez-leur vous-mêmes à manger ».
Allons-nous nous replier sur nous-mêmes et nous récrier : « mais nous n’avons que cinq fromages et deux bouteilles de vin » ? Halte-là ! Tous les spécialistes de l’alimentation au niveau mondial le disent : « Il ne s’agit pas de cela. Nous disposons de ressources suffisantes. Nous devons seulement apprendre à les gérer : ne rien gâcher, restreindre certaines consommations abusives, partager, redistribuer »…
Le pape François nous l’a redit dans son encyclique Laudato Si : « J’adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète. Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. »
Le pape François parle d’une conversion, un mot que nous réservons généralement à d’autres contextes, mais il s’agit bien de cela : face à des exigences nouvelles, tourner le dos à nos habitudes, trouver auprès du Seigneur la force spirituelle pour avancer autrement et, aussi modestement que le fameux colibri de Pierre Rabhi, travailler ensemble et chacun pour sa part à éteindre le danger qui nous menace.



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32 commentaires

merci pour cette méditation sur le devenir de notre avenir, notre conversion est bien
ainsi le seigneur nous demande de nous comporter à chaque situation dans l'appelle à l'esprit saint pour agir pour le bien de tous, nous devons montrer l'exemple car nous sommes chrétiens, nous croyons à la bénédiction de Dieu dès la création, il nous a donné cette terre pour la faire vivre et fructifier, ce dernier mot peut faire sourire car pour certain fructifier est souvent synonyme d'argent, ce qui ne correspond pas à ce que Dieu nous a demandé, il ne parle pas d'argent mais de beauté de vie que chacun puisse vivre et manger à sa faim.
dans notre monde, aujourd'hui ou on coure, ou notre montre devrait nous donner plus d'heure dans une journée, pourquoi ne pas marcher, prendre le temps de vivre tous simplement, chaque jour suffit sa peine, ne courront pas vers le lendemain, il viendra de lui même, à force de penser à l'avenir au lendemain à courir nous oublions sur notre passage la vie du jour et ceux qui la compose, nos proches, nos ami(e)s, notre prochain, toutes ces personnes à qui on n'a pas prêter attention, pas un regard ni un sourire ou un bonjour. nous sommes branchés sur nos smartphone, tablette ou pc, nous discutons avec des gens du bout du monde mais nous oublions ceux qui sont juste là, devant là ! c'est ainsi que nous ne prenons plus la juste mesure des choses, notre terre tout ces déchets, notre surconsommation des produits alimentaires de l'on jette sans y penser ?

Par Leelou 27 juin 2019 à 20 h 53 Répondre à ce commentaire

Pourquoi les hommes sont ils aveugles ???
Nous sommes tous sur la planète Terre et donc tous logés à la même enseigne !!
nous sommes TOUS liés au même destin !!!
Seigneur ouvre les yeux des chefs d'états !!
Fais leur conversion vers un monde solidaire
Nous t'en prions !!!
MERCI Seigneur

Par cl@udio 23 juin 2019 à 10 h 22 Répondre à ce commentaire

Bonjour, j'attendais un commentaire de l'Evangile, qui parle de Jésus, pas un commentaire écologique donc politique (les écologistes se présentsnt aux élections),
quant au Pape, il fait un peu trop de politique et ne nous parle pas assez du Christ qu'il représente, les prêtres étant les apôtres.

Par MonAnge 20 juin 2019 à 20 h 56 Répondre à ce commentaire

Pour moi être chrétien veut dire qu'à la suite du Christ, nous sommes tous, à notre mesure, responsable de cette terre qu'il nous a donné à cultiver et à faire fructifier...en ce qui concerne le pape, pour moi, de par sa façon de vivre, il incarne vraiment le Christ et comme le Christ, il prend fait et cause pour les plus petits qui dans l'Évangile, sont ses préférés, les enfants, les démunis, les estropiés, les laisser pour compte, enfin tous ceux et celles qui sont dans la souffrance....si pour vous cela veut dire, faire de la politique, je pense que tout qui se dit chrétien doit faire de la politique! En toute amitié et union de prière, kat

Par Kat 20 juin 2019 à 22 h 57

Mon commentaire ci-après n'était pas destiné à figurer sur internet, mais destiné uniquement à encourager frère Hervé dans son remarquable analyse et extrapolation de l''Evangile de Matthieu.
J'attends avec intérêt la suite.
N'oublions jamais que "Dieu confia le Jardin d''Eden à l'homme pour qu'il le garde et le cultive" (Gen.2.15).

