Évangile selon saint Matthieu chapitre 16, versets 13-23

Profession de foi de Pierre

13 Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »
14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
20 Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ.
21 À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.
22 Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. »
23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

Évangile selon saint Matthieu chapitre 16, versets 13-23

Chemin de foi

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La personnalité de Jésus nous pose question et lui nous en pose. « Aux dires des gens » amène les apôtres à rapporter ce qu’ils entendent. La réponse n’est pas le fruit d’une expérience intérieure. Elle ne nécessite aucune implication personnelle. Toutefois, une autorité particulière est reconnue à Jésus. La seconde question appelle une réponse personnelle, engageante des apôtres. Pierre, porte-parole du groupe, exprime clairement que Jésus n’est pas celui qui prépare la venue d’un autre. Il est l’envoyé de Dieu.
Chez Matthieu, la confession partielle de l’identité mystérieuse de Jésus par Pierre n’est pas la première. Rappelons-nous qu’à l’occasion de la marche de Jésus sur les eaux, les apôtres avaient confessé solennellement sa divinité*.
Dans ce passage, l’apôtre devient le modèle d’une foi chrétienne ferme. Roc sur lequel l’Église naissante va s’établir. Il ne réalise certainement pas ce qu’implique sa confession de foi. Jésus va alors préparer ses apôtres à l’évènement pascal qui permettra de révéler pleinement son identité. La foi solide de Pierre devra passer par le reniement et l’accueil du pardon pour devenir inébranlable.
La maladie et la mort changent la perception de la vie et font mûrir la foi, me dit un jour une patiente en soins palliatifs. « Ma foi n’est plus le fruit d’une interprétation personnelle, ni la conséquence de ce que j’ai entendu. Je rentre dans une relation filiale qui l’épure et la renforce. Je sais que je ne passerai pas la Croix seule. » Cette femme m’a appris qui était le Christ pour elle.


*Évangile selon saint Matthieu ch 14, v 33

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33 commentaires

"Dans ce passage, l’apôtre devient le modèle d’une foi chrétienne ferme. Roc sur lequel l’Église naissante va s’établir. Il ne réalise certainement pas ce qu’implique sa confession de foi."
Notre foi, en plusieurs occasions ne réponds pas aux exigences de Jésus. Elle est bien faible. C'est un dons que nous devons demander tous le jours: Seigneur, augmente notre foi personnel et communautaire.
Dans nos rapports avec le Seigneur nous continuons a etre toujours de mendiants qui ont besoin du Pere pour aller de l'avant!
L'Eglise a besoin des hommes et de femmes que apprennent peu a peu le chemin de l’Évangile dans la foi, l’espérance et la charité.
La grand question: ¿ comment faire pour aider les autres a cheminer vers le Pere ?

Par Arroyave Vélez 9 juillet 2019 à 17 h 15 Répondre à ce commentaire

Je pense qu'il y a des choses qu'on sait, ms qu'on ne croit pas, tant qu'on ne les a pas éprouvés ( comme le changement climatique,). Il doit en être de même pour dieu. Cette femme en soints palliatifs, citée par soeur Sandrine, dit vrai, ses paroles me rappellent job : " autrefois je ne te connaissais que par oui-dire..."

Par Antoinette 7 juillet 2019 à 23 h 34 Répondre à ce commentaire

Les échanges sur croire ou ne pas croire m'amènent à m'interroger sur la foi en général et la mienne en particulier ; vaste sujet de réflexion. D'autant plus si je prends en compte la phrase de St Thomas d'Aquin "celui qui refuserait de croire à un seul article de la foi n'aurait pas la foi du tout". Pour résumer, il ne serait pas possible de prendre ou de croire seulement à ce qui nous arrangerait. La foi du charbonnier serait sans doute la solution de facilité pour ne pas se perdre entre foi et raison. Je reprends quelques extraits de prière de St Paul VI (que je découvre) : "Seigneur, fais que ma foi soit certaine… qu'elle soit joyeuse, humble, qu'elle donne paix et gaieté à mon âme……" Paix et gaieté : c'est ce que je vous souhaite cher(e)s ami(e)s internautes.

