Évangile selon saint Matthieu chapitre 10, versets 26-39

Ne craignez rien !

26 Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.
27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.
28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.
29 Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
31 Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
32 Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
33 Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.
34 Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
35 Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
36 on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38 celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.
39 Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 10, versets 26-39

Le beau témoignage

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À la fin de l’exhortation de Jésus sur la mission ; ce n’est plus d’échec ou de rejet qu’il s’agit, mais du risque du martyre. Il y a des gens qui ont le pouvoir de tuer. Il ne faut pas les craindre, dit Jésus. Comment comprendre une telle injonction ? Cela n’est acceptable que parce que Jésus l’a lui-même vécu. Parler du martyre est risqué : qui sait comment celui qui en parle réagirait s’il était confronté à cette situation extrême ? Jésus, lui qui sait déjà par quelle mort il va passer, est le seul qui ait, à ce sujet, une parole autorisée.
Jésus ne relativise pas les difficultés. Quand il dit de ne pas craindre ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme, il ne dévalorise pas du tout le corps, comme si tout ce qui est corporel – y compris la souffrance infligée aux martyrs – n’était rien du tout ; seule l’âme serait digne de considération.
Au contraire, s’il faut ne pas craindre cette mort du corps, c’est parce qu’elle est un élément fondamental du témoignage des chrétiens. « Nous proclamons un Messie crucifié »(1), dira saint Paul. Plus généralement, c’est toute notre personne, pas seulement l’âme, mais aussi le corps, qui a de la valeur aux yeux de Dieu. L’annonce de la Parole de Dieu se fait aussi en considération du corps humain. Si les martyrs vont jusqu’à donner leur corps, cela signifie que, pour chacun d’entre nous, la place accordée au corps dans notre discours est capitale. Ce qui blesse le corps – maladie, misère, violence… – ne peut pas être négligé et doit même être combattu pour une authentique annonce de l’Évangile.


(1) Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens ch 1, v 23

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42 commentaires

Merci frère Cyrille-Marie, merci à vous tous, toutes pour vos commentaires. Surtout à toi, chère Audrey, tu nous fais mieux comprendre l'importance du corps dans notre rapport aux autres et à Dieu, Lui, qui s'est fait petit enfant, tout comme nous, corps et esprit. Nous sommes faits à son image, à sa ressemblance. Un corps sans âme, c'est corps mort; une âme sans corps, c'est immatériel. Ce qui fait notre richesse, c'est que les deux réunis, font de nous des frères du Christ, semblables à Lui. Si lui, le maître a été victime de la haine, a souffert les outrages, le supplice de la Croix, ses disciples devaient se souvenir qu'eux aussi seraient traités comme leur Maître. "le disciple n'est pas au-dessus du maître, ni l'esclave au'dessus de son seigneur".
C'est encourageant de penser que le Seigneur a passé le premier par les épreuves et les souffrances...Mais ils ne doivent pas craindre les hommes, tout méchants qu'ils soient, car Dieu amènera un jour tout à la lumière.
Qu'ils parlent hardiment ! leur témoignage peut les conduire à la mort, mais qu'ils ne craignent pas ceux qui tuent le corps et ne peuvent tuer l'âme.
Le Seigneur montre d'une manière touchante, comment Dieu s'occupe de tous les plus petits détails relatifs aux siens et que rien n'arrive sans sa volonté.
"Quand ma mère et mon père m'auraient abandonné, l'Eternel me recueillera".ps.27: 10.

Par Marie Jeanne 13 janvier 2019 à 17 h 55 Répondre à ce commentaire

Une belle façon de parler de la mort, en lui parlant chaque jour, se l'apprivoiser, écouter les textes de Christian Bobin, magnifique poète de notre époque, à lui éternité.

