Évangile selon saint Matthieu chapitre 25, versets 01-13

Les dix jeunes filles

01 « Alors, le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux.
02 Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes :
03 les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile,
04 tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile.
05 Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
06 Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”
07 Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.
08 Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes  : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” 09 Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”
10 Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
11 Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”
12 Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.”
13 Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 25, versets 01-13

Lumière !

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Juste avant, Jésus a parlé maître et serviteur, Il en parlera bientôt avec l’histoire des talents. Entre les deux, une autre image : les jeunes filles sortant à la rencontre de l’époux. Peut-être pour que chacun puisse plus facilement se voir et se glisser dans l’une ou l’autre parabole : suivant les âges, le genre ou bien le caractère, on se voit plus facilement comme un serviteur, comme un ouvrier, comme une jeune fille. Sans doute aussi pour qu’on ne fasse pas d’erreur : Dieu n’est pas maître et époux, Il est comme ... comme un époux ou comme un maître. Ce qui importe, c’est la relation qui se noue entre le serviteur et son maître, entre les invitées et puis l’Époux qui tarde. Car il tarde et Jésus nous invite à veiller.
Mais toutes, sages ou insouciantes, toutes attendent l’heure où – enfin ! – elles entreront avec lui dans la salle des noces. Toutes attendent, mais toutes s’endorment, les insouciantes comme les prévoyantes : le tort commun ?
N’avoir pas su veiller. Le tort des insouciantes ? N’avoir pas fait réserve d’huile, bien sûr. Leur plus grand tort à toutes ? Penser qu’à l’heure où – enfin ! – l’Époux arrive, on peut s’absenter pour faire un tour chez le marchand.
Si elles l’avaient accueilli, avec leurs lampes éteintes, tard soucieuses, mais soucieuses enfin de n’avoir pas fait réserve quand il en était temps, si elles l’avaient accueilli, tremblantes comme la flamme qui s’éteint... Lui les aurait vues et reconnues et lui, il leur aurait donné cette lumière qui leur manquait : celle qui, indépendamment de nos maigres réserves, brille en son cœur et sur sa face.*


* Livre des Psaumes 4, 7

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37 commentaires

Ce qui me console quand même c'est que même les "Sages" se sont endormies !!!
Comme moi souvent... j'attends et je m'endors !!!
mais ce qui me désole c'est que quand je me réveille parfois la lampe est éteinte par manque d'huile !!!
Seigneur donnes moi les forces de veiller et surtout de garder en moi ne serait-ce qu'une petite veilleuse animée par quelques gouttes de ton huile qui laisse la mèche toujours imprégnée et ainsi peut luire...
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 29 octobre 2019 à 18 h 25 Répondre à ce commentaire

Ah, c'est sûr quand on se réveille c'est parfois un brin désolan.t, pour soi, mais aussi parfois pour d'autres autour de soi.... Mais tous les chemins de vie sont chemins vers Dieu, alors....
Mets de l'huile petit homme dans la vie il faut que ça glisse!!!

Par L'âne Maurice 29 octobre 2019 à 19 h 18

" Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure" Il ne faut jamais se fatiguer de prier et ne pas perdre confiance dans la miséricorde de Dieu. Un amour ardent ne laisse pas passer la grâce
Ces jeunes filles sont prévoyantes et insensées, elles sont équipées de lampes et d'huile, certaines d'entre elles sont perturbantes et demandent aux prévoyantes "Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Les prévoyantes leur répondirent : ’Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous"
Que nous demande le Seigneur ? Sa fidélité, l'abandon à la volonté de Dieu par Maman Marie. Le Seigneur nous a aimés le premier, l’Eucharistie, sacrement par lequel nous nous préparons à sa venue. Mon cœur est-il ouvert et à l'écoute
Que l'Esprit Saint m'éclaire et me guide

Par Suzelle 29 octobre 2019 à 11 h 10 Répondre à ce commentaire

Chers amis,

Comme nous tous,
j’attends le retour du Seigneur.
Ma lampe est allumée.
Ce qui nourrit la petite flamme de ma petite lampe,
c’est l’huile que le Seigneur nous a donnée
avant de quitter la maison.
« Prenez, méditez, priez mon Père… »

L’Amour qu’Il m’a donné
et les pardons par lesquels Il m’a guéri
éclairent les nuits de mon cœur.