Par Ribaut Jean-Pierre bis ! 20 juin 2019 à 19 h 32 Répondre à ce commentaire

Votre commentaire qui n'était pas destiné à être publié, m'offre l'opportunité d'échanger. J'ai lu avec intérêt un article vous concernant. J'ai trouvé très intéressant ce que vous écrivez au sujet de la défense de certains animaux (loutres, passereaux, etc...) mettant en évidence les différentes coutumes et mentalités des pays représentés. Ce que vous ne dites pas, mais qui serait intéressant de connaître : quels accords ont pu être signés à la suite de ces échanges où chaque pays argumentait pour défendre son point de vue ?
Vous évoquez également la protection des sols combien importante pour l'eco-system, la faune, la flore. Pour ne citer qu'un exemple, on peut s'interroger sur la pertinence d'implanter autant d'éoliennes quand on sait la quantité de béton qu'il faut enfouir pour une seule de ces machines.
La protection de la nature est certainement aussi complexe que la nature elle-même. Peut-on arriver à une protection "raisonnée" puisqu'il n'y a certainement pas une seule méthode qui remporterait tous les suffrages et répondrait à tous les objectifs. ? Dans certains pays occidentaux, on est arrivé à une surconsommation. La tâche est immense pour inverser la tendance. Les lanceurs d'alerte sur l'état de la planète font du bon travail. Il faut des personnes des organismes, dont la voix a une portée internationale pour sensibiliser les pays. Que le ciel les entende.

Par mahona 20 juin 2019 à 20 h 50

excellent texte, auquel je souscris entièrement, à divers titres:
- en qualité de chef émérite de l'environnement au Conseil de l'Europe,
- en qualité de diacre permanent avec pour mission de sensibiliser les chrétiens à l'environnement,
- membre de l'Antenne "Environnement et modes de vie" des évêques de France,
- représentant du Saint-Siège pour l'environnement au Conseil de l'Europe-
.........

Par Ribaut Jean-Pierre 20 juin 2019 à 17 h 47 Répondre à ce commentaire

Oui Frère Hervé nous sommes tous responsables du désordre environnemental par nôtre façon de consom...mer toujours plus,toujours moins cher ce qui a obligé nos entreprises à délocaliser dans des pays où les ouvriers sont très peu payés et travaillent dans de très mauvaises conditions et a occasionné du chômage chez nous.En Europe nous gaspillons et jetons.le tri est moins bon chez nous que dans d'autres pays.Changeons nos comportements:achetons local au lieu d'acheter des fruits et légumes qui viennent de loin et occasionnent des transports polluants.Les entreprises et multinationales devront changer aussi pour s'adapter aux nouveaux comportement des consommateurs.Pour satisfaire nos besoins grandissants les multinationales ont pillé les pays du tiers monde ce qui occasionne les vagues de migrations.Ce n'est pas ainsi que s'instaurera le Royaume de Dieu.La Pape a raison de nous le rappeler cela dépend de chacun de nous.

Par Peeters Thérèse 20 juin 2019 à 16 h 03 Répondre à ce commentaire

C'est une réalité dure a comprendre des nos temps. Beaucoup des paroles, mais les actions n'arrivent pas a résoudre la situation. Des essais que atteignent pas leur but, le découragement d'uns et d'autres!
Mais jamais il faut perdre l’espérance d'un monde nouveau ou il aura la joie, la paix et l’harmonie. Ou le pain et l'eau sont pour tous et vraiment nous serons des frères et des sœurs. Quelle joie!
C'est une réalité, Jésus l'a dit " des pauvres vous les aurez toujours parmi nous. Il s'agit de recommencer toujours des chemins qui nous conduisent a une écologie responsable sans jamais se décourager! il s'agit de s'engager en faveur des frères et sœurs qui soufrent les conséquences de la violence! Et il y en a , u n ps partout dans la planète terre!

Merci de la réflexion envoyée .

Par Arroyave Vélez 20 juin 2019 à 15 h 53 Répondre à ce commentaire

Chers amis,
" Dans cet extrait, Jésus n'est pas dans la parole ", nous dit Danielle, (02h35)
Jésus, me semble-t-il, n'est pas non plus uniquement
dans le besoin primaire de manger.

Tout d'abord, il débarque.
Saisi de compassion, il est au milieu de la foule qui lui bouleverse le cœur.
Au milieu d'eux, avec la Parole et l'Esprit de Son Père, il guérit les malades.
Puis vient le soir : Il est donc temps de manger.
Il s'en soucie également.
Et il n'en fera pas qu'un étonnant dîner.

