Évangile selon saint Matthieu chapitre 5, versets 43-48

L’amour des ennemis

43 Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
44 Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
45 afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
47 Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
48 Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 5, versets 43-48

Aller toujours plus loin

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« Tu haïras ton ennemi » ? En fait, ça n’a jamais été écrit comme ça… Dieu n’a jamais demandé de haïr ses ennemis. Et comme ce n’est sûrement pas Jésus qui raconte des histoires, ce doit être Matthieu qui en rajoute ! Dans le livre du Lévitique, il est écrit : « tu ne haïras pas ton frère, mais tu aimeras ton prochain »*. C’est tout. Il ne faut pas haïr son proche, ce qui sous-entend qu’il faut lui pardonner ses manquements, et plus encore, il faut l’aimer.
Il est vrai que « prochain » et « frère » s’entendent ici comme « celui qui fait partie de la famille, de la tribu, du peuple ». Le problème, évidemment, c’est que comme on ne dit rien des autres… ceux qui ne sont pas proches, ceux qui ne font pas partie de la communauté, cela semble supposer qu’on n’est pas tenu de leur pardonner… Dans une certaine compréhension xénophobe du judaïsme antique, tous ces « autres », païens, impurs, exclus de la promesse, sont considérés comme ennemis de Dieu, ennemis du peuple élu, de ses tribus et de leurs membres.
Ces autres-là, pense-t-on, puisqu’il n’est pas demandé de les aimer, on peut les haïr. Mais c’est une interprétation étroite de l’Écriture. Jésus nous invite à une autre lecture et à faire mieux que ceux qui nous ont précédés dans la foi. Non seulement nous devons aimer nos proches, qui nous aiment, mais nous devons aussi aimer ceux qui nous sont étrangers et qui, parfois, ne nous aiment pas.
Faire mieux, cela suggère qu’« être à la suite du Christ », ce n’est pas se contenter de faire comme nos pères, répéter sans fin les mêmes rengaines et les mêmes préceptes, obéir aux mêmes lois ancestrales. Il s’agit d’aller toujours plus loin, en direction de la perfection de Dieu. Cela résonne avec une phrase de Jésus que nous entendons trop peu souvent dans nos liturgies : « Celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais, et même, il en fera de plus grandes. »** Alors, puisque sa grâce nous accompagne, n’hésitons pas à faire toujours mieux !


* Le livre du Lévitique ch 19, v 17-18
** Évangile selon Saint Jean ch 14, v 12

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38 commentaires

Ir más lejo den nuestras relaciones personales sigue siendio una tarea de todos los días! No es fácil considerar el cercano como "hermano" aúin compartiendo el mismo habitat. Nos siguen distanciando las diferencias personales. No hemos aprendido a vivir desde la diferencia y ésta hace muchos estragos en nuestra sociedad, en nuestras comunidades locales! Para esto no hay fórmula escrita,. Es preciso caminar con paciencia, esperanza y mucho amor.

mUchas gracias por aceptar mis comentarios. Feliz Domingo!

Par Luisa Fernanda Arroyave Vélez o.p. 28 octobre 2018 à 16 h 43 Répondre à ce commentaire

merci Frère Jocelyn pour cet éclairage et cet enseignement sur nos proches, notre prochain… à faire mieux, aller toujours plus loin ! dans les oeuvres et avec la grâce !

VE

Par VE 19 septembre 2018 à 11 h 30 Répondre à ce commentaire

Bonsoir Esperanza, j''ai jeté un petit coup d'oeil sur le site, je tombe sur ton message que je partage tout à fait. C'est bien vrai qu'on ne s'accepte pas tout simplement tels que nous sommes. Le Seigneur, Lui nous connaît bien et ne nous demande pas d'être parfaits. Son amour est au-dessus de nos petites culpabilités. Laissons-le nous porter comme ses enfants chéris. Faisons-lui confiance.
Bonne nuit, union de prières.
Je t'embrasse,
Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 16 septembre 2018 à 21 h 22 Répondre à ce commentaire

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Cela n’a pas été dit ?
Si, si ! Nous avons entendu que cela a été dit :

« Tu accuseras de discrimination celui qui ne pense pas comme toi ».
« Tu critiqueras ton concurrent politique bien plus que son projet ».
« Tu ne pourras commencer le deuil de ton enfant
que lorsque l’automobiliste sera condamné ».