Esther et ses amies n’en avaient pas pris assez…
Elles m’ont demandé un peu de mon huile…

Comment pourrais-je leur partager
ce qui nourrit mon indigence,
au plus profond de mon être,
et qui ne m’appartient pas ?

J’ai vu Esther partir avec ses amies,
chercher dans la nuit du monde
ce qui pourrait ressembler à cette huile.
Elles ne sont pas revenues.

Grégoire, notre frère, nous a dit
que la petite Salomé n’est pas partie.
Elle s’est souvenue de la bonté du Seigneur.
Elle est restée devant la porte, en larmes,
en attendant son retour.

Chers amis,
elle est entrée, avec le Seigneur,
devant moi,
dans la Lumière du Royaume.

Bonne nouvelle !
Bonne journée à chacun de nous, vraiment.

Par Paul (Belgique) 29 octobre 2019 à 8 h 02 Répondre à ce commentaire

Non, je n'attends pas le seigneur lorsque je me réveille le matin : je sais qu'il est toujours là avec moi. Si je ne le vois pas ce n'est pas qu'il est absent, c'est que je l'oublie..
Il est avec chacun de nous, comme il nous l'a promis.
Nous l'oublions tous par moment. Mais dans sa grande miséricorde il nous pardonne ces moments d'oubli et nous le retrouvons. Notre petite lumière était éteinte mais la mèche restait chaude et fumante afin d'être rallumée le plus vite possible
. Merci Seigneur

Par Marie DELORME 1 novembre 2019 à 17 h 32

Comme rien n'est sur dans la vie, que tout est changeant, oui, garder sa lampe allumée demande de la prévoyance. J'avais un oncle qui était militaire par vocation. Je pense qu'il y avait trouvé l'encadrement dont il avait besoin, car il était orphelin de père. Quand il a dû prendre sa retraite de l'armee, donc assez tôt, sa lampe n'a plus eu d'huile, et il n'en avait pas en réserve. Il n'avait plus de raisons de vivre. Alors il s'est absenté de sa vie en plongeant dans l'alcool, dont il est mort.

Par Antoinette 29 octobre 2019 à 5 h 36 Répondre à ce commentaire

Il y avait un riche qui faisait des festins somptueux , etc... je suis sûre que vois connaissez la suite.... oui tout est changeant dans la vie, même après la mort parait-il, tout comme avant la naissance ou avant le baptême....

Par I. 29 octobre 2019 à 6 h 59

Dans la vie il y a des moments où les choses se passent plutôt bien et on n'a pas trop à attendre pour voir des projets aboutir, des portes s'ouvrir, des consolations arriver, pour avoir des réponses à des questions, des moments où l'on voit assez facilement ce qu'on a à faire, où aller... notre patience n'est pas trop mise à mal...
Et puis à d'autres moments tout dérape, on ne sait plus, on a l'impression de faire fausse route quoi qu'on fasse, les portes se ferment. On a beau frapper elles restent fermées et on ne comprend plus. On a l'impression d'avoir louper le coche, d'avoir tout raté dans sa vie, d'avoir fait les mauvais choix et on ne sait plus quoi attendre, quoi dire, quoi faire pour sortir la tête de l'eau. On se heurte au(x) mur(s) de l'incompréhension et on se noie sous les ponts. Tout ça parce qu'on cherche à entrer dans la salle des noces qui n'est qu'une infime partie du Royaume des cieux. Et d'autres pleurent parce qu'ils se font éjecter de cette même salle des noces, cherchant parfois désespérément ce qui n'allait pas dans leur tenue, leur vêtement....
Mais c'est vrai tout le reste du royaume semble parfois bien fade et peu rassurant face à cette porte fermée, cette voie sans issue... on pourrait s'y croire seul(e) mais en fait c'est comme quand le vieux Magellan découvrit le détroit, il y avait des enfants qui s'y baignaient déjà....