Après le repas, les restes sont rassemblés,
il envoie ses disciples tous joyeux de l'autre côté du lac.
pendant qu'Il prend soin, au moment de se séparer,
de s'adresser encore une fois à la foule.

Le Christ ne s'adresse pas à nous dans un langage théorique,
détaché des réalités sensibles de notre vie.
Cela me rassure et me réjouit vraiment.
L'Incarnation de Dieu est une Réalité.

Après s'être adressé à Son Père
c'est en s'adressant à la foule,
qu'Il a proposé à celle-ci de partager le repas
dans l'Amour infini de Dieu. .

La Parole et la nourriture sont, me semble-t-il,
dans la Présence du Christ, une seule et même Réalité.
comme elles le sont, je le crois, dans l’eucharistie.

Bonne Nouvelle, chers amis.

Par Paul (Belgique) 20 juin 2019 à 14 h 03 Répondre à ce commentaire

Le Pape François parle d'un défi environnemental qui concerne notre planète. Pour rester dans la ligne de l'économie , cela paraît un enjeu immense. : éducation des mentalités - recherche et adaptation aux différents climats de végétaux compatibles - recherche pour l'éradication des substances ou industries "nuisibles" - mise au point de produits "neutres"(si, c'est possible), etc.… Comment concilier les visées et développements économiques des pays, élaborés selon un projet politique, les différentes religions et cultures ancestrales, avec la nécessité de protéger la planète ? Comment concilier cela avec l'accroissement de la population ? Protéger la planète recueille certainement un large consensus ; les moyens pour y parvenir sont la pierre d'achoppement. Le plus grand défi ne serait-il pas de faire adhérer à ce projet tous les dirigeants politiques, économiques, , religieux ce qui peut demander une réelle prise de conscience et la conversion dont parle le Pape.

Par mahona 20 juin 2019 à 11 h 17 Répondre à ce commentaire

Je voudrais revenir sur un point qui me semble important pour la portée du message : ici, Jésus ne parle pas, il démontre par le geste. La multiplication des pains et des poissons ne se fat pas en prononçant des paroles mystérieuses, comme dans les contes ("abracadabra, que ces 5 pains deviennent 1000"), mais par la bénédiction de la nourriture, suivie du partage, motivé par un sentiment de compassion de Jésus.
Par ailleurs, les distributions gratuites se terminent souvent en émeute. Ici, rien de tel : Il nous montre comment tous nous pouvons recevoir la vie en abondance ,. C'est par le partage dans cet esprit d'amour qu'advient le royaume de Dieu, où les besoins de chacun sont satisfaits, sans lutte féroce et sans gaspillage.

Par antoinette IDF 20 juin 2019 à 9 h 07 Répondre à ce commentaire

je voudrai vous répondre pour l'avoir vécu très souvent en faisant du bénévolat, les distributions gratuites ne se terminent pas dans l'émeute si vous avez assez pour donner, les gens sont très respectueux, les émeutes se produisent dans les pays où l'on attend depuis longtemps de la nourriture et que l'on sait qu'il n'y en aura pas assez, les gens ne sont pas assis mais on leur "jettent" comme à des chiens les sacs .... pensons à cela lorsque nous donnons

Par Lulu 20 juin 2019 à 16 h 02

Merci Frère Hervé pour votre commentaire si vrai que je découvre ce matin et merci à vous tous qui offrez généreusement de votre temps pour écrire des réflexions ( parfois très élaborées mais quelle richesse et quel cadeau !) régulièrement !Belle journée à tous!

Par Catherine 20 juin 2019 à 8 h 13 Répondre à ce commentaire

Merci infiniment pour cette réflexion.

Par andree besner 20 juin 2019 à 3 h 54 Répondre à ce commentaire

Dieu a créé la nature , les arbres, les fruits, la terre et la mer, .
Tout cela Il le met à la disposition de l'Homme à charge pour lui de le gérer avec discernement. Je fais en cela écho au commentaire de Mia. C'est ce dont j'avais l'intention de parler.

En effet la balle est dans notre camp et c'est à chacun de nous d'agir dans la limite de nos moyens. L'éducation de nos enfants en fait partie. La prise de conscience est déjà un grand pas.

