Évangile selon saint Matthieu chapitre 26, versets 36-45

A Gethsémani

36 Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier. »
37 Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse.
38 Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Restez ici et veillez avec moi. »
39 Allant un peu plus loin, il tomba face contre terre en priant, et il disait : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux. »
40 Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre : « Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller seulement une heure avec moi ?
41 Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »
42 De nouveau, il s’éloigna et pria, pour la deuxième fois ; il disait : « Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
43 Revenu près des disciples, de nouveau il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil.
44 Les laissant, de nouveau il s’éloigna et pria pour la troisième fois, en répétant les mêmes paroles.
45 Alors il revient vers les disciples et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. Voici qu’elle est proche, l’heure où le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs

Évangile selon saint Matthieu chapitre 26, versets 36-45

La coupe est pleine

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Seul cette nuit, au jardin du pressoir*, déjà on a tiré le vin, goutte à goutte et amer : c’est un vin de vertige**. Peut-être Jésus se souvient-il de son grand-père Jacob-Israël***, dont le nom – Israël – dit qu’il fut fort contre Dieu ? Jésus se rappelle surtout qu’Israël peut aussi se traduire : Dieu est ma force. Trois fois il le dira, le plus beau de ses fils**** : Dieu ô ma force, je demeure avec Toi.
Les amis qui s’endorment, les oliviers seuls sont patients. Autrefois, ils ont vu les autres larmes d’un autre messie : David, quittant Jérusalem que son fils révolté, Absalom, venait prendre, avait marché en pleurs la même montée*****.
Il n’est pas seul, car il connaît, jusqu’au peut-être vertige, les larmes de David et chacune de nos coupes d’amertume et de nuits : les enfants révoltés, les amis imparfaits ; la fidélité qui vacille comme étoiles dans le soir ; la douleur, et la peur de la douleur ; quand personne ne répond, quand la faiblesse humilie, quand l’angoisse de la mort.
La coupe est pleine, mon âme, il faut tout boire. Chaque gorgée : non pour les hommes en général, mais pour chaque homme en particulier. Car il se livre à la nuit par amour pour moi, et par amour de toi******. Le vin d’amour est amer : à fond de coupe, pourtant, la saveur improbable de l’aube.


* Gethsémani : en hébreu, le lieu du pressoir
** Livre des Psaumes 59, 5
*** Livre de la Genèse ch 32, v 23-32
**** Livre des Psaumes 44, 3
***** Second livre de Samuel ch 15, v 30
****** Lettre de saint Paul aux Galates ch 2, v 20

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26 commentaires

Merci Frère Grégoire pour cette méditation elle est très touchante et merci aussi aux personnes qui ont mis des commentaires car ils sont très intéressants, nous replonger dans cet épisode de la vie de Jésus où il ressent pleinement et et de façon extrêmement intense la fragilité et la faiblesse humaine nous dit l'amour infini du Seigneur pour nous, et combien le Christ a partagé notre humanité combien il nous connait et quel sacrifice d'amour absolu il a fait pour chacun chacune d'entre nous. Cela peut nous aider à supporter nos épreuve, Jésus nous aime au delà de tout ce que nous pouvons imaginer et nous pouvons toujours nous appuyer sur lui . Que le Dieu de toute tendresse le Christ Seigneur et Sauveur et l'Esprit d'Amour est de Force vous apportent toutes les grâces dont vous avez besoin maintenant dans vos vies et qu'ils guident vos pas sur le chemin;;;

Par laurent 20 novembre 2019 à 15 h 22 Répondre à ce commentaire

Magnifique, nous prenant nous-aussi aux tripes… avec ceux qui ont vécu la Passion, avec les pleurs de David et les pleurs des hommes d'aujourd'hui… pour une aube encore peu visible, mais qui éclairera tout le jour de la Résurrection.
Merci frère Grégoire

Par Catherine de SALABERRY 19 novembre 2019 à 15 h 51 Répondre à ce commentaire

"N'ayez pas peur", tel sont les mots d'introduction que le pape St Jean II avait eu lors de sa venue au Gabon dans les années 80. En effet Christ a donné sa vie pour nous dans la souffrance tel l'agneau du sacrifice. Pourquoi cette souffrance ? N'aurait-il pas pu vaincre la mort sans cette longue agonie, ce chemin de croix ? Je ne saurais l'expliquer.

Par contre je sais que Jésus est avec nous comme il nous l'a promis. Ma grand-mère a beaucoup prier dans sa vie et c'était son quotidien. Elle est restée trois mois à l'hôpital dans la souffrance mais continuait toujours à prier non pas pour guérir mais pour les voir enfin LUI et sa Mère (qu'elle appelait d'ailleurs toujours Mère Marie). Elle ne parlait jamais de ses souffrances mais tentait de nous réconforter et lorsque nous lui demandions si elle souffrait, elke nous disait que Jésus était là pour alléger sa souffrance. La veille de sa mort, elle a crié Mère et s'est endormie avec un sourire le visage serein. Elle avait rajeuni de 20 ans.

Les membres du service hospitalier nous ont laissé un mot pour elle car leur avait laissé un souvenir de joie et de vie. Certains sont venus aux obsèques et même à la messe des funérailles.

C'est un témoignage d'espérance pour vous dire que le Fils est toujours là pour nous de ne pas oublier l'Immaculée Conception Marie dans nos prières.

Merci frère Grégoire et à tous pour vos commentaires toujours enrichissants.

Par Marilou 19 novembre 2019 à 4 h 01 Répondre à ce commentaire

Magnifique ! grand merci! je rends grâce, vos commentaires me touchent toujours beaucoup; , que le Seigneur vous bénisse et vous garde.

Par bernadette ribiere 18 novembre 2019 à 19 h 02 Répondre à ce commentaire

Ce récit de l'agonie de Jésus à Gethsémani, au Mont des Oliviers, je n'arrive toujours pas à le supporter. J'éprouve une réelle angoisse, Je ne peux pas m'y faire; et pourtant, pour que l'homme soit sauvé, il fallait que le Fils de Dieu, soit immolé pour le rachat de nos fautes.
Comme Il est homme; comme Il a peur de la souffrance; comme Il voudrait que son Père éloigne de lui cette Coupe...
Oui, Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Tu as eu peur face à ta Passion imminente.
Tu as éprouvé le besoin de prier, prier ton Père pour qu'Il éloigne la coupe d'amertume. "Mais non pas ce que je veux, mais ce que tu veux". Docile jusqu'au sacrifice de ta vie.
Tu a pris avec Toi tes trois disciples, ceux-là mêmes qui t'ont vu dans toute ta splendeur, dans toute ta Gloire sur un autre Mont, le Tabor.
Asseyez-vous ici pendant que je vais prier. Comme tu avais besoin de réconfort à ce moment d'entrer dans ta Passion.
Tu avoues ton angoisse, ta tristesse, ta peur... "Restez ici, veillez et priez avec moi...
Alors que Tu versais des larmes de sang, que Tu priais le Père d'éloigner cette Coupe, eux, ils dormaient. On est seul devant l'épreuve, la souffrance, la mort.
Mais, Toi, Seigneur, Tu veilles, tu pleures avec nous, Tu ne t'endors pas, Tu souffres avec chacun de nous, jusqu'à la fin du monde.

Par Marie Jeanne 18 novembre 2019 à 18 h 28 Répondre à ce commentaire

" il fallait que le Fils de Dieu, soit immolé pour le rachat de nos fautes"
C'est l'interprétation de l'église que nous avons toujours entendu et à laquelle il nous est demandé de croire..
Est ce que ce ne serait pas plus simplement pour qu'Il nous montre jusqu'à la dernière extrémité le chemin ?

Par Dominique Lizée 19 novembre 2019 à 9 h 57

Il y a 20 ans, à cette même heure, notre fils partait vers Dieu. ..... Comme elle fut longue et douloureuse cette agonie ..... Nous l'avons entouré, nous avons beaucoup prié , mais je crois, qu'à cet instant, nous étions dans l'incapacité de dire " Seigneur, que ta volonté soit faite! " ..... Aujourd'hui, nous regardons le Seigneur au jardin de Gethsémani,. Seul, avec cette terrible angoisse, la peur, les larmes ....Il sait ce qui l'attend ! .... et ses amis n'ont rien compris : ils dorment ! .... La coupe est pleine, amère, brûlante.... mais Il doit la boire . C'est la coupe du Sacrifice suprême : Celui de l'Amour total ! .... Jésus accepte de donner sa Vie : Il s'identifie à chacun de nous, pour que nous ayons la "VIE" de son Père en héritage !..... Merci Frère Grégoire pour votre méditation de ce jour !
Bonne semaine à tous !

J.C

Par J.C 18 novembre 2019 à 17 h 36 Répondre à ce commentaire

Oui Jésus est vraiment Homme... il connait ici les affres de la mort et les douleurs physiques et morales qu'il va subir..;
En plus il est seul... tous dorment ou muet comme son père..
Qui ne serait pas angoissé à ces moments de fin de vie....
Seigneur faites que ma fin de vie soit calme et douce et remplie de la joie de te voir face à face !!!
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 18 novembre 2019 à 17 h 35 Répondre à ce commentaire

A Patricia qui disait le 16 novembre:"quel Dieu bon et qui ne veut que du bien à l'homme, peut se réjouir de la naissance d'enfants dans ce monde où ils sont condamnés à souffrir de la naissance jusqu'à la mort, et ce depuis l'apparition de l'homme?
J'aimerais lui proposer ce texte de Jacques Lison(Prions en Eglise, nov 2019)qui raconte une blague du rabbin Jonathan Sachs qui désire voyager et cherche une destination, mais tous les pays sont fermés aux juifs." N'auriez- vous pas par hasard un autre monde?" Sachs conclut que ce monde n'est pas celui que nous aurions choisi, mais il n'y en a pas d'autre . Alors, on se résigne ou on proteste.
J.Lison poursuit en avouant que la tradition chrétienne a souvent opté pour la résignation , soucieuse de concilier l'existence du mal avec sa foi en un Dieu bon et tout puissant , en oubliant que le Dieu d'Abraham a été surpris autant qu'Adam et Ève par la ruse du serpent ( cf.Genèse3). Elle a surtout oublié de prêter attention à l'essentiel : la plainte de Job , victime innocente du mal .
La foi d'Abraham , notre foi ne répond pas au mal par la résignation mais par un cri . Plus on sent l'existence de Dieu à la lumière des récits bibliques plus on proteste contre le mal . Parce qu'on le prend pour ce qu'il est : un désastre . Et on se découvre alors partenaires de Dieu dans la lutte contre les injustices, la violence et toutes les causes de souffrance .
Patricia, j'espère ne pas vous blesser.

Par Suze 18 novembre 2019 à 16 h 53 Répondre à ce commentaire

Merci frère Grégoire pour votre très belle méditation. Salomé

Par Marie-Agnès 18 novembre 2019 à 16 h 09 Répondre à ce commentaire

Merci, frère, pour ce texte très poétique.
Je ne sais malheureusement pas trop qui dit quoi.
Permettez-moi humblement ceci :

Seigneur Jésus,
par trois fois, Tu as imploré Ton Père,
pendant que tes amis dormaient.
Sans doute as-tu, la troisième fois,
pu entrevoir dans Ton esprit une clarté d’Espérance,
un rayon de l’Amour de Ton Père.

Aimant et fraternel, Tu es revenu
vers tes frères submergés par le poids de la peur.
Tu leur as dit : « Mon heure est venue.
Quant à vous, reposez-vous, maintenant…
Il n’est pas encore venu pour vous,
le temps de la Rencontre… ».

Un peu plus tard, après les injures et les clous,
à travers les douleurs de Ton corps,
le diviseur a voulu livrer son dernier combat :
« Regarde, Il T’a abandonné … ».

Par Ta Résurrection,
Tu es entré dans la lumière du Royaume,
tendant la main au larron.

A chacun de nous, Tu dis, je le crois :
« Mon frère, ma sœur, dès aujourd’hui,
et jusqu’au jour de la Rencontre,
lorsque tu boiras la dernière coupe de ta vie,
Je suis là, Présent avec toi, et jusqu’à la fin des temps ».

Chers amis, ceci me semble être une Bonne Nouvelle, vraiment.

Par Paul (Belgique) 18 novembre 2019 à 15 h 28 Répondre à ce commentaire

"Je suis là, présent, avec toi" oui , Paul! cela est une très BONNE NOUVELLE!
Et vice-versa, comme le dit frère Grégoire: "Dieu, ô ma force, je demeure avec Toi"...

Par Emma 19 novembre 2019 à 10 h 00

Bonjour Paul et Emma,

"Je suis là, présent avec toi jusqu'à la fin des temps". C'est une consolation dans l'épreuve à vivre. Le Christ n'a pas été tout à fait seul dans son calvaire (Véronique, Simon de Syrène, sa mère et Jean au pied de la croix).
Mais je pense que son cri "Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné ?" était un appel à sa miséricorde'( '"abrège mes souffrances, fais moi mourir vite). Son Père répond d'ailleurs à sa demande, puisqu'il rend l'âme tout de suite après , Ne parle t-on pas de "la mort miséricordieuse" ?
L'être humain ne peut aller au delà d'une certaine dose de souffrance, variable selon chacun, et Jésus, condamné pour des raisons politiques à une mort douloureuse et infamante, en a déjà subi beaucoup.

Par Antoinette 19 novembre 2019 à 14 h 19

Merci, Emma.
Comme tant et tant qui se dirigent vers un Dieu d'Amour,
je m'efforce de me diriger vers le Père.

Celui qui est venu réchauffer la frilosité de ma foi,
pour en guérir les fautes et les blessures,
c'est le Fils, le Christ.
La Présence de Dieu parmi nous, aujourd'hui.

Bonne journée ensoleillée !

Par Paul (Belgique) 19 novembre 2019 à 14 h 26

Passé par la mort, Jésus connaît nos souffrances, nos angoisses. Sait combien nous sommes seuls dans ces moments! Le Chrétien aussi sait combien Jésus a appelé son Père qui l’a laissé seul ...désemparé, mais confiant en Lui!
Surtout dans les moments de désespoir, relisons les psaumes qui nous soutiennent également pour ne pas perdre courage !
Geneviève

Par Dauneau 18 novembre 2019 à 13 h 56 Répondre à ce commentaire

Je suis de l'avis de Mamoune. C'est vrai, on est toujours seul devant la mort, même si quelqu'un me tient la main, c'est bien moi qui vais y passer !
Moi aussi, ce "que ta volonté soit faite" m'a été très difficile à comprendre. Jésus est triste et angoissé à bien juste titre. Il a été fidèle à l'amour en agissant selon la vérité et la justice. Et la conséquence est qu(il va mourir, très jeune, dans de grandes souffrances physiques et morales. Faire la volonté de Dieu = ne pas songer avant tout à se protéger, mais accepter le prix à payer pour témoigner jusqu'au bout de l'incarnation de l'amour.
Le sacrifice n'est guère ma tasse de thé, Je ne peux en effet l'envisager que si c'est pour quelque chose de plus grand que moi, de plus important que mon confort, même que ma vie .

Par Antoinette 18 novembre 2019 à 12 h 47 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup frère Grégoire pour votre belle et intéressante méditation. Je suis contente de revoir les commentaires de tous(tes) mes amis(es) internautes car depuis Vendredi je n'avais plus aucun commentaire et cela me manquait beaucoup. Commentaires aussi intéressants les uns que les autres.
Bonne journée à tous ! Salomé

Par Salomé 18 novembre 2019 à 12 h 36 Répondre à ce commentaire

Jésus seul, face à l'angoisse de la mort..... On est toujours seul devant la mort !
Ses amis de la toute première heure, Pierre, Jacques et Jean, n'ont pas su veiller avec lui pour le réconforter. Même Dieu se tait quand Jésus le prie de venir à sons secours ! Que signifie ce silence de Dieu ? Est-ce parce c'est la mort qu'il a prévu pour son Fils ? Est-ce vraiment sa volonté ?..... Je ne peux penser cela. Ce n'est pas Dieu qui condamne Jésus à mort, ce sont bien les hommes ! Dieu le Père ne peut vouloir les souffrances et la mort de son Fils ! Je crois au contraire qu'il souffre avec lui. Et Jésus le sait ! Ces paroles du Christ sont une ultime tentation : celle d'échapper à la mort.
Jésus sait qu'il ne peut reculer, il faut qu'il aille jusqu'au bout pour rester en concordance avec son message.
Jésus donne librement sa vie pour chacun d'entre nous, par AMOUR ! Merci Frère de nous le rappeler !.....

Par Mamoune 18 novembre 2019 à 10 h 38 Répondre à ce commentaire

C'est vrai tous nous aurons à "partir , mais comment !
On ne le sait , par contre il y a des gens qui mettent des heures à agoniser , si pas
la main , être là , cette présence qui fait toute la différence , quand j'étais jeune mon
papa à mis 7 heures d'agonie , et j'en suis certaine qu'il savait , sentait , que tout ses
enfants étaient là pour le soutenir pour passer de ce monde à celui de Dieu .Une amie
son oncle à mis un mois , ne voulant pas être aider pour partir (piqûre )sa femme , sa fille sont restée courageusement là en respectant sa volonté ;c'est quand cela nous touche que nous pouvons comprendre aussi tant qu'il y a de la vie ce qui tue c'est
l'indifférence ; vraiment ! vers Qui irions-nous ...Pour faire mémoire , témoignage de
ce qui a de la vrai valeur , comme au pied de la croix , comme Marie confiée à Jean
par Jésus et versa .Merci fr Grégoire , prier?
ô Jésus , Marie , Joseph ,assistez-moi dans ma dernière agonie ,
ô Jésus , Marie , Joseph ,faites que je meure paisiblement en votre sainte compagnie.
Amen

Par Fred 18 novembre 2019 à 19 h 03

« Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier. »
« Jésus commença à ressentir de la tristesse et de l’angoisse… Il se jeta le visage contre terre et pria en ces termes : Mon Père, si c’est possible, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux"
" Il s’éloigna et pria pour la troisième fois en répétant les mêmes paroles ».
Dans le Notre Père Jésus nous a appris à prier ainsi : "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ! »
« Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé » « je suis descendu du ciel pour faire, non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé ».
psaume 40, « Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté ».

Par Suzelle 18 novembre 2019 à 10 h 20 Répondre à ce commentaire

"Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la Consolation d'Israël" (Lc 2, 25). A Jérusalem où Jésus, tout bébé, est amené pour être présenté au Seigneur (Lc 2, 22). La Consolation d'Israël, c'est quelqu'un et peut-être Jésus n'est-il jamais autant la Consolation d'Israël, la consolation de chacun, qu'en ces instants, à Jérusalem, sous les oliviers. Il n'y a pas de honte à avoir mal, à avoir peur, pas de honte à éprouver l'angoisse.
Aux moments de douleur, où notre coeur, notre corps, est comme au pressoir, repenser à Jésus à Gethsémani. La douleur, il sait. L'angoisse, il l'a vécue. Il l'a vécue et par là nous libère de cette culpabilité qui pourrait naître en nous de ne pas être assez forts.
De force, il en est question ici. Elle est celle que les disciples n'ont pas eu de veiller avec lui. "Veillez", leur dit Jésus. Pour la seconde fois, cette force ils ne l'auront pas. Mais Jésus, lui, veille, et prie. Pas de reproches à trouver les disciples de nouveau endormis, juste la veille qui se poursuit. N'est-elle pas là, encore, la Consolation d'Israël, la nôtre? Quand bien même les forces nous feraient défaut, lui, toujours, veille, et prie.
Et s'abandonne. Jésus, fils de David. A l'heure où David en fuite s'apprêtait à monter la colline des oliviers, déjà celui-ci disait : "que [le Seigneur] me fasse ce qui lui semblera bon" (2 S 15, 26). A nous, de même.
Merci beaucoup fr Grégoire!

Par Audrey 18 novembre 2019 à 9 h 14 Répondre à ce commentaire

Ce récit de l'agonie de Jésus à Gethsémani, au Mont des Oliviers, je n'arrive toujours pas à le supporter. J'éprouve une réelle angoisse, Je ne peux pas m'y faire; et pourtant, pour que l'homme soit sauvé, il fallait que le Fils de Dieu, soit immolé pour le rachat de nos fautes.
Comme Il est homme; comme Il a peur de la souffrance; comme Il voudrait que son Père éloigne de lui cette Coupe...
Oui, Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Tu as eu peur face à ta Passion imminente.
Tu as éprouvé le besoin de prier, prier ton Père pour qu'Il éloigne la coupe d'amertume. "Mais non pas ce que je veux, mais ce que tu veux". Docile jusqu'au sacrifice de ta vie.
Tu a pris avec Toi tes trois disciples, ceux-là mêmes qui t'ont vu dans toute ta splendeur, dans toute ta Gloire sur un autre Mont, le Tabor.
Asseyez-vous ici pendant que je vais prier. Comme tu avais besoin de réconfort à ce moment d'entrer dans ta Passion.
Tu avoues ton angoisse, ta tristesse, ta peur... "Restez ici, veillez et priez avec moi...
Alors que Tu versais des larmes de sang, que Tu priais le Père d'éloigner cette Coupe, eux, ils dormaient. On est seul devant l'épreuve, la souffrance, la mort.
Mais, Toi, Seigneur, Tu veilles, tu pleures avec nous, Tu ne t'endors pas, Tu souffres avec chacun de nous, jusqu'à la fin du monde.

Par Marie Jeanne 18 novembre 2019 à 18 h 32

En effet dire "Dieu est ma force" c'est beaucoup mieux que se battre contre les forces célestes. " La coupe est pleine, mon âme il faut tout boire", la voilà la béatitude et pourtant...qui en a le courage sinon Jésus? " "Les voies du Seigneur sont impénétrables."

Par Odile Grellier 18 novembre 2019 à 8 h 37 Répondre à ce commentaire

Était-ce vraiment la volonté de Dieu que Jésus souffrît sa passion et sa mort ? (versets 39 et42)

Lorsque je souffre, lorsque les humains souffrent, c'est la conséquence de tout un ensemble de causes, quant à dire que c'est la volonté de Dieu ?

Y a-t-il vraiment une réponse acceptable à cette question ?

Merci, chers vous tous, pour votre attention.

Par Esperanza 18 novembre 2019 à 8 h 13 Répondre à ce commentaire

Chère Esperanza,
Comme vous , je crois que Dieu aurait préféré que son Fils soit reconnu Fils de Dieu, ce qui lui aurait évité d'en mourir. Vous connaissez sans doute cette affirmation de Claudel:
Dieu n'est pas venu donner une explication à la souffrance: il est venu la remplir de sa Présence...belle journée à vous.
Jusqu'au bout le Christ a affirmé être Fils de Dieu.

Par Emma 19 novembre 2019 à 10 h 08

Moment d'agonie terrible , dans un monde qui était maître de tortures faites
pour durer et faire le plus souffrir , jusqu'à la mort .
Pourtant un passage parle bien de ses meurtrissures , de son innocence , vu comme
un coupable , alors que ce sont nos péchés , qui seraient pris en compte .
La prière de Tobie 3 , aussi et hélas encore d'actualité , nous montre le chagrin et la
peine de la dispersion , de la solitude , mais aussi de la foi par rapport à la Mort .
Communier avec Dieu jusqu'à la fin de tout ce qui a fait notre vie .
La mort des uns et des autres selon leurs fin , remet en question notre manière
de communier avec Dieu .
Consolez mon peuple , depuis des guerres n'ont eu de cesse , de violences , et au milieu de ce carnage , l'unique possible et de trouver le secours de Dieu .
Il n'est pas permis de mourir seul et abandonner de tous , si Tobie enseveli les
morts , par respect de tout ce qui est sacré , Dieu par son Fils , ressuscite et donne
un sens aux sacrements , jusqu'à l'ultime , ayez foi en moi , rien ni personne ,ne peut séparer de l'amour du Christ il a vaincu le monde , celui de l'injustice , de la violence ,
pour que tous aient la vie .Oui c'et Lui qui éclaire le secrets de nos ténèbres .Ce n'est plus un Adieu , mais Un aurevoir qui ne laisse personne orphelin .A Dieu La gloire.

Par Fred 18 novembre 2019 à 7 h 54 Répondre à ce commentaire
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