Évangile selon saint Matthieu chapitre 25, versets 14-30

Les talents

14 « C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
15 À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt,
16 celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.
17 De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
18 Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.
19 Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.
20 Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
21 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
22 Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.”
23 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
24 Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
25 J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
26 Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
27 Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
28 Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
29 À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.
30 Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !”

Évangile selon saint Matthieu chapitre 25, versets 14-30

Cinq, quatre, trois, deux, un...

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On la connaît si bien, et on la connaît trop, la parabole des talents. Suivant les jours, suivant les caractères et puis les circonstances, on peut s’indigner de l’injustice apparente du maître qui donne plus à l’un et presque rien à l’autre. On peut trembler de sa dureté qui va jusqu’à lui enlever même ce qu’il a. N’oublions pas ce que nous avons vu quand Jésus parle avec les pharisiens : Il emploie leur langage et leur ton, Il les traite comme eux-mêmes traitent les hommes et Dieu. On peut aussi en faire une leçon de morale, en manière d’examen de conscience : est-ce que je fais porter du fruit aux dons que l’on m’a faits ? On peut être tenté, suivant les circonstances, de s’inquiéter avec scrupule, de se rassurer à trop bon compte : ne suis-je pas comme le troisième ? Je me vois bien dans le second... – et on pousse ce que l’on croit humilité à ne jamais se comparer à qui a cinq talents.
Mais regardons moins les serviteurs, regardons aussi le maître, sa merveilleuse et sa lucide générosité. À chacun selon ses forces : autrement dit, chacun a les mains pleines. Pleines de ce qui jamais n’est mérité, car tout nous est donné : « qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » dira saint Paul*. Cette parabole nous parle d’abord du maître et de la joie qui est la sienne, joie dans laquelle il veut nous faire entrer, comme l’autre jour dedans la salle des noces. Quels qu’ils soient et quel que soit leur nombre, nos talents ne sont pas une fin en soi, nos talents ce sont les moyens à nous gratuitement donnés pour faire la joie de Dieu et y entrer.


*Première lettre de saint Paul aux Corinthiens ch 4, v 7

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26 commentaires

Jésus nous connait, il nous connait intimement et sait de quoi nous sommes capables !!
Je pense qu'il nous donne en fonction de ce que nous sommes et de ce que nous pouvons faire....
Je n'ai pas reçu beaucoup de talents, alors je fais de mon mieux avec ce que j'ai reçu, mais ce n'est pas aux autres de juger si mes talents fructifient ou bien s'ils ne produisent rien !
Seul Dieu voit le fond de nous et pour ma part je suis sûr de sa miséricorde même pour ceux qui n'ont que peu de talents
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 3 novembre 2019 à 20 h 03 Répondre à ce commentaire

Tout comme d'autres internautes, Mahona, Colombine, Regne, Ogueton, j'ai beaucoup de difficulté avec cette parabole, pourquoi les plus nantis reçoivent plus encore, et celui qui a peu, cela lui est enlevé ?
cela me choque, et je fais le rapprochement avec Job également.
Je vois plutôt le Seigneur venir en aide à celui qui a peu, il faut donc faire fructifier les talents, cela fait genre banquier avide…..
Je sais que ce que nous avons, tout ce que nous avons vient de Lui, et qu'Il ne laisse aucune de ses brebis s'égarer, mais ici, ce n'est pas le cas, car Il n'a pas été lésé, Il retrouve son talent…...Alors ???? Eclairez ma lanterne, merci.

Par monette 31 octobre 2019 à 20 h 17 Répondre à ce commentaire

Rien n'appartient à personne, puisque tout sera partagé
dans l'Amour et le Pardon ...
Dieu a confié pour cela le monde aux hommes.
Les talents qu'ils peuvent utiliser ne leur appartiennent pas,
puisqu'ils ceux-ci sont destinés à mettre en oeuvre,
par chacun selon ses moyens
le Royaume dont rêve le Père pour chacun de nous.
Personne n'est maître.
Tout le monde est en tenue de service,
avec les outils de l'Amour du partage et de pardon.
Des rois serviront, tous souriants, les estropiés à leur table.

