Évangile selon saint Matthieu chapitre 26, versets 20-25

Désignation du traître

20 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
21 Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. »
22 Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
23 Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer.
24 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »
25 Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »

Évangile selon saint Matthieu chapitre 26, versets 20-25

La faute de Judas

précédente suivante

Confrontés aux preuves les plus accablantes de leur forfait, les malfaiteurs avérés avouent rarement. Leur défense est souvent : « je n’étais pas là » ou « ce n’est pas moi, c’est tel ou tel ». Irresponsabilité, fuite. Ils sont par-là les héritiers d’Adam et Ève lorsque Dieu les met en cause après qu’ils ont contrevenu au commandement de Dieu*. Mais ils le sont aussi de Judas, dont notre passage d’évangile montre qu’à peine averti des conséquences possibles de sa trahison à venir, il feint de n’en rien savoir et interroge hypocritement son maître. Il va le trahir, mais aussi, peu après et à la différence des malfaiteurs que je viens d’évoquer, accepter de faire face à son forfait.
Il en sera toutefois tellement accablé qu’il ne trouvera d’autre issue que de se donner la mort. Triste fin parce qu’il existait une autre issue, la repentance, la voie que choisira Pierre de son côté. Le Seigneur fait miséricorde même aux bourreaux, dès lors qu’ils se repentent sincèrement. Au brigand crucifié à ses côtés, Jésus dira : « aujourd’hui même, tu seras avec moi en Paradis »**. La faute de Judas est moins d’avoir trahi que de n’avoir pas cru dans la miséricorde divine, toujours possible, quelle que soit la faute.


* Livre de la Genèse ch 3 v 12-13
** Évangile selon saint Luc ch 23 v 43

Réagir

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

(Il reste 1500 caractères)

40 commentaires

Notre vie est jalonnée de fautes plus ou moins blessantes mais ce qui est le plus important, c"est ma conviction : nos fautes sont déjà pardonnées parce que couvertes par l'Amour infini de Jésus qui nous accompagne dans notre marche vers sa rencontre définitive. le découragement, la lassitude, voir l'éloignement, est en nous quand nous nous laissons entraîner par les forces qui nous font pencher vers les voies faciles du moment mais qui nous laissent glisser vers les voies sans issues, bordées de lumières artificielles qui nous font tomber vers le gouffre d'une nuit sans fin où la loi est la division, l'hostilité et l'orgueil. Personnellement je préfère rencontre le regard de Pierre qui rencontre le regard de Jésus et l'accueil mutuel qui ouvre à la réconciliation et à la marche ensemble dans la foi et la confiance infinie qui permettent la fidélité et la reconnaissance sans fin, habitée par l'humilité. j'aimerais dire à toute notre communauté d'internautes que le regard de Jésus entrant dans son Chemin de croix est la plus grande force pour franchir les obstacles de notre vie pour reconnaître son Amour pour nous, en nous.

Par colette 16 novembre 2019 à 13 h 16 Répondre à ce commentaire

Je suis très simpliste, je ne peux pas juger, je ne peux pas lire dans les pensées.
Dieu seul sait…...

Par monette 12 novembre 2019 à 23 h 43 Répondre à ce commentaire

Merci Monette, ainsi on sera au moins deux (petit clin d'œil) je t'embrasse kat

Par Kat 13 novembre 2019 à 8 h 54

Pour moi, ce passage biblique est des plus troublants! Certes parce qu'il vise à être des plus éclairants! La mission de Jésus n'était-elle pas de venir parmi les hommes pour les racheter et ce, en mourant (sur une croix)? Il a choisi Judas pour être des Douze et accomplir sa mission, il me semble! Dès lors, Judas ne serait-il pas un bouc émissaire?...celui qui devait faire voir la bêtise humaine dans sa plus cruelle laideur? N'avait-il pas le rôle, la charge la plus dure à porter pour que se réalise la mission de Jésus qui était de faire mourir la mort par sa mort? Aussi, lorsqu'il a décidé de "vendre" Jésus, savait-il à ce moment-là que ceux qui lui avaient demandé cela, allaient le crucifier, le faire mourir ou bien, aveuglé que par l'argent? Décider de se suicider, cela ne révèle-t-il pas un énorme découragement traduisant un fort regret, un repentir et, à partir de là, un terrible cri de douleur se voulant un "Pardonne-moi"...je ne suis pas digne de te voir car j'ai péché contre toi, ton amour!" Combien de personnes se suicident parce que trop conscient de faire souffrir leurs proches avec leurs dépendances à l'alcool ou aux jeux d'argent? Cela n'est-il pas en lien avec l'amour qu'ils leur portent que de leur causer davantage de souffrance. Se suicider semble un geste vil mais, l'est-il vraiment? C'est un grand cri de souffrance que lancent ces gens! Je pense que ce fut le cas de Judas! "Ce que l'homme ne veut apprendre par la sagesse, il l'apprendra par la souffrance".