Par Florine. 13 janvier 2019 à 16 h 35 Répondre à ce commentaire

Bonjour! En dehors de la lumière qu'apportent les commentaires des textes...je voulais remercier Herrade von Meier pour sa voix, et sa façon de lire les textes...magnifiques!!!
merci à tous, et spécialement aujourd'hui, à elle!!!
Bam

Par Bernadette Mulliez 13 janvier 2019 à 9 h 49 Répondre à ce commentaire

Je ne suis pas à l'aise dans cette comparaison entre l'amour que nous offririons à Dieu plus fort que celui que nous prodiguons à nos parents à nos enfants. ce n'est pas sur le même registre. mais mon amour, ma disponibilité naturelle, à l'égard de mes enfants m'a fait un tout petit peu découvrir un aspect de l'Amour de Dieu.

Par Pocquet 12 janvier 2019 à 23 h 07 Répondre à ce commentaire

Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme

Par DANIELLE LONGCHAMPS 12 janvier 2019 à 18 h 36 Répondre à ce commentaire

Cher frère Cyrille-Marie

L’intention de votre partage ne m’apparaît pas clairement.
Ne confondons pas :
D’accord, il y a la mort, la mienne.
Celle qui sera, je l’espère,
également le moment de ma Rencontre …

Et vous nous parlez dans le même temps de ceux qui en veulent à notre vie.
Et vous dites : « S’il ne faut pas craindre cette mort du corps,
c’est parce qu’elle est un élément fondamental
du témoignage des chrétiens… ».

Oh, que si ! Je les crains,
ceux qui voudraient me faire souffrir et mettre un terme à ma vie….
Même le Christ, à Gethsemani, a imploré Son Père à ce sujet.

Il ne s’agit pas, pour moi, de ne pas craindre …
Il s'agit de ne pas me laisser emporter par ma crainte
et de me centrer sur la paix et l’espérance,
plus fortes encore que cette crainte,
qu’a laissé grandir en moi, au cours de ma vie,
la Présence aimante et pardonnante du Fils.

Il se réjouit de mes joies,
mais Il m’a également rejoint jusque dans la misère
et parfois même l’enfer de mes pauvretés.

Mon espérance n’est pas une anesthésie de mes peurs,
grâce à une quelconque puissance de ma volonté …
Elle germe – pauvrement – dans la Présence de Dieu
parmi nous, avec nous, en nous.
Avec moi, en moi.

Merci, Audrey,
J’ai été très ému par votre partage d’hier,
où vous nous rappelez que Dieu
est présent à tous les aspects du chemin que vous traversez.
Nous sommes nombreux avec vous, également.

Bonne journée à tous, vraiment.

Par Paul (Belgique) 12 janvier 2019 à 16 h 25 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup Paul! Et merci infiniment pour vos méditations qui sont bonheur à lire, toujours.

Par Audrey 13 janvier 2019 à 17 h 33

Bonsoir Paul,
Il me semble ce discours ne porte pas avant tout sur la vie des disciples mais sur l'efficacité du témoignage chrétien. C'est en cela que la persécution et même la mort ne sont aucunement à redouter. On pourrait craindre, par exemple, que la mort des croyants persécutés soit une preuve de la fausseté de leur foi (c'est la réflexion que font "les impies" dans la première partie du livre de la Sagesse). Il n'en est rien, nous dit Jésus. Même la mort ne peut venir à bout du témoignage. Elle peut même en être un élément constitutif.
Bien fraternellement à vous,
frère Cyrille-Marie

Par frère Cyrille-Marie 14 janvier 2019 à 1 h 26

Bonjour, frère Cyrille-Marie.
Merci pour votre réponse :
" Même la mort ne peut venir à bout du témoignage.
Elle peut même en être un élément constitutif...."

Mais je ne suis pas encore prêt à accepter
que l'on donne un sens à la souffrance et à la mort.
La mort n'est pas pour moi un élément du témoignage d'espérance.
Elle la situation la plus extrême, aux yeux des hommes,
où, malgré nos craintes, pourra triompher l'Espérance.

Merci pour ce échange constructif.

Bonne journée à tous.