Bonne nuit, chers amis.

Par Paul (Belgique) 31 octobre 2019 à 22 h 15

Bonsoir monette, ,oui ce verset 29 est à expliciter. "A celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l'abondance". C'est a rapprocher de :" cherchez d'abord le royaume de dieu, et tout le reste vous sera donné par surcroit". Celui qui a confiance en dieu, qui lui fait assez confiance pour accepter de faire fructifier pour son service les dons reçus de lui, celui la verra ses talents se déployer même au delà de ce qu'il croyait possible. A l'inverse, celui qui refuse l'Alliance , qui adopte une attitude passive agressive, par peur ou par ressentiment, se prive lui même de son epanouissement, lié a la joie de la participation. "Celui qui n'a rien ( = aucune confiance, aucun courage) se verra enlever même le peu qu'il a (= il perdra, faute d'usage, même son petit don). Le mauvais serviteur dit a son maitre, en gros, , " tu ne m'as pas donne grand chose, eh bien, ne compte pas sur moi pour t'enrichir". Jeu de la jambe de bois, bien commode pour se justifier de ne rien faire. Vous avez jamais connu de gens comme ça ? Jésus connait la nature humaine. et veut nous mettre en garde contre ce risque de s'abriter derrière la mauvaise foi.

Par Antoinette 31 octobre 2019 à 22 h 57

Comment faire fructifier les talents reçus de Dieu quand le soir en rentrant on se retrouve seule . isolée . A pleurer comme une madeleine alors que la journée on s'est montré si forte

Par Ogueton France 31 octobre 2019 à 19 h 26 Répondre à ce commentaire

De tout cœur avec vous, je ne connais pas votre situation, mais dans la journée, je plaisante, je fais bonne figure, tout va bien et en rentrant chez moi, le masque tombe.
Plus de larmes mais une infinie solitude, surtout en cette époque.
Mais il est bon aussi de savoir accepter que l'on ne peut pas tout, il faut se confier, soit dans la prière, à des amis, un accompagnement spirituel, il est bon de ne pas tout garder pour soi, c'est trop lourd.
Courage, je vous garde dans ma prière.

Par monette 31 octobre 2019 à 20 h 31

Pour ceux qui restent

Seigneur,
nous qui avons le privilège de l'amitié,
qui nous lie les uns aux autres
et nous aide à vivre,
nous qui avons la grâce de croire en ton amour,
nous qui avons l'espérance de cette vie plénière
où, réunis avec ceux que nous aimons,
nous te contemplerons face à face,
nous te prions pour tous ceux qui se trouvent
dans la solitude et le désespoir
et dans le vertige de l'absence à tout jamais.
Qu'une main fraternelle se tende sur leur route,
qu'une amitié les réchauffe,
que ton amour se révèle à eux
pour qu'ils se sachent aimés
et que l'Espérance vienne éclairer leur chemin.
Nous te le demandons par ton Fils, Jésus, le Christ,
lui, qui, sur la croix, a voulu tout connaître
de la solitude et de l'abandon
et dont la Résurrection fonde notre Espérance.

Par partage 31 octobre 2019 à 17 h 33 Répondre à ce commentaire

j'ai beau lire , relire , vieillir, je n'arrive toujours pas à rentrer dans le sens positif de cette parabole; Je la trouve toujours aussi injuste et incohérente avec les paroles de Jésus qui se tourne toujours vers le plus faible, le plus pauvre , le plus petit. Même si nos talents sont dons de Dieu. ne faut il pas au lieu de punir et de rabaisser celui qui ne sait pas les faire grandir, l'aider et lui donner les signes qui les feront fructifier?Je suis souvent perturbée par les paroles de Jésus qui défendent le plus "abîmés", j'ai un gendre toxicomane qui a fait du mal à notre fille qui n'a cessé de vouloir l'aider... aujourd'hui elle élève son fils de 2ans et ne sait comment le protéger tout en gardant un lien avec son père; quand je suis au bout de mes prières sans réponses je pense que jésus va se tourner vers mon gendre qui est une brebis égarée et non vers ma fille et son petit qui sont victimes de cette brebis! c'est toujours très perturbant et peut aller jusqu'à douter ...Merci de m'éclairer

Par regne 31 octobre 2019 à 11 h 34 Répondre à ce commentaire

PS 2 :
...car tout ne coule pas de source, les obstacles sont bien réels. Mais l'Évangile est un enseignement , même une bonne nouvelle. Sinon, quelle raison d'être aurait il?