Par Jacques (Québec) 12 novembre 2019 à 23 h 32 Répondre à ce commentaire

"Ce que l'homme ne veut apprendre par la sagesse, il l'apprendra par la souffrance".
Sans vouloir offenser le grand maître Melchisédech, parfois ce n'est pas qu'on ne veut point, mais c'est qu'on ne peut point. Ca s'appelle la faiblesse et la petitesse humaine, à ne pas confondre avec l'entêtement...

Par Pitchôune 12 novembre 2019 à 23 h 51

La trahison d'une noble cause est d'une laideur extrême et ce n'est qu'une âme très noire qui peut vendre la personne qui l'a aimé et lui a fait confiance. Comme il me semble ceux qui ont trahi un Jean Moulin ou tout autre résistant pendant la dernière guerre. Toutes les extrapolations intellectuelles ne peuvent pas expliquer une telle trahison. Dieu aurait choisit Judas par avance, tout ceci n'est qu'hypothèse et ne dit rien de plus sur la nature humaine et sur le bien et le mal dont il est question avec Judas!

Par PASQUET PASQUET 13 novembre 2019 à 16 h 05

Bonsoir Antoinette,
Pour mo le vrai pardon, le pardon gratuit, l'amour gratuit, c'est l'amour qui pardonne sans qu'on le lui demande.
L'apprentissage à l'école de Jésus, de son Dieu et de son Eglise, a été long et compliqué. Et je peux me tromper et être aveuglée par un autre que Dieu, par mes propres idées et mes propres désirs, fruits de l'Esprit Saint ou du mauvais esprit?
Aujourd'hui je sais, je sais que je ne sais pas, mais je continue d'apprendre, sachant (ou savant) et ignorant (comme l'enfant) à la fois ...
Mais j'ai trouvé un chemin qui me permet de m'aimer un tout petit peu et d'aimer les autres un tout petit peu aussi, comme moi.

Par I. 12 novembre 2019 à 18 h 38 Répondre à ce commentaire

J'apprécie vraiment la sincérité de vos partages.
" Faut-il les condamner pour cela ? " demandez-vous...
Non, comme il n'est pas en notre pouvoir de juger qui que ce soit.
Parce que nous le ferions avec nos pauvres critères d'hommes et de femmes.
Je pense et je crois que Dieu est le seul qui puisse juger avec amour...
Bonne soirée à vous comme à tou(te)s.

Par Paul (Belgique) 12 novembre 2019 à 18 h 20 Répondre à ce commentaire

Ce qui m'étonnera toujours, c'est que nous puissions mettre, le reniement de Pierre et la trahison de Judas, sur le même pied d'égalité ..... La faute de Pierre est celle d'un homme qui a peur...... D'ailleurs, Jésus ne s'y trompe pas : Il connaît Pierre ! Ce moment d'égarement est vite remplacé par les larmes du disciple ...... celui que Jésus choisira pour conduire son Eglise .... Quant à Judas, il me semble facile de faire un raccourci .... Le reniement, de Pierre , paraît bien mince à côté de la faute de Judas. Son désespoir serait l' aveu de son manque de confiance en la Miséricorde divine ? .... Imaginons, cet homme , qui vient de comprendre les conséquences de son acte...... "Jésus est le Fils de Dieu" ...... Sa faute est immense ! ..... Il est seul !.....Il ne voit pas une autre issue que celle de la mort !..... Aujourd'hui, la Médecine reconnaît que les personnes qui passent à l'acte (suicide) sont des personnes désespérées, malades... . Judas était de ceux-là ! ..... Qui peut dire, ce qui s'est vraiment passé, quand la corde l'étouffait ? Juste avant de mourir, il a peut-être eu le temps (pourquoi, ne pas l'espérer ?) de demander pardon . ..... Le Seigneur n'en demande pas plus, pour nous ouvrir les bras.

Bonne journée.

J.C

Par J.C 12 novembre 2019 à 16 h 26 Répondre à ce commentaire

On sait ce que Judas a fait mais pourquoi inventer ses pensées, ses désirs. ? Et si ce n'était que de l'orgueil ? se montrer plus fort que le Maitre ,? . Comme Lucifer ?
Son suicide n'est-il pas une forme de regret?
Vous demandez-vous comment Hitler a été accueilli au ciel lors de sa mort. ? N'essayons pas de juger et ainsi de prendre la place de Dieu C'est aussi de l'orgueil.

Par Marie DELORME 12 novembre 2019 à 20 h 43

Et si c'était justement les paroles de Jésus qui avaient semé le trouble dans l'esprit de Judas, au point de ne plus pouvoir avoir d'autre issue que de mourir?
Parce que, pardon mon frère, mais imaginez-vous à la place de Judas, et après votre forfait, repenser à ce qu'il a dit avant sur celui qui ferait ce que vous avez fait!
Imaginez votre confesseur, Dieu parlant par lui, vous disant cela après un de vos méfaits cachés. Heureusement pour vous, il vous donnera peut-être 3 ave et 2 pater qui vous remettront sur le chemin du Dieu misericordieux... sinon, à mon avis il y en a plus d'un qui ne trouvera jamais le repos de son âme dans le dieu qui lui dit cela... mais peut-être trouvera-t-il ce repos dans le vrai Dieu misericordieux qui l'accueillera après sa mort, si évidemment Dieu existe et est bien le Dieu Miséricordieux auquel on se raccroche parfois...

Par I. 12 novembre 2019 à 11 h 33 Répondre à ce commentaire

Et Voici ce que Jésus dit à Pierre en Luc chez v31-32 : "Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. »
Peut-être que Judas aurait dû s'inspirer de ces paroles qui ne lui étaient pas destinées? ou peut-être que le dessein de Dieu pour lui était tout autre...
Judas, après sa trahison, a-t-il eu l'occasion de croiser le regard de Jésus qui pardonne? Pouvait-il allé sur la route du chemin de croix???
Ce qui est important c'est de savoir que le fils prodigue, quand il se rend compte qu'il est ce fils là, perdu au milieu des porcs et des démons, peut toujours retourner vers le Père qui lui tend les bras sans lui demander quoi que ce soit, ni repentir ni quoi que ce soit, car il sait bien, lui, que le plus important c'est qu'il revienne...

Par I. 12 novembre 2019 à 15 h 23

Non, I, je ne crois pas que le projet de Dieu, pour Judas,
ait été de trahir le Fils, Son Fils.
Mais Juda n'a pas pu se libérer de la pensée du monde.

Cette pensée de domination et de survie à tout prix, agitée par la peur,
qui ne peut accepter le risque de l'amour, du partage et du pardon.
C'est pour cela que le monde veut ignorer le message du Christ.
En essayant de le ridiculiser, lui cracher dessus, de le blesser et enfin, de le tuer.
C'est encore d'actualité.

Voici la Bonne Nouvelle : le Christ a vaincu la mort.

Par Paul (Belgique) 12 novembre 2019 à 15 h 58

Le projet de Dieu n'est pas que Judas trahisse son fils, pas plus que les autres disciples, on est d'accord Paul.
Mais tous les disciples/apôtres sont dans le même panier : "Satan VOUS a réclamé" et toi Pierre quand tu seras revenu, sous entendu comme les autres tu as chuté mais tu as une mission spéciale.
L'essentiel est de revenir vers le Dieu des vivants, le Dieu d'Isaac, de Moise et de Jacob, et bien évidemment celui de Jésus, même si je n'ai pas franchi le pas de faire de Jésus Dieu lui-même.
revenir vers/à ce Dieu-là misericordieux, comme le père de la parabole des deux fils.
Et rien ne dit que Judas ne se soit pas suicider dans l'espérance du pardon et de la résurrection.
Vous qui avez déprimé, Paul, n'avez vous jamais été tenté par le suicide?certains le sont, et passent à l'acte ou pas, avec une grande foi dans la vie après la mort, plus douce que la vie en ce monde qui ne leur met que des barrières et des obstacles. Peut-être, oui, parce qu'ils ne savent pas regarder, voir, entendre, admettre, les bonnes choses qu'ils ont, qui sont à leur portée,, qu'ils ne croient pas assez qu'il y a une issue, autre que la mort, même en ce monde,parce que oui, ils sont pécheurs, comme vous et moi... Faut-il les condamner pour cela?
Désolée si certains ce sont sentis égratignée par mes messages: pas de de provocation, justema vie, ce que j'ai fait ou aurait dû faire, mais que je n'ai pas su...
Ne pas se laisser démolir par des symboles et des sacrements qui semblent détournés.

