Évangile selon saint Matthieu chapitre 17, versets 22-27

La question de l’impôt pour le Temple

22 Comme ils étaient réunis en Galilée, Jésus leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ;
23 ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.
24 Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? »
25 Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? »
26 Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres.
27 Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »

Évangile selon saint Matthieu chapitre 17, versets 22-27

Pile et face

précédente suivante

Une pêche miraculeuse, un poisson-porte-monnaie. Ça vous a des airs merveilleux, ça sonne comme un conte. Mais savoir si on va payer l’impôt pour l’entretien du Temple n’est pas un jeu d’enfant. Jésus prend au sérieux la question qu’on a posée à Pierre. Lui qui est libre, qui nous rend libres, c’est librement qu’Il se soumet à la loi du Temple, même quand elle le condamnera à mort.
Jésus vient d’ailleurs d’annoncer qu’on allait le livrer, qu’on allait le tuer. Et les disciples en conçoivent une grande peine : la mort d’un ami, c’est rarement réjouissant. Alors quand il s’agit d’une trahison suivie d’un meurtre, il y a de quoi être attristé. Dans l’Évangile, il y a plusieurs « annonces de la Passion » que nous signalent les sous-titres de nos bibles. Jésus essaie de nous préparer à tout ce qui va arriver. Avons-nous bien écouté ?
Ce n’est pas sûr : si on est trop triste, c’est qu’on s’arrête bien souvent à la Passion. Comme si on oubliait qu’une pièce avait deux faces. D’un côté, la mort, de l’autre : le troisième jour, Il va se relever. Notre foi, c’est pile et face : annonce de la Passion, annonce de la résurrection. C’est là-dessus que s’édifie et se maintient le Temple de l’Église.
Notre foi et puis notre espérance, c’est toute la Pâque de Jésus, n’oublions pas qu’Il ressuscite. On a parfois tendance à ne voir qu’un seul des deux côtés : la beauté du Temple ou nos vies qui tombent en ruines ; la santé de notre âme, mais les marchands du Temple. Tenons en même temps les deux côtés. Tenons fermement que, pour notre âme et pour notre Église, aussi douloureux que puissent être les temps présents, le troisième jour n’a pas de fin.



Réagir

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

(Il reste 1500 caractères)

32 commentaires

Merci frère Grégoire pour votre méditation et surtout pour ce troisième jour qui n'a pas de fin!!
Je perds si souvent la Paix en ce moment!
Fraternellement,
Chantal

Par chantal 31 juillet 2019 à 18 h 23 Répondre à ce commentaire

Bonjour Audrey.
Quelle lumineuse analyse que vous nous offrez concernant la symbolique du poisson! Merci pour votre généreux partage ainsi qu'à frère Grégoire pour ce voyage de pêche dès plus foisonnant d'éclairage. Allons ouvrir le poisson!

Par Jacques (Québec) 19 juillet 2019 à 19 h 36 Répondre à ce commentaire

Merci infiniment Jacques, Marie Jeanne et vous toutes et tous!

Par Audrey 21 juillet 2019 à 8 h 24

Un petit message à Kat et monette. Je ne vous oublie pas chères petites soeurs. Je vous écrirai dès que possible.
Je vous porte dans la prière ainsi que nos frères et soeurs internautes. Un grand merci à Paul et Audrey pour leurs messages.
Quant à moi, je trime pour poster quelques lignes.
Bonne soirée, Fraternellement,
Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 18 juillet 2019 à 19 h 36 Répondre à ce commentaire

Chère Marie-Jeanne,
C'est sûr que tu ne nous oublies pas, quand on est en communion spirituelle les unes avec les autres, on se porte chacune à tous moments, on ne doute pas de l'amitié de l'autre...merci d'essayer de répondre aux méditations des frères, tes commentaires, si petits soient-ils, m'aide, comme tous les autres d'ailleurs, à réfléchir et à prier chaque jour, en toute amitié, kat