J'habite la moitié de l'année dans une petite île en Afrique et toute la communauté au delà de la religion, nous essayons de faire prendre conscience aux jeunes de l'importance de gérer les ressources que nous avons et de partager dans la mesure de nos moyens. Comme disait ma grand-mère "ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières ". Un pas après l'autre derrière Jésus et nous y arriverons.

J'en ai la foi et l'espérance : Je crois.

Par Marilou 20 juin 2019 à 3 h 34 Répondre à ce commentaire

Ici, je prête attention au comportement de Jésus. Il est toujours le personnage central dans une histoire.
Il est saisi c'est en réaction d'une situation critique qui ne laisse insensible.
Il est dans des besoins basiques : des besoins primaires des besoins physiologiques : manger. Normalement c'est l'un des premiers besoins que l'on doit satisfaire.
Donc le comportement de Jésus est justifié. Il n'est pas question de besoin d'appartenance, mais bien de se nourrir, donner force à son corps . En plus l'endroit est désert, le coeur est désert, désert matériel privé de toute nourriture Jésus l'homme Dieu nourrit de la parole déjà. Il pris les 5 pains et 2 poissons et il les rassasia (combla un vide physiologique. Et pourtant dans cet extrait Jésus n'est pas dans la parole mais dans un besoin physiologique.

Par LONGCHAMPS Danielle 20 juin 2019 à 2 h 35 Répondre à ce commentaire

Marre de cette écologie mise à toutes les sauces!

Par FRANCOIS 19 juin 2019 à 21 h 09 Répondre à ce commentaire

tournez nos dos à nos vieilles habitudes, c'est difficile quelquefois de le faire, nous sommes trop accrochés. Savons nous partager voir l'autre dans le besoin, jésus nous ouvre les yeux pour que nous essayons de réagir.
Seigneur Jésus toi le maitre de la vie aide moi à te faire confiance

Par GRANVILLE 19 juin 2019 à 20 h 37 Répondre à ce commentaire

BONSOIR
Nous devons aider et nous laisser interpeller par cette Evangile
Avoir confiance dans ces Paroles- Rendre grâces- pas nous replier.
Le Pape François nous invite par Laudato Si , ainsi que par les formations
de la Pastorale Solidarité- Diaconie , les mouvements d'action catholique
apprendre à gérer l'avenir, partager, redistribuer, se convertir à des exigences nouvelles
Travailler, discuter ensemble pour devenir plus responsable dans notre quotidien

Par Kieffer S . 19 juin 2019 à 17 h 58 Répondre à ce commentaire

Sur un plan personnel, je comprends que même si je suis dans le désert, privée de la possibilité de me procurer des ressources, je ne suis pas seule. Il est donc important que je partage le peu que j'ai, afin de continuer à participer, à la vie, et ainsi de semer. Je pense en particulier aux situations où l'on est éloigné de l'emploi, chômage, soins des enfants, retraite, maladie, handicap ...Une activité bénévole caritative, sportive, culturelle peut être très féconde.
Et puis toutes les grandes oeuvres ont commencé très modestement (par exemple, l'Arche de Jean Vanier). Merci pour tous les partages, notamment à Paul pour ces magnifiques visions de joie partagée . En effet, ce sont bien des conversions, révélant que le partage (se substituant à l'individualisme) fait des merveilles ! Lu quelque part : "une conscience qui s'élève élève toute l'humanité".

Par antoinette IDF 19 juin 2019 à 17 h 25 Répondre à ce commentaire

Sans parler d'écologie, c'est vraiment un texte pour moi. En effet, ce que Jésus démontre, c'est que tout le monde, même le plus pauvre, a quelque chose à partager, et donc à faire grandir, pour le bien de tous.
C'est un des miracles de la vie, vérité simple, mais encore faut-il l'expérimenter. Or, moi, j'ai tendance à me réfugier derrière l'excuse de mon peu de dons, finalement, ce récit rejoint la parabole des talents, qui m'a toujours mis mal à l'aise....

Par antoinette IDF 19 juin 2019 à 18 h 49

Est-ce que dès le départ, dès que, par Sa Parole Il créé le Monde et l'Homme, Dieu n' avait-Il pas, déjà ,annoncé ce qui se passe aujourd'hui et adressé dès lors une mise en garde ?
Je m'explique.
Lorsque Dieu donne à Adam et Eve l'ordre de ne pas manger les fruits de l'Arbre de la Connaissance , il s'agit à mon avis d'une mise en garde.
Dieu a créé la nature , les arbres, les fruits, la terre et la mer, .
Tout cela Il le met à la disposition de l'Homme à charge pour lui de le gérer avec discernement.
Les fruits de la connaissance sont alors la morale et l'éthique.
Respecter la nature , ne pas la " cannibaliser" , agir avec modération et respect non seulement envers la nature mais aussi envers l'autre, son semblable,, sont les fruits de l'Arbre .
Dès l'origine donc nous avions la marche à suivre, le cap à tenir, la feuille de route à respecter, toutes choses à ce jour d'une brûlante actualité .
Il ne tenait qu'à nous, et jusqu'ici il ne tient qu'à nous, d'agir en conséquence.
La balle est dans note camp !!!