Par Pitchôune 28 octobre 2019 à 23 h 12 Répondre à ce commentaire

Par les paraboles, le Seigneur ne cesse de nous mettre en garde contre tout ce qui nous appesantit et nous empêche d'avancer, de rester en éveil... Il nous exhorte à la vigilance : "Veillez et priez"...
Dans cette dernière parabole, ces dix jeunes filles ne sont pas plus folles ou plus sages que d'autres; il nous arrive d'être parfois les unes et les autres... les vierges folles sont en fait trop sûres d'elles, pensant savoir l'heure exacte de l'arrivée de l'époux et avoir assez d'huile. L'époux est arrivé... Elles ont été laissées dehors, parce qu'elles n'étaient pas préparées pour l'arrivée de l'époux.
Le Seigneur ne cesse de nous le dire : Restez éveillés ! voilà l'invitation qui nous est si souvent adressée dans l'Evangile, afin que nous puissions l'accueillir quand il viendra. Nous devons nous assurer que nos lampes soient allumées...
"Pour qu'Il n'ait pas de peine à nous trouver" comme le chantait le père Duval.
Bonne soirée à tous !

Par MARIE JEANNE MAINI 28 octobre 2019 à 19 h 00 Répondre à ce commentaire

Je ne sais pas ce qui se passe, je frappe mon prénom et mon nom s'affiche. Donc, c'est bien moi, Marie Jeanne !
Chère monette, nous sommes tous logés à la même enseigne, si je puis dire.
Le Seigneur connaît nos faiblesses et nous prend comme nous sommes.
Courage,
Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 28 octobre 2019 à 19 h 09

Cela rejoint mon commentaire d'hier sur le serviteur fidèle, je ne change pas d'avis.
Qui donc peut dire qu'il veillera sans cesse ??
Certes pas moi, un jour je suis attentive et l'autre beaucoup moins. On ne connaît ni le jour ni l'heure, et je vis ma vie, non pas avec insouciance, mais simplement en étant ....moi.
Avec espoir et confiance que Dieu me reconnaîtra, même si je ne suis pas "connectée 24/24" avec Lui.
Merci frère Grégoire pour votre LUMIERE, je n'avais pas compris ce passage de cette façon, même lumière éteinte, le Seigneur nous donne la sienne si nous l'attendons vraiment.
"Appelés à l'Amour infini de Dieu, ouvrez votre coeur à sa grâce
appelés à l'Amour infini de Dieu, laissez-vous guider par Sa Lumière."

Par monette 28 octobre 2019 à 15 h 48 Répondre à ce commentaire

Merci, Frère, pour ce nouvel éclairage sur la parabole des 10 jeunes filles : je ne l'avais pas envisagée ainsi ! Voici ce que j'en ai compris.
Jésus ne leur reproche pas leur insouciance à ces jeunes filles, mais plutôt de n'avoir pas su veiller pour l'attendre, et d'avoir ainsi raté la rencontre, par manque de confiance en lui.
Rester éveillé, c'est ce que Jésus a demandé, au soir de l'agonie, à Pierre, Jacques et Jean, ses amis: veiller et prier avec lui, pour le soutenir dans l'épreuve. Eux aussi se sont endormis, n'ayant pas compris ce qui allait arriver à Jésus, par manque de confiance et d'empathie envers lui..
Jésus compte sur nous pour ne pas nous laisser endormir par le train-train quotidien, par la facilité, la paresse, le confort égoïste... Au contraire, il nous demande d'exercer notre vigilance pour que nous soyons toujours ajustés à Dieu, et en communion avec nos frères.