Par Kat 18 juillet 2019 à 20 h 57

Chère Marie Jeanne, toujours préoccupée par chacun et chacune,
prends bien soin de toi, je fais peu de commentaires en ce moment.
Cela n'empêche pas d'être toujours en union de prière, grande sœur !!
fraternellement, monette

Par monette 18 juillet 2019 à 22 h 50

Jésus est au-dessus des petits problèmes, du quotidien. Mais Il a payé sa contribution comme tout bon citoyen, Il respectait les autorités civiles ou religieuses.
Il est venu pour s'occuper des petits, ceux qui étaient accablés, dominés par les autres. Son désir était de voir que les gens soient libres de toute chaîne, de toute entrave.
C'est aussi vrai pour nous qui nous laissons submerger parfois par des fixations, des irritations, par la tristesse, qui nous empêchent de grandir dans l'amour.
Nous nous affligeons parfois de voir que nous avons du mal à progresser, mais le Seigneur, Lui, ne nous demande pas d'être parfaits, mais de progresser. L'abbé Pierre disait : "Il ne faut pas attendre d'être parfait pour commencer quelque chose de bien".
Ecouter le Seigneur, lui faire confiance, ne pas se "bloquer" sur la souffrance et la mort. Jésus donne un sens à la souffrance que nous ne pouvons pas saisir, sauf dans la foi.
Merci, frère Grégoire, le troisième jour n'a pas de fin !

Par Marie Jeanne 18 juillet 2019 à 19 h 26 Répondre à ce commentaire

Il me semble que c'est tres important avoir présent dans notre vie quotidienne la foi en la résurrection de Jésus. Il convient cheminer en espérance pour avoir la certitude que tout chemin douloureux nous conduit a la vraie vie. Ce n'est pas facile! Chaque jour nous devons trouver ce qu'il ya de positif dans nos vies pour aller toujours de l'avent!
Il y a toujours des chemins qu'il faut parcourir ensemble: Croire a la résurrection de
Jésus et croire que Jésus nous ressuscite chaque jour.

Par Arroyave Vélez 18 juillet 2019 à 18 h 54 Répondre à ce commentaire

Cher Frère Grégoire, chers internautes,

Le sujet du jour a fait rejaillir en surface une question enfouie en moi depuis des lustres et relative à la coutume pieuse de faire célébrer des messes pour les défunts.

Il est normal de rétribuer des services rendus par un prêtre mais tarifer le "faites ceci en mémoire de moi" - pour le dire carrément - est réduire le vrai sens de la demande du Christ. Un relent de simonie ?
Je sais que des prêtres en France dans certains autres pays sont dans le besoin (ils n'ont pas comme en Belgique le privilège de recevoir un traitement de l'Etat. On m'a même cité l'un ou l'autre prêtre qui n'accepte pas la rétribution des messes.) mais demander des quêtes pour des prêtres nécessiteux est faisable et empêcherait de mêler argent et eucharistie.


Si certains d'entre vous trouvent peut-être ma remarque choquante, je n'ai surtout pas l'intention de heurter. Que nos frères dominicains ne soient pas froissés si j'ai été directe. Merci.

En union avec vous tous.

Par Esperanza 18 juillet 2019 à 16 h 12 Répondre à ce commentaire

" Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui ". (Esaïe).
Chère Fred,
je ne crois pas que le salut soit venu du châtiment.
Mais Isaïe ne connaissait pas encore
la puissance de guérison du pardon,
celui que Jésus nous a accordé jusqu'au derniers instants de sa vie.
Bien modestement, pour moi,
le pardon est la Porte de la Résurrection.
Bonne journée à tous.

Par Paul (Belgique) 18 juillet 2019 à 9 h 41 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup Paul! Et merci pour votre message sur la page précédente. C'est bien toujours au coeur de notre vie que tout cela se passe. Chaque jour un pas! Avec des détours parfois inattendus (on m'a trouvé une récidive en mai). Mais la marche continue! Et qui sait où ces détours peuvent mener? Moïse, Saül et tant d'autres auraient beaucoup à dire là-dessus...
Avec de chaleureuses pensées, et merci, toujours, pour ce que vous écrivez!