Par Paul (Belgique) 14 janvier 2019 à 12 h 51

Ce texte est difficile… Moi j'aime beaucoup ma belle fille et mes fille!!! En effet, il ne faut pas négliger le corps, car c'est nier l'incarnation, DIEU FAIT HOMME , mais cet homme JESUS, FILS DE DIEU, NOUS OUVRE ET NOUS ACCOMPAGNE DANS NOTRE CHEMIN D'INCARNATION.. D'autre part, NOTRE DIEU EST NOTRE PERE, FAIRE CONFIANCE, EN SA PROVIDENCE…….Il n'y pas que des martyres corporels d'ailleurs….. J'ai 3 petits fils et vers l'âge de 4 ans, ils sont très mystiques et se posent des questions sur la mort… un jour , j'ai parlé de DIEU PERE, à l'un d'eux et sa mère m'a dit de ne pas lui parlé de cela , car, après il confondait tout… un jour, il est venu à la messe avec moi et m'a dit en voyant la croix "c'est bête que Jésus soit mort", un autre jour il jouait tout seul et parlait tt seul, en disant "y'a la vie et après la mort", pourtant cet enfant est très aimé , mais la sœur ainée de sa maman, a un cancer... portez la dans votre prière et bonne route !!!Chantal

Par Brégnac-Combet 12 janvier 2019 à 13 h 07 Répondre à ce commentaire

Je suis tout à fait d'accord avec Lorette et §. Je n'avais jamais bien compris le fameux "N'ayez pas peur" de Jean Paul II. En fait, la citation complète serait : "N'ayez pas peur de l'amour de Dieu", et ça me posait encore plus de problèmes. Mais Jésus ne parle pas en langue de bois, il parle de la vérité de la vie.
Oui, notre vie physique est importante, il ne faut donc pas l'exposer inconsidérement. Mais le sens est encore plus important que la valeur, autrement dit : pour quoi serions nous prêts, aujourd'hui, à donner notre vie ? La patrie, la famille ? Je crois que le mot Dieu englobe ce qui fait le sens de la vie valant la peine d'être vécue, c'est à dire la vérité, la justice, l'amour. Et il y a des fois où on ne peut pas se dérober, il faut vraiment choisir, courir le risque, au nom du sens de la vie. En serai- je capable ?

Par antoinette 12 janvier 2019 à 9 h 39 Répondre à ce commentaire

Je pense que Dieu est la réalité habitée par l'Esprit, l'union de la valeur et du sens. Il me semble que c'est ce qu'exprime ce passage.

Par Antoinette 12 janvier 2019 à 10 h 16

"Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »" Luc 2,35.
V34"Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive."
S'il y en a une qui doit bien comprendre ce v34 c'est bien Marie.

Par & 12 janvier 2019 à 8 h 35 Répondre à ce commentaire

Pendant des années une parabole me hantait. Je n'arrivais pas à la comprendre. Je savais que Dieu cherchait à me dire quelque chose à travers cette parabole. Mais je ne comprenais pas. Pourtant elle était claire et facile à comprendre en apparence. Mais rien à faire....Des années après, en relisant ma vie, j'ai compris. J'ai compris que je ne voulais pas comprendre. Et que ce fut la source de grandes souffrances. Tout s'était passé comme Jésus l'avait dit, à la virgule près. Aujourd'hui quand il m'arrive de nouveau d'être tentée de ne pas comprendre une parole, je me dis : il y a urgence. Urgence à ne pas fermer mes oreilles mon esprit et mon cœur.
"Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Mais il yen a quelques uns parmi vous qui ne croient point" Jean 6, 63-64.

Par Lorette 12 janvier 2019 à 0 h 02 Répondre à ce commentaire

Merci pour cette méditation.
Néanmoins, je ne saisis pas non plus la dureté de ces mots. Qu'est ce qu'il faut comprendre ?
Comment peut-on à la fois tenir à son corps, en prendre soin, tout en sachant qu'il vaut «moins» que l'âme et qu'on risque de le perdre ? Que c'est même «louable» (cf. Martyr).
Idem pour le vers 34. J'imagine (j'espère) qu'il y a une lecture à faire mais mon cœur ne comprend pas.
Merci pour votre éclairage toujours bienvenu et inspirant !