Ne voyez-vous tous ces mouvements d’extrême droite
qui grandissent dans nos pays ?
La haine est la sœur jumelle de la peur…

Et Jérusalem d’accroître ses murailles
et exclure plus durement encore les palestiniens de leur terre,
encouragés par le dirigeant de la plus puissante nation du monde …

J’ai parlé du monde, mais je pourrais parler de mon esprit,
quand mes raisons me disent que j’ai tout de même raison,
malgré ce que me dit mon cœur. …

Si, si, frère Jocelyn, il nous est très souvent rappelé,
dans notre monde, qu’il faut haïr son ennemi.

Et Toi, Seigneur Jésus, Tu nous exhortes à aimer notre ennemi !

Mon Dieu, après avoir beaucoup gambergé sur ce sujet,
il me semble entrevoir ce soir qu’aimer mon frère,
même mon frère ennemi,
c’est espérer qu’il découvre, comme moi,
Ton amour avec nous et entre nous.

Un projet fou que celui du Père !
Aussi déraisonnable, impossible à comprendre humainement,
le rêve de Celui qui a fait de chacun de nous ses enfants.

Bonne nuit à tous, vraiment.

Par Paul (Belgique) 16 septembre 2018 à 21 h 12 Répondre à ce commentaire

Merci Paul pour ce message fort et vivifiant.

Par Esperanza 17 septembre 2018 à 4 h 49

"Il faut se pardonner beaucoup à soi-même pour s'habituer à pardonner à autrui". (Anatole France). Pardonner à soi-même : impossible tant que l'on ne s'accepte pas tel que l'on est. On se culpabilise facilement car on se voudrait tellement mieux et la culpabilité agit comme un ver rongeur. Pourtant "si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur". Si nous manquons de confiance, nous ne pouvons l'obtenir par notre force de volonté, alors que faire d'autre sinon Lui demander, L'implorer de nous garder dans le creux de sa main et de nous accorder cette confiance. C'est primordial.

Par Esperanza 16 septembre 2018 à 20 h 01 Répondre à ce commentaire

S'il vous plaît ,Est-ce la dernière et 29 ème publication celle de l'amour des ennemis?
J'ai l'impression que nous n'en recevons qu'une par semaine maintenant,est-ce vrai?

MERCI pour votre réponse.

Anne-Marie Abiteboul

Par anne-Marie Abiteboul 16 septembre 2018 à 18 h 39 Répondre à ce commentaire

Bonjour à tous et toutes,
Je pensais que la phrase complète était: "aime ton prochain comme toi-même"

Comment voulez-vous aimer les autres, si nous ne nous aimons pas nous-mêmes !
Un ennemi (parfois très proche ) n'est pas à haîr mais _ et c'est la base_ à respecter.
Souvent, si nous respectons notre ennemi, aimer ne sera pas nécessaire.
Restons humains afin que de retour dans notre vie quotidienne,ce ne soit l'enfer parce que nous avons mis la barre trop haut.
Bon Dimanche
Linda

Par Linda 16 septembre 2018 à 9 h 31 Répondre à ce commentaire

Aime ton prochain comme toi même………. je t'aime et non comme toi même…. tu t'aimes : puisque Jésus te dit "je t'aime", tu dois aussi aimer ton prochain

Par Mon Ange 18 septembre 2018 à 22 h 30

Voici une prière que m'a envoyé une bénévole FLE ( français langue étrangère) pour un de ses élèves étranger, de langue, religion et culture différente mais en qui elle voyait le Christ: .
"Tu es là Toi mon Dieu dans cet homme étranger. Tu es là quand il vient et quand il me demande"donne-moi de cette eau, donne-moi ton langage". Comme au puits de Jacob, il me demande à boire; et comme en Samarie c'est lui qui donne l'eau vive.
Prends bien soin de cet homme étranger et ami qui n'a rien pour puiser et me demande à boire. Me demander à boire à moi si assoiffée? Malgré nos différence, c'est Toi qui nous rassemble et malgré ma faiblesse je vais pouvoir donner.
Il n'a rien pour puiser et pourtant l'eau jaillit, l'eau qui étanche la soif et purifie le coeur, l'eau qui donne la joie, lapaix et l'espérance,l'eau qui de ma prison dsecelle les barreaux. Tu me la donnes par lui pour la Vie eternelle.