Par Mamoune 28 octobre 2019 à 14 h 07 Répondre à ce commentaire

Bonjour Mamoune. Je pense que si, le tort des vierges imprévoyantes a été justement d'oublier le sens, le but de leur veille : attendre la venue de l'Epoux, le temps qu'il faudra, afin d'aller à sa rencontre dans la nuit. Sinon, elles auraient pensé à prendre de l'huile en réserve, puisque elles ne pouvaient prévoir la durée de l'attente, du temps à tenir. Quand il est annoncé, elles se trouvent à court, empéchées, étant sans lumière , de faire ce pour quoi elles sont là. Les autres ne peuvent pas leur venir en aide, car c'est à chacun d'entretenir sa lumière. Elles ne l'ont pas fait car elles ont sans doute suivi les autres, sans réfléchir au but de leur démarche. Le Royaume des cieux finit alors par leur devenir inaccessible..
Il y a des gens qui se disent : "je ne vais pas m'embêter, au moment voulu, je pourrai toujours compter sur les autres, sur leurs prières..." Et bien non, chacun a à se soucier de mettre de l'huile dans sa lampe pour la garder allumée au moment critique. C'est notre pouvoir d'action.

Par Antoinette 28 octobre 2019 à 16 h 19

Je n'avais jamais pensé et même envisagé ce texte sous cet éclairage-là, attendre le Seigneur telle que je suis, ne pas vouloir, à tout prix, rattraper ce que j'aurais dû faire, mais simplement "être" devant lui, en ayant confiance dans son amour miséricordieux..., merci frère Grégoire, kat

Par Kat 28 octobre 2019 à 13 h 43 Répondre à ce commentaire

Chère Kat, je te rejoins dans ton commentaire, c'est cela, être tout simplement devant Lui, avec confiance ! Nous ne pouvons pas revenir en arrière, mieux vaut regarder vers la lumière, ne pas se lamenter sur ce que nous aurions dû faire, ou pas. N'est ce pas ?
Gardons espoir et confiance !

Par monette 28 octobre 2019 à 17 h 24

Coucou Kat, je viens de voir ton message. Oui, attendre le Seigneur tels que nous sommes. Il sait de quoi nous sommes faits.
le Seigneur est tendre avec ceux qui reconnaissent son autorité. Il sait bien, lui, de quoi nous sommes faits : il se souvient que nous sommes poussière. chante le psalmiste !
bonne soirée, amitiés à Valère,
Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 28 octobre 2019 à 19 h 25

Merci toutes les deux pour votre amitié, oui, savoir qu'il nous attend même si nous ne sommes pas connectées 24h/24, car nous sommes, une fois les unes et une fois les autres, je vous embrasse, kat

Par Kat 28 octobre 2019 à 20 h 52

Un refrain pour la route:

"Esprit de lumière Esprit créateur
Restaure en nous la joie, le feu, l'Espérance.
Affermis nos âmes, ranime nos cœurs
Pour témoigner de ton amour immense"

Par Emma 28 octobre 2019 à 12 h 49 Répondre à ce commentaire

"Lui leur aurait donné cette lumière qui leur manquait" dites-vous. Cela déplace totalement la méditation. Vous nous proposez de voir où est le manque et Qui peut combler ce manque? en Qui mettre notre confiance?
Les insouciantes vont chez le marchand pour éclairer leur lampe au lieu d'être là pour accueillir la Lumière offerte par le Christ.
Merci Frère Grégoire! Que notre désir soit l'accueil de La Lumière pour voir davantage clair dans nos vies et discerner puis reconnaître d'où, de Qui vient cette Lumière! comme pour la Samaritaine qui comprend Qui lui donne l'eau vive!
Si nous savions le don de Dieu...nous réclamerions la Lumière!

Par Emma 28 octobre 2019 à 10 h 56 Répondre à ce commentaire

Ce texte bien connu des vierges sages et des vierges folles m'a toujours perturbée, sans doute parce que, imprévoyante et bornée, j'ai toujours un temps de retard sur les événements et me sens plus près des vierges folles que des vierges sages, ne sachant que faire face à l'adversité . Merci encore à Audrey pour le supplément d'éclairage qu'elle nous apporte.

