Évangile selon saint Matthieu chapitre 12, versets 24-32

Suivre le bon Esprit

24 En entendant cela, les pharisiens disaient : « Il n’expulse les démons que par Béelzéboul, le chef des démons.
25 Connaissant leurs pensées, Jésus leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient un désert ; toute ville ou maison divisée contre elle-même sera incapable de tenir.
26 Si Satan expulse Satan, c’est donc qu’il est divisé contre lui-même ; comment son royaume tiendra-t-il ?
27 Et si c’est par Béelzéboul que moi, j’expulse les démons, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
28 Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que moi, j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.
29 Ou encore, comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, sans avoir d’abord ligoté cet homme fort ? Alors seulement il pillera sa maison.
30 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
31 C’est pourquoi, je vous le dis : Tout péché, tout blasphème, sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné.
32 Et si quelqu’un dit une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un parle contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné, ni en ce monde-ci, ni dans le monde à venir.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 12, versets 24-32

Esprit de force

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Nous n’avons pas l’habitude qu’une affaire de démon soit une bonne nouvelle. Pourtant, elle est là sous nos yeux. Jésus chasse les démons : une force plus grande que le mal est à l’œuvre dans le monde. Cette force, c’est l’Esprit de Dieu.
Les pharisiens, eux, doutent de la source de l’autorité de Jésus. Ses œuvres sont grandes, mais Jésus ne correspond pas au portrait qu’ils se font de celui qui agit au nom de Dieu. Alors ils sont prêts à envisager le pire : il est animé par le chef des démons.
Jésus va expliquer d’où vient son autorité à travers l’image de l’homme fort. Ce verset obscur s’éclaire en le rapprochant du récit de la tentation de Jésus au désert*. L’homme fort est le chef des démons**. Jésus l’a vaincu en contre-attaquant sur chacune des tentations.
Il peut ensuite « piller » sa maison en expulsant les démons. Le signe ultime de cette victoire de Dieu sur le mal est dans la mort et la résurrection du Christ. Comme chrétien, nous mettons notre foi dans cette puissance de l’Esprit de Dieu. Il combat avec nous, tous les jours, contre tout ce qui s’oppose à Dieu. Mais comment comprendre ce verset si difficile sur le « le blasphème contre l’Esprit » qui ne peut être pardonné ? Dans le pardon, il y a l’idée de « donner par-dessus… », donner malgré tout ce qu’on a fait. En nous donnant l’Esprit, Dieu nous donne tout. Il ne peut rien nous donner de plus si nous le refusons. Le Dieu de Jésus Christ est un Dieu qui donne de façon inconditionnelle, oui nous le croyons !


* Évangile selon saint Matthieu ch 4, v 1-11
** Évangile selon saint Matthieu ch 12, v 24

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34 commentaires

Excusez moi mais je ne suis pas convaincu des explications du verset 32
Mais je sais que la miséricorde du Seigneur est immense
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 8 février 2019 à 17 h 51 Répondre à ce commentaire

Vous nous éclairez Vous guidez ma méditation quotidienne. Merci beaucoup

Par Pelletier 5 février 2019 à 17 h 52 Répondre à ce commentaire

GRAND MERCI
Juste quelques mots pour vous dire ma gratitude pour vos messages de soutien et vos prières, nous savoir unis ainsi allège le poids du fardeau, je suis très touchée.
Je pense ainsi à vous, cela me réconforte.
Merci aussi à ceux qui ne s'expriment pas, qui prient en silence.
Merci à ce site d'exister grâce aux frères dominicains !!
En union de prières !!

Par monette 5 février 2019 à 16 h 55 Répondre à ce commentaire

Chère Sœur Carine, chers amis,
après avoir passé plus de vingt ans
au service des unités de combat,,
j’ai un peu de mal à identifier cette force
à celle de mes anciens frères d’arme.

La force que le Fils est venu nous partager
ressemble plus, pour moi, à celle d’une lueur dans la nuit.

Le Père est la source, l’origine inébranlable,
du projet d’Amour dont il rêve que nous vivions tous,
sur la Terre où il nous a créés.

Il est Don, Amour, Pardon et Accueil infinis.
Éternels, à nous qui vivons dans le temps.