Par Audrey 18 juillet 2019 à 10 h 27

Bonjour Paul, Bonjour Audrey,

Merci beaucoup pour vos témoignages de foi, d'autant plus crédibles qu'ils sont issus, on le voit bien, de la traversée d'épreuves douloureuses. A vous lire, je comprends mieux le sens de cette phrase mystérieuse : "heureux qui lave son vêtement dans le sang de l'agneau"...J'espère m'en souvenir quand mon heure sera venue.

Par Antoinette 18 juillet 2019 à 11 h 17

Bonjour Paul ,
tout à fait d'accord avec vous , mais il fallait par ce chemin là , comprendre .
Adam et Eve ce sont cachés ,mais Dieu ne les a pas abandonnés .
Avec Jésus , on peut dire que La Parole s'accomplit en nous et tout autour
de nous , quel que soit nos meurtrissures , le chemin qui mène au "Salut" reste
celui qui a souffert pour nous tous.
Le pardon , la persévérance , dans les hauts , les bas , par le revêtement du Baptême .
Nous n'avons plus des peaux de bêtes , sur nous , mais l'Esprit de Dieu en toute simplicité
de coeur , mais aussi en actes chacun selon ce que Le Chemin , expériences , peut
donner , mais surtout recevoir . Pardon , être pardonner ...Le ressusciter , c'est aussi
le miraculé qui par amour , devient un témoignage , une offrande , dans la charité.

Par fred 18 juillet 2019 à 14 h 41

Chère Audrey,
De tout cœur avec vous dans l'espérance. Et merci pour la profondeur, la densité de chacun de vos messages.

Par Esperanza 18 juillet 2019 à 22 h 35

Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras du Seigneur ?

Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.

Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.

Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.

Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.
Merci fr Grégoire , ce passage montre qu'Il aura été le sacrifice Une fois pour tous ;
pour le reste , il me semble alors , que quand on aime librement , donner devient une
action de grâce .Avoir du discernement , de plus nous ne sommes plus errants , car
le voile qui se déchire du Temple , annonce une Bonne Nouvelle .La Santé de notre âme? le ps 139 , ainsi que le 130 , mon âme se tient comme un pt enfant sur le sein de
sa Mère. le 3 jours , raconte la Gloire de Dieu .
Merci fr Grégoire , Bénis soit le Père , de l'avoir révélé aux tout-petits.

Par fred 18 juillet 2019 à 7 h 45 Répondre à ce commentaire

"Tu la donneras pour toi et pour moi" dit Jésus à Simon-Pierre.

Cette pièce Frère Grégoire, je la vois comme une offrande au Seigneur. Je la donne pour moi et pour cet autre. Cette personne que je rencontre sur ma route et qui est le visage du Seigneur. Pile et face, cette pièce à deux faces ne reste qu'une comme Jésus et le Père, comme l'Eglise et Jésus, corps du Christ.
Avec tous dans la prière.

Par Marilou 18 juillet 2019 à 7 h 01 Répondre à ce commentaire

nb / Lire aussi le commentaire des autres frères et soeurs internautes.

Par LONGCHAMPS Danielle 18 juillet 2019 à 0 h 58 Répondre à ce commentaire

Jésus est une sève dans laquelle les disciples prennent ou trouvent leurs sources. Jésus leur annonce, ce qu'il adviendra de lui. Le ton est si solennelle qu'ils sont attristés.
Jésus défini les obligations vis à vis du temple ?
Ce qui retient mon attention ici, c'est que jusqu'à présent Pierre "Simon" se montrait téméraire et audacieux. C'est quelqu'un qui se sent appelé ou qui est appelé, et qui ne peut s'empêcher d'agir. Aujourd'hui Jésus l'interpelle sur la question du drachme, sujet déja entretenu un peu plus haut dans le verset 24. Pourquoi Pierre doit il aller jusqu'à la mer, saisir le premier poisson prendre de sa bouche 4 drachmes et donner 2 pour lui et 2 pour Jésus. Je ne comprends pas le dernier verset. Je vais réécouter le commentaire de frère-Grégoire-laurent-huyghes-beaufont

