Évangile selon saint Matthieu chapitre 26, versets 26-30

La première eucharistie

26 Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit et, le donnant aux disciples, il dit : « Prenez, mangez : ceci est mon corps. »
27 Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous,
28 car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés.
29 Je vous le dis  : désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous dans le royaume de mon Père. »
30 Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 26, versets 26-30

La foi au-delà des sens

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Beaucoup d’entre nous sont des familiers de la célébration eucharistique, et l’on ne peut que s’en réjouir. Mais pour ceux qui ne le sont pas, et les disciples ne l’étaient pas, du moins quant au sens que Jésus vient donner au repas partagé, les propos du Maître sont étranges, voire scandaleux : « Ceci est mon corps, prenez et mangez... Ceci est mon sang, prenez et buvez-en tous. » Jésus ne met-il pas en place un rituel anthropophagique ?
La réflexion biblique et théologique ultérieure permettra de clarifier certains éléments du propos, par exemple le fait que les disciples mangent et boivent le corps et le sang du Ressuscité, mystérieusement présents dans le pain et le vin consacrés.
Mais ces clarifications ne peuvent tout dire, et le grand saint Thomas d’Aquin, dans un hymne célèbre appelée Pange Lingua dont on chante au moins une partie appelée Tantum Ergo le Jeudi saint, dit la place de la foi nécessaire à l’entrée dans le mystère : « Nos sens étant limités, c’est la foi seule qui suffit pour affermir les cœurs sincères. Il est si grand, ce sacrement ! Adorons-le, prosternés. Que s’effacent les anciens rites devant le culte nouveau !
Que la foi vienne suppléer aux faiblesses de nos sens ! » Nous croyons que le pain est devenu corps du Christ, que le vin est devenu sang du Christ, que le Ressuscité vient faire en nous sa demeure, non parce que nous le voyons, mais parce que nous avons foi en la Parole de Jésus au soir de la Pâque.



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27 commentaires

Tantum Ergo Sacramentum.... Veneremur cernui.... oui j'aimais cette hymne quand petit je participais aux vêpres ou aux complies...
Me voici âgé mais j'ai toujours en tête cette belle musique
OUI pour Toi : Mon Seigneur et mon Dieu !!!
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 15 novembre 2019 à 10 h 04 Répondre à ce commentaire

la seule prière que je dis à ce moment là est celle de Thomas "mon Seigneur et mon Dieu". superbe comme adoration

Par pauline. ealet 14 novembre 2019 à 21 h 02 Répondre à ce commentaire

HYMNE : Ô PÈRE, SOURCE DE L’AMOUR
C. Tassin — SM

Ô Père,
Source de l’amour,
Tu nous as gardés en ce jour
Dans ta tendresse.
Si je n’ai pas compris ta voix,
Ce soir je rentre auprès de toi,
Et ton pardon me sauvera
De la tristesse.

Seigneur,
Étoile sans déclin,
Toi qui vis aux siècles sans fin,
Près de ton Père !
Ta main, ce jour, nous a conduits,
Ton corps, ton sang nous ont nourris :
Reste avec nous en cette nuit,
Sainte lumière.

Seigneur,
Esprit de vérité,
Ne refuse pas ta clarté
À tous les hommes.
Éteins la haine dans les cœurs,
Et que les pauvres qui ont peur
D’un lendemain sans vrai bonheur
En paix s’endorment.

Seigneur,
Reviendras-tu ce soir
Pour combler enfin notre espoir
Par ta présence ?
La table est mise en ta maison
Où près de toi nous mangerons.
Pour ton retour, nous veillerons
Pleins d’espérance.

Par hymne 14 novembre 2019 à 18 h 01 Répondre à ce commentaire

La foi, vaste question, est-ce un don, est-ce une grâce ?
Cela m'a donné le besoin de me poser la question pour moi. Jusqu'à mes 45 ans, je n'avais pas la foi, j'en ai déjà parler, il a suffit qu'une personne me pose cette question, que je réponde, "oui, j'ai la foi".....pour que je creuse vraiment et sortant d'une rude épreuve, j'ai choisi de chercher Dieu. Par obligation ? Non, par volonté de savoir et tenter de comprendre, oui.
Etre chercheur de Dieu prend toute la vie, surtout c'est un mystère, j'ai cherché avec l'aide de prêtres, de frères et sœurs, dans les Ecritures, certains m'appelaient "la samaritaine", d'autres Marie-Madeleine" !! J'avais cette soif de me sentir comprise et aimée. Cela a transformé ma vie et je continue ma quête encore et encore.
Je l'avais décidé ainsi, ou était-ce un appel ?
Mystère, Dieu seul sait ! Et je suis heureuse ainsi, avec mon peu de foi, sans doute, et ma petite éducation théologique, Dieu reconnaitra les siens.
Bonne soirée à tous !