Par Caroline 11 janvier 2019 à 23 h 54 Répondre à ce commentaire

J'aurai besoin d'explications sur le verset 34 que je trouve dur, pourquoi Jésus dit-il cela? Merci de m'éclairer. M.H.

Par Harand 11 janvier 2019 à 23 h 18 Répondre à ce commentaire

ce texte est difficile à lire et difficile à comprendre..;
Merci de nous avoir donné quelques éclairages sur ce texte
mais le texte est encore trop dur pour moi
Excusez m'en !!!

Par Cl@udio 11 janvier 2019 à 19 h 55 Répondre à ce commentaire

Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme? ou, que donnerait un homme en échange de son âme?
Ainsi le sang , le corps ont une importance , faire avec le coeur , être vrai , la liberté à un prix , mais le choix alors devient de partager , et parfois cela engendre voir souvent
des discordes . Et les béatitudes en sont une preuve annoncée .
Jésus Eucharistie , le corps et le sang du Christ , le mémorial ..Son corps à notre SEIGNEUR a
été torturé , insulté , nous montre l' absurdité de la violence , du pouvoir et le reste .
Chair de ma chair , os de mes os , ne sommes nous pas crées à l image de Dieu?
Le Christ a donner sa vie pour le monde entier , les valeurs du sacré , la vie ,le droit
au bonheur , toi que dis-tu que je suis ?
Ce qui blesse le corps , la misère de ce monde , oui se doit d 'être combattue ;tout
ce qui est contraire à la création de Dieu. Vous avez reçu gratuitement , donnez
gratuitement , le moyen d'être incorruptible .corps , âme et Esprit .Allez de part le monde annoncer La Bonne nouvelle .Voici je t 'ai gravée sur la paume de mes mains.

Par Fred 11 janvier 2019 à 18 h 54 Répondre à ce commentaire

Merci frère Cyrille-Marie pour votre tentative d'explication du texte. Pas facile à comprendre. Le corps est le pivot essentiel de notre être. Sans corps nous ne sommes rien et Dieu merci le Père prend soin de notre corps dans son caractère le plus infime ( même un cheveu ! ). Ce corps est associé à notre "petit" être, qui peut s'opposer à l'essence même de l'Être et garder sa propre vie pour soi seul, pour son confort personnel. Mais si on a la foi on est obligé de parler et d'agir et peut-être de faire " battre les montagnes" et c'est là le témoignage. Mais dans notre obscurité on peut se tromper tout en croyant bien faire. Ce qui compte est l'esprit de la démarche et de toute façon l'erreur sera utilisée pour l'avancement du règne de Dieu car rien n'est jamais perdu.

Par Joseph 11 janvier 2019 à 18 h 32 Répondre à ce commentaire

Je suis bien d'accord,le corps n'est pas à négliger,loin de là!Il est la transmission de ce que nous sommes,même s'il est handicapé, mutilé!
Nos 5 sens s' expriment,tant que notre cerveau fonctionne, même au ralenti!et l'évangile peut passer par ce corps jusqu'au bout!

Par Geneviève 11 janvier 2019 à 17 h 32 Répondre à ce commentaire

Je suis frappée de la modernité de l'enseignement de Jésus. A l'époque, la religion était une affaire d'initiés, le savoir réservé à un petit nombre. Le peuple n'y avait pas accès, et il était donc obligé de s'en remettre aux scribes et aux prêtres. La religion était un instrument de pouvoir, comme autrefois en France et maintenant encore dans beaucoup de pays .
Dans les pays totalitaires, les dissidents qui contestent la pensée officielle, sont envoyés en camps de rééducation, où ils subissent des lavages de cerveau . La cible est bien la destruction de l'âme, moyennent quoi on peut faire l'économie de la destruction du corps..
Idem au niveau individuel . Cf une parole d'humoriste ; "Dans un couple, les deux ne doivent faire qu'un ; oui, mais lequel ?" Quand le couple est d'accord sur tout, il y a de fortes chances pour que l'un pense pour les deux. Jésus nous dit de nous appuyer sur la force de la vérité , qui finit toujours pas triompher. Eh oui, ça provoque des conflits, m^me au niveau familial.
l ne s'agit pas de s'opposer pour s'opposer, ça doit en valoir la peine, le prix à payer pouvant être lourd. Ms une vie sous emprise est elle encore une vie ? Et comme le dit § (4 h 40), la liberté de pensée seule ne suffit pas, il faut aussi pouvoir en témoigner en paroles et en actes, ceci pour ne pas être en contradiction avec soi-mêm.e . La lumière n'est pas faite pour être mise sous le boisseau, et celui qui perd sa vie pour la vérité aura sauvé l'essentiel, son âme..

