Évangile selon saint Matthieu chapitre 13, versets 54-58

Jésus rejeté à Nazareth

54 Il se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?
55 N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »
57 Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. »
58 Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 13, versets 54-58

Congelé ou enflammé ?

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Jésus a bien parlé, mais personne ne semble se préoccuper de ce qu’il a dit. Tous s’interrogent : cet homme, que nous connaissons tous, peut-il être porteur de la Parole de Dieu ? La sagesse immense de Dieu peut-elle se manifester si simplement ?
Ces versets interpellent notre rapport à la forme et au fond du message évangélique, au signifiant et au signifié, dirait Ferdinand de Saussure*. Le fond du message est le plus important, mais parfois la forme nous empêche d’arriver au fond.
Je me souviendrai toujours d’une veillée pascale où j’étais transie de froid. Dans une cathédrale glacée, le feu de ma foi est resté impuissant à maintenir mon cœur en éveil.
Entre deux chants, je pensais « Oui Seigneur, je crois que tu es mort et ressuscité pour nous… mais faites que ça se termine vite ! » Ce jour-là, le froid a congelé la qualité de ma présence.
Bien sûr, nous sommes tous très heureux d’une « belle messe », si tant est qu’il soit possible d’en donner une définition. Mais quand la pauvreté de la forme nous agace, est-ce que nous savons revenir au fond du mystère qui est célébré ?
Ou bien ne pensons-nous qu’à commenter l’homélie, les chants, et le manque de chauffage ? Probablement un peu des deux. Ne laissons pas la forme entraver notre chemin vers Dieu. Si la forme nous éloigne de l’Évangile, descendons au fond de notre cœur, pour y rencontrer celui qui l’a un jour embrasé.


* Linguiste suisse (1857-1913)

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43 commentaires

J'ai bien compris que si j'assiste à une messe célébrée par tel ou tel autre prêtre que je ne trouve pas très sympathique, qui me <gâche > mon bonheur d'être venue, je dois descendre dans le fond de mon coeur pour trouver celui pour qui je suis venue, celui qui a embrasé mon coeur, le Seigneur Jésus.
Merci soeur Carine Michel

Par Deroo 25 juillet 2019 à 8 h 40 Répondre à ce commentaire

Bien, c'est vrai ce que nous écoutons au commentaire: nous laissons que la forme entrave le profond des célébrations chrétiennes, par example la messe. C'est un peu curieux que beaucoup de fois nos parlons sur la longueur des célébrations et non sur le mystère que nous vivons. Vivre a profondeur ce n'est pas si facile. Il ya besoin d'une discipline intérieur qui nous permet d'aller plus loin que nos faiblesses et beaucoup d'aide de l?esprit Saint pour qu'il nous donne la capacité d'aller en profondeur dans notre vie.

Merci de nous faire réfléchir!

Par Arroyave Vélez 17 juin 2019 à 16 h 10 Répondre à ce commentaire

A Paul, suite à votre commentaire concernant "ceux qui voulaient entretenir parmi les hommes et les femmes la peur et le mépris de la sexualité….." J'avoue avoir été plus qu'étonnée en lisant cela. Voir dans la conception de Jésus en dehors de tout rapport physique avec un homme ce qui pourrait aller jusqu'au rejet ou dégoût de la sexualité ne m'avait jamais effleurée. Vous ajoutez heureusement "si présente et si féconde dans toute la création".
Les mêmes chercheurs doivent également discuter du sexe des anges.
"Croissez et multipliez" lit-on dans la Bible.
N'y a-t-il pas un danger à trop vouloir chercher une explication ou le sens caché des paroles ?
Je vous rejoins tout à fait quand vous écrivez que le Christ est venu" pour les pauvres, les gens perdus comme moi" comme nous le sommes tous à certains moments. Comment ferions-nous s'Il n'était pas là, prêt à accueillir nos élans ? nos mots (maux) sans réponse ?
Selon la tradition, le mois de juin est le mois du Sacré Cœur de Jésus , "ce cœur qui a tant aimé les hommes" . Merci à ce Cœur d'être allé jusqu'à l'accomplissement annoncé par les prophètes et Merci à Marie.