Par LONGCHAMPS Danielle 18 juillet 2019 à 0 h 53 Répondre à ce commentaire

Je suis de votre avis frère Grégoire, nous voyons la beauté du Temple ou nos vies qui tombent en ruines.
Pile ou face, pile et face, pas toujours si simple de voir le côté face……
Je suis prudente, et je reste………"sur la tranche", un jour avec, un jour sans, jour après jour,
épreuves ou joies, avec l'aide de Dieu !!

Par monette 17 juillet 2019 à 23 h 25 Répondre à ce commentaire

Jésus accepte les règles et coutumes de son temps : il reçoit le baptême, paie le prix demandé pour l'entretien du temple. Dans les récits des évangélistes les disciples ne semblent pas s'étonner de ce qu'ils voient (les guérisons…..) et/ou entendent (le Fils de l'homme va être livré….). Pourquoi s'étonner de trouver une drachme dans la bouche d'un poisson ? Leur attitude reflète la foi qu''ils ont en Jésus (le Messie) qui n'est cependant pas assez grande pour l'accompagner jusqu'au bout de Son supplice (sauf Jean au pied de la croix). Croire et douter. Avoir confiance et avoir peur. C'est notre lot dans les épreuves qui, lorsqu'elles surviennent, nous font oublier les joies et plaisirs offerts aussi par la vie. Faire don de ce qui est vécu sans oublier Celui qui nous accompagne. "tu la donneras pour moi et pour toi".

Par mahona 17 juillet 2019 à 21 h 54 Répondre à ce commentaire

Pardonnez-moi, frère Grégoire,
mais il me semble qu’il manque, dans votre propos
quelque chose d’essentiel.

J’ai l’impression d’avoir lu dans votre partage :
« Oui, la vie n’est pas que rose,
mais il faut bien faire avec…
Et puis… cela ira infiniment mieux plus tard … ».

Jésus n’est jamais venu nous expliquer
pourquoi la souffrance existe dans notre monde.
Et je pense ici à toutes celles que j’ai rencontrées
dans mon travail, en Afrique et en Europe,
ainsi que des miennes,
et à celles dont nous parlons parfois fraternellement entre nous
dans la nef de notre petite église cybernétique.

Jésus n’a jamais esquivé la réalité de la souffrance.
C’est pour annoncer la Présence de Dieu
jusqu’au cœur de ce mystère incompréhensible
qu’Il est venu vivre parmi nous.

« Tenons ferme », dites-vous.
D’accord.
Mais pas tout seul, heureusement.

Seigneur Jésus,
c’est dans Ta Présence constante
humble, aimante et pardonnante,
que je peux supporter, par moment, le poids de ma vie.
« Venez à moi, vous qui peinez sous le poids du fardeau ».

Et Tu nous invites à faire de même.
« Aimez, partagez, pardonnez ».

Oui, frère, cela ira infiniment bien,
quand nous serons ensemble dans la Joie du Père.

Mais je crois que Dieu nous invite déjà maintenant,
chacun, à la joie de son Royaume.

Bonne journée à tous, vraiment.