Par Mia 19 juin 2019 à 17 h 10 Répondre à ce commentaire

Rien n'est impossible à Dieu,

Il a les paroles de la vie éternelle

E t il est présent en chacun de nous

Par LALUNG Julie 19 juin 2019 à 17 h 07 Répondre à ce commentaire

Frère Hervé, Michel Quoist va dans le sens de votre réflexion , quand il dit:
"Comme la symphonie a besoin de chaque note, comme le livre a besoin de chaque mot, comme la maison a besoin de chaque pierre, comme l'océan a besoin de chaque goutte d'eau, comme la moisson a besoin de chaque grain de blé, l'humanité tout entière a besoin de toi, là où tu es, unique et irremplaçable"
Faire chacun , chacune , notre part...sans se comparer, sans se désolidariser du bien de tous.

Par Emma 19 juin 2019 à 16 h 39 Répondre à ce commentaire

Merci, frère, de nous avoir déposé le sujet…
Merci, Audrey, pour l’avoir situé à sa vraie place, dans le désert… !

Ce désert, c’est le mien,
et c’est celui de chacun de nous, frères et sœurs.
Je ferme les yeux, je médite et je rêve…

Jésus nous y enseignait.
J’ai vu les disciples, fous de joie,
porter les petits paniers sur toute la colline.

Et j’ai vu un fils retourner tout en larmes
près de son père, qui l’a pris dans ses bras.
Depuis, il ne gaspille plus ses biens.

J’ai vu un usurier demander pardon à son débiteur.
Depuis, ils ont fondé une banque de micro-crédits.

Un paralytique s’est levé, il portait enfin son grabat.
Depuis, il ne harcèle plus le service des urgences.

J’ai vu un homme adultère retourner tout penaud
auprès de sa femme, qui l’a vu revenir avec tendresse.
Depuis, ils n’ont plus qu’un loyer à payer,
et les enfants n’ont plus qu’un seul toit pour se reposer…

J’ai vu un homme riche se rendre compte
qu’il n’a pas vraiment besoin de tout ce qu’il possède.
Il a donné sa voiture à Emmaüs.

Ils avaient tous partagé le poisson et le pain.

J’ai vu les disciples, fous de joie, embarquer pour traverser le lac,
là où Jésus les rejoindrait plus tard.
Leur joie n’était pas dans la prouesse de leur étonnante journée.
Ni dans les remerciements étonnés de la foule.

Leur joie était celle du Christ.

Bonne journée, chers amis.

Par Paul (Belgique) 19 juin 2019 à 15 h 57 Répondre à ce commentaire

Vous avez de ces trouvailles, Paul ! Quel style agréable. Et merci pour toutes ces idées de conversion.

Par Esperanza 19 juin 2019 à 16 h 42

L'avenir de la planète est entre nos mains: il dépend de la manière dont chacun de nous se nourrit (en privilégiant le marché local, en réduisant la consommation de viande, en évitant le gaspillage); il dépend aussi de notre volonté de polluer moins , en prenant les transports en commun plutôt que la voiture (quand c'est possible), etc... Notre "maison commune", comme l'appelle le Pape François, ne nous appartient pas: elle appartient à nos enfants. A nous de la préserver, avec l'espérance qu'il en est encore temps ! Mettons-nous à l'oeuvre sans tarder !