Par Sasasita 15 septembre 2018 à 17 h 50 Répondre à ce commentaire

Bonjour,
J'ai envie de lancer un pavé dans la mare, ne le prenez pas comme une agression, d'avance pardon...
Je ne sais plus quoi et comment penser. Je ne me suis jamais sentie aussi honteuse et mal dans mon identité de catholique que ces derniers temps.
Quelle place avons-nous à tenir en tant que laïc ? Voulons-nous d'une Eglise où l'on se mette sérieusement au travail du respect de l'autre, en "interne" pour commencer ?

Par Célestine 15 septembre 2018 à 16 h 48 Répondre à ce commentaire

A l'attention de LORETTE,

J'en ai conclu que Mandela était chrétien après avoir posé la question à Internet.

A l'article : "Nelson Mandela : un chrétien discret - La Croix ", je lis "Dans sa correspondance avec Ahmed Khuthrade, en 1993, il évoque la joie qu'il ressentait à fréquenter l'Eucharistie : " Partager le Sacrement qui fait partie de mon Eglise était important à mes yeux. Cela me procurait l'apaisement et le calme intérieur …
Je n'ai jamais abandonné mes croyances chrétiennes".

Amicalement.

Par Esperanza 15 septembre 2018 à 15 h 32 Répondre à ce commentaire

Bonjour Esperanza,

Ce n'est qu'une source parmi d'autres, qui plus est d'un quotidien catholique.

Il y en a d'autres :« Je ne suis pas particulièrement religieux ou spirituel. Disons que je m'intéresse à toutes les tentatives qui sont faites pour découvrir le sens de la vie. La religion relève de cet exercice. »
(Interview avec Charles Villa-Vicencio, Johannesbourg, Afrique du Sud, 1993)

Ou encore : Nelson Mandela :" Une foi pas très « évangélique " titre un journal protestant, actuchrétiennes.net

"la lecture de certaines "pensées spirituelles"de l’ancien homme d’Etat africain, laisse à désirer d’un point de vue « évangélique ». En 2012, Nelson Mandela avait autorisé la publication d’un recueil de citations intitulé « Pensées pour moi-même » (Points). Dans ce recueil, certaines citations nous révèlent que la foi de cet homme n’était pas évangélico-compatible."

Bon on va dire que vous avez raison et que je n'ai pas tort...
Ce qui apparemment semble assez correspondre à la pensée plutôt synchrétique de ce grand homme.
la seule chose dont nous soyons sûrs c'est qu'il ne voulait pas se laisser mettre dans une case ce qui serait trahir toute la pensée qui a sous-tendu son action (ou sa non-action).

Bien cordialement.

Par Lorette 15 septembre 2018 à 17 h 38

* syncrétique

Par Lorette 15 septembre 2018 à 22 h 27

Aimer c'est vouloir le bien de l'autre... A condition qu'il le veuille aussi. Entre les deux il y a une barrière, un mur infranchissable, une haute montagne... Sa liberté.

Par Lorette 15 septembre 2018 à 8 h 05 Répondre à ce commentaire

Matthieu insiste sur l'amour que nous devons porter à notre prochain, comme vous dites frère Jocelyn, non pas dans le sens que les juifs lui donnaient, mais pour tout homme quel qu'il soit, bon ou mauvais... Avoir de la compassion, se reconnaître soit- même pécheur. Ce qu'il nous est demandé, c'est d'avoir assez de générosité, d'indulgence. Ces paroles sont là pour nous faire grandir dans la foi.
Le Seigneur sait bien que ces paroles sont durs à entendre et à mettre en pratique, car ce qu'il nous demande peut nous paraître impossible à réaliser.
Ce qu'il attend, en fait, c'est de toujours nous faire avancer sur le chemin, sinon de la perfection, mais du moins, de la conversion. Aimer et faire confiance.
Avec sa grâce, on peut toujours faire mieux. Merci frère Jocelyn.
Prière pour tous et avec tous, comme dit ma très chère Audrey.
Bonne nuit à chacun à chacune.