Par mahona 7 juillet 2019 à 16 h 34 Répondre à ce commentaire

Merci soeur Sandrine ,
et pour nous , que dit le Seigneur ?
que nous sommes ses enfants bien-aimés , pourtant chacun selon sa foi , son chemin
fait et dit ceci , cela .Pour moi Dieu est mon amour , mais je fais ce que je peux par
rapport aux circonstances imprévisibles de la vie .D'ailleurs dans cette fameuse alliance
il nous arrive de faire des constats d'échec , et de dire :Seigneur Tu sais toute chose , et tu sais que je t'aime . Il il y a un temps pour tout , comme les quatre saisons , joie , tristesse, maladie , santé
succès , tribulations , mais , par le baptême nous portons tous les souffrances du Christ .J'ai lu des commentaires sur liés , déliés !
L'amour de Dieu , c'est ce qui délie , par ce que c'est la vérité , l'inverse c'est ce qui lie
en faisant le contraire , voir du Seigneur un menteur , par des interprétations de la chair , plutôt que De l 'Esprit .Mais bon, Dieu est miséricorde , et Il nous donne le temps
de nous épanouir de partager sa Sagesse qui se donne en nourriture à tous , afin de
connaître l'amour qui surpasse tout et de porter l'unité .
Voici que j'établis Mon alliance avec vous et Vos descendants après vous ...La bonne
nouvelle , heureux les invités au repas du Seigneur ...Je suis qui je suis , du moment que c'est en Dieu , dans sa grâce , puis quel que soit l'aiguillon , se confier en Dieu , Lui parler , il y a toujours une réponse .Je tiens mon âme en paix et silence comme un petit enfant contre sa Mère. La Paix du Christ .

Par fred 7 juillet 2019 à 16 h 28 Répondre à ce commentaire

Oui, croire au christ , cela veut dire croire qu'on peut vivre en enfant de dieu dans notre condition terrestre
Autrement dit, qu'est ce qui dirige ma vie, l'amour base sur l'humilité et le courage, ou bien mon ego, base sur la peur et l'orgueil ? Ce est pas une question de croire au ciel ou de de n'y croire pas, ms bien une question d'incarnation. Renaitre d'en haut...une potentialité a réaliser pour avoir la vie pleine, comme le christ nous le promet.

Par Antoinette 7 juillet 2019 à 8 h 37 Répondre à ce commentaire

Chers amis,
je crois vraiment que le Christ est homme parmi nous et avec nous.

Il a connu ce que signifie la vie des hommes et des femmes d’Israël,
comme celles de chacun d’entre nous, dans nos vies humaines.
L’Incarnation n’est pas une figure de style ni une croyance.
Elle a apporté à Jésus la fatigue, la faim et la soif dans son corps,
ainsi que la peur, la tristesse, la colère
et la déception dans ses relations humaines.
Il a même traversé un moment de désespoir
lorsqu’Il s’est senti abandonné de tous, même de Son Père
quand le monde avait décidé de le tuer.

Mais chaque fois, Il est revenu,
nourri de la puissance infinie d’Amour du Père.
Il nous a pardonné, aimé, et enseigné.
Et Il est là, avec nous, jusqu’à la fin de temps.

Sans l’Incarnation du Fils parmi nous,
il me semble que tout le reste n’est que rhétorique.

L’Incarnation n’est pas une « chose à laquelle on croit ».
L’Incarnation est une Présence.

Merci, Seigneur Jésus !
Lorsque, dans mes moments de marasme,
je m’en rends compte, je n’ai plus peur,
mes colères se calment,
et mon cœur se réchauffe..

Bonne nouvelle, chers amis.

Par Paul (Belgique) 6 juillet 2019 à 22 h 27 Répondre à ce commentaire

Mauvaise nouvelle cher ami!
L'incarnation est bien une chose à laquelle on croit, ou pas.
C'est un dogme, une notion, une action par laquelle Dieu s'incarne dans un corps humain, dans le corps d'un homme...
Et croire en l'incarnation engendre la foi en l'incarné, qui lui, effectivement, selon cette croyance, se dit présence "toujours avec vous jusqu'à la fin des temps. Les temps doivent être finis pour moi c'est pour cela que je ne crois plus...