Par Paul (Belgique) 17 juillet 2019 à 16 h 19 Répondre à ce commentaire

Je repense au magnifique passage d'Etty Hillesum cité hier soir par Esperanza. Je le connaissais, mais franchement, c'est tout à fait ça, et il a rarement été exprimé aussi clairement, quel est notre rôle, notre part dans l'alliance. Etty a vécu une période atroce (invasion de la Hollande par les nazis, début des rafles des juifs). Il y avait bien de quoi perdre la foi, mais grâce à la nette conscience de sa marge d'action (aider Dieu , l'Esprit, à ne pas s'éteindre, en elle, par la prière, et autour d'elle, par la charité), elle est restée porteur de lumière jusqu'à sa mort en camp de concentration. A comparer avec d'autres qui ont survécu, mais ne s'en sont jamais remis psychiquement (par exemple Primo Levi, rescapé mais qui s'est suicidé quelques années après).
On répète "Jésus a donné sa vie pour nous sauver", mais jusqu'à récemment, ça n'avait pas de sens concret pour moi. En discutant avec une amie (pourtant très religieuse) qui se posait le même genre de question, j'ai compris que c'était ça . Comme St Paul, Etty aurait pu dire "ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi".

Par Antoinette 17 juillet 2019 à 14 h 03 Répondre à ce commentaire

Pour moi également, Etty me nourrit depuis une vingtaine d'années, je la découvre chaque fois. à nouveau, dans mes épreuves elle me soutient par sa confiance et son émerveillement à Dieu,, merci de le rappeler, kat

Par Kat 18 juillet 2019 à 11 h 50

C'est vrai, moi aussi, j'ai tendance à ne voir que la Passion. Récemment, on lisait à la messe le passage où St Paul parle de l'espérance, qui n'est pas du tout ce qu'on croit souvent. Il dit : "c'est la détresse acceptée, vécue dans la persévérance de la foi, qui aboutit à l'espérance". Autrement dit, ce qui fait naître l'espérance, c'est de découvrir, que nous avons en nous la capacité de continuer à être des porteurs de lumière malgré des circonstances hostiles. Pourtant, c'est parfois un très grand mérite de rester fidèle, mais c'est aussi une question de survie de l'âme. Comment, dans les malheurs, refuser d'être démoli ?
Je pense que c'est ce que le Christ est venu nous montrer. Il accepte librement les lois de la cité, même si elles sont contre lui, parce qu'elles ne touchent pas son être ("rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu"). Il est dans le monde, mais pas du monde. Il passe son chemin là où il n'est pas reçu (cf le passage précurseur où il dit aux disciples de traverser un village hostile en secouant la poussière de leurs sandales). Il sait que même son arrestation et sa mise à mort n'arrêteront pas son témoignage.
Le chrétien n'est pas au-dessus des lois humaines, mais elles ne déterminent pas sa conduite. Bien avant le Christ, des personnalités spirituelles ont vécu cela (je pense notamment à Socrate, acceptant librement sa condamnation à mort puisque son enseignement était rejeté).

Par Antoinette 17 juillet 2019 à 11 h 16 Répondre à ce commentaire

PS : le contexte n'est heureusement pas toujours dramatique. Les chrétiens peuvent vivre (presque) comme les autres. Simplement, il y a des limites, je crois que c'est dans les Actes des Apôtres qu'il est dit : "les chrétiens partagent leur table, mais non leur lit, etc...". Sinon, ce serait une secte (si notre mode de vie ne nous permettait pas de nous mêler aux autres). On peut vivre dans le monde (respecter les lois et coutumes) sans perdre son âme !
Il me semble que c'est ce que Jésus veut dire avec cette histoire d'impôt pour le Temple. Et d'un autre côté, être en règle avec la loi ne suffit pas, car il y a des lois divines supérieures , faites pour le salut de l'âme. Pas besoin de développer, le sujet est tout à fait d'actualité...

Par Antoinette 17 juillet 2019 à 19 h 10

",c’est librement qu’Il se soumet à la loi du Temple, même quand elle le condamnera à mort."
Je ne suis pas sûre que Jesus ne fasse que se "soumettre" à la loi du temple, même quand elle le condamne à mort.
Il trouve une bonne raison pour le faire: Ici, ne pas scandaliser. Et lors de sa passion et de sa mort il en fait le summum de ce qu'il "prêche", alors que certains sont/peuvent être scandalisés...
La résurrection aide à avaler la pilule...
Parfois on croit jouer sa vie à pile ou face, mais c'est bien à pile et face qu'elle se joue...