Par antoinette 11 janvier 2019 à 17 h 28 Répondre à ce commentaire

Il me semble que ce"texte" aurait mérité d'être coupé .
La dernière partie nécessitait quelques éclaircissements.
Les versets sont des Paroles fortes , tranchantes et nous n'avons eu droit qu'à un commentaire professionnel et fade .!

Par Monique 11 janvier 2019 à 17 h 13 Répondre à ce commentaire

Merci frère Cyrille-Marie.
Le corps n'est pas sans importance, car Dieu nous a créé ainsi, corps et âme.
Sans cela, comment pourrions-nous transmettre sa Parole ?
Oreille pour entendre la Parole et langue pour transmettre. Oreille du coeur aussi, on entend bien qu'avec le coeur.
Mais la langue peut être un danger si l'écoute n'est pas réelle et profonde, sincère et avec discernement. La langue alors trahit la Parole.
Bien difficile pour moi, d'accorder au plus juste et de mettre en pratique pour continuer à cheminer au mieux !!
Merci beaucoup aussi à Herrade von Meier pour sa lecture très audible et sa voix bien agréable.
En union et belle fin de journée à chacun !

Par monette 11 janvier 2019 à 16 h 30 Répondre à ce commentaire

Interesante. Somos causa de la muerte de otros no solo en su parte física, sino también en us valores, en sus intereses más profundos y en sus expectativas.
Cómo hacer para que los otros comprendan que el hombre vale en su totalidad más por ser persona que por tener o saber?

Gracias por permitirme compartir mis inquietudes, aún en español.

Par Luisa Fernanda Arroyave Vélez o.p. 11 janvier 2019 à 15 h 08 Répondre à ce commentaire

bonne journée

Par jnc 11 janvier 2019 à 10 h 19 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup Frère Cyrille-Marie pour ce commentaire qui nous permet de mieux comprendre ce texte . Toutefois les versets 34,35,36 me posent problème "Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive ." Pourquoi Jésus donne t'il un exemple de rupture dans la famille ,lieu où des opinions religieuses différentes peuvent s' exprimer sans pour autant briser une relation II me semble que le ton de ce passage est bien loin de la miséricorde exprimée par ailleurs.

Par Dominique Lepoutre Caen le 11/01/19 11 janvier 2019 à 9 h 54 Répondre à ce commentaire

Bonjour Dominique,
Il me semble que jésus ne se félicite pas de cette division apportée au sein des familles. Il est bien obligé de la constater et - à mon avis - la regrette.
C'est bien vrai que la famille doit être (et est souvent, de fait) le premier lieu de l'exercice de la miséricorde, mais ce n'est malheureusement pas toujours le cas.
Bien fraternellement,
frère Cyrille-Marie

Par frère Cyrille-Marie 11 janvier 2019 à 18 h 12

Bonjour, j'écoute avec intérêt tous les matins Mathieu pas à pas. Je ne comprends pas la dernière phrase.

Par Tschiember 11 janvier 2019 à 8 h 40 Répondre à ce commentaire

"Vous n'aurez pas ma haine" dit un père au lendemain des attentats qui ont tué sa femme ,peut s'entendre "vous ne tuerez pas mon âme". Oui, notre foi nous invite à nous séparer (sens du glaive) de tout ce qui ne va pas dans le sens du Vivant...Oui, notre foi nous invite à garder notre âme d'enfant confiant en la Parole de Vie qui murmure à l'oreille du cœur de chacun de nous...