Le Fils est venu témoigner de Son Amour parmi nous.
Il a partagé avec nous toutes nos fragilités humaines
avec les armes absolues
de l’Amour, du Partage et du Pardon.
Il a tout pardonné, même aux soldats qui Le frappaient
et lui crachaient dessus en se moquant de Lui.

Seigneur Jésus,
Tu nous a annoncé une force,
celle de Ta Présence avec nous,
aussi forte que Celle entre Toi et Ton Père.

Tu nous as donné cet Esprit
pour qu’il aille à la rencontre
du germe que le Père a implanté
en chacun de nous.
Tu ne le reprendras pas.

Si ne L’écoutons pas,
si nous Le rejetons,
le jour où nous Le percevons en nous,
nous ne saurons plus quel chemin prendre,
et nous resterons perdus dans la nuit du monde.

Merci, Sœur Carine.
Bonne journée à tous, vraiment.

Par Paul (Belgique) 5 février 2019 à 9 h 39 Répondre à ce commentaire

Chère Sœur Carine, en nous proposant de tourner notre cœur et notre regard vers l'Esprit de force, vous nous invitez à élever notre âme! car mettre l'accent sur l'adversaire, c'est lui accorder une importance trop grande! les unes de journaux s'en chargent déjà!....Il est urgent d'oser la Bonne Nouvelle: " une Force plus grande que le mal est à l'œuvre dans le monde, cette force c'est l'Esprit de Dieu"!
S'imprégner de cette confiance, la faire nôtre, c'est ainsi être en capacité d'aller à contre-courant des unes de journaux ..dans nos débats...dans nos échanges entre amis...entre voisins...en famille... MERCI sœur Carine!

Par Emma 5 février 2019 à 8 h 16 Répondre à ce commentaire

Les fruits de l'Esprit

Les fruits de la Promesse
Ne sont pas simples mots
Ils sont délicatesse
Pour un monde plus beau...

Dans le cœur de celui
Qui les as accueillis
C'est l'Esprit qui agit...

Les fruits de la Promesse
Attestent avec tendresse
Que l'Amour est plus fort
Que toutes nos bassesses...

Avec persévérance
Dans l'espérance
Ne baissons pas les bras
Et vivons notre foi!...

Il est une langue universelle
Qui, en chacun de nous sommeille
Laissons la toucher notre oreille
Car son message fait des merveilles!..

Par Emma 5 février 2019 à 9 h 19

Merci Sr Corinne pour cette méditation qui éclaire un peu les paroles de Jésus que je ne comprenais pas du tout, je suis amenée à commenter l'Evangile régulièrement dans la mission qui m'est confiée par ma paroisse, et je dois admettre avec gratitude envers notre Seigneur, que n'ayant pas beaucoup de formation théologique, sans l'aide de l'Esprit Saint je serai incapable de faire entendre la Parole de Dieu aux familles endeuillées. Votre regard celui de vos Frères et Sœurs m'apportent un éclairage qui m'aide sur mon chemin de foi, merci vraiment à vous tous, et aussi aux internautes qui offrent leurs commentaires leurs témoignages enrichissants. Que le Seigneur bénisse et garde dans sa paix chacun(e) d'entre vous

Par Laurent 5 février 2019 à 3 h 06 Répondre à ce commentaire

Quel texte difficile que celui de l'évangile!
Ouvre mon coeur mon esprit et mon intelligence Seigneur
afin que ton Esprit Saint ouvre les yeux de mon coeur de mon esprit et de mon intelligence.
Fais que je vois Seigneur !
Afin de discerner et d'être attentive aux signes
et de savoir ce que je dois en faire !