Par Odile Grellier 28 octobre 2019 à 10 h 53 Répondre à ce commentaire

Prière de Saint Anselme de Canterbury : « Ne me juge pas, ô Dieu de miséricorde »

« Ô Dieu qui scrutes les reins et les cœurs, tu pénètres les secrets de ma pensée. Devant toi est à découvert ce que tu as semé dans mon âme et qui peut t'être offert; tu connais aussi ce que moi-même ou l'homme ennemi avons répandu. Ce que tu as semé, nourris-le, fais-le croître jusqu'à son achèvement. De même que je n'ai rien pu commencer de bon sans toi, de même je ne puis l'achever loin de toi. Ne me juge pas, ô Dieu de miséricorde, d'après ce qui te déplaît en moi, mais ôte de moi ce que tu n'y as pas mis. Je ne puis me corriger moi-même sans toi. Ainsi soit-il. »

Saint Anselme de Canterbury (1033-1109)

Par partage 28 octobre 2019 à 10 h 43 Répondre à ce commentaire

Je suis d'accord avec Audrey. Cette parabole est, encore un avertissement de Jésus, à relier à d'autres (par ex., l'homme qui veut bâtir une tour doit prévoir s'il peut l'achever).
Là, l'idée est toujours de veiller, car nous ne pouvons prévoir la date de notre fin. Lu quelque part : "Dieu nous rend souvent visite, mais nous ne sommes pas souvent chez nous". Eh oui, il est facile de vivre au jour le jour, en refusant de penser au terme de sa vie, quand nous serons jugés sur l'amour que nous aurons donné. Parce que l'amour est bien le sens de notre vie. Autrefois, on disait que toute notre vie devait être une préparation à la mort. Mais beaucoup de gens se disent : "oh, j'aurai bien le temps d'y penser plus tard", et ne s'engagent pas vraiment dans la voie spirituelle. Et puis, un jour, c'est trop tard. Est ce que oui ou non, toute ma vie est orientée dans l'attente de la rencontre, est ce que cette perspective me fait réfléchir pour ne pas laisser passer le temps dans l'insouciance.
Jésus le dit bien ailleurs : "vous ne m'avez pas connu dans votre vie, je ne peux pas vous reconnaître après votre mort". Je pense que si on se met à faire du moralisme sur cette parabole ("c'est égoîste de ne pas partager" ou bien "il n faut pas être tête en l'air"), on passe à côté de son sens réel : l'avertissement de s'occuper de ce qui est en notre pouvoir, c'est à dire prendre les moyens, tant qu'il est encore temps, de rester présent au sens de sa vie. Dieu est le Dieu des vivants.

Par Antoinette 28 octobre 2019 à 10 h 37 Répondre à ce commentaire

Merci de tout coeur, frère Grégoire. Pour la première fois, ce texte ne m'apparaît plus comme une menace mais comme une source d'espérance. Si ces jeunes filles avaient su s'abandonner comme le publicain de l'évangile à la miséricorde divine, elles auraient pu entrer dans la salle du festin. Heureux les miséricordieux, heureux aussi ceux qui n'oublient jamais que "le Seigneur est pitié, lent à la colère et plein d'amour." Ma journée sera illuminée par cette méditation.

Par Deflersile 28 octobre 2019 à 10 h 11 Répondre à ce commentaire

C'est un texte qui me perturbe: si ces pauvres filles ont oublié d'allumer leur lampe à temps, je ne crois pas que Jésus, le maître, n'ait pas eu pitié de celles-ci. Jésus n'agira jamais comme un humain puisqu'on le dit MISERICORDIEUX!

Par Marie-Thérèse Chauvet 28 octobre 2019 à 9 h 04 Répondre à ce commentaire

Merci, mon Père, de cette très belle et très éclairante méditation.