Par Marie Jeanne 14 septembre 2018 à 20 h 42 Répondre à ce commentaire

La Prière de Saint Silouane l'Athonite « Ô Seigneur, apprends?moi à prier pour ceux qui me font souffrir » :

« Ô Seigneur, apprends?nous à prier sans cesse pour tous les hommes, pour tous les peuples de la terre. Car ce n'est qu'en priant ardemment pour le monde entier, en désirant le salut de tous, que nous pouvons garder la paix de l'âme, même au milieu des tentations. Seigneur, donne ton Esprit saint à tes serviteurs, pour qu'il réchauffe leur cœur par ton Amour, qu'il leur enseigne toute vérité et les guide sur le chemin du bien. Car l'Esprit Saint enseigne à l'âme un profond amour pour les hommes et la compassion pour tous les égarés, même pour les ennemis. Seigneur, Tu nous as appris que si nous n'aimons pas nos ennemis, nous n'aurons pas la paix dans l'âme et le corps. C'est pourquoi Tu nous as donné ce commandement : « Aimez vos ennemis ». Celui qui aime ses ennemis est semblable à Toi, Seigneur. Si nous n'aimons pas nos ennemis, notre âme ne se trouvera dans un certain calme que par moments ; mais si nous les aimons, la paix demeurera jour et nuit dans notre âme. Apprends?moi, Seigneur, à prier pour ceux qui me font souffrir. Aide?moi à les voir avec Tes yeux, à me souvenir que Tu les aimes malgré tous leurs péchés, à me rappeler que Tu es mort dans les souffrances pour leur salut… Aide?moi à prier pour eux avec ardeur, sans cesse, comme pour moi?même… Je Te prie, Seigneur miséricordieux, donne à tous les hommes, depuis Adam et jusqu'à la fin des temps, de Te connaître, de connaître que Tu es clément et miséricordieux. Que tous les peuples, jouissent de ta Paix et que, tous, voient la Lumière de ta Face. Amen. »

Saint Silouane l'Athonite (1866?1938)

Par Prière 14 septembre 2018 à 19 h 39 Répondre à ce commentaire

merci

Par Godelieve Istas 14 septembre 2018 à 21 h 42

Bonjour, magnifique prière, merci de nous l'avoir fait connaitre, je vais en faire un copié collé.

Par Mon Ange 18 septembre 2018 à 22 h 25

Merci de nous expliquer ces phrases de Matthieu qui pour moi sont parfois difficiles à suivre et à exécuter ...!!!
Aimer ... tout et chacun... même ceux qui ne nous aiment pas !!!
Pour cela il nous faut la grâce de Dieu et notre bon vouloir de miséricorde...
Seigneur donne nous ces grâces et le courage de le dire à tous que nous les aimons !
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 14 septembre 2018 à 17 h 48 Répondre à ce commentaire

Entièrement d’accord avec vous frère Jocelyn : nous entendons trop peu souvent cette exhortation de Jésus à laquelle je me réfère souvent : « celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais et même il en fera de plus grandes « . Sans doute parcequ’il nouss est demandé dans l’Eglise de pratiquer une humilité bon aloi . Mais en faisant cette recommandation Jesus nous demande, comme vous le dites frère Jocelyn, d’aller plus loin , de faire encore et toujours mieux.. Matthieu ne conclut -il pas son évangile par ces mots de Jésus : «  Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Je vois dans ces mots ´ dans toutes ces paroles choisies , non seulement l’amou Infini de Jésus pour nous mais aussi une confiance absolue en nous . C’est cela qui remplit de joie, c’est cela qui motive, met en marche et dans l’obligation de répondre de toutes nos forces à cette confiance.

Par Mia 14 septembre 2018 à 17 h 19 Répondre à ce commentaire

J'ai beaucoup de difficultés avec le verbe AIMER. Cela me donne beaucoup à réfléchir.
Me pose multiple questions.....à creuser, donc....je vais creuser, et reviendrai peut-être avec des résultats!

Par monette 14 septembre 2018 à 16 h 52 Répondre à ce commentaire

J'aime bien ce ton dans vos propositions de méditation Frère Jocelyn .
j’entends le dépoussiérage de ces propositions culpabilisante que l'on a reçu .ras le bol , pour tant de choses dans notre temps .
Merci et bonne journée

Par jnc 14 septembre 2018 à 15 h 20 Répondre à ce commentaire

Merveilleux que ce texte Qui Nous demande d'aimer Nos ennemis
Si le Seigneur Nous le demande c'est que c'est possible Et nous serons alors libérés!
Merci, Frère Iocelyn!