Par & 7 juillet 2019 à 2 h 37

Extrait de "l'Esprit guide. Entretiens avec Karlfried Dürckheim." p. 62. Frantz Woerly.


- K. D. : ... Beaucoup de théologiens qui sont passés par Todtmoos (lieu de résidence de K. von Dürckheim) disent : "Nous sommes prisonniers d'une théologie qui ne permet pas au théologos de nous toucher" ….. Suivre le Christ, ce n'est pas seulement faire du bien dans le monde. Il faut se réaliser soi-même. Il y a en nous-même quelque chose que l'on doit reconnaître comme étant spirituel. C'est là que se distingue la croyance de la foi … Il y a une différence entre la religion qui est basée sur un enseignement et l'expression d'une expérience …
… une sœur supérieure [passée à Todtmoos] m'écrit … : "Le plâtre commence à tomber en moi." Qu'est-ce que le plâtre ? Cette croyance qui consiste à ne croire rien d'autre que ce qu'enseigne l'Eglise. Naturellement, il y aura toujours l'enseignement, mais l'enseignement sans expérience ne dit pas grand chose.… Dans un discours … fait à ses confrères, il (Maître Eckhart) leur dit : "J'ai eu un rêve cette nuit. Jai vu le Christ entouré de grands murs. Que sont ces grands murs ? Ma croyance", dit-il. Réponse effrayante pour ses confrères. Mais … un se lève et dit : Je te comprends. Toi tu as trouvé la réalité divine de telle façon que pour toi l'enseignement est un mur qui t'empêche de toucher la Réalité. Mais pour nous, l'enseignement de l'Eglise et la croyance sont les murs qui nous protègent pour ne pas tomber dans l'hérésie."

Par Esperanza 7 juillet 2019 à 20 h 25

" ... prisonniers d'une théologie qui ne permet pas au theologos de nous toucher".

Comment traduire "theologos" ? Vu le contexte, je comprends "le Dieu qui réside en nous, qui nous habite".

Par Esperanza 7 juillet 2019 à 20 h 44

Le Christ pour moi c'est la Croix, « Qui donc est Dieu sinon le Seigneur ?Ps18, verset 32
L'Esprit Saint dicte à Simon sa magnifique confession: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant». mais le mal rode, d’où la souffrance dans le monde, Dès lors Satan est reconnu et repoussé par Jésus, Suis-je prête à le suivre j'ai beaucoup de choses à lui dire,par exemple comment puis-je aider, moi qui suis si affaiblie, fragilisée par des examens qui n'en finissent pas. je ne me plains pas, j'éprouve une certaine joie qui ne se définit pas.
j'ai rencontré une jeune de 22 ans, je ne l'avais pas reconnue, ses parents étaient très actifs à l'église, ( étant malvoyante) son père a eu un AVC, (fauteuil roulant, maison retraite, etc) sa mère se retrouve à l'hôpital paralysée.....AVC j'en passe.....elle m'a touché
en me disant, elle m'aurait aidée si elle avait pas la charge de sa mère (je cherche un frère ou une sœur pour l'anglais) quelquefois je me tais, je ne sais quoi dire, tout simplement te confier Père cette famille
En ton nom, je lui ai dit que Dieu n'abandonne jamais, pourquoi le malheur, la souffrance, je n'ai pas la réponse à ces questions, mais interroge votre cœur, Maman Marie vous guidera

Par Suzelle 6 juillet 2019 à 18 h 30 Répondre à ce commentaire

Jésus demande à ses disciples, comment il le reconnaisse. Il les sonde.
Simon l'a reconnu " tu es le Christ, le fils du Dieu vivant."
Sa réponse qui est l'inspiration du père est une révélation de lui même qui il est.
Car si sa réponse est de l'inspiration du père c'est bien parce qu'il a été choisi.
Jésus et son père sont uns. Donc Jésus de manière humaine le rend solennel car comme notre mère Marie, il a été prédestiné :
" Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

Par LONGCHAMPS Danielle 6 juillet 2019 à 17 h 29 Répondre à ce commentaire

Le Dieu de l'AT serait-il autre que celui du NT ? Un seul et même Dieu sous de multiples aspects, décrits par les commentateurs de l'époque.

Par mahona 6 juillet 2019 à 16 h 14 Répondre à ce commentaire

Cette personne en soins palliatifs nous offre une belle profession de foi: ce n'est pas de l'ordre intellectuel , ni une interprétation de l'Ecriture, c'est une" relation filiale".
Merci Sœur Sandrine de nous partager ce témoignage.
Quant à vous chère Esperanza, Litta Basset, pasteure, explique les verbes lier ou délier
en nous mettant face à notre responsabilité; elle explique "ce que vous délierez sur terre sera délié dans les cieux, et tout ce que vous n'auras pas délié sur la terre, ne sera pas délié dans les cieux".Selon elle c'est nous qui sommes responsables de notre bonheur . Elle parlait ainsi du pardon: "Dieu n'agira pas à notre place"... Et nous aujourd'hui? que répondrions-nous à Jésus? "Heureux êtes-vous"...dit Jésus, si vous avez foi en moi. Cette promesse se vérifie souvent! à chacune, chacun de nous d'en faire l'expérience, d'en voir les effets dans nos vies. Nous ne voyons pas le vent! nous en voyons les effets! séchage du linge, séchage d'une larme; une joie intérieure au-delà des aléas de nos vies. Cela dit Dieu!

Par Emma 6 juillet 2019 à 14 h 44 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup chère Emma. J'apprécie beaucoup les approches de Lytta Basset.

Par Esperanza 7 juillet 2019 à 21 h 32

Chers amis,

pour moi, ce passage est également celui de la colère du Christ.

Jésus nous aime en toute vérité.
Il se réjouit de l’irruption de la Sagesse de Son Père dans l’esprit de Pierre.
Il lui déclare qu’il portera désormais sur ses épaules
les premiers discernements et les premiers choix de la communauté.

Pourtant, quelle colère du Christ,
lorsque Pierre, emporté par sa peur de l’avenir,
L’exhorte à rester raisonnable
et à éviter d’aller à la rencontre
de ce qui blesse tous les enfants du Père,
nos frères et nos sœurs,
et tue notre humanité !

Je ne suis pas plus courageux que Pierre.
Mais je sais, Seigneur Jésus,
que Tu m’aimes comme je suis.
Même si, bien souvent,
il Te faut beaucoup de patience à mon égard.
En Ta Présence, je peux me relever
et me remettre en route.

Aimer, ce n’est pas seulement être gentil.
C’est aussi rester humblement
et fermement attentif à la vraie Vie,
Celle dont notre monde ne veut pas entendre parler.

Aimer, partager, pardonner.

Bonne journée, vraiment, chers amis.

Par Paul (Belgique) 6 juillet 2019 à 9 h 03 Répondre à ce commentaire

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, cher Paul a propos de la "colere" de Jesus..
Il est ecrit : "Pierre...se mot à lui faire de VIFS reproches"
Quant à Jesus, il est ecrit: "mais lui se retournant DIT à Pierre: passe derrière moi...."
Tout dépend du ton sur lequel vous lisez mais il n'y a rien ici qui indique une colère de Jesus... contrairement me semble-t-il au passage avec les vendeurs du temple....
Pour moi Jesus signale à Pierre qu'il se trompe, et fait un demi-tour pour récupérer sa brebis déjà égarée juste après avoir fait preuve d'une grande foi et d'un "grand" discernement...
Mais comme je ne crois pas, il me semble, aux mêmes choses que vous, ou pas comme vous...
A chacun son "demi-tour de passe-passe", comme Pierre et Jésus. .

Par & 6 juillet 2019 à 9 h 55

Bonjour, &.
Il me semble que Jésus s'adresse sans détour à son ami.
Sur la montagne, il disait :
Quand vous dites “oui”, que ce soit un “oui”,
quand vous dites “non”, que ce soit un “non”.
Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. (Mt 5,37)

Jésus dit à Pierre : " Passe derrière moi, Satan ! "
Tu penses comme le monde et les hommes,
tu veux m'empêcher d'avancer...
Laisse-moi passer ...

La colère peut être un signal intérieur, personnel,
pour nous faire progresser humblement
vers ce qui est plus juste, plus vrai, plus cohérent.

Ne confondons pas la colère et la violence ...

Bonne journée à tous.

Par Paul (Belgique) 6 juillet 2019 à 11 h 18

"Rester attentif à la vraie vie…… celle dont notre monde ne veut pas entendre parler". Sans trop me tromper, Mgr Aupetit a évoqué récemment dans une homélie "l'abyssale inculture religieuse" . S'il y a rejet de la religion catholique, c'est peut-être parce qu'elle n'est plus enseignée : méconnaissance ou rejet de ce que l'on a appris……. Beaucoup de choses ont évolué. Il est parfois difficile de garder le cap dans les grandes perturbations. Dans la réaction de Pierre, je vois plutôt celle de quelqu'un qui veut protéger un ami très cher (se protéger peut-être lui-même) ; on sait que Pierre a des réactions plutôt vives. La patience de Jésus ne l'empêche pas de "secouer" un peu ceux qui l'écoutent. Il y a des mots qui font réagir. Des choses qui sont une évidence mais auxquelles on n'avait jamais réfléchi. C'est le mérite de ces textes à méditer et de nos échanges.

Par mahona 6 juillet 2019 à 11 h 37

Ci-dessous ce que dit Wikipedia sur la définition de la colère...

"Selon le dictionnaire Larousse, le terme colèreest défini comme un « état affectif violent et passager, résultant du sentiment d'une agression, d'un désagrément, traduisant un vif mécontentement et accompagné de réactions brutales "
Selon le CNRTL, le mot colère est défini plus simplement comme une « vive émotion de l'âme se traduisant par une violente réaction physique et psychique »[
Le dictionnaire littré présente la colère comme « un sentiment d'irritation contre ce qui nous blesse »
Le nouveau dictionnaire de la langue françaiseconçu et élaboré par le grammairien français Jean-Charles Laveaux, a été publié en 1828. L'ouvrage présente la colère comme une « émotion de l'âme » et définit le terme comme un « accès de fureur » causé par une injure entraînant un désir de se venger."

Par & 6 juillet 2019 à 11 h 46

Après tout si vous voulez un dieu colérique qui va chercher les brebis qui s'égarent (même celles qu'il désigne lui-même pou être le(s) pasteurs de SON troupeau) et veut les remettre dans le droit chemin et les reprendre avec colère et en les secouant, même avec des guillemets, c'est votre choix. Pas le mien...
Dieu, parait-il, est dans la brise légère... elle fait juste bouger les feuilles légèrement... une feuille c'est fragile, trop secouée elle se détache de l'arbre, tombe, sèche, et retourne à la terre en poussière... une feuille de moins sur l'arbre, ça ne l'empêche pas de vivre, mais trop de feuilles à terre et c'est l'arbre tout entier qui sèche et retourne à la terre en poussière...

Par Pitchôune 6 juillet 2019 à 12 h 20

Il est vrai que la souffrance précédé toujours la joie, car il est nécessaire de mourir a quelque chose de vieux afin de pouvoir renaitre a quelque chose de neuf, Jésus aussi a du évoluer.c'est le sens de la vie, ce qui ne veut pas dire que ce soit facile : mes pensées ne sont pas celles de dieu, et j'aurais bien des occasions de dire " passe derrière moi satan...."

Par Antoinette 6 juillet 2019 à 5 h 31 Répondre à ce commentaire

Je suis frapree par la fin de la méditation. Faire l'expérience de la vie, succession de naissances et de morts, de souffrances et de joies, c'e.st aussi faire l'expérience de dieu, qui est le dieu des vivants.. Je comprends que seul le présent est éternel
"
En présence du seigneur, je marcherai sur la terre des vivants".. C'est quand pierre reconnait Jésus comme le christ,le béni de dieu, que celui ci lui annonce sa mort des de grandes souffrances. Pierre a bien légitimement de quoi s'indigner ,et zapper la suite, la résurrection.. Mon espérance est elle en dieu seul, créateur du ciel et de la terre ?

Par Antoinette 6 juillet 2019 à 0 h 43 Répondre à ce commentaire

Merci soeur Sandrine pour cette semaine riche en témoignages au contact de la maladie et de la souffrance, mais aussi de la foi que vous avez découvert chez ces personnes affaiblies, mais fortes de leur confiance en Jésus. Merci pour votre partage.
Je n'ai pas été bien présente mais j'ai lu vos méditations pleines d'humanité, j'ai aussi suivi les commentaires de nos frères et soeurs, qui chacun à sa manière a apporté son témoignage, son expérience de la foi.
Dans ce texte, Jésus pose deux questions à ses apôtres, la première, Il veut savoir ce que l’on dit de lui. Toutefois, c'est ce que Pierre déclare qui est important : car Jésus n'est pas pour lui un prophète ou un grand personnage biblique, il est celui qui changera sa vie : "Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant". Belle profession de foi. Ce qui ne l'empêchera pas plus tard de le renier. Mais le Seigneur connaît notre versatilité et pardonne à celui qui se repend.
Qui es-tu pour moi, Seigneur? Est ce que je suis comme Pierre,
est ce je témoigne de ta présence dans ma vie, non seulement en parole, à travers ce que je dis, mais que je te laisse réorganiser ma vie et croire que quoiqu'il puisse m'arriver, tu seras toujours à mes côtés.

Par Marie Jeanne 5 juillet 2019 à 22 h 13 Répondre à ce commentaire

Bonjour, pourriez vous m'expliquer cette phrase de Jésus, que signifie " lier " " délier " ? ""tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Merci, cordialement.

Par Mon Ange 5 juillet 2019 à 16 h 00 Répondre à ce commentaire

L'essentiel est, pour moi, que tout est, reste, dans les cieux, liés ou déliés quelel importance? N'est-ce pas à rapprocher de ce que dit Jesus a propos du mariage?

Par Pitchôune 5 juillet 2019 à 16 h 22

Je me pose la même question que "mon ange" : Quel est le véritable sens de lier et délier ? Mes recherches n'ont pas abouti à une réponse satisfaisante. Désolée, Pitchoune, mais je n'ai pas compris votre commentaire.


Merci pour votre attention.

Par Esperanza 6 juillet 2019 à 9 h 50

Tout ce qui est dans les cieux est Joie. Alors que ça soit lié ou délié, parce que quelqu'un l'a lié ou delie sur la terre, quelle importance? Tout est joie dans le Royaume des cieux même si c'est parfois lourd à porter sur la terre et difficile a avaler et a comprendre sur la terre.
Pas sûr que ce soit plus clair comme cela... J'aurais essayé mais si quelqu'un a une autre explication plus Claire et plus "catholiquement conventionnelle"...

Par Pitchôune 6 juillet 2019 à 10 h 01

"Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »"
J'aime beaucoup ce passage,.... après m'être souvent sentie accusée, coupable, humiliée, par cette phrase "passe derriere-moi, Satan," en me souvenant d'une communion où j'ai dû passer derrière le prêtre pour retourner à ma place. Il faut dire qu'il y avait un certain passif actif entre nous, ou devrais-je dire de moi avec lui, car de lui avec moi je ne sais finalement pas grand-chose, voire rien ... en y repensant aujourd'hui, je souris en revoyant la scène et en me disant que je peux aussi bien être ce Jesus (ou il peut-être en moi, pour ceux qui préféreraient cette formulation) lui disant en se retournant: : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Je ne sais pas si je crois en Jesus, vrai homme, vrai Dieu, mais une chose est sûre, l'évangile me procure encore une fois de la joie là où il y a eu tant d'incomprehension, de souffrance, de tristesse, de frustration et d'humiliation...
Je souris, parce que ni lui ni moi ne sommes Dieu, mais tous deux nous aimons bien, je crois les Ecritures, même si on ne les lit peut-être pas de la même façon, mais je n'en sais rien....

Par & 5 juillet 2019 à 15 h 41 Répondre à ce commentaire

Bonjour &,
je suis contente de vous lire, comment allez-vous ? irez-vous en Ardèche cette année ? Je pense que si vous avez passé derrière le prêtre lors d'une communion afin de regagner votre place c'et un pur hasard, il ne faut pas faire de comparaison avec l'attitude de Jésus vis-à-vis de Pierre. Vous seul pouvez savoir si vous croyez en Jésus mais il vous intéresse, vous interpelle, donc vous avez un sentiment pour lui et c'est u fond de votre coeur que vous pouvez le ressentir.
je ne vous oubli pas dans mes prière et je vous salue de mon AUVERGNE

Par Lulu 5 juillet 2019 à 16 h 28

Hasard pu pas je ne sais pas.
Pour moi, y'a de la joie partout et c'est le choix du fou.
Le bonheur est à bicyclette mais pas que,...
Jesus a existé. Est-il Dieu? Je ne sais pas, je pourrais bien voir quelqu'un ressuscite des morts, même lui, que je ne pourrais toujours pas être sure que ça prouve qu'il est vraiment Dieu. D'ailleurs, Dieu existe-t-il et qui est-il? D'où avaient-ils? Serait-ce un terrible géant... le grand Goldorak. .
Vous savez peut-etre que parfois ça fait beaucoup de bien de (re)jouer les scènes de la Bible, sans se prendre au sérieux, juste pour rire, (re)trouver la joie,
Merci Sœur Sandrine, "Cette femme m’a appris qui était le Christ pour elle."

Par & 5 juillet 2019 à 17 h 11

Le Christ a revêtu nos habits humains : il a souffert, il a travaillé avec fatigue, il n'a pas été dans l'aisance financière. Il a même été injustement condamné et mis en croix. Il a été régulièrement interpellé par des personnes qui voulaient le prendre en défaut. C'est un compagnon de route dans les bons et mauvais moments. C'est un consolateur : il est apparu à sa Mère, aux apôtres, à quelques personnes après sa résurrection pour leur montrer que "celui que vous cherchez est vivant ". Rends-nous forts Seigneur : forts à la douleur ; forts à l'enfermement sur nous-mêmes ; suffisamment forts pour ouvrir les yeux et le cœur avec bienveillance et accepter chaque jour avec bonne volonté.

Par mahona 5 juillet 2019 à 14 h 52 Répondre à ce commentaire

l'expérience intérieure nous donne ce cheminement spirituel qui fait de nous non plus un coupable, mais un allié par celui qui nous a tout donné .Avocat il devient alors, le siège d'une espérance éternelle dans la relation intime de Jésus . Il nous tient par la main dans son Amour incommensurable! Nous savons aussi que l'ennemi rode pour nous faire chuter , Nous comprenons alors tout le sens du pardon en posant notre regard sur notre Sauveur en voyant nos faiblesses!

Par Jean-Marie Legrand 5 juillet 2019 à 12 h 09 Répondre à ce commentaire

"Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie" (Mt1,16). Joseph est fils de Jacob, une filiation lourde de sens qui renvoie à un autre Joseph, un autre Jacob. De même Pierre est "fils de Jonas", une filiation qui évoque le prophète à la tête dure et donne à penser, car tout est histoire de filiation en ces versets: Pierre ne vient-il pas de reconnaître que Jésus est "le Fils du Dieu vivant" (v16)?
Pierre et les poissons, c'est une longue histoire... Comme Jonas, un jour Pierre devra se laisser emmener "là où tu ne voudrais pas aller" (Jn21,18). Pierre, comme Jonas, régulièrement croit savoir ce qu'il faut faire mieux que Jésus, lui fait reproche. Comme Jonas, à qui Dieu dit sa "compassion" pour les habitants de Ninive ignorants (Jon4,11), Pierre s'entend alors dire que ses "pensées ne sont pas celles de Dieu" (v23).
Mais cette filiation ouvre à la nouveauté, car si Jonas est jeté à l'eau, Pierre s'y jette de lui-même en voyant Jésus, ressuscité (Jn 21,7). Si Jonas évoque les "pays dont les verrous m'enfermaient pour toujours" (Jon2,6), les "clés du Royaume des cieux" sont données à Pierre. La mort n'a pas le dernier mot, cela Jonas le savait: "tu retires ma vie de la fosse", dit-il à Dieu (Jon4,6), mais "la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur" son Eglise annonce Jésus, cette Eglise dont il est vivante pierre.
"Tu es un Dieu de tendresse et de pitié" (Jon4,2), cela tous deux le savent en leur chair, et peut-être bien tous ceux qui reconnaissent en Jésus le Fils de Dieu.

Par Audrey 5 juillet 2019 à 7 h 46 Répondre à ce commentaire
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