Par Xavier Grenet 28 octobre 2019 à 8 h 55 Répondre à ce commentaire

MERCIIIIIIIIIIIIIIIII

Par FRANCINE 28 octobre 2019 à 8 h 23 Répondre à ce commentaire

Ou peut-être que c'est tout simplement cet epoux-là qui fait parti des loups qui sont dans la bergerie...
J'ai roulé jusqu'au bout de la nuit, et j'ai refait le monde si souvent avec des si mais la lumière s'est levée et je suis partie en attendant...

Par Alto 28 octobre 2019 à 8 h 12 Répondre à ce commentaire

Merci, Frère Grégoire
Votre explication me fait beaucoup de bien, j'ai toujours "râlé "contre celles qui n'ont pas voulu partager ! Partage, c'était le maître mot chez nous ! Plus tard, j'ai entendu vitupérer contre les imprévoyantes ( eh oui, certaines retraites....spirituelles) j'étais parmi elles, pour sûr, et étourdie encore ! Ce qui m'a, sur le tard, consolée, c'est que toutes se sont endormies ! Lente comme je l'étais et que je le suis devenue bien plus encore, je ne serais même pas aller chez le marchand, je crois que j'attendrai avec une mèche encore fumante, qu'Il vienne me chercher.... Pour l'espérance donnée, merci encore,
Gaby

Par Gaby 28 octobre 2019 à 8 h 08 Répondre à ce commentaire

Merci Gaby pour vos mots si concrets et pleins de bon sens, je me retrouve dans cette "vierge" avec sa bougie encore fumante..., je suis également très heureuse des paroles du frère, en toute amitié, kat

Par Kat 28 octobre 2019 à 21 h 13

Je n'aime pas ce texte.
les 5 jeunes filles prévoyantes me paraissent égoïstes ne voulant pas partager l'huile.

L'époux non plus ne fait pas preuve de mansuétude . "je ne vous connais pas "

On est loin du pardon d'un Dieu rempli d'amour pour ses enfants

Par Marie-Therese BOUCHET 28 octobre 2019 à 7 h 57 Répondre à ce commentaire

Merci, Frère Grégoire.
Votre lecture et méditation, ouvre à une méditation tellement plus large , plus riche et féconde !
Je peux m’identifier à ces différentes personnes, prévoyantes ou non , prêtes ou non , généreuses ou non .... MAIS amoureuse ouï , qui espèrent la venue de cet époux pressenti par leur âme assoiffée d’Amour !
Toute l’humanité tournée vers Son Seigneur : tout est dans la persévérance et la confiance , dans l’humble acceptation de ce que nous sommes.
L’ouverture nouvelle que vous présentez de ce texte me remplit de Joie .
Merci.

Par Nicole B 28 octobre 2019 à 7 h 44 Répondre à ce commentaire

ce qui importerai donc, ne serai pas d'avoir suffisamment d'huile pour nos lampes, ou de ne pas s'endormir ? mais seulement l'attente et le moment venu, l'accueille ? c'est la première fois que je vois ce passage expliqué de cette façon. mais cela me plait bien, moi qui suis toujours, malgré l'âge mûr arrivant, toujours aussi étourdie (et non pas imprévoyante). je n'ai jamais été convaincu de l'égoïsme de ces jeunes filles qu'on nous présente comme étant raisonnables. ne devons-nous pas nous aimer, et donc nous aider et nous soutenir les uns les autres ? Dieu étant amour et lumière assurément, n'a pas besoin de nos petites lampes, puisque c'est lui qui nous apporte la clarté. merci frère Grégoire pour avoir porter la votre sur cette parabole.