Par Corinne 17 juillet 2019 à 9 h 45 Répondre à ce commentaire

Qu'il est difficile dans la Passion, de faire confiance à la Résurrection. Nous ne savons pas ce qu'il a été de Jésus, sinon qu'Il s'est remis entre les mains de Son Père. Nous ne savons rien de notre propre Résurrection ! Nous ne savons rien de l'éternité et toutes les canonisations et béatifications n'y changeront rien ! Il me reste la confiance en Celui qui m'a aimée et que j'ai suivi "partout là où la Providence m'a envoyée" (J. Martin Moye, notre Fondateur) Pourtant, un frais matin d'été, une visite inattendue d'une sœur et un beau partage vrai, une journée un peu calme suffisent à rendre grâce et puis, de lire tous les commentaires de mes frères et sœurs internautes, ah oui !
Donc, grand merci
Belle journée à tous ,
Gaby

Par gaby 17 juillet 2019 à 7 h 43 Répondre à ce commentaire

Sœur Gaby,
grand merci pour la sagesse de votre commentaire, voir les petites joies simples quand elles se présentent.

Par monette 17 juillet 2019 à 23 h 28

Cela sonne comme un conte et, justement, il est dans la Bible un conte dans lequel un poisson joue un rôle prédominant : le livre de Tobie. Tobie, parti avec l'ange Raphaël, et qui campe au bord du Tigre : "quand un gros poisson sauta de l'eau, et faillit lui avaler le pied" (Tb 6,3). Au cri de l'enfant, l'ange lui dit : "Attrape le poisson, et ne le lâche pas!", puis: "Ouvre-le, enlève le fiel, le cœur et le foie [... Ils] font des remèdes utiles." (v.5-6). Ils sont porteurs de vie.
Tobie, c'est l'histoire d'un fils, qui va sauver et celle qui deviendra sa femme, et son père. Un fils qui va les rendre à la vie quand la mort les cernait, quand la mort était ce qu'ils en étaient venus l'un et l'autre à appeler.
Un fils, un poisson qui guérit... Certains, comme St Augustin, ont vu en ce poisson le Christ lui-même : "qui par sa passion amère, a mis en fuite Satan et guéri le monde aveugle". Une des raisons peut-être pour lesquelles le poisson est devenu le symbole du Christ pour les premiers chrétiens. Le poisson, ichtus, en grec, dont les lettres forment l'acronyme : Jésus-Christ, Fils de Dieu, sauveur. Or, que Jésus est Fils est bien ce qui ressort de ses paroles à Pierre. Il est Fils de celui pour qui cet impôt est levé, et il associe Pierre à cette filiation, l'associe au même titre et sans distinction : deux drachmes chacun. Jésus sauveur, qui fait de nous ses frères, fils du Père, et nous ouvre à sa résurrection, voilà bien l'autre face de la Passion!
Merci fr Grégoire!

Par Audrey 17 juillet 2019 à 7 h 40 Répondre à ce commentaire

Bonjour Audrey.
Quelle lumineuse analyse que vous nous offrez concernant la symbolique du poisson! Merci pour votre généreux partage ainsi qu'à frère Grégoire pour ce voyage de pêche dès plus foisonnant d'éclairage. Allons ouvrir le poisson!

Par Jacques (Québec) 19 juillet 2019 à 19 h 33

avoir confiance;la Passion précède la résurrection.Jésus nous précède pour la vie éternelle

Par fourmanoir 17 juillet 2019 à 6 h 15 Répondre à ce commentaire

Merci pour ces mots remplis d'espérance.

Par andree besner 17 juillet 2019 à 4 h 30 Répondre à ce commentaire
voir tous les commentaires

Souhaitez-vous lancer le player audio ?