Par Delon colette 14 septembre 2018 à 11 h 01 Répondre à ce commentaire

Dieu dit "laissez poussez le bon grain et l'ivraie", c'est pour nous éprouver comme l'or eu creuset. Nous faire entrer dans une dimension divine, libérer du sectarisme, des clans, une tribu et nous inciter à adopter sans cesse des conduites d'enfant de Dieu qui écrase l'orgueil. Dieu dit (la parole le verbe) Priez pour ceux qui vous persécutent.
Quand Dieu dit aimez vos ennemis pour moi il ne s'agit pas systématiquement d'aller les voir leur parler tomber dans la fausseté l'apparence, l 'hypocrisie il s'agit de savoir qu'ils sont là, qu'ils existent que déjà intérieurement je dois les respecter, car Dieu dit "je fais lever mon soleil sur les bons comme sur les méchants",. Il veut que nous passons par la porte étroite, la mortification, l'obéissance l'humilité, il veut nous montrer qu'il est père, "afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux" C'est ainsi qu'il est pleinement notre berger, nous devons lui obéir lui qui est une autorité. Il est question d'ailleurs de degré de perfection.Tout pouvoir lui a été donné au ciel sur la terre. C'est pour annuler en nous, le paganisme, car nourrir de la haine envers ses ennemis, c'est sortir de l'inspiration de l'esprit saint de ses gémissements ineffables comme l'argile dans les mains du potier, nous devons être modelés pour être des vases nobles.

Par LONGCHAMPS Danielle 14 septembre 2018 à 10 h 37 Répondre à ce commentaire

Une de mes phrases préférées de la Bible : "Si c'est par la Loi que l'on devient juste, le Christ serait mort pour rien "(St-Paul).
Désormais en voilà une autre, de Jésus lui-même : « Celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais, et même, il en fera de plus grandes. »
Cette phrase est essentielle pour le comportement des Chrétiens. Nous pouvons toujours mieux faire que ce que les Lois nous indiquent ; elles ne sont que des "garde-fous".
Merci pour votre commentaire, frère Jocelyn, très encourageant et plein d'espoir.......

Par Marie-Claude 14 septembre 2018 à 10 h 27 Répondre à ce commentaire

Dur mais faisable puisque qdieu Nous le demande

Par Delon Colette 14 septembre 2018 à 10 h 07 Répondre à ce commentaire

Magnifique méditation.
Frère Jocelyn vous nous invitez à la liberté des enfants de Dieu.
Merci !

Par Marie-Hélène 14 septembre 2018 à 8 h 45 Répondre à ce commentaire

- Va, je ne te hais point...
Ne pas aimer, ce n'est pas haïr, pire est l'indifférence.
Tolérance est le plus juste milieu.

Prière de ce jour,
Bonne journée.

Par Craqueline 14 septembre 2018 à 8 h 09 Répondre à ce commentaire

Ce texte, que souvent, nous croyons connaître par cœur, pose en effet bien des problèmes. Je crois, que pour vraiment pouvoir aimer proches ou ennemis, j'aimerais mieux dire adversaires, il faut commencer à ne pas les craindre. Car si j'ai peur d'eux, d'elles, je m'écrase et je fais leur jeu. Ils sont aussi intelligents que moi et ils en profitent. Rares sont ceux ou celles qui se laissent apitoyer, plus rares encore ceux que cela apprivoise. Un adversaire n'est pas nécessairement un ennemi. Cela est peut-être simplement quelqu'un qui a d'autres opinions politiques, culinaires, de l'ordre ou de la propreté, de la mode .....que sais je encore. Quand il ou elle a d'autres opinions religieuses, cela devient plus difficile. N'avez-vous jamais entendu : Je m'entends mieux avec un huguenot ou une luthérienne qu'avec une intégriste ou un traditionaliste ? Voilà, c'est certainement plus de réflexion que de piété, mais c'est pour dire comme les enfants : Dur, dur ! Malgré tout cela, belle journée d'automne, belle fête de la Croix Glorieuse ! Gaby