Par Judith 4 février 2019 à 22 h 31 Répondre à ce commentaire

merci pour cette méditation, j'en reviens avec mes temps de rencontre avec les enfants que j'accompagne en KT, si je leur explique quelque chose parfois en jouant, en mimant, les amener à comprendre pas un dialogue moins strict que celui que j'ai reçu en pensionnat dans mon enfance, il y a une chose sur lequel je leur demande d'être dans le silence pour se mettre en lien avec Dieu lors de prières, quand je vois un enfant faire le signe de croix de façon presque par obligation que par respect du christ, là j'interviens sur le sens que son tous ces gestes et le respect qui doivent observer.
pour moi je ne leur demande pas de rester une heure sans bouger comme j'ai pu le vivre et punie corporellement. non ! je leur demande juste que pendant 5 minutes ils soient respectueux et silencieux pour qu'ils puissent aussi prier en silence ce qu'ils ont à dire à Dieu, on commence toujours notre rencontre par un signe de croix et un Notre père et en fin de rencontre c'est là que ce temps de prière soit oralement je m'exprime ou je leur dis qu'ils peuvent prier (parfois je leur donne des idées qui les font d'ailleurs réagir dans le bon sens) et on remet ses prières à la Vierge Marie et un petit chant je pense que l'esprit de Dieu est là dans ce silence et agit en eux
je me demande parfois ce que j'ai pu planter comme graine en eux, et puis je me dis que le seigneur lui le sait et je m'en remets à lui leelou

Par Leelou 4 février 2019 à 21 h 21 Répondre à ce commentaire

Merci soeur Carine ,
c'est pourtant simple , si on ne reconnaît pas le bien , et surtout quand cela vient
de Dieu , Jésus étant Un Témoignage , le Fils de Dieu , le recevoir , c'est un don .
Ne pas l 'accepter , où en faire un mensonge pour faire du mal ,
Il faut donc faire son propre jugement , et arrêter de trouver des coupables .
Qui est comme Dieu ?
Ce jour -là , je connaîtrai parfaitement , comme j 'ai été connu .
Donc , il y aura soit de la joie , soit ...Des grincements de dents ....
Et Marie , qui dit au noce de Cana , ils n 'ont plus de vin , faites tout ce qu'IL vous dira ,
Le vin ? L amour ? allez savoir ...Laissons Jésus remplir la coupe de nos vies.

Par Fred 4 février 2019 à 20 h 48 Répondre à ce commentaire

L'envie et la jalousie des pharisiens les aveuglent à tel point qu'ils ne veulent pas admettre que l'Esprit de Dieu est sur Jésus, que c'est par Lui qu'Il accomplit ces miracles.
Ils refusent de voir en lui, le rameau de Jessé dont parle Isaïe dans ce beau chapitre 11.
"L'Esprit de l 'Eternel reposera sur lui... Ce jour-là se dressera la racine de Jessé en signe pour les peuples..."
Au chapitre 12, Matthieu cite aussi Isaïe : "Voici mon serviteur que j'ai choisi : mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur.
Je ferai reposer sur lui mon Esprit....
Les démons, eux-mêmes, ont reconnu en lui le Fils de Dieu, lors de la guérison des deux démoniaques : "qu'y a-t-il entre nous et toi, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ?" (Mt. 8, 29). qu'on retrouve aussi dans les synoptiques.
L'Esprit de Pentecôte que le Seigneur a envoyé à ses disciples et que nous avons reçus le jour de notre confirmation est un rempart contre les tentations, la négligence, l'indifférence, le manque de courage, de piété...
L'Esprit, c'est le souffle de Dieu qui "planait sur les eaux" c' est lui qui donne vie, c'est lui qui nous façonne. Lui qui nous a créés à son image.
Blasphémer contre l'Esprit ? c'est refuser , je pense, l'amour, le don gratuit de Dieu, refuser d'accepter ce "Souffle" qui nous fait vivre.
Merci soeur Carine, merci Audrey, vous l'expliquez mieux que moi.

Par Marie Jeanne 4 février 2019 à 20 h 35 Répondre à ce commentaire

Je rapproche la méditation de Sœur Carine des récents propos du Pape François. Il parle des corrompus où le diable (l'homme fort) a fermé la porte. Les sentiments d'orgueil, de toute puissance, leur vénalité les rend insensibles et fermés sur eux-mêmes. Le Pape souhaite même qu'un séisme les secoue pour que les murs s'écroulent. Si un séisme est nécessaire pour terrasser l'homme fort, que ce soit pour un changement total. De la bienveillance à la place de la haine ; de l'entraide à la place de l'égoïsme. Que la porte s'ouvre pour laisser entrer l'amour et la miséricorde de Jésus.

Par mahona 4 février 2019 à 19 h 40 Répondre à ce commentaire

plusieurs fois l'esprit ou les forces du mal ont été évoquées, mais dans un commentaire il semblait qu'on ne devait pas croire à une autre force que celle de Dieu, la force du bien. Ne faut-il pas admettre ces 2 forces opposées?