Par Emma 11 janvier 2019 à 8 h 32 Répondre à ce commentaire

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ;
qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,
est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ;
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints,
à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.

Amen

Par partage 11 janvier 2019 à 8 h 21 Répondre à ce commentaire

Que la place accordée au corps soit capitale, le v.30 le dit bien, il me semble : "Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés". Il n'est rien de notre corps qui ne soit pas tenu pour important, rien que le Seigneur néglige. Cela peut ne paraître rien un cheveu, c'est pourtant beaucoup quand la maladie, les traitements, les font tomber. De même qu'il faut perdre cils et sourcils pour se rendre compte comme ils nous sont utiles. Merveille que notre corps où tout compte, rien n'est futile!
Baume que de savoir que rien en nos corps, si malmenés qu'ils soient, n'est ignoré de Dieu. Que sa tendresse, celle qui dit littéralement ses "entrailles", sur lui toujours veille.
C'est d'yeux et d'oreilles que parle d'abord Jésus, de notre langue qui a pouvoir de "proclamer", de "déclarer", de dire des paroles fortes, donc, de celles qui portent, de celles qui engagent. De celles qui seules méritent le nom de parole. Et peut-être est-il là ce glaive : de telles paroles ne restent pas sans effet. Elles exposent, elles manifestent. Elles dérangent un monde où il est si confortable de ne parler de rien. Elles manifestent aussi à nos propres yeux le Christ qui, pour nous, à chaque instant, lui aussi s'engage, et se donne tout entier.
Merci beaucoup fr Cyrille-Marie! Belle journée à toutes et tous.

Par Audrey 11 janvier 2019 à 8 h 00 Répondre à ce commentaire

Merci Audrey, vous complétés si bien la méditation du frère, merci de m'aider à laisser entrer les paroles de Jésus dans mon coeur profond car c'est là qu'elles prennent consistance et me "travaillent", merci aussi pour votre témoignage qui m'aide à vivre dans la confiance car il me dit " je sais en qui en quelles mains je m'abandonne...",
Merci aussi à vous frère Cyrille,. Kat

Par Kat 11 janvier 2019 à 8 h 19

Bonjour Audrey,
Tes paroles sont si fortes et si justes, oui, Dieu nous a créé ainsi, et rien qui soit inutile en notre corps.
Je suis vraiment honteuse de mon "laisser-aller" de ces derniers temps, alors que tu restes pleine de courage et emplie de cette belle foi profonde !!
Tu me fais avancer, merci beaucoup.
Bonne journée, je te garde dans ma prière ainsi que Kat.
Je me permet de t'embrasser!!

Par monette 11 janvier 2019 à 12 h 08

Bien chère Audrey,

Merci pour ton témoignage, pour ton courage. Tu sais de quoi tu parles car tu le vis au quotidien et tu as la simplicité de nous en faire part avec tant de confiance.
Tu es un exemple pour moi qui ai du mal à accepter mon état actuel.
Chère petite soeur, que le Seigneur te garde, te protège, te bénisse !
Je t'embrasse affectueusement
Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 11 janvier 2019 à 19 h 31

Merci du fond du coeur à toutes les trois!
Ce verset, "même les cheveux de votre tête sont tous comptés", m'a accompagnée tout le temps où mes cheveux sont tombés. Je me le répétais encore et encore quand ils s'en allaient par poignées. Là aussi, il faut les perdre pour réaliser combien nous en avons. Il était tendresse, il était baume, ce verset en ces jours-là. Je crois qu'il me ramènera toujours à ces jours, à cette tendresse, et je ne pouvais faire autrement que de le partager, simplement.
Je vous garde en ma prière et vous embrasse aussi toutes trois!