Par Antoinette 31 octobre 2019 à 10 h 26 Répondre à ce commentaire

PS : et il est vrai aussi qu'une faculté inemployée finit par se dessécher comme un grain de blé conserve trop longtemps. C'est la mise en oeuvre dans la réalité du monde qui lui fait porter du fruit.. Il faut affronter des risques, mais comme on dit, le plus grand risque est de ne pas en prendre. Jésus veut nous mettre en garde contre cela. Je suis frappée de voir combien souvent, nous cherchons a édulcorer ces paraboles d'avertissement, pourtant faites pour nous aider a voir et éviter les obstacles... Certes dieu est miséricordieux, mais si j'ai passe toute ma vie dans la peur et le ressentiment,, c'est bien moi qui n'aurait jamais connu la joie d'un aperçu du royaume des cieux dans cette vie terrestre.. Je peux le dire parce que j'ai longtemps vécu comme ça.
Merci beaucoup a Paul et Audrey pour leurs commentaires si justes et profonds. Un talent est avant tout une charge a accepter., par le discernement et l'action.
A propos de la toussaint, lu récemment : "tous les pêcheurs ont un avenir, tous les saints ont un passé".

Par Antoinette 31 octobre 2019 à 9 h 03 Répondre à ce commentaire

"Quels qu’ils soient et quel que soit leur nombre, nos talents ne sont pas unin en soi, nos talents ce sont les moyens à nous gratuitement donnés pour faire la joie de Dieu et y entrer."
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
5, 4, 3, 2 1,....0!
Attention : décollage..
Objectif: rentrer maison.

Par Calimero 31 octobre 2019 à 8 h 47 Répondre à ce commentaire

Cette parabole fait partie de toute la série où Jésus essaie de faire comprendre ce qu'est le royaume des cieux, c'est a dire la vie sur terre en enfant de dieu. " c'est comme..."
Ici aussi, le maitre est absent, on ne sait quand il reviendra, mais il a confié tous ses biens a ses serviteurs, pas n'importe comment, mais a chacun selon ses capacités. Sans instructions particulières, c'est a chacun de voir ce qu'il en fera. Ceux qui ont reçu beaucoup font fructifier leur capital de façon proportionnelle. C'est ce que dieu attendait d'eux, et ils en sont félicités. Mais celui qui a peu reçu a cédé a la peur (je ne suis pas capable), et au ressentiment (je n'ai pas été richement doté, je ne répondrai pas a l'attente). C'est ce que des psys appellent "le jeu de la jambe de bois" (que peut on attendre de quelqu'un qui a une jambe de bois?".il se défausse de sa responsabilité de faire quelque chose avec ce qu'il a. Le maitre ne se laisse pas prendre au jeu ("mon pauvre, je te comprends..."), mais il lui répond sur le même ton (on ne demande pas des comptes a dieu, mais si on se sent incapable tout seul, on peut s'associer a d'autres plus compétents), bref, chercher une solution au lieu d'une excuse. Jésus pointe ici une attitude commune qui constitue un grand obstacle au royaume des cieux : la malhonnêteté qui recouvre le défaut de paresse. Dieu ne nous demande pas plus que ce que nous pouvons, juste tout ce que nous pouvons.

Par Antoinette 31 octobre 2019 à 8 h 35 Répondre à ce commentaire

La lecture de cette parabole, tout comme celle des vierges sages et des vierges folles, crée en moi un malaise. J'ai peine à y retrouver le Dieu miséricordieux. J'adhère pleinement aux réactions exprimées par MAHONA et COLOMBINE.