Par monette 14 novembre 2019 à 16 h 56 Répondre à ce commentaire

J'aime aussi beaucoup ce chant de communion : "Nous serons ce pain rompu, nous serons ce sang versé, nous serons ce corps livré". C'est vrai, en incorporant le Christ, en marchant avec lui, et bien, il y a des risques à prendre. En France, pas de risques trop graves, mais dans plusieurs pays, les religieux risquent leur vie (en Amérique latine, en Afrique, en Asie, et il n'y a pas si longtemps, en Europe de l'Est). Et pas seulement les religieux, mais les laïcs engagés pour les droits de l'homme, la protection de l'environnement, bref, tout ce qui dérange les intérêts des puissants.
Le Christ dérangeait, les chrétiens actifs dérangent... Rien de nouveau sous le soleil.

Par Antoinette 14 novembre 2019 à 15 h 32 Répondre à ce commentaire

Merci fr Hervé ,
en lisant les échanges des internautes , il me vient simplement de dire :
Le Royaume de Dieu est au milieu de vous .
Petit enfants n'aimons ni de mots ni de langues mais en actes et en vérité .Jn: 3;18;
La Charité , qui paraît folie de cette croix si précieuse , et Notre Dieu qui dit:
Et moi je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde .
L'amour est un langage universel , des actes , qui nourrissent , des sourires , des mains
pour bénir , une Porte ouverte , pour transfigurer le Royaume de Dieu , chemin faisant
on peut s'y approcher , on peut goûter , et comme nous sommes tous le sanctuaire
de Dieu , d'un si grand don , pour ce petit peu que nous sommes , faire de cette grâce
Une Présence qui en tout en chacun , devient sang et corps du Christ , Visible et invisible , la prière de Jésus , du Notre Père , qui nous invite sans cesse à vivre la volonté du Père ,

Par Fred 14 novembre 2019 à 7 h 43 Répondre à ce commentaire

Jésus est don de lui.
Il dit "prenez mangez ceci est mon corps" Buvez en tous car ceci est mon sang. Ce n est pas seulement une invitation bien plus un partage mystique. Dans cet acte on ressent du divin. C est un moment solennel. Il n y a rien de matériel ce n'est pas du pain ce n est pas du vin c est Jesus.

Par Longchamps Danielle 13 novembre 2019 à 22 h 26 Répondre à ce commentaire

Chers ami(e)s,
merci pour vos messages.
Je ne vous cacherai pas que lorsque j'écris,
pendant les moments de respiration,
je me dépose dans Sa Présence.

La vraie Bonne Nouvelle,
c'est qu'ensuite, dans notre petite église cybernétique,
lorsque nous sommes réunis en Son Nom,
à deux, à trois, à dix, - ou même à 36662 -,
Il est là, vraiment, au milieu de nous.

Bonne nuit à chacun de nous.

Par Paul (Belgique) 13 novembre 2019 à 22 h 12 Répondre à ce commentaire

Permettez-moi de vous le dire, Paul : c'est Sa présence qui nous atteint à travers vous. J'en rends grâces.

Par Esperanza 14 novembre 2019 à 7 h 51

Affermir les coeurs, voilà donc le sens, le but, de la foi, de la foi au-delà des sens...
Affermir, Rendre plus ferme et solide. Rendre stable, difficile à ébranler.
Sans endurcir ni rigidifier.
Bref la foi au-delà des sens, c'est une école de la vie, mais ce n'est pas la vie. Elle donne vie, elle donne la vie, elle fait vivre mais la foi n'est pas la vie.
Il ne faut surtout pas oublier de sortir quand la cloche sonne!
Enfin, on a quand même le droit de prendre son temps avant de retourner dans le capharnaüm de la vie?!... Non?!... Ah, il faut fermer l'église? Donnez-moi les clefs je fermerai en partant...
Mon problème aujourd'hui, si c'en est un, c'est que je n'arrive plus à rentrer quand la cloche sonne le début des cours. Je suis tellement allée au-delà des sens qu'il n'y en a plus, de sens, à y aller...
Ceci dit, la foi du charbonnier est une perle précieuse à conserver, et à faire passer de mains en mains, tout comme la foi du cordonnier, du coeurdonnier, et même du choeurdonnier...