Par Gaby 14 septembre 2018 à 7 h 53 Répondre à ce commentaire

Ces "ennemis", autres, étrangers, Jésus ne cesse de les aimer, de leur donner la vie, telle la fille de la Cananéenne, au grand dam de ses disciples, tel le serviteur du centurion romain, l'occupant, lequel suscite son "admiration" (Mt 8,10).
Qu'est-ce qu'aimer? Cela me rappelle les mots du fr J.P. Brice Olivier qui écrivait, dans son livre sur Marie Madeleine : "Elle a compris qu'aimer n'est pas d'ordre sentimental, cette chose collante et encombrante, mais qu'il s'agit d'une volonté, celle d'être pour l'autre. Un don."
Cela, Jésus le dit dès le début de son enseignement, me semble-t-il, lorsqu'en Lc 4,18, dans la synagogue de Nazareth, il cite Isaïe : "Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu'ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés [...]". N'est-ce pas cela, aimer? Or, juste après avoir dit qu' "aujourd'hui s'accomplit ce passage de l'Ecriture que vous venez d'entendre" (v21), il cite deux exemples : Elie, envoyé "au pays de Sidon, chez une veuve étrangère" (v26), et Naaman le Syrien, purifié par Elisée. La vie donnée par "l'ennemi", comme Elie a reçu la sienne de la veuve étrangère, la vie rendue à l'ennemi, comme Elisée au Syrien.
L'Ancien Testament regorge de ces "étrangers", "ennemis" chez qui, échappant à la colère meurtrière des siens, plus d'un Israélite trouve refuge, à qui, aussi, ils donnent la vie...
Il me semble que c'est ainsi que Jésus nous invite à aimer.
Merci fr Jocelyn!

Par Audrey 14 septembre 2018 à 7 h 18 Répondre à ce commentaire

Je ne comprends pas trop votre commentaire Audrey. Mais peu importe: il y aura des tas de personnes pour gore et penser l’inverse...
A chacun sa définition d’aimer, et sa façon de le faire.
Pourquoi la religion « salit-elle » bien trop souvent, pour moi, les sentiments?!... ils vont avec tous le reste... Jésus n’avait-il donc aucun sentiment?!...

Par & 14 septembre 2018 à 7 h 30

Merci Audrey pour cette méditation complémentaire, oui je crois que c'est ainsi que le Christ nous a montré le véritable amour du Père!
La phrase du père Brice Olivier "cette chose gluante et encombrante" me heurte, comme dit & " les sentiments vont avec tout le reste" et je crois que le Christ a vécu ces sentiments avec tous ceux et celles qu'il rencontrait.
Courage et confiance dans votre traitement, avec tous les autres, je pense à vous, kat

Par Kat 14 septembre 2018 à 12 h 26

Merci à toutes deux! Je crois que ce que j'essayais seulement de dire (avec l'esprit un peu embrouillé, je dois bien le dire, ce matin), c'est que vouloir le bien de quelqu'un, simplement vouloir ce qui est bon pour lui, est déjà l'aimer.
Encore merci! Et je pense fort à vous toutes et tous (et à votre petite Sélia, Kat!).

Par Audrey 14 septembre 2018 à 15 h 21

Quand Matthieu dit qu’il a été dit d’haïr ses ennemis vous dites qu’il en rajoute. Mais quand chez Jean Jesus dit que celui qui croit en lui fera des œuvres encore plus grandes que ce qu’il fait lui, censé être Dieu lui-même ça ne vous choque pas. Hé bien moi, si!!!
L’élève peut-il être au-dessus du maître?!... pas dans les persécutions mais dans les œuvres bonnes?!...
alors on va sans doute m’expliquer gentilment que par la grâce c’est Dieu lui-même qui agit à travers celui qui croit, bla-bla-bla, bla-bla-bla...

Par Bof 14 septembre 2018 à 6 h 01 Répondre à ce commentaire

Pourquoi bla-bla- bla........ ? Dieu a créé l'homme à son image. Il l'a créé libre. Et il a envoyé son fils sur terre, qui fut l'exemple vivant de l'Amour jusqu'à la mort sur la croix. En tant qu'humain nous sommes donc en capacité de suivre les traces de Jésus homme. Mais hélas nous constatons notre faiblesse. N'est-ce pas là qu'intervient la Foi ? Qui doit être alimentée par nos prières ?

Par Loubéa 14 septembre 2018 à 7 h 44

Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Merci frère Jocelyn , pour dire la gloire glorieuse , en esprit et en vérité .

Par fred 14 septembre 2018 à 5 h 53 Répondre à ce commentaire

La gloire glorieuse , c'est à dire La Croix GLORIEUSE du Seigneur .
Bonne journée à tous ...

Par fred 14 septembre 2018 à 5 h 57
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