Par Esperanza 31 octobre 2019 à 8 h 20 Répondre à ce commentaire

Bonjour, Colombine, Mahona, et quelques-un(e)s d'entre nous... et moi aussi.
permettez-moi de partager ceci :

Peut-être, de nouveau, regardons-nous trop l'aspect extérieur de nos talents.

Je crois que les talents que nous recevons au cours de notre vie,
dans le domaine de la foi et de l'espérance
ne sont pas des outils de confort pour ceux-qui les reçoivent.

Accepter ces talents qui nous sont donnés
nous demande de les employer non pas pour nous-mêmes,
mais pour préparer ensemble la venue du Royaume.

C'est donc aussi une charge, un travail de discernement et d'actions.
En acceptant humblement la Présence de Dieu,
même en son absence visible, il est possible, humblement, de le réaliser.

En ayant foi en Son Amour et Son Pardon,
L'Esprit de Dieu est là pour nous guider.

C'est d’ailleurs ainsi que je perçois la réaction du Maître,
à qui le troisième serviteur reproche sa dureté.

Le troisième serviteur est guidé par ses peurs.
Ce qui nous arrive à nous aussi, d'ailleurs.
Mais plutôt que de se déposer humblement devant Lui,
il justifie ses actes, en accusant même le Maître d'en être la cause.
Il n'a pas répondu à l'invitation confiante et pardonnante du Père.

Bonne journée à chacun, vraiment.
Demain, nous célébrons la fête des Saints.
On m'a dit que les saints sont tous des pêcheurs pardonnés.

Bonne nouvelle.

Par Paul (Belgique) 31 octobre 2019 à 8 h 17 Répondre à ce commentaire

Je suis un peu perplexe face à ce texte dans lequel il est dit que Jésus donne des talents différents à chaque être humain ; oui, nous le voyons tous les jours, chaque être humain ne naît pas avec les mêmes chances ; cela peut nous paraître comme une injustice, pourquoi certains semblent avoir plus de chances que d'autres ; cela n'est pas toujours facile à accepter et à comprendre lorsqu'on n'a pas une petite parcelle de foi. Mais là où je m'interroge beaucoup c'est par rapport à la parabole des ouvriers de la vigne, là dans ce texte Jésus ne fait pas de différences entre celui qui commence à travailler pour LUI dès la première heure et celui qui ne prend son poste que pour très peu de temps. Pour moi, très difficile à comprendre. Que le Seigneur m'accorde SA LUMIERE pour m'aider à comprendre.

Par colombine44 30 octobre 2019 à 22 h 16 Répondre à ce commentaire

Oui, frère, on la connaît bien, trop bien, cette parabole.
Tout est question de foi, de confiance réciproque. Cette parabole est une incitation à bien utiliser nos qualités.
Je crois tout simplement qu'il faut faire confiance au Seigneur et savoir faire fructifier les talents qu'Il nous a donnés. Ces dons valant leur pesant d'or, qu'il faut savoir gérer à bon escient.
Je fais de mon mieux pour être comme les deux premiers en utilisant au mieux mes talents. J'essaie d'être tout simplement un bon serviteur, auquel le Maître a fait confiance en me chargeant de cette grande responsabilité. J'y mets tout mon coeur et je fais mon possible pour faire fructifier ces dons et pour qu'à son retour, le Maître me dise : "C'est bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de chose... entre dans la joie de ton maître". Entrer dans la joie, ne serait-ce pas entrer dans le Royaume ?
Seigneur, je te remercie pour les talents que tu m'as donnés, que je sache les faire fructifier et les utiliser au service de ceux que je côtoie et t'apporter ma joie pour te plaire, comme Toi-même tu l'as fait pour plaire à ton Père.
Seigneur, je te rends grâce pour ton amour infini, que je sache être à ton écoute et partager cet amour avec mon prochain.