Par I. 12 novembre 2019 à 16 h 53

Je suis de l'avis de Paul. Judas s'est suicidé parce qu'il n'a pu se libérer de la pensée du monde, celle de Satan lors de la seconde tentation, quand il propose à Jésus : "si tu es le fils de Dieu, jette toi du haut du Temple, et les anges te soutiendront". Judas a voulu lancer un défi à Jésus ("on va bien voir su tu es un homme ou Dieu lui meme".) Il attendait un miracle comme preuve. L'expérimentation ayant échoué (pas de miracle), il n'a pu remettre en question ses idées, et c'est ça qui l'a tué.
Lu quelque part : "ou nous acceptons la destruction de nos idées préconçues, ou c'est nous qui serons détruits".. Cf le chant de communion : "Entre nos mains, voici ta vie qui renait de nos cendres". Un synonyme de résurrection est relévement. Après la ruine de nos fausses croyances, nous pouvons nous relever, mais nous ne serons plus les mêmes. Le désespoir est le revers de l'orgueil. L'humilité ouvre la porte à l'espérance.
J'ai l'impression que de nos jours, les gens sont soumis à tant de pression pour être toujours au top, qu'ils n'acceptent plus le moindre jugement, la moindre déstabilisation. Certes, Dieu peut nous rendre plus blanc que neige, mais il faut tout de même avant se repentir !

Par Antoinette 12 novembre 2019 à 17 h 38

Je ne me sent pas egratinies par vos commentaires mais un peu fatigues, je respecte vos témoignages mais cela me dépasse, c'est peut être que j'ai la foi du charbonnier, hérité de mes parents, mais cette foi m'aide à vivre en union avec tous, amicalement kat

Par Kat 12 novembre 2019 à 18 h 34

La faute de Judas est moins d’avoir trahi que de n’avoir pas cru dans la miséricorde divine, toujours possible, quelle que soit la faute.
Merci pour cette lecture qui m'eclaire. Je n'vais jamais fait le rapprochement avec la raison de n'avoir pas cru a la misericorde infinie Divine.

Par Francoise 12 novembre 2019 à 7 h 09 Répondre à ce commentaire

PS : quand même, les disciples devaient regarder judas d'un drôle d'air en entendant ça.
Je crois vraiment qu'après l'arrestation de Jésus, judas a du se dire :"j'ai paye le prix, accepté d'être considéré comme traitre, et tout ça pour rien, puisqu'il n'y a pas eu de miracle". Après tout, c'était logique qu'il y croit, Jésus en avait sauvé d'autres. Du coup, en effet, il a désespéré, et la résurrection lui a échappé,
Ce que j'en conclus, c'est qu'il n'y a pas de résurrection sans passage par la croix. Mais c'est une chose de le savoir, et une autre de le vivre...

Par Antoinette 12 novembre 2019 à 2 h 36 Répondre à ce commentaire

J'aime beaucoup les commentaires d'Audrey et de Paul, et aussi mamoune. Oui, tout peut se retournetr contre nous, car tout est faillible,, notre raisonnement, notre volonté, nos richesses, nos parents et amis, tout , sauf l'amour de dieu.
Jésus a averti judas, mais il l'a laissé libre. Dieu nous laisse libre de choisir la voie de l'orgueil, il nous avertit juste que nous courons a notre perte en nous séparant de lui, en voulant le défier au lieu de lui faire confiance. Tout peut nous trahir, sauf dieu.
Je crois que judas voulait voir si Jésus était réellement dieu ou s'il n'était qu'un homme vulnérable comme chacun. Peut être s'est il pendu par suite du deuil de ses illusions ? Il n'a pas supporte les conséquences de son expérimentation. Il a réduit dieu a son image,, ne croyant pas en son amour. L'homme ne peut voir dieu en face sans mourir...