Par jaouen 4 février 2019 à 18 h 19 Répondre à ce commentaire

Bonjour Jaouen,
Attention à ne pas mettre sur le même plan la force qui nous pousse au bien et ce qui nous attire vers ce qui est mauvais. On risquerait sinon de tomber dans l'hérésie manichéenne qui considérait qu'il y avait un dieu du bien et un dieu du mal.
En christianisme, il y a un seul Dieu, qui est bon et qui nous appelle à partager sa vie divine, parce qu'il nous a créé comme des êtres tendus vers ce bien là. Mais l'homme est libre de se détourner de ce projet de Dieu. Le mal est alors une absence du bien qu’est Dieu. On parle de "force" et d' "esprit" à propos du mal parce que nous faisons l'expérience que nous sommes tiraillé dans nos désirs. Mais ce n’est qu'une façon de parler, parce que notre langage est pauvre face à la complexité de ce que nous vivons.
Dieu est une personnes, un être de relation ; ce que n'est pas le mal.
Nous devons être attentif à bien distinguer entre la façon dont nous parlons de nos tiraillements humains (qui tournent parfois à la personnification des forces en présence) et ce que nous comprenons de la nature du bien et du mal, à la lumière de la Révélation et de notre foi.
C'est un sujet difficile et j’espère que ces quelques éléments pourront vous éclairer.
Bonne continuation,
Sr Carine

Par Sr Carine 5 février 2019 à 12 h 38

Premièrement Jésus reprend les Pharisiens parce qu'ils refusent de croire à ses miracles. Malgré tous les signes que Jésus à démontrer lorsqu’il est venu sur terre qu'il était le messie promis par Dieu. Ces signes étaient connus que par des initiés qu'étaient les docteurs de la loi comme les Pharisiens. Malgré leur privilèges de la connaissance de ses signes ils ont refusés par ruse de croire aux miracles de Jésus. Dire que ces miracles étaient la manifestation du démon étaient leur dernier argument pour refuser ce qui sautait aux yeux de tous surtout eux les docteurs de la loi. Dans leur orgueil les pharisiens ont souillé l'Esprit Saint de Dieu. Ce qui a entrainé leur blasphème et leur mort spirituel.
Deuxièmement il nous faut faire attention à notre orgueil religieux , orgueil de classe spirituelle en refusant de croire à l'évidence lorsqu'on nous donne des arguments tangibles qui contredisent nos dogmes religieux traditionnelles.
Il faut laisser la place à l'Esprit Saint de Dieu à nous diriger vers la vérité.
Nous pourrions comme les pharisiens le chef religieux de l'époque de Jésus en courir le déshonneur en blasphémant contre la Parole de Dieu ou l'explication qui en faite par l'Esprit Saint de Dieu.
Troisièmement Jésus donne une réponse implacable à l'accusation de sorcellerie dont il fait l'objet. Le mal ne peut chasser le mal; car Satan diviserai son royaume et ne pourrait pas tenir. Cette explication de Jésus est encore une porte ouverte pour sauver.

Par Isaac 4 février 2019 à 16 h 21 Répondre à ce commentaire

Il faut croire que le bien triomphe sur le mal a chaque instant de notre vie. C'est très important apprendre a regarder les personnes et le monde avec les yeux de Dieu! Apres la création Dieu vit que tout était bon, Par le baptême nous avons la grâce de regarder la bonté de personnes qui nous entourent.. Que l'Esprit renouvelle chaque jour en nous la capacité d’être une personne toute imprégné de la beauté de Dieu.