Par Marie Jeanne 30 octobre 2019 à 20 h 15 Répondre à ce commentaire

Je trouve bien sévère la réaction du maître. Il éprouve de la joie en voyant le résultat obtenu par deux serviteurs : la valeur des talents remis a doublé. "Il fallait placer mon argent à la banque et à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts". Un bon investissement. Où est la lucidité du maître en confiant un bien à quelqu'un qui ne saura pas ou qui ne pourra pas le faire fructifier ? Nous recevons "selon nos forces" mais ne sommes pas tous à même de développer harmonieusement ce qui a été donné. Les inégalités sont criantes ; les possibilités limitées. J'aurais aimé que le maître reconnaisse la gérance correcte de celui qui a reçu un talent ; il n'a pas fructifié mais il n'a été ni dilapidé, ni perdu. Je me fais ainsi l'avocat du diable et il faut bien sûr aller au-delà des mots. Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que la distribution est inégalitaire. Et je ne vois pas de réponse satisfaisante à la question de la petite fille qui demande "pourquoi je suis tout le temps malade ?" Je crois, Seigneur, que Tu as oublié de me donner quelques éléments pour accepter, et non pas comprendre, ce qui nous dépasse.

Par mahona 30 octobre 2019 à 19 h 57 Répondre à ce commentaire

Divin mendiant de nos cœurs ! Ô céleste assoiffé d’Amour ! Accordez-moi cette faveur encore de Vous aimer pour toutes les âmes qui ne Vous aiment pas, d’être Votre joie pour toutes celles qui sont Votre douleur, de m’abandonner à Vos étreintes pour toutes celles qui s’en échappent, d’être livrée toute entière à Votre bon plaisir pour toutes celles qui s’y dérobent... D’être enfin une lumière, une aide, un secours ; mais surtout un exemple pour toutes celles qui par ignorance ou par faiblesse s’égarent et Vous fuient. Je mets toute ma confiance dans la Puissance divine qui ne refuse rien à ceux qui la sollicitent au Nom de la Miséricorde Infinie envers les humbles et les petits.
Marthe Robin, le 23 avril 1932

Par partage 30 octobre 2019 à 17 h 46 Répondre à ce commentaire

À celui qui a déjà, on donnera encore plus …

Cette phrase me fait malheureusement penser aux puissants administrateurs
de certaines grosses entreprises et à leurs parachutes dorés …
Pendant que le monde, si dur, s’évertue à plaindre les plus pauvres,
sans réellement chercher à mettre en œuvre les nécessaires solutions.
Oui, il y a de quoi avoir peur et désespérer.
Le sens de cette parabole ne peut s’y trouver.

Avec Toi, mon Dieu, nous sommes toujours dans la gratuité et la confiance.

Mon Dieu, Tu nous as donné à chacun des talents,
selon les capacités que nous avons à travailler à ce Royaume
que Tu nous demandes de réaliser entre nous.

Oui, Ton rêve commence déjà en chacun de nous.
Ton rêve est si réel que Tu nous as envoyé Ton Fils,
vraiment homme et vraiment Dieu.

Seigneur Jésus, Tu nous as envoyé l’Esprit
pour nous indiquer comment nous y prendre.
Pour les forces dont nous avons besoin en chemin,
Tu nous as donné Ta Paix.

Oui, Père Tu ne récoltes pas de Toi-même
ce que Tu nous as demandé de semer.
Parce que Tu as mis le monde entre nos mains
pour y construire un Royaume d’Amour.
Tu nous as confié le monde.

Dans mes jours d’enthousiasmes,
comme dans mes jours de désert,
Père, pardonne-moi mes erreurs,
et guéris-moi de mes peurs.

Bonne journée, chers amis.

Par Paul (Belgique) 30 octobre 2019 à 11 h 15 Répondre à ce commentaire

Euh.... Zéro?
ça y'est on y est?!...

Par & 30 octobre 2019 à 11 h 12 Répondre à ce commentaire

Cette réflexion sur les dons reçus gratuitement me fait du bien, cher Frère ! Pour une fois que ce texte n'est pas présenté comme une leçon de morale ...
"Nos talents sont les moyens à nous donnés gratuitement pour faire la joie de Dieu et y entrer..." Par exemple, j'aime la musique et me débrouille pas trop mal au piano : au lieu de me soucier de ce qu'en pense l'auditoire, et d'avoir peur de faire quelques fausses notes, je vais offrir ce que je joue - avec tout mon coeur- au Seigneur, en lui rendant grâce pour ce don gratuit, consciente que cela le rend heureux, consciente que mon don peut faire la joie de Dieu !.... Peut-être une façon de rendre ce que j'ai reçu ? de lui rendre ce qu'il m'a gratuitement donné ?