Par catherine herrero 28 octobre 2019 à 7 h 24 Répondre à ce commentaire

Insouciantes et prévoyantes, insensées et prudentes disent d'autres traductions.
"Insensées" les unes, moros en grec. Insensées comme sont "insensés et aveugles" les scribes et pharisiens contre lesquels vitupère Jésus en Mt 23,17. Insensées comme est "insensé" cet homme "qui a bâti sa maison sur le sable" (Mt7,26).
"Prudentes" les cinq autres, phronimos en grec. Prudentes comme est "fidèle et prudent" le serviteur de Mt24,45, dont Jésus vient de parler. Prudentes comme doivent être "prudents, comme les serpents" les disciples que Jésus envoie "comme des brebis au milieu des loups" (Mt10,16), comme est "prudent" l'homme "qui a bâti sa maison sur le roc" (Mt7,24).
Des mots qui ouvrent des perspectives... Cette attitude des unes et des autres, Jésus, depuis longtemps, la met en exergue. Elle n'est le fait ni d'un genre, ni d'un âge en effet. Elle invite à regarder, en vérité, sans jugement tout fait, sans morale facile : "quand même, elles auraient pu partager..." ; "quand même, il est dur avec elles...". Mais cette attitude d'un soir que la parabole met - justement- en lumière, n'est-elle pas celle de toute leur vie condensée en cette lampe, ce moment?
"Je ne vous connais pas", dit le Seigneur. Toutes étaient invitées pourtant à aller à la rencontre de l'époux. Si certaines sont "prêtes" en ce jour, c'est peut-être que depuis toujours, de jour comme de nuit, consciemment ou non, elles se préparaient pour cet instant. Quand les autres détournaient tout leur être.
Merci frère!

Par Audrey 28 octobre 2019 à 7 h 09 Répondre à ce commentaire

Merci fr Grégoire ,
l'huile qui est en tout un chacun ! cela ne se voit pas , pourtant il doit y avoir une source
un arbre pour que cette huile soit si importante .En regard des vierges , on ne peut que se projeter , dans le deux catégories , car long est le chemin .
Pourtant nous avons tous reçu un carnet de route , pour avancer dans toutes situations .
Les routes peuvent être glissante , et on crie , douleur malheur , maladie , pourtant il en va de même pour les autres vierges , mais , loin de la poursuite du vent , elles ont pris du repos , (en Dieu ) , il ne nous appartient pas de juger , puisque nous sommes tous pécheurs , alors? Je ne sais pourquoi , mais quand le prêtre termine en disant allez en paix et que le Seigneur soit avec vous , me renvoi au jour de mon baptême , qui me renvoi Une Image nouvelle d'un renouvellement dans ma relation avec Dieu . Bilan
qui me convie à vivre La Parole , la recevoir , la donner , en actes en pensées , à l'honoré , à ne pas attrister l'Esprit Saint . Ne somme -nous pas la maison que Dieu construit ? pour que tous aient de l'huile (la vie) en abondance .
La Toussaint approche , et ma mémoire se souvient de ceux qui avant de partir , m'ont laissés un héritage , pour ne pas oublier que Le Chemin c'est nous maintenant .
personne ne peut connaître les pensées de Dieu , si ce n'est l'Esprit de Dieu .
Heureux les coeurs purs car ils verront Dieu .Sainte Mère de Dieu priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l'heure de notre mort.

Par Fred 28 octobre 2019 à 6 h 44 Répondre à ce commentaire

Merci à frère Grégoire pour cette fin de méditation, tout à fait nouvelle, en tout cas jamais entendue, qui me met en joie par son impressionnant souffle d’espérance.

Par Muller 28 octobre 2019 à 6 h 42 Répondre à ce commentaire

Merci Frère Grégoire pour ce beau texte qui nous incite à ne pas perdre espoir dans la miséricorde de Dieu ! mais il nous faut veiller et prier et nous devons espérer! Jésus marche avec nous.

Par richard 28 octobre 2019 à 5 h 48 Répondre à ce commentaire

Merci pour cette réflexion. C'est la première fois que j'entend cette explication très éclairante et remplie d'espérance sur les insouciantes. Je me vois dans les insouciantes, mais de savoir que je peux quand même espérer la lumière de mon bien-aimé qui m'aime et me pardonne me donne espoir et espérance. Me donne confiance.

Par andree besner 28 octobre 2019 à 4 h 37 Répondre à ce commentaire
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