Par Antoinette 12 novembre 2019 à 0 h 42 Répondre à ce commentaire

Rien ne dit dans les textes évangéliques, qu'entre le moment où judas tombe pour mourir qu'il ne soit pas tourné vers le Dieu de Jésus pour s'en remettre totalement à Lui. Chose que ne laisse pas transparaître votre commentaire. Merci.

Par YVERNOGEAU Bernard 11 novembre 2019 à 21 h 48 Répondre à ce commentaire

Moi aussi comme d'autres ici ...je suis choqué des paroles de Jésus contre Judas : "il vaudrait mieux qu'il ne soit pas né !!"
C'est terrible ! et Judas a bien compris qu'il s'agissait de lui !!!
Seigneur malgré tous mes péchés j'ai confiance en ta très grande miséricorde
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 11 novembre 2019 à 20 h 44 Répondre à ce commentaire

Le fils de l'homme s'en va comme il est écrit à son sujet, mais malheureux celui par qui le Fils de l'homme est livré. Dans ce court passage Jésus cite à trois reprises le verbe livrer, comme s'il voulait ramener Judas à la raison. Qui sait, il pourrait revenir sur sa décision ? Hélas, non il alla jusqu'au bout de la trahison.
Il est resté fermé, au lieu de s'abandonner à l'amour et au pardon qui s'offraient à lui.
Trois ans passés en sa compagnie, voyant tout ce que le Seigneur avait fait, enseigné, mangeant et buvant avec lui, il ne l'a pas vraiment [re]connu.
Il a marché à 'côté', certainement pas avec.
On ne connaîtra jamais les motifs qui l'ont poussé à trahir Jésus, mais sa faute est de n'avoir pas crû à la grande miséricorde, à l'amour infini du Seigneur qui aurait pardonné s'il s'était repenti.
Jésus ne condamne pas, Il invite chacun de nous à reconnaître la vérité de notre propre compagnie de disciples. Il nous invite à le suivre avec confiance, libres et pardonnés.
Oui, Seigneur, quelle que soit la faute que nous avons commise, nous pouvons toujours nous tourner vers Toi pour recevoir pardon, encouragement et continuer de marcher à ta suite.
.

Par Marie Jeanne 11 novembre 2019 à 19 h 12 Répondre à ce commentaire

Merci pour cette belle et juste méditation .
C’est ce que beaucoup de gens font, en ne croyant pas réellement en Dieu ´ et en ne s’appliquant pas à eux mêmes ce qu’ils reprochent à d’autres ...Nous sommes tous pécheurs : reconnaître ses torts est un pas difficile à franchir , mais demander pardon à Dieu est tellement libérateur . Dieu est amour , et nous ne devons jamais l’oublier .

Par Simone Marie 11 novembre 2019 à 13 h 12 Répondre à ce commentaire

Nous acceptons cette réalité que Jésus a été fouetté et mis en croix par les hommes…
Mais Il n’est pas venu supprimer la souffrance des hommes.
Il est venu la vivre avec nous.

L’existence de nos souffrances restera pour moi toujours un mystère.
Et comme pour chacun de nous vers qui le Christ est venu,
je crois que la réponse à la souffrance de Judas
est enfouie dans le mystère de l’amour de Dieu.

Par Paul (Belgique) 11 novembre 2019 à 12 h 05 Répondre à ce commentaire

Encore un de ces textes imbuvables ! Comment Jésus, miséricorde infinie aurait-il pu prononcer une telle parole de condamnation : "il vaudrait mieux pour lui qu'il ne soit pas né" ! Oui, le sort de Judas est dans le mystère de Dieu comme Paul nous le rappelle mais c'est tout de même une déclaration publique que profère Jésus …

Pour essayer de comprendre davantage, j'ai consulté Internet afin de connaître la pensée d'Anne Soupa, bibliste (entre autres) :
"Vidéo : Anne Soupa et Philippe Cochinaux. Judas".
J'ai l'intention de lire son ouvrage : "Judas, le coupable idéal". Albin Michel.

Unie à vous tous par la pensée et la prière.

Par Esperanza 11 novembre 2019 à 11 h 36 Répondre à ce commentaire

Merci Esperanza, je viens d'écouter "Judas coupable idéal", dans la web série des dominicains belge, c'est très éclairant, je conseille à tous de l'écouter! Kat

Par Kat 11 novembre 2019 à 13 h 47

"malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré !"
Voyons voir, qui guide Judas en ces heures difficiles? Le Saint Esprit ou le mauvais esprit?
Bien malheureux le Saint Esprit de devoir faire une chose pareil pour sauver l'humanité!
Malheur à toi mauvais esprit et mauvais conseiller! Sors d'ici et n'y remet plus jamais les pieds! Cette terre est une terre sacrée! Bon sang de bonsoir!
Dieu, que le combat spirituel est éprouvant et épuisant...

Par Tomboy 11 novembre 2019 à 11 h 16 Répondre à ce commentaire

« Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi qui l’as dit ! » Dieu connait notre cœur. Jésus dit « Il aurait mieux valu pour cet homme de ne jamais être né ! » (Mt 26,24),
Il y a un parallèle entre la trahison de Judas et le reniement de Pierre qui a crut en la miséricorde de Dieu, « Je te le dis, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd’hui avant que tu n’aies nié trois fois de me connaître »
Pierre, après avoir « pleuré », se repent. Judas, éprouve un certain remord. au lieu de se repentir, il préfère se suicider.
Pierre croit en la miséricorde infinie de Jésus. Ce n'est pas le cas de Judas il se pend parce qu’il ne croit pas que sa faute puisse être pardonnée.
« ?Tu sais tout, tu sais bien que je t’aime.? »

Par Suzelle 11 novembre 2019 à 10 h 51 Répondre à ce commentaire

Comme elle est humaine l'attitude des apôtres quand Jésus déclare que l'un d'eux va les trahir ! Ils sont fidèles à Jésus et ont envie de le suivre jusqu'au bout, mais en seront-ils capables, face à la torture, par exemple ? On sait que pendant la guerre 39-45 des résistants ont préféré avaler leur capsule de cyanure plutôt que finir par donner le nom de leur camarades sous la torture...... Quand Jésus annoncera plus tard à ses disciples, au mont des Oliviers, que tous l'abandonneront, Pierre lui affirme que même si tous l'abandonnent, lui ne l'abandonnera pas ! Il se croit plus fort qu'il ne l'est, puisque lui aussi le trahira en disant: "Je jure que je ne connais pas cet homme." L'esprit est prompt mais la chair est faible !
Jésus connait la faiblesse humaine, il ne se fait pas d'illusions, mais n'en veut pas à ses amis... Mieux, il partage avec eux son ultime repas, le repas de la Cène : c'est pour tous qu'il donne sa vie, même pour ceux qui le trahissent, pour ceux qui l'abandonnent .... Jésus, tendre et miséricordieux comme Dieu notre Père, est un inconditionnel de l'amour: il nous aime comme nous sommes, avec nos faiblesses et nos bons côtés., et lui ne nous abandonne jamais... Quelle certitude réconfortante !

Par Mamoune 11 novembre 2019 à 10 h 19 Répondre à ce commentaire

Triste fin... pour aujourd'hui.
Mais tout finit, tout recommence.
J'suis tombé, j'suis touché.
Je n'suis qu'un fou, un fou à enfermer...
On s'perdra c'est sûr, mais jamais longtemps.. on s'retrouvera j'suis sûr comme un jeu d'enfants...

Par Robin 11 novembre 2019 à 9 h 55 Répondre à ce commentaire

"Triste fin", et c'est bien la tristesse qui déjà domine en ces versets. Tristesse des Douze, tristesse de Jésus car c'est bien une expression de tristesse que ce "malheureux"-là (v.24). Le texte d'ailleurs ne dissocie pas Judas de la tristesse des apôtres. Il y a "les Douze" et cet "attristés" au pluriel, ce "ils" qui le fait solidaire de tous les autres. Quelles que soient les raisons qui poussent Judas à trahir, rien dans le texte ne dit qu'il le fait de gaieté de cœur. Peut-être y a-t-il de la tristesse en lui aussi, en cet instant.
Triste, Jésus, triste pour Judas, triste pour celui qui le livre et ce vers quoi celui-ci va. Et Jésus de mettre Judas face à lui-même. "C'est toi-même qui l'as dit" (v.25). Pas d'échappatoire, une réponse comme un miroir. Judas, face à ses responsabilité, face à sa liberté.
Mais Judas que Jésus ne renie pas. "Celui qui a mis avec moi la main dans le plat" (v.23), c'est ainsi que Jésus identifie celui qui va le livrer. Des mots, au premier abord, comme pour souligner l'ampleur de la trahison ; "même l'ami, qui avait ma confiance et partageait mon pain, m'a frappé du talon" (Ps 40, 10). Mais des mots qui disent aussi que Judas, toujours, est avec lui. Jésus n'a pas retiré sa main de ce plat partagé, pas plus qu'il n'exclue Judas du partage du pain et du vin qui va suivre. Ce vin "sang de l'alliance", versé "pour la rémission des péchés". La miséricorde offerte déjà.

Par Audrey 11 novembre 2019 à 9 h 29 Répondre à ce commentaire

Merci, Audrey !
" Jésus n'a pas retiré sa main de ce plat partagé... "
et pour le message qui fait suite à ces mots.

Quelle merveille, ce regard des femmes,
attentif à l'incarnation réelle de la Bonne Nouvelle !
Merci, vraiment !

Bonne journée, à toutes et tous.

Par Paul (Belgique) 11 novembre 2019 à 10 h 22

Chers amis, permettez-moi de vous partager
ce qu’il me semble entrevoir …

" Mon enfant,
pourras-tu jamais comprendre pourquoi j’ai créé le monde ?
Pourquoi j’ai fait de chacun de vous mes enfants ?
Pourras-tu jamais comprendre comment j’ai placé,
dans cet arbre au centre du jardin,
mon amour et l’infini de mon pardon ?

En mangeant son fruit, comme vous l’a proposé le diviseur,
sans doute avez-vous pensé pouvoir vous passer de moi.
Vous espériez alors pouvoir décider vous-mêmes
avec la seule lumière de vos pensées humaines,
de ce qui était bien, et ce qui était mal.

Et vous avez engendré les opinions et les jugements,
les injustices et les guerres,
pour tenter, désespérément, de survivre entre vous.

Le 11 novembre rappelle d’ailleurs à chacun d’entre nous
la réalité de cet enfer qui parcourt encore le monde aujourd’hui.

Je vous ai envoyé mon Fils,
pour vous annoncer que cet arbre
n’était pas celui de pouvoir juger,
mais celui du mystère de ma Sagesse,
qui vivait déjà, dès avant le monde,
et que je voudrais encore partager avec vous tous,
déjà maintenant, là où vous êtes.

Au cœur de ses fruits se trouve mon Amour.
Leur douceur est celle de la Paix que je vous propose.
Ils sont nourris pas la sève de mon Pardon ".

Chers amis,
quant au sort de Judas,
je crois qu’il est dans le mystère de Dieu.
Pourrions-nous le comprendre
avec nos pauvres yeux et nos cœurs d’hommes et de femmes ?

Bonne journée, vraiment.

Par Paul (Belgique) 11 novembre 2019 à 8 h 49 Répondre à ce commentaire

Au cœur de ses fruits se trouve mon Amour.
Leur douceur est celle de la Paix que je vous propose.
Ils sont nourris par la sève de mon Pardon ".

Par Paul (Belgique) 11 novembre 2019 à 11 h 12

Et Jésus est livré comme un "Agneau" de Dieu , car Il l'Est .
Ensuite vient une longue série de victimes , justice des hommes
justice de Dieu , écart qui sépare le vieil homme , du nouvel homme.
Le lien parfait c'est de revêtir l'amour ,par le lien de la paix du Christ
à laquelle nous avons été appelés tous en un seul.
Que La Parole du Christ habite parmi vous dans toute sa richesse .
Alors c'est qu'avec la tentation , on parvient avec la miséricorde de Dieu
à agir , voir , d'une manière qui vient d'en Haut.
Le pardon 7fois ? plus encore , pour dire miséricorde Divine .
Dire frère et puis le tuer dans le dos .Merci fr Hervé , en lisant un article
dans la salle d'attente d'un médecin , écrit par des scientifiques , qui
disaient que la race humaine seraient disparue sans amour , parlant des
hommes cueilleur de l'amour pour leurs enfants.Le projet de Dieu par son
Fils Unique , de permettre à tous d'être surpasser par l'amour du Christ;
pour nourrir tout les possibles de Dieu .Sagesse de Dieu pour un monde
sans faim , ni soif de justice et d'amour , si je te lave pas , tu n'aura pas de
part avec moi ,comprenons qu'être Saint , pur , reste une relation étroite
avec Jésus qui s'exprime par l'Esprit Saint en oeuvres. Le mystère de la foi
simple qui fait appel à grandir sous le regard du Très -Haut , Un don qui
raconte La Gloire De Dieu.Ne laissons pas la moutarde nous monter au nez.

Par Fred 11 novembre 2019 à 6 h 54 Répondre à ce commentaire

Merci pour le sel et la moutarde, le grain semé et celui moissonné, le levain dans la farine, avec une lichette d'huile...
Bonne journée, vraiment!.... (oups, je lui ai piqué son texte...)

Par & 11 novembre 2019 à 7 h 34

"La faute de Judas est moins d’avoir trahi que de n’avoir pas cru dans la miséricorde divine, toujours possible, quelle que soit la faute."
Pourquoi il n'y a pas cru, contrairement à Pierre? A Pierre, Jésus dit: quand le coq chantera tu m'auras renié 3 fois. Mais il n'y a là aucun "mal" qui suit le reniement. Mais en ce qui concerne celui qui le livre il dit: "... malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » "
Dans le film de Mel Gibson, La Passion: Pierre croise le regard de Jésus portant sa croix et croise ici la Misericorde. Dans un autre film, l'Évangile selon St Matthieu de Pasolini, l'histoire de Judas est un peu différente...
Facile de dire : "Judas n'a pas cru dans la miséricorde divine, toujours possible, quelle que soit la faute."
Dans l'ancien testament, il est écrit, il me semble, qu'il est impossible de voir Dieu sans mourir, ou celui qui voit Dieu va mourir. Judas a peut-être cru, mais peut-être n'a-t-il tout simplement pas eu les ressources et les moyens nécessaires pour vivre avec cela, vivre de la misericorde. Faut-il lui jeter la pierre pour autant?
Judas reste mon disciple préféré. Il est encore aujourd'hui celui que beaucoup de monde continue de condamner. Où est donc passé la recommandation de Jésus : aimez-vous comme je vous ai aimé.
N'a-t-il pas le droit d'entendre: moi non plus je ne te condamne pas?!...

Par & 11 novembre 2019 à 3 h 29 Répondre à ce commentaire

N'a-t-il pas le droit d'entendre: moi non plus je ne te condamne pas?!...
Ou mieux encore peut-être :"je le veux, sois purifié "...
Suivre Jesus et le croire, n'est-ce pas cele faire des choses encore plus grandes que lui? Sauver celui, celles et ceux, comme Judas, qu'il n'a pas pu sauvé...

Par & 11 novembre 2019 à 3 h 41

Bonjour,
Vous suggérez que Judas n’ a peut-être « simplement pas eu les ressources et les moyens nécessaires pour vivre de la miséricorde«. Pourtant il est écrit que «  Dieu qui est fidèle ne permettra pas que vous soyez tenté au-delà de vos forces, mais avec la tentation Il vous donnera les moyens d’en sortir. « 1 Cor 10-13
Pourquoi Judas n’aurait-il pas eu la force promise aux disciples de résister à la tentation, dans son cas celle du désespoir ? Je crois qu’il n’avait jamais suffisamment adhéré au Christ pour comprendre le don de la miséricorde (cf: «  Si tu savais le don de Dieu! » Jn 4, 10).

Par Chantal K.-B. 11 novembre 2019 à 5 h 31

Combien de fois encore lui jettera-t-on la pierre? Mais c'est vrai une seule femme adultère a été sauvée(dans l'Evangile, et ça a commencé à faire réfléchir, probablement) par Jésus pour combien d'autres qui ont succombé/ succombent sous des pierres en tout genre....
Peut-être que "le moyen d'en sortir", pour certains, c'est justement la force d'aller jusqu'au suicide. Parce que c'est une chose que de l'envisager, mais c'en est une autre de passer à l'acte jusqu'au bout.
Peut-être est-ce bien là un chemin de Misericorde à respecter et à comprendre tout en respectant la Vie.

Par & 11 novembre 2019 à 6 h 35
voir tous les commentaires

Souhaitez-vous lancer le player audio ?