Par Mamoune 30 octobre 2019 à 9 h 41 Répondre à ce commentaire

"Tu n'es pas bon à rien, tu es mauvais à tout" disait "l'oncle" à Fernandel/Irénée dans Le Schpountz. "Bon à rien", "mauvais", il semble que ce serviteur soit les deux, lui qui non seulement ne fait rien de ce qui lui est donné, mais qui, cachant son talent, empêche quiconque d'en profiter, et blâme de surcroît le maître pour ses propres actions - ou plutôt son inaction.
"Je savais que tu es un homme dur" (v.24) dit-il à celui qui, pourtant, lui a donné ce talent, drôle de dureté.... Un "talent", c'est une somme d'argent du poids de un talent, c'est donc un poids premièrement. Quelque chose dont il faut se charger, littéralement. Celui qui fit valoir (v.16) ses talents en fit travail, au sens propre. C'est ce travail, cette charge, que le troisième a refusé.
Ce travail, Jésus, il me semble, déjà nous en a parlé. "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés" nous dit-il. "Prenez mon joug sur vous [...] Car mon joug est doux, et mon fardeau léger" (Mt11, 28-30). Si le maître donne à chacun "selon ses forces", c'est qu'il est là, aussi, pour aider chacun à porter cette charge, offre à chacun de s'y atteler avec lui; pour peu qu'il le veuille. Là est le "repos" promis par Jésus (Mt 11, 28), là est cette "joie" du maître, dans laquelle celui-ci veut nous faire entrer, comme en la salle des noces, oui! La joie de Dieu comme une demeure, comme un lieu à habiter avec lui. Habiter la joie de Dieu, voilà ce qui est offert, pour qu'elle soit nôtre, et notre paix.
Merci frère!

Par Audrey 30 octobre 2019 à 9 h 40 Répondre à ce commentaire

Bonjour chère Audrey, merci pour ton commentaire; il me tardait de te lire. Bien d'accord avec toi, ce n'est pas en rabaissant les gens qu'on les fait avancer.
Il faut savoir reconnaître en chacun ce qui est positif.
Bonne journée, je t'embrasse

Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 30 octobre 2019 à 11 h 53

Bonjour à tous ,

Dieu est ce samaritain , qui ne compte pas , ne calcule pas , ne se fatigue pas .
L'amour de Dieu , c'est une puissance invisible , discrète , qui chaque jour dans
l'imprévisible , donne , comme St Thérèse de Lisieux l'exprime divinement.
Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas
Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !…
Au Cœur Divin, débordant de tendresse
J’ai tout donné… légèrement je cours
Je n’ai plus rien que ma seule richesse
Vivre d’Amour.

Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l’amour a tout brûlé…..
Flamme divine, ô très douce Fournaise !
En ton foyer je fixe mon séjour
C’est en tes feux que je chante à mon aise :
« Je vis d’Amour !… »

Par Fred 30 octobre 2019 à 7 h 44 Répondre à ce commentaire

Avant j'aimais chercher, découvrir mes talents? Sans doute pour aussi les faire fructifier.
Actuellement, je crois que je les découvre dans le quotidien : dans l'écoute, l'accueil, la mission qui se présente aujourd'hui. Parce que c'est là que Dieu agit plutôt que moi. Je reçois certainement plus que je ne donne... Alors, Seigneur, donne-moi de ne pas refuser d'ouvrir mes mains aux autres et surtout mon cœur à Toi et à mes frères chaque jour car Tu me donneras...

Par chaussoy 30 octobre 2019 à 6 h 39 Répondre à ce commentaire

Bonjour Chaussoy,
Votre courte et belle méditation qui est aussi une prière me touche au coeur. Je la fais mienne et elle accompagnera cette journée qui commence à peine. Merci et que le Seigneur vous bénisse.
Chantal K.-B.

Par Kunz-Bagros 30 octobre 2019 à 6 h 53
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