Par Luisa Fernanda Arroyave Vélez o.p. 4 février 2019 à 13 h 15 Répondre à ce commentaire

"" L'Esprit de Dieu repose sur moi , l'Esprit de Dieu m'a consacré ...Aujourd'hui s'accomplit la prophétie d'Isaïe."
Jésus dans la synagogue s'adresse ainsi aux docteurs de la Loi et déclenche le scandale.
Jésus est comme il le dit lui-même le Fils de l'Homme, mais il est aussi celui annoncé par les prophètes, celui sur qui et en qui repose L'Esprit Saint., le Messie de Dieu.
Jésus répond à ceux qui le comparent au chef des forces du mal : " dites tout ce que voulez contre moi,, incarné dans votre humanité, mais l'Esprit qui m'habite et qui a fait entrer déjà le Royaume de Dieu au milieu de vous, celui qui à travers moi est la Vérité, si vous blasphémez contre Lui , si vous refusez de le recevoir, vous ne pourrez espérez obtenir les biens du Royaume, vous ne saurez entrer dans le Royaume qui vous est offert."
Dieu pardonne tout à ceux qui le reconnaissent , il ne force personne à venir à Lui. Il entre chez ceux qui l'y invitent, mais il ne peut rien pour ceux qui le rejettent et qui se condamnent eux-mêmes.

Par Mia 4 février 2019 à 12 h 30 Répondre à ce commentaire

merci beaucoup pour ce commentaire limpide, peut-être plus que le mien.

Par Antoinette 4 février 2019 à 12 h 38

Merci Antoinette, j'ai apprécié votre commentaire qui vient du cœur

Par Mia 4 février 2019 à 13 h 15

Bonjour Mia, je reviens sur votre commentaire, qui m'a fait si bien comprendre ce qu'était le royaume de Dieu : la vie dans la vérité, la justice et l'amour (ou la foi, l'espérance et la charité). Bien sûr que je voudrais au moins m'en approcher. Seulement, je peine à quitter une vie passée en grande partie dans le mensonge, la dépression, l'égoïsme. Maintenant, je vois qu'une telle vie élève forcément un mur infranchissable devant le royaume de Dieu... Choc salutaire !

Par Antoinette 5 février 2019 à 8 h 04

"le blasphème contre l'esprit ne sera pas pardonné"
Cette phrase me reste obscure,voire incompréhensible,dans la bouche de Jésus ,et me fait hélas penser aux islamistes qui ne pardonnent pas le blasphème contre Dieu ,avec tous les sinistres dégats que l'on connait....

Par Catherine 4 février 2019 à 12 h 05 Répondre à ce commentaire

Je trouve très éclairantes ces dernières phrases de la méditation : "En nous donnant l'Esprit, Dieu nous donne tout. Il ne peut rien nous donner de plus si nous le refusons". Le pardon est au-dessus du don, et si nous refusons le don, nous refusons la relation, donc la possibilité de la restaurer en revenant vers notre Père comme le fils prodigue.
Si j'insulte quelqu'un et que je me repens, je peux toujours être pardonné. (77 fois 7 fois !). Mais si je nie l'avoir insulté (alors que c'est vrai), ce n'est pas possible, car ce n'est plus un péché contre une personne, mais contre l'Esprit de vérité.
Il est vrai que dans les pays à régime théocratique, il ne fait pas bon dire un mot contre la croyance générale. En effet, c'est vu comme une attaque contre l'unité du pays. Par ailleurs, les lois contre le blasphème servent très souvent à couvrir des réglements de comptes particuliers. Donc, ça n'a rien à voir avec Dieu.

Par Antoinette 4 février 2019 à 12 h 35

Merci pour ce commentaire si clairement et fermement exposé : cet Évangile paraît obscur et quelque peu terrifiant, mais son sens devient lumineux . Je vous en suis très reconnaissante , d'autant plus que le rapprochement avec le récit des tentations annonce déjà le Carême ....
Avec toute ma gratitude,
Anne Marie

Par Anne Marie RIGAUX 4 février 2019 à 11 h 48 Répondre à ce commentaire

"Si quelqu'un parle contre l'Esprit-Saint, cela ne lui sera pas pardonné"
Ce verset reste très obscur pour ma compréhension. Parler contre l'Esprit-Saint en toute connaissance de l'Esprit-Saint me paraît impossible. Les athées, selon Olivier Clément, sont athées parce qu'ils refusent de fausses images de Dieu. Y aurait-il des êtres voués au mal absolu ? Hitler ? Qu'en savons-nous ?

Par Esperanza 4 février 2019 à 9 h 02 Répondre à ce commentaire

Oui, c'est très possible si je me prends pour Dieu. Le diable est l'ange qui a voulu tenir tête à Dieu, et s'est condamné lui-même.

Par Antoinette 4 février 2019 à 9 h 47

Bonsoir Esperanza!
En allant sur le site "Ave Maria chemins de lumière" je trouve , avant votre question de ce jour, relevée, l'homélie du 3 février, intitulée " L'autre reste toujours une terre à découvrir".
Il est possible que cela vous intéresse? A bientôt!

Par Emma 4 février 2019 à 23 h 08

Animé par l 'Esprit Saint , cette force visible et invisible , ne cherche que la charité , la justice , la vérité , puisque la vie est sacrée , elle est avant tout esprit , ainsi le lait qui
se donne de la mamelle , est fait pour tout apporter en besoins du corps d'un nouveau né , le reste c'est un lien d'amour qui unis du regard et de l 'Esprit , la mère et l 'enfant , et dés qu'il, elle ,
pleure , le lait se met à couler automatiquement , le miracle de la "nature , l 'unité .
Jésus et Marie , lien suprême , pour rassembler , un tout dans ce qui respire .
Ailleurs chacun à sa conception du Sacré , tant que c'est dans l 'amour , la justice ,
le partage , on progresse à l 'inverse , si on donne aux pourceaux à manger , on se condamne soi-même , sur ce que l 'on croit . Notre église est à l 'image de ce que
nous en faisons , soit un lien unitaire , soit de division qui au lieu de chasser le mal ,
nourrit celui-ci , celui qui vous accueille , m 'accueille , c'est un témoignage qui parle
d'une voix qui crie dans le désert , préparez ; le Chemin du Seigneur .
Ta Parole Seigneur est vérité , fais que nous soyons intègres dans Tes Voies .
Si Jésus vous libère vous serez libre , était- t il le Fils de Joseph ! où le Fils de Dieu ?
Et notre foi est -elle basée sur du mauvais où sur du bon .
Rien ne pourra nous séparer de l 'amour du Christ , pas même la mort .....
Si l 'amour du Christ nous "étreints .

Par Fred 4 février 2019 à 8 h 56 Répondre à ce commentaire

Les pharisiens appartenaient à l'élite, ils étaient donc instruits et intelligents. Il me semble que dans ce passage, Jésus ne cherche pas à les convaincre, mais il se place sur le même terrain qu'eux pour les mettre face à leur mauvaise foi, à l'illogisme de leur raisonnement. On pourrait rapprocher son sens de certains proverbes issus de la sagesse populaire : "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage", "Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre", ou encore "On reconnait l'arbre à ses fruits".
De fait, pour préserver un ordre social à leur avantage et leur image respectable, ces élites sont capables de proférer les pires énormités, de nier l'évidence. Moi aussi, tout comme mon petit neveu de 6 ans, je peux très bien, quand cela m'arrange, faire comme si ce que je sais être vrai ne l'était pas. C'est le péché contre l'Esprit de vérité., le seul impardonnable.
De fait, contre la mauvaise foi appuyée sur l'intérêt et l'orgueil, le plus grand amour ne peut rien. Seul, parfois, le poids de la réalité, peut obliger l'homme, pour sauver sa vie, à renoncer à son blindage (l'homme fort ligoté et pillé).
Mais Dieu ne repousse pas un coeur brisé. Suis-je toujours en train de lutter contre la vérité, la justice, l'amour, refusant ce qui pourrait me sauver ? Ou bien est ce que je crois pouvoir encore louvoyer ("Celui qui n'est pas avec moi est contre moi") ? Lu quelque part : "La moitié d'un pain, c'est encore du pain. La moitié de la vérité, ce n'est plus la vérité".

Par Antoinette 4 février 2019 à 8 h 45 Répondre à ce commentaire

Et encore autre chose : si je refuse de me remettre en question, si je veux rester innocente, la seule issue pour moi est d'accuser l'autre, de mettre tout le mal sur lui. C'est bien ce que font les pharisiens ("c'est par le pouvoir de Belzebuth qu'il fait des guérisons"). C'est absurde, mais ça leur permet de sauver la face. Finalement, ce n'est pas très différent de ce que font les enfants : "c'est ma soeur qui a cassé le vase, c'est le chat qui a fait pipi par terre " ! Je pense à la lettre de St Paul lue ce dimanche : "quand j'étais enfant, je raisonnais comme un enfant..."

Par Antoinette 4 février 2019 à 10 h 41

Quand nous sommes "ligotés", empêchés de lutter, nous devenons impuissants spirituellement...Dans l'enfermement( sens du mot "ligoté"?) , nos cœurs sont empêchés d'aimer, de s'ouvrir à la Bonne Nouvelle: celle d'une aide en qui nous pouvons ou non croire: la force de l'Esprit Saint. En lui demandant son aide, un possible s'ouvre à nous pour découvrir ce qui vient ou non de cet Esprit, dans nos choix...nos relations...nos paroles...nos actions?
Grâce à notre demande, dans la prière, d'être mieux guidés...de "ligotés" nous prenons le risque de devenir libres!
De cette liberté qui peut nous aider à choisir ce qui sonne juste, grâce à l'Esprit de force. Finalement, c'est dans la foi en cet Esprit de force que nos vies libérées ressentent la joie de la bonne direction prise...ou l'inverse!...Alors écouter ce qui se vit en nos cœurs semble être un moyen pour savoir où nous en sommes...

Par Emma 4 février 2019 à 8 h 25 Répondre à ce commentaire

Un complément à mon § 3 : contre la mauvaise foi appuyée sur l'intérêt et l'orgueil, le plus grand amour ne peut rien. Seul, parfois, le poids de la réalité (les contraintes du réel), peut obliger l'homme à reconnaître son impuissance, à ne plus avoir une confiance absolue en des protections illusoires, mais à mettre sa foi dans la force que donne l'Esprit Saint., pour être capable de vivre dans la vérité, la justice et l'amour., et ainsi être sauvé.

Par Antoinette 4 février 2019 à 9 h 00

Merci Emma , Antoinette pour votre commentaire qui vous fait avancer et moi avec!
Aujourd'hui je repart riche de vos expériences mises en mots
En écoutant son cœur, ouvert à l'Esprit, tout devient clair et une joie légère me dit que je suis sur le bon chemin Mon petit fils dirait "J' ai un sixième sens...c' est l'amour"!
Que cette journée nous donne de libérer nos six sens à l'humanité du Christ en devenir en nous grâce à son Esprit qu'il nous donne à profusion pour nous animer christiane

Par davezac 4 février 2019 à 9 h 47

Merci Christiane, de dire BRAVO à votre petit-fils bien éclairé!
Vous rebondissez sur l'ouverture du cœur....merci beaucoup! vous ouvrez ainsi le mien!

Par Emma 4 février 2019 à 12 h 06

Un homme fort lié, la puissance de l'Esprit... Comment ne pas aussi penser à Samson ? Car en Juges 15 Samson est lié "avec deux cordes neuves" (v13) par des hommes de son propre peuple pour être livré aux Philistins. Mais alors qu'il approche de ces derniers: "l’Esprit du Seigneur fondit sur Samson, les cordes qu'il avait sur les bras furent comme des fils de lin brûlés au feu et les liens se dénouèrent de ses mains" (v14). Si Dieu est présent à ses côtés, s'il est animé par l'Esprit de Dieu, il n'est pas de corde assez solide pour retenir l'homme fort. Rien qui puisse le retenir de défendre sa maison - son peuple -, l'empêcher d'être pillée.
En Juges 16, c'est encore l'idée de lier Samson pour le livrer aux Philistins, de le maîtriser, qui revient comme une obsession. Mais pas plus les "cordes d'arc fraîches" (v7) que "des cordes neuves qui n'ont jamais servi" (v11) lesquelles se rompent "comme un fil" (v12) ne peuvent le retenir. Sa force? C'est d'être "nazir de Dieu", voué à Dieu "depuis le sein de [sa] mère" (v17). Ce lien avec Dieu, ce sont ses cheveux que le nazir ne doit pas raser qui le disent. Une fois ce lien-ci rompu, ses cheveux rasés, alors Samson peut être lié, fait prisonnier enchaîné. Mais Dieu n'a pas abandonné Samson, Samson qui se tourne vers Dieu en sa faiblesse, et sa force de lui revenir, et plus rien de pouvoir le retenir.
Cette force, l'Esprit de Dieu, nous est donnée. Rien ne peut l'arrêter, si ce n'est notre refus de le laisser nous animer.
Merci Sr

Par Audrey 4 février 2019 à 8 h 01 Répondre à ce commentaire
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