Par Audrey 12 janvier 2019 à 16 h 24

Ce passage parle de liberté, liberté de parler, mais aussi de penser, d'avoir sa propre opinion, inspirée par Jésus (Ce que je vous dis...) si on le croit lui. Mais je crois qu'on peut aussi le voir plus largement ouvert à tout, même si c'est prendre le risque de détourner sa Parole...
Et Jésus rassure, si besoin, que celui qui se met tout le monde à dos a cause de lui, qui pourrait aussi craindre de ne pas faire la volonté de Dieu, et bien il se declarera pour lui devant son Père.
Ce qui ne veut pas dire que ceux qui ne se réclament pas de lui, Jésus, sont forcément renier par Dieu lui même...
Celui qui ne prend pas sa croix et ne le suit pas n'est pas digne de lui. Ok. Mais ça ne veut pas dire qu'il est rejeté. Jésus donne la paix en soi, mais on le voit bien, suivre ce en quoi on croit, divisé parfois les personnes, les familles.
Quant à trouver, perdre, garder sa vie, à chacun son interprétation.
J'ai cru trouvé ma vie avec lui et je l'ai perdu d'une certaine manière à cause de lui, mais je l'ai finalement gardé: elle me colle à la peau, et parfois je m'en passerais bien!!!
.

Par Tomboy 11 janvier 2019 à 7 h 28 Répondre à ce commentaire

Petit bonus: la paix qu'il donne est intérieure, et permet justement de pouvoir tenir tête parfois à sa propre famille.

Par Tomboy 11 janvier 2019 à 7 h 38

Je trouve ces exhorations bien difficiles à comprendre et à accepter. Pourquoi dit-il qu'il n'est pas venu porter la paix, mais une glaive alors qu'il dit aussi Je vous donne ma pai.X. Que veut-il dire par aimer son père ou sa mère ou son enfant plus que lui?
J'ai tellement de questions, Je n'arrive pas à intéririser tout ce passage... J'aimerais une bien plus longue explication, sur chaque verset....

Par Magali 11 janvier 2019 à 6 h 21 Répondre à ce commentaire

Je serais prête à signer votre commentaire, Magali, car je trouve contradictoires et déstabilisantes les paroles du Christ. Si l'un(e) d'entre vous se sent prêt(e) à donner des explications, je lui en serais reconnaissante. D'avance un grand merci. Amitiés et prières pour tous.

Par Esperanza 11 janvier 2019 à 9 h 29

Bonjour Esperanza!
Voici quelques mots de Philippe Mac Leod (de son livre :"L'Evangile de la rencontre"), au cas où cela vous rejoigne? ... "Porter l'alliance de Dieu dans notre chair consistera à la vivre dans nos membres, nos moindres pensées, à la racine du regard, à la souche de l'intention, d'où naissent tous les surgeons de nos actes"...et plus loin, il explique:
..." La fidélité qu'attend le Seigneur est celle de l'amour, au point de l'identifier à la connaissance, la seule religion: "car c'est l'amour qui me plaît, non le sacrifice; et la connaissance de Dieu , je la préfère aux holocaustes"(Os6,6). Jésus reprendra ce verset, lui qui vivra jusqu'à la croix l'histoire d'amour de Dieu avec l'humanité, l'histoire de l'union entre l'humain et le divin, qui doit se vivre dans le cœur de chaque fidèle"...
Esperanza, ce petit livre est un petit bijou de lecture! Belle journée!

Par Emma 13 janvier 2019 à 10 h 15

Première chose qui me vient à l'esprit: Magali et Esperanza ne sont pas les seules à ne pas comprenre. Jésus n'était pas toujours très clair: quand il a dit à Marie et Joseph qu'il "devait être aux affaires de son Père", le texte nous dit que ses parents n'ont pas compris et que, dès lor, 'Marie méditait toutes ces choses dans son coeur".

Deuxième chose qui me vient à l'esprit: Jésus est venu apporter le feu de l'amour de Dieu sur la terre pour que tous les hommes soient sauvés. Et le feu de l'amour de dieu ,'est pas "ni oui, ni non", mais "oui" ou "non". Autrement dit, il est tranchant comme un glaive. Cela a valu beaucoup d'inimitiés à Jésus de la part des chefs religieux, et cela lui a valu la port, le don de sa vie.

Troisième chose: Jésus est très moderne, en disant qu'il est venu apporter la paix. Le problème, c'est qu'il est venu apporter la paix de Dieu, pas la paix des hommes. La Paix des hommes, c'est une absence de guerres: "ouf, on est tranquille pour un moment !" La paix de Dieu, c'est ce qu'a vécu Jésus à la perfection, à savoir: la paix avec Dieu, la paix avec soi, la paix avec les autres et la création. C'est le trépied de la paix, et aucune partie ne peut exister sans l'autre, c'est ce que résume le commandement: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu... et tu aimeras ton prochain comme toi-même". Jésus a vécu la paix avec Dieu en faisant la volonté du Père (sauver les hommes). Il a vécu la paix avec lui-même en étant fidèle à ses convictions, en ajustant sans cesse ses paroles et ses actes, ce qui faisait dire aux gens qu'il avait autorité. Et Jésus était en paix avec les autres, en faisant vivre tous ceux qu'il rencontrait.

Mais ce n'est pas simple de vivre comme cela, et Jésus le dit, car la conséquence, c'est que cela va engendrer des conflits ("on se dressera le Père contre la fille, etc..."). Or, faire la paix, ce n'est pas nier les conflits, mais les gérer. Et c'est là qu'on oublie souvent le trépied: vouloir la paix en n'étant pas en paix avec soi-même, quand je tais mes convictions par peur des conflits, par exemple. Là, du coup,, je ne suis pas en paix avec moi-même puisque je n'ose pas dire mes convictions, ni avec Dieu puisqu'en me taisant, je ne rends pas témoignage à l'amour de Dieu, ni avec les autres que je n'aide pas à grandir en me taisant. Pour Dieu, vouloir la paix, ça n'est pas taire les conflits, mais les assumer pour mettre en oeuvre tout ce qu'il faut pour qu'en gérant ces conflits, nous construisions la paix, celle d'une vraie fraternité où tous les humains sont frères et soeurs, puisque fils et filles d'un même Père. On voit très bien, à propos des migrants, que la chose n'est pas simple à réaliser. Et on le voit très bien aussi à propose du respect de la création, de la "maison comune".

Bref, être en paix avec Dieu, avec soi-même et avec les autres et la création, demande du courage, car cela va engendrer des confokits qu'il va falloir gérer pour construire un monde nouveau de fraternité. Dans ce sens, en apportant le feu de l'amour de Dieu, Jésus n'est pas venu apporter l'absence de guerres, mais la présence d'une foi profonde qu remue, dérange, crée des conflits. A nous ensuite de faire ce qu'il faut pour être hommes et femmes de nouveauté fraternelle.

Voilà, je ne sais pas si ça peut répondre aux questions de Magali et d'Espéranza. Avec elles et avec Marie, je médite moi-même sans cesse toutes ces choses dans mon coeur, dans l'espérance que cela devienne toujours plus clair avec l'aide de l'Esprit !

Par Pierre Pythoud 15 janvier 2019 à 18 h 16

Après l'apologie du martyr l'apologie du corps, c'est une façon de voir les choses, d'interpréter ce texte.
Ma facon de voir: Jésus sait que l'homme a peur de la mort et de la souffrance, et il dit simplement que rien ni personne ne doit pouvoir nous empêcher de parler, de dire tout haut ce qu'on pense tout bas, ce qui nous est dévoilé intérieurement,
"Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits."
Pour moi il parle surtout de la liberté de parler, que rien ni personne ne doit pouvoir limoger, plus que de martyrologie et de valeur du corps.
Et il fait ce qu'il dit. Il parle, même si ça fait grincer des dents...
Et vous aussi, frère, vous avez parlé.
A-t-on, vous et moi, vous ou moi, parlé pour ne rien dire? Ceci est une aut?e histoire...

Par & 11 janvier 2019 à 4 h 40 Répondre à ce commentaire
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