J

Je vous rejoins tout,à fait

Par mahona 16 juin 2019 à 21 h 14 Répondre à ce commentaire

Comme je le disais vendredi, il me semble que ce passage a été conservé par l'Eglise (malgré les risques de controverses qu'il suscite), pour montrer que Jésus a bien eu une existence physique : il était d'un lieu et descendant d'une longue lignée (voir le début de l'Evangile de Mathieu).
Le Petit Prince, descendu d'une étoile, n'a pas de nom, car il est un symbole. Jésus, lui, a un nom, signe qu'il était un individu, reconnu comme tel. Au début de sa vie, il était inséré dans une communauté villageoise (aujourd'hui nous dirions : "n'est-il pas le fils de la Jeanne, le frère du Marcel, le cousin du Jules ?").
Moi je trouve ça réconfortant. Bien sûr, il y a le revers de la médaille : ceux qui nous ont connu petit ont du mal, généralement, à reconnaître que nous sommes plus que notre identité sociale, ils ont un peu le sentiment de nous avoir fabriqués ! Après tout, c'est assez vrai : comme le dit un proverbe africain, "il faut tout un village pour élever un enfant".

Par antoinette IDF 16 juin 2019 à 9 h 02 Répondre à ce commentaire

PS : ce qui est ironique, c'est qu'en Galilée, les gens ne croyaient pas Jésus parce qu'il connaissait trop ses origine. En Judée, à Jérusalem, les pharisiens ne le croyaient pas non plus parce qu'ils ne connaissaient pas ses origines ("Nous ne savons pas d'où tu viens"). Autrement dit, la connaissance ou la méconnaissance des origines de quelqu'un ne sont pas un bon critère. Je peux apprendre aussi bien d'un étranger que d'un familier.

Par antoinette IDF 16 juin 2019 à 10 h 26

Souvent j'envie les paroissiens lambda qui participent à la messe en chantant et priant de tout leur coeur! Ayant participé pendant des années à la préparation liturgique des célébrations dominicales, je garde un esprit très critique et suis souvent agacée par ce que j'entends et vois! Et cela me perturbe, car j'ai l'impression de ne pas participer pleinement à la messe! Seigneur, éloigne de mon coeur toutes les pensées négatives qui peuvent parasiter la participation à ton mystère eucharistique!...

Par Mamoune 15 juin 2019 à 17 h 50 Répondre à ce commentaire

Sujet délicat , parfois on se demande qui inspire ?
Or Jésus ne fera que rendre à Dieu , gloire et justice , sans jamais mettre la pression .
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé , il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime ,
ET il dit aussi , que l'homme est maître du sabbat ...Il n'a jamais désobéi , mais Il nous a conduit à aimer qu'une loi , celle de l'amour , qui rends fragile et faible , si on y pense
bien . N'Est-il pas Le Verbe de Dieu fait chair , qui par les paraboles , et j'en passe nous
dévoile l'amour de Dieu.
N'est-ce pas alors cette miséricorde de Dieu , qui vient en aide à notre monde Jésus
ainsi nous laisse un héritage , Une Mémoire , qui raconte la Gloire de Dieu , dans une humanité encore et toujours , qui voir même se prends pour Dieu , se passe de Dieu.
surtout avec notre ère , et au milieu Dieu ne se voit plus .Les Sacrements , ne sont pas là , pour faire des courses , mais bien pour vivre
avec Dieu .L'aimer , le connaître , se laisser visiter , habiter par La Parole c'est entrer
dans la joie de Dieu , miséricorde :Toi que dis-tu que Je suis ?
Pain partagé , en Toi est la Source de vie .Alors sans amour , tout condamne , et accuse , alors que Jésus nous rends libre .Les projets de Dieu , Marie dans son Oui , qu'Il me soit fait selon Ta Parole.Merci Jésus , à ceux qui t'aiment Tu as promis la vraie vie.
Fortifie ma foi , Seigneur.