Par & 13 novembre 2019 à 19 h 31 Répondre à ce commentaire

Moi aussi j'apprécie beaucoup les prières que Paul partage avec nous. Elles me font ressentir ce qu'est la foi véritable : une invitation au partage et au pardon, qui sont les signes manifestés de la présence de Dieu sur terre. . Et ça, c'est des attitudes résultant de décisions, pas de l'instinct. Récemment, le prêtre de ma paroisse disait dans son homélie que l'instinct nous poussait à la défiance, pour notre survie, mais que la foi est une décision de faire confiance. Pas à n'importe qui, mais au créateur du ciel et de la terre, du monde visible et invisible, donc à celui qui m'a créée aussi. J'ai besoin de croire pour me sentir reliée à la vie, faisant partie de la création.; Evidemment, je peux refuser de satisfaire ce besoin, mais je me sens alors bien seule, livrée à l'angoisse et à la dépression. J 'aime beaucoup ce chant de messe : "je suis votre pain, si vous me mangez, vous ne périrez pas de défaillance..."
Pour moi, la foi résulte de l'expérimentation d'une alliance avec ce qui me dépasse, que j'appelle les lois de la vie, faites pour mon bonheur. Merci à Mamoune d'avoir rappelé le verset de l'Apocalypse. : si j'ouvre la porte de mon coeur à celui qui frappe, il demeurera en moi et je demeurerai en lui, c'est à dire, il me fera vivre et je le ferai vivre,
En fin, pour le rapport de la foi et de la prière, quelqu'un m'avait dit il y a longtemps : "je ne prie pas parce que je crois, mais je crois parce que je prie". Evidemment, il y a la manière ...

Par Antoinette 13 novembre 2019 à 19 h 04 Répondre à ce commentaire

J'avais fini mon commentaire, il s'est volatilisé, hélas. Comment retrouver ce que j'ai écrit ?

Merci frère Hervé, vous me rappelez ma jeunesse quand je chantais le Tantum ergo sacramentum veneremur cernui... J'aimais. C'était beau.

Quand j'entre dans une églises, je cherche la petite lumière; elle m'attire.
Je sais qu'Il est là bien vivant, invisible à mes yeux, mais bien réel. Je l'adore en silence. Oui, Seigneur, Tu est présent dans ce Tabernacle mais aussi en moi.
Par le mémorial que Tu nous as laissé avant de passer de ce monde à ton Père, que nous célébrons à chaque Eucharistie, Tu es réellement présent dans ce pain et ce vin consacrés. Merci Seigneur pour le don ineffable de ton Corps et de ton Sang qui fortifient notre foi. Nous faisons mémoire de ta mort et de ta Résurrection, avec les mêmes paroles que Tu nous a laissés : Faites
"Ceci en mémoire de moi".
Quand, à l'Elévation, j'adore la blanche Ostie et le Calice, je murmure :
"Mon Seigneur et mon Dieu", Merci Thomas ! C'est mon petit rituel depuis mon enfance.

Par Marie Jeanne 13 novembre 2019 à 18 h 56 Répondre à ce commentaire

Moi aussi à ce moment très important de la célébration je redit cette parole de Thomas MON SEIGNEUR et MON DIEU .C'est le prêtre qui nous faisait le catéchisme il y a de cela 66 ans nous avait invités à dire cette parole au moment de l'élévation
Je ne l'ai jamais oublier et je remercie ce prêtre qui m'a permis d'avoir la foi depuis l'âge de sept ou huit ans

Marie

Par longin marie -rose 14 novembre 2019 à 11 h 14

Avoir la foi. Quelques réflexions.

- "Le jour du Seigneur" dans une de ses dernières émissions nous a présenté le témoignage d'une religieuse nonagénaire et ermite. Pour elle, la foi devait être d'une évidence indiscutable au point qu'elle déclarait : "la foi est le fruit d'une décision" . J'ai oublié les termes exacts. Je ne puis admettre cette certitude. La foi est avant tout le fruit d'un don, un don imploré par certains (dont Albert Cohen) avec des cris déchirants :

"Ô Dieu, comme je voudrais pouvoir dire que Tu vis, que Tu m'écoutes, que Tu es. Ô Dieu, si Tu es, pourquoi cet entêtement ? Ô bien-aimé, pourquoi ne veux-Tu pas de moi, moi qui T'attends, moi qui T'espère ?
………
Ô Dieu, mon amour, mon seul amour, combien étrange est ma situation. Je ne peux croire en Toi et je ne peux vivre sans Toi ?"
(Extrait des dernières pages de son "Journal").
Je me demande quelle aurait été la réaction de cette religieuse à la lecture de ces lignes. Ces lignes, je les ai déjà transmises sur ce site, mais je ne puis les oublier …


- Jacqueline Pascal conseillait à son frère Blaise de faire les gestes de la dévotion pour la faire advenir. Difficile à comprendre ! Combien de chrétiens, de pratiquants ont fait les gestes de la dévotion … et la dévotion n'était pas au rendez-vous ! Je ne sais si le frère a suivi le conseil. Toujours est-il qu'il s'est converti à la suite d'une illumination éblouissante, sa "nuit de feu". Alors il a été en état de reconnaître le don.