Par Mamoune 19 juin 2019 à 15 h 38 Répondre à ce commentaire

Aujourd'hui, nous entendons par "désert" un lieu sans eau. Mais dans l'ancienne acception du mot, c'était plutôt "un lieu non habité". C'est bien ce que veulent dire les disciples : pas de villages ou fermes où ils pourraient se procurer de la nourriture. Quant à l'eau, elle est en abondance puisque la scène se déroule au bord du lac de Tibériade.
En ce temps-là, c'était la nourriture qui était rare, pas l'eau !Dans un contexte de pénurie, le premier réflexe est de garder pour soi le peu qu'on a. . Jésus nous dit de faire le contraire. Les ressources, qui sont toujours limitées, sont faites pour être partagées et gérées, non accaparées et gaspillées. Je crois que c'est Gandhi qui a dit : "la terre peut produire suffisamment pour satisfaire les besoins de tous, mais pas assez pour répondre à l'avidité de quelques uns".
Le pape François, dans son encyclique Laudation Si, a introduit cette idée très neuve de la concordance entre le souci de préservation de notre planète et la volonté d'améliorer le sort des plus démunis de nos frères. Nous sommes tous dans le même bateau ! Je me rappelle un exemple lu quelque part : les gros chalutiers qui pêchent des quantités industrielles dans les eaux territoriales africaines privent les populations de poissons, qu'elles remplacent par la viande de brousse, d'où extinction d'espèces protégées...

Par antoinette IDF 19 juin 2019 à 15 h 15 Répondre à ce commentaire

Les repas tiennent une place importante dans les récits des évangélistes : moments de partage, d'échange. Si la boisson : l'eau, élément vital, est absente de ce récit, elle est bien présente dans le dernier repas de Jésus et dans l'eucharistie : le pain et le vin. Le Christ donne en abondance, par la communion, ce qui est nécessaire à la vie. Serait-ce à dire que ceux qui ne communient pas, ou peu, en sont privés ? Le mot conversion employé par Frère Hervé pourrait nous amener à une réflexion sur nos habitudes, " à chercher auprès du Seigneur la force spirituelle pour avancer autrement". S'il y a danger d'appauvrissement de la planète par des méthodes dangereuses pour l'environnement, n'y a-t-il pas aussi appauvrissement de la foi chrétienne, catholique, dans le monde ? C'est du moins ce que l'on peut lire. Les apôtres sont "allés enseigner à toutes les nations". A mon niveau, donne-moi Seigneur la force de ne pas renier Ta parole et de me rapprocher de Ton enseignement.

Par mahona 19 juin 2019 à 12 h 08 Répondre à ce commentaire

Nourrir au désert... C'est d'un "lieu désert" (v.13) dont Jésus a besoin à l'annonce de la mort de Jean-Baptiste, mais le désert est plein lorsqu'il y arrive, plein de cette foule dont la vue le saisit littéralement aux entrailles (traduit "compassion"). "L'endroit est désert", disent les disciples à Jésus, mais l'est-il, puisque Jésus y est? Et le désert n'est-il pas justement le lieu où Dieu rencontre son peuple et le nourrit?
"Mais le lot du Seigneur, ce fut son peuple [...] Il le trouve au pays du désert, chaos de hurlements sauvages. Il l’entoure, il l’élève, il le garde comme la prunelle de son œil" ; il "le nourrit du produit des campagnes" (Dt 32,9-10;13).
Le désert, c'était aussi le lieu de Jean-Baptiste, qui "prêch[ait]dans le désert" (Mt3,1). La "voix de celui qui crie dans le désert (Mt3,3), c'est lui. La mort n'arrête pas sa portée, bien au contraire. C'est elle qui conduit Jésus en cet endroit et ainsi met en marche ceux qui souffrent, sont "sans force", dit le mot traduit par "malades". Il leur en fallu de la force pourtant pour rejoindre Jésus en ce lieu. Leur espoir, c'est lui, leur force aussi, bien avant qu'ils ne le voient face à face. A se mettre ainsi en route, peut-être sont-ils déjà en partie guéris.
Jésus les fait asseoir ; ses gestes qui nourrissent, ces hommes, foule comme disciples, les voient. L'essentiel n'est-il pas là? Savoir ce qui nourrit, pour nourrir à son tour, et pas seulement de pain.
Merci fr Hervé! Chaleureuses pensées à Kat et à tous

Par Audrey 19 juin 2019 à 7 h 39 Répondre à ce commentaire

Dieu Tout-Puissant
qui es présent dans tout l’univers
et dans la plus petite de tes créatures,
Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe,
répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.

Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs
sans causer de dommages à personne.
Sur l'écologie intégrale, Dieu des pauvres,
aide-nous à secourir les abandonnés
et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.

Guéris nos vies,
pour que nous soyons des protecteurs du monde
et non des prédateurs,
pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction.

Touche les cœurs
de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres.

Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés,
à reconnaître que nous sommes profondément unis
à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.

Merci parce que tu es avec nous tous les jours.
Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.
(Pape François .)2015

Par partage 19 juin 2019 à 6 h 57 Répondre à ce commentaire
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