Par Fred 15 juin 2019 à 16 h 37 Répondre à ce commentaire

PS:L 'Esprit de prophétie , c'est Jésus , qui est Le Verbe fait chair .La Parole Sacrée de
Dieu , Comme elle est simple et profonde , la prière du Notre Père.
Dans les bon et les mauvais , moments , la maladie , la santé , le froid , la chaleur ,
Dieu prends soin de nous tous , et nous pouvons parfois accomplir chaque jour
des petits miracles d'amour en remerciement de la grâce de Dieu .Gloire au Père , au Fils et au Saint Esprit , la messe , l'Eucharistie , sont alors ce que nous en faisons , au dedans de nous et au dehors dans ce libre arbitre ...Bonne soirée .

Par Fred 15 juin 2019 à 20 h 52

NB : Si Jésus va dans son lieu d'origine, c'est comme si c'est sa niche, là ou il a été chauffé, là certainement ou il a eu des valeurs, un apprentissage à la vie, savoir utilisé ses mains, ses premiers pas faire la cuisine, le jardinage, aider ses parents, s'occuper de la maison, avoir des échanges avec le voisinage, avoir une activité dans le village là ou il a grandi (socialisation). Après un départ au plutôt un cheminement, aller vers une destinée il a estimé qu'il pouvait certainement faire quelque chose pour ceux qui ont été les plus proches de lui , qui l'ont vu grandir, mais hélas, ils n'ont gardé de lui que celui qui n avait certainement rien à leur apporter, ils ont contribué à sa vie sociale , donc peut être en quelque part c'est grâce à eux qu'il est à ce niveau. "ces soeurs ne sont elles pas toutes chez nous". En quelque part "il se prend pour qui ?"

Par LONGCHAMPS Danielle 15 juin 2019 à 13 h 48 Répondre à ce commentaire

Dans ce texte, j'ai surtout retenu le premier verset.
Les mots que j'ai retenus "Son lieu d'origine", "enseignait", "une telle sagesse".
Un mode de fonctionnement est lié en partie à son lieu d'origine, son environnement, pas ici, c'est comme une lumière.
L'environnement a cette faculté de reconnaître que c'est de la sagesse.
Il arrive que nous soyons conditionnés par notre environnement.
Ici c'est l'exception.
Si bien qu'on essaie de tirer Jésus vers leur réalité. Vers le bas ? Jésus n'est pas homme, on ne le colle à aucune réalité. ILS NE L ONT PAS RECONNU HOMME DIEU si bien qu'il n'a pu pas aller jusqu'au bout de la mission entre autre des miracles.

Par LONGCHAMPS Danielle 15 juin 2019 à 13 h 07 Répondre à ce commentaire

Soeur Carinne, j'adore la simplité profone de vos méditations. Elles me font «descendre au fon de mon coeur». Merci.

Par magali 14 juin 2019 à 22 h 27 Répondre à ce commentaire

Souvent on ne fait pas confiance en ceux qui sont proches mais nous écoutons de parfaits inconnus. D'autre part si la façon dont la Parole nous est présentée n'est pas celle à laquelle nous sommes habitués nous avons tendance à rejeter le message. Il faut bien aller au fond du coeur .

Par Sellera, Carmen 14 juin 2019 à 20 h 51 Répondre à ce commentaire

Reconnaître ce qu'il y a de beau, de bon chez les autres et s'en réjouir, ou bouder parce qu'on peut trouver qu'ils en font un peu trop et critiquer par jalousie. Oui, pour qui se prend-il ? il ne sort pas de la cuisse de Jupiter; n'est-il pas fils d'ouvrier ?
Scène tout à fait humaine. Au lieu d'essayer de comprendre, on critique. Leur coeur est resté froid, gelé, pétrifié. Comme votre coeur est lent à croire dira Jésus aux disciples d'Emmaüs. (Luc 24,25); Ces paroles peuvent aussi s'adresser à nous quand notre coeur se détourne, se ferme, que nous ne savons ou ne nous voulons pas reconnaître ta présence dans les autres.
Le chemin vers Dieu, "la prière", on y va est parfois comme on va à la danse et parfois, comme on va au combat, nous dit Saint Nicolas de Flue.
Ces mêmes disciples qui ont été lents à croire, ont été réchauffés par la Parole : notre coeur n'était-il pas brûlant, alors qu'Il nous expliquait les écritures ?
Merci soeur Carine, vous nous avez permis de nous réchauffer au feu de l'amour de Dieu. Bonne route à vous !

Par Marie Jeanne 14 juin 2019 à 20 h 40 Répondre à ce commentaire

Ce passage de l'Evangile me fait penser à ceci :
Comment cela se peut-il, que Jésus, issu d'une famille humble, fils de charpentier puisse avoir cette sagesse, et qu'il fasse des miracles ???
Impensable que cela soit !
Tout comme aujourd'hui, à cette époque, je constate donc qu'il n'y a point de changement de comportement de société, les gens sont étiquetés, mis dans telle catégorie, et si une personne sort de son soit-disant ordinaire, sacrilège !!!
Il faut rester dans sa catégorie, ou "classe sociale".
Tout comme mon exemple: une "amie" a été choquée, que moi, femme de ménage, je puisse m'intéresser à la littérature, la musique, et les expositions peinture, sculpture ???
Pour elle cela était incongru....
Pour ce qui est de ma présence à Dieu, j'ai toujours essayé de vivre la messe au plus près, mais il y a des temps de faiblesse bien sûr, de distraction etc...
Descendons au fond de notre coeur aussi souvent que possible.

Par monette 14 juin 2019 à 18 h 33 Répondre à ce commentaire

Coucou monette, heureuse de te lire. Merci pour ton commentaire. Savoir s'accepter tels que nous sommes avec nos faiblesses et nos richesses et être réceptif aux autres.
Bonne soirée, à toi et à tous, toutes.

Je vais m'absenter une semaine, ne vous inquiétez pas.
Je vous porte tous dans ma prière.
Petite soeur, je t'embrasse

Marie Jeanne

Par MARIE JEANNE MAINI 14 juin 2019 à 20 h 53

Un petit couac ! c'est bien moi !

Par Marie Jeanne 14 juin 2019 à 20 h 57

Vous avez tout à fait raison, monette : on est souvent catalogué selon l'apparence. Heureusement que la richesse du cœur et de l'esprit ne se limite pas à celle-ci. Si nous arrivons à inculquer cette façon de voir à nos enfants, petits-enfants, ces derniers tellement influencés par "les modes" ce sera un beau succès.

Par mahona 18 juin 2019 à 12 h 47

merci aux frères dominicains de revenir parmi nous
et de nous fournir des sujets de méditation
alors que tout commence à se centrer sur les vacances...

Ni soeur Carine, ni aucun des internautes ne fait allusion au passage
"ses frères Jacques, Joseph, Simon, ,Jude
et ses soeurs"
cela ne remet-il pas en cause la virginité de Marie

Je pense que ce sujet à été déjà tellement traité que l'on
ne juge plus utile d'y revenir.
Anne du V.

Par ANNEDUV. 14 juin 2019 à 17 h 27 Répondre à ce commentaire

Juste un petit commentaire sur ce passage. Qu'il y ait eu frères, soeurs, cousins et autres. .. Marie est toujours l'Immaculée Conception, celle qui a conçu le Fils de Dieu "sans connaître d'hommes". Elle est celle qui a dit OUI aux paroles annoncées par l'ange Gabriel et qui a porté dans son ventre le Fils de Dieu, engendré non pas créer ! Marie, notre mère, est rempli de l'Esprit Saint et rayonne dans nos vies. Enfin dans ma vie.
Je veux juste témoigner en toute simplicité de ce que je ressens pour elle. Je veux lui dire merci pour ce Sauveur qu'elle nous a donné.

Par Marilou 15 juin 2019 à 7 h 55

Permettez-moi, Marilou.

L'Immaculée Conception, c'est la particularité unique de Marie,
délivrée des erreurs et des doutes communs à toute l'humanité
qui lui a permis d'accueillir l’Annonce concrète de l'Incarnation de Dieu.

La conception virginale, c'est comme vous le dites,
le fait d'avoir accueilli en elle le Christ sans rapport physique avec un homme.

Je ne discute pas le bien-fondé de ce deuxième terme.

Mais je crains que, bien souvent,
il ait donné du grain à moudre
à ceux qui voulaient entretenir,
parmi les hommes et les femmes,
la peur et le mépris de la sexualité,
si présente et si féconde dans toute la Création.

Bonne journée à tous.

Par Paul (Belgique) 15 juin 2019 à 9 h 26

Extrait du « Dictionnaire critique de théologie », sous la direction de Jean-Yves Lacoste, PUF, 2016, page 850 :
« Le terme «frère » est susceptible d'une extension très variée. Selon l'usage de I' AT et du monde oriental, «frère» s'applique aux proches, quel que soit le degré exact de parenté. Le mot anepsios (cousin) ne figure qu'une seule fois dans tout le NT (Col 4, 10). Les disciples reçoivent le titre de frères (par ex. 1 Co 15, 6). Un groupe se détache, originaire de Nazareth (ainsi Mc 6, 3) ; jamais ils ne sont dits formellement« fils de M. » D'abord incrédules (Mc 3, 21 ; Jn 7, 3ss), ils figurent parmi les disciples d'après Pâques (Ac 1, 14). Le plus en vue,« Jacques, le frère du Seigneur » est le chef de la communauté judéo-chrétienne de Jérusalem (Gal, 19).
S'agit-il de frères utérins, de demi-frères ou de cousins de Jésus ? Est en cause la virginitas post partum (après l'enfantement) de Marie, affirmation que le titre de premier-né (Lc 2, 7) décerné à Jésus ne suffit pas à mettre en question. L'examen des textes du NT comporte de nombreuses difficultés. Ainsi Jacques et José, « frères de Jésus » en Mc 6, 3, apparaissent comme enfants d'une autre Marie en Mc 15, 40. 47 ; 16, 1. «Frère du Seigneur» est un titre honorifique, décalque d'un original araméen. On ne peut donc dire que le NT impose de prendre au sens strict l'expression de «frères du Seigneur». »
Ne pas oublier que la virginité de Marie est en lien étroit avec la foi en Jésus « vrai homme et vrai Dieu ».

Par Sr Carine 15 juin 2019 à 12 h 25

Merci, Sœur Carine, vraiment, d'avoir pris le temps
de nous partager tout ceci avec tant d'érudition.
En fait je ne me pose aucune question à propos des "frères et sœurs" de Jésus.
Ni au sujet de l'affirmation de la virginité perpétuelle de Marie.
Je répète ce que j'ai écrit plus haut à propos de la sexualité.

Cette question ne me regarde pas, et nous n'en aurons jamais de certitude.
Sinon dans cette joie apaisée lorsque l'Esprit murmure à mon cœur.
Et je l'entends : " Femme, voici ton fils, ..." " Voici ta mère ".

L'Incarnation du Royaume de Dieu, jusque dans notre chair !
En me tournant vers Marie, celle-ci me le rappelle.
Bonne Nouvelle.

A bientôt, Sœur Carine, et merci.

Par Paul (Belgique) 15 juin 2019 à 17 h 52

Merci à vous soeur Carine pour la méditation de ce jour et à vous tous qui commentez le propos de soeur Carine.
Vos réflexions enrichissent et élargissent la mienne et
m'invitent à approfondir ma lecture des évangiles.
Belle journée à tous.
En union de prière.
Ripolette

Par porcheret 14 juin 2019 à 15 h 16 Répondre à ce commentaire

Le fond et la forme: cela me semble un peu simple comme critère : si nous participons à la messe, il me parait que nous le faisons " en communauté", non pas tout seusl et éclairés en principe par le célébrant à qui revient la charge de nous donner l'homélie, c'est à dire un commentaire nourrissant de la parole de Dieu qui nous est proposée; il ne s'agit donc pas d'une évaluation personnelle de la célébration mais de l'engagement de chacun de ceux qui sont présents pour partager le Corps du Christ après s'être accueillis, avoir de demandé pardon et entendu la Parole de de Dieu . C'est à l'aune de ce que nous ferons de ce moment intense de partage, que nous pourrons en évaluer la qualité , et encore ce n'"est pas l'essentiel

Par anne marie Garrigue 14 juin 2019 à 13 h 13 Répondre à ce commentaire

Merci.
C'est bon de vous entendre dire cela : la différence entre le fonds et la forme... Et cela me console car .Il y a en effet des moments de ma vie, difficiles ou douloureux, ou la participation active à la messe ne m'est pas possible.
Mais l'essentiel est d'y aller, d'être présente devant Dieu et lui remettre cette incapacité (passagère) d'être un peu absente.
Le coeur sait...

Par Elisabeth J. 14 juin 2019 à 15 h 51

Merci Soeur Carine pour cette médiation. C'est tellement vrai. Parfois, je me laisse distraire par la forme d'une célébration qui ne me convient pas ou me déçoit que j'ai tendance à oublier le fond. Merci de me rappeler d'y revenir, encore et toujours

Par Bénédicte 14 juin 2019 à 12 h 26 Répondre à ce commentaire

Comme cette parole est juste. Cette situation je la vis à chaque messe.
Merci de me donner l'occasion de redescendre au fond de mon cœur, pour y rencontrer celui qui l’a un jour embrasé. Oui, merci sœur Carine Michel ! je prierai pour vous, en action de grâce, à la messe de ce jour.

Par VAXELAIRE 14 juin 2019 à 11 h 34 Répondre à ce commentaire

Aime et fais ce que tu veux
Auteur : Saint Augustin

Ce court précepte t'est donné une fois pour toutes :

Aime et fais ce que tu veux.
Si tu te tais, tais-toi par amour,
Si tu parles, parle par amour,
Si tu corriges, corrige par amour,
Si tu pardonnes, pardonne par amour.

Aie au fond du coeur la racine de l'amour :
De cette racine, rien ne peut sortir de mauvais.

Par partage 14 juin 2019 à 10 h 42 Répondre à ce commentaire

Merci, "partage",
j'essayerai de me souvenir de toujours garder l'amour présent,
lorsque je partage quelque chose dans notre église cybernétique.
Bonne journée à tous.

Par Paul (Belgique) 14 juin 2019 à 11 h 43

Merci Sœur Carine.Vos commentaires m’invitent à chaque fois à la réflexion...Je vous souhaite «  bonne route » puisque j’ai lu que vous commentiez cette semaine et qu’ensuite 3 autres personnes prendraient le relais.Très belle journée à vous et à tous.

Par Catherine 14 juin 2019 à 9 h 47 Répondre à ce commentaire

"Garder l'amour toujours présent! Il me semble à lire vos commentaires que vous le faites fort bien Fred! A

Par Thomas A 14 juin 2019 à 15 h 08

Merci Catherine, Bonne route à vous aussi !
Sr Carine

Par Sr Carine 14 juin 2019 à 18 h 37

« Ce jour-là, le froid a congelé la qualité de ma présence ».
Votre phrase m’interpelle, chère Sœur Carine …

Qu’est-ce que la qualité de ma présence ?

Je crois modestement que le Christ,
s’Il se réjouit avec moi de ces moments
où je me sens digne d’amour,
Il vient tous les jours à moi
sans regarder les taches sur ma chemise.

Il n’est pas venu pour les biens portants,
mais pour les pauvres
et les gens perdus, comme moi bien souvent.

Ce n’est pas ma qualité qui l’intéresse.
Mais bien ma pauvre présence…

Cela me donne des chances.
Tous les jours.

Bonne journée, chers amis.

Par Paul (Belgique) 14 juin 2019 à 9 h 43 Répondre à ce commentaire

Le fameux proverbe "nul n'est prophète en son pays" vient de ce passage. Et lui répond en parallèle un autre proverbe : "a beau mentir qui vient de loin". Autrement dit, les gens de Galilée auraient sans doute été béants d'admiration devant un mage venu d'Orient, détenant un savoir supposé profond, hors de portée du commun des mortels.
C'est bien ce que font les gourous : Jean Dupont, pour devenir le fondateur d'une secte, prend un nom étranger et parle un langage ésotérique. Or, Jésus est un enfant du pays, et il parle un langage imagé, tout proche des réalités quotidiennes. Evidemment, c'est trop simple pour les galiléens. Cela me rappelle cet autre passage : " La Parole de Dieu n'est pas dans le ciel ni au-delà des mers, elle est toute proche de toi, dans ton coeur".
Même, c'est bien la nouveauté de l'enseignement de Jésus. Comme le dit Audrey, il est notre frère en humanité, il souffre avec nous et pour nous. Et "en même temps", il est totalement l'Esprit divin incarné. Il agit dans le monde, mais il n'est pas du monde, il ne suit pas ses lois, Mais celui qui le suit pourra accomplir des oeuvres aussi grandes, et même plus, comme il le dit aux disciples juste avant sa Passion.

Par antoinette IDF 14 juin 2019 à 9 h 23 Répondre à ce commentaire

PS : c'est normal que les galiléens aient été "profondément choqués". Ils se sont dit "mais pour qui se prend-t-il celui-là ? il se croit sorti de la cuisse de Jupiter ! "Jésus peut faire des miracles ailleurs, mais pas chez lui. Il y a des gens qui ont converti les foules, mais pas leurs propres parents, parce qu'ils avaient toujours une vision réductrice d'eux, comme le petit "untel", bien connu comme fils de leur voisin. Mais nous sommes beaucoup plus que notre personnage social, nous sommes chacun une personne unique habitée par un Esprit divin à la fois particulier et commun à tous.

Par antoinette IDF 14 juin 2019 à 10 h 26

PS2 : les galiléens se trompent sur le compte de Jésus, qui ne cherche pas à être un grand homme mais à aider les gens à retrouver la vraie vie.
Cependant, l'Eglise a jugé utile de conserver cet épisode , qui pourrait faire douter de la divinité de Jésus, parce que c'est un critère d'humilité. D'ailleurs, beaucoup de grands artistes reconnaissent qu'il leur est nécessaire de revenir régulièrement sur leur lieu d'enfance, là où ils sont avant tout "le fils de l'épicier" ou "le frère de l'institutrice"...

Par antoinette IDF 14 juin 2019 à 11 h 34

... ou, pour coller au plus près à et évangile, "le fils de la Jeanne, le frère du Marcel...: (je viens de la campagne). Nous avons tous besoin d'être insérés dans un tissu social. Jésus n'est pas descendu d'une étoile, il était bien issu d'une famille.
Je m'exprime peut-être beaucoup (trop ?), mais c'est en complément de la méditation de soeur Carine,. J'espère quma modeste contribution pourra être utile aussi à quelques personnes, car j'essaie de partager ce que je crois être mon meilleur.

Par antoinette IDF 14 juin 2019 à 11 h 56

"Le fond du message est le plus important, mais parfois la forme empêche d'arriver au fond" , sœur Carine vous répondez aux questions sur la Parole de Jésus.
Comment un fils de charpentier peut-il être si sage? de cette sagesse qui relève, guérit,
aime jusqu'à l'extrême? A nous d'en trouver la réponse à l'intérieur de nous...

Par Emma 14 juin 2019 à 8 h 33 Répondre à ce commentaire

La fatigue, la douleur parfois ; bien souvent je n'ai pas été aussi 'présente' que je l'aurais souhaité, à la messe et ailleurs, ces derniers mois. Chemin d'humilité. N'avoir à offrir certains jours que sa pauvreté. L'accepter, sans honte, et savoir au fond de soi que l'essentiel était là : avoir part, comme l'on peut, avec le peu que l'on peut, parfois le rien, à un mystère bien plus grand que soi.
Peut-être est-ce ce qui manque aux gens de Nazareth, l'humilité. Ils savent, et là est leur malheur, une "occasion de chute", comme le dit le texte en ce qui est traduit ici par "choqués". Que peuvent-ils recevoir si leurs mains sont déjà pleines de ce savoir qui les empêche d'écouter, de voir? Ils savent qui est Jésus : fils de..., frère de..., mais lui, l'ont-ils jamais vu ? Jésus parle et tout à coup, il ne rentre plus dans cette case où ils l'avaient toujours mis, confiné. Mais le propre du messie est bien, toujours, d'échapper.
Et pourtant ils ont raison, d'une certaine manière, presque à leur insu : car oui, Jésus est "fils de", fils de Marie, du charpentier, et de Celui qui a tout créé. Il est "frère de", solidaire, qu'elle le sache ou non, qu'elle le voie ou non, de toute humanité. Chacun est de sa parenté. Et c'est bien en cela qu'il rejoint toutes nos pauvretés. Frère de douleur. Vivant consolateur.
Merci sr Carine! Belle journée à tous!

Par Audrey 14 juin 2019 à 7 h 45 Répondre à ce commentaire

Nous avons beaucoup apprécié votre commentaire. Mais parfois il me semble que nous manquons de simplicité. Pourquoi tergiverser, il est évident que nous sommes limités embourbés dans nos erreurs , oui, demander pardon, mais nous sommes convaincus qu'il nous est impossible d'être parfaits et qu'il nous faut traîner avec nous tous ce poids. Ce qui est merveilleux c'est que nous sommes aimés!

Par Françoise Lechain 14 juin 2019 à 8 h 58

merci chers frères et soeurs de Jésus !

Par VE 14 juin 2019 à 23 h 59

Quelle déception dans les paroles de Jésus devant le comportement insensé des gens de son village.: " un prophète n'est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison ".
Il passe son chemin et n'accomplit aucun miracle à cet endroit.
Et pourtant , et c'est lui-même qui le dit , il connaît si bien le cœur de l'homme.!
Ce qui est remarquable c'est que tous reconnaissent la sagesse de son enseignement et la puissance de ses miracles mais loin de s'en émerveiller ils en sont " choqué "!
C'est que Jésus n'appartient pas aux familles de lettrés et de prêtres qui ont l'habitude de s'exprimer dans la synagogue et ils ne lui reconnaissent donc aune légitimité pour les imiter !
Cela prouve bien qu'ils n'ont rien compris au message de Jésus-prophète, qui est d'annoncer la bonne nouvelle du salut.
leur incrédulité, leur manque de foi, va les priver du bénéfice des paroles de sagesse de Jésus .
Car c'est la foi qui sauve , c'est la foi qui guérit !
Merci Seigneur de nous le rappeler encore et toujours.

Par Mia 14 juin 2019 à 6 h 25 Répondre à ce commentaire

Merci pour cette réflexion simple et bienvenue.

Par andree besner 14 juin 2019 à 4 h 57 Répondre à ce commentaire
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