En union avec vs tous

Par Esperanza 13 novembre 2019 à 15 h 26 Répondre à ce commentaire

Je dirais que le don de la foi est une grâce. Heureux sont ceux qui l'ont reçue. Sans doute est-il possible d'arriver à cet état par les lectures, l'étude de textes sacrés des diverses religions. Sans doute aussi faut-il être "prêt", être "disponible" dans son cœur et dans sa tête pour accueillir des paroles ou le récit de faits qui paraissent incroyables. Est-ce qu'un petit enfant se demande si ses parents l'aiment ? Cela lui paraît naturel. Etre aimé, être reconnu n'est-ce pas le désir de tout être humain ? Si l'on est prêt à accepter l'idée qu'un Dieu aime tous les hommes ; qu'Il s'est rapproché d'eux en s'incarnant dans son Fils, la porte est entr'ouverte ; celle dont parle Jean dans l'Apocalypse. Si l'on est prêt à mettre de côté les interrogations de la raison ou de la science, il sera plus facile de ne pas rejeter ce qui est incompréhensible par notre raisonnement humain. On peut rejoindre la parole de cette religieuse qui parle de "décision" : en décidant, en reconnaissant que beaucoup de choses restent hors de notre contrôle, on prend la décision de s'abandonner à ce qui nous échappe. Dieu nous connaît et nous aime comme nous sommes, Acceptons que nous ne sachions pas tout de Lui et que l'Esprit réconforte ceux qui attendent un signe de Sa part.

Par mahona 13 novembre 2019 à 17 h 22

Chaque dimanche,au moment de la communion,j'ai un pincement au coeur lorsque mes amis ne peuvent pas m'accompagner et baissent la tête car ils sont éloignés des sacrements parce qu'ils ont eu le courage de recommencer une nouvelle vie après un divorce .Ce sacrement n'est pas une récompense que je sache mais une aide qui nous est offerte .Ils ne veulent pas braver l'interdit tant que l'Eglise ne le leur accordera pas ...

Par FAYOLLE 13 novembre 2019 à 15 h 13 Répondre à ce commentaire

Quelle idée géniale a eu Jésus en se rendant présent dans ce petit bout de pain et dans cette goutte de vin ! C'est Dieu qui se fait nourriture pour que nous ayons part à sa vie.... Mais comme toujours, il nous laisse libres..... libres de croire à cette présence, libres d'accepter ce repas, prémisse du banquet du Royaume. J'aime beaucoup cette phrase de l'Apocalypse (3,20) : "Voici que je me tiens à la porte et je frappe, dit le Seigneur; si quelqu'un entend ma voix, s'il m'ouvre, j'entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi." Quelle humilité chez ce Dieu d'amour frappant à la porte de notre coeur sans jamais s'imposer ! J'y pense chaque fois que je communie à la messe : oui Seigneur ! viens partager ton repas avec moi, avec nous tous réunis en ton nom... nous t'attendons !

Par Mamoune 13 novembre 2019 à 10 h 39 Répondre à ce commentaire

Mystèreeternel pour moi et tous les croyants

Par Dumont regine 13 novembre 2019 à 9 h 12 Répondre à ce commentaire

"Etranges", les propos du Maître pour les disciples, mais les gestes, eux, sont familiers. Mt 14, 19 : "[Jésus] fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule." Mt 15, 35-36 : "Alors il fit asseoir la foule par terre, 36 prit les sept pains et les poissons, et, après avoir rendu grâces, il les rompit et les donna à ses disciples, qui les distribuèrent à la foule. "
Rendre grâce, rompre le pain, le distribuer à ceux qui ont faim, un geste ancré dans la mémoire des disciples qui prend en ce jour une dimension nouvelle, aussi nouvelle que sera nouveau ce vin que Jésus leur dit qu'il boira un jour avec eux dans le royaume de son Père. L’indicible, l'inouï, et en même temps le plus connu, le plus simple, le plus quotidien. Comme l'est la faim. Si "l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (Mt 4, 4), c'est parce que le pain seul ne suffit pas à sa faim. Il est une autre faim, une faim de Dieu que lui seul peut satisfaire. Jésus, le Verbe, vivante Parole de Dieu, se donne en nourriture. Nourriture aussi mystérieuse qu'essentielle. Notre essence même. Se donne à boire, lui qui est "le vrai cep" (Jn 15, 1). Une seule et même réalité.
Merci fr Hervé!

Par Audrey 13 novembre 2019 à 8 h 53 Répondre à ce commentaire

Seigneur Jésus,
nous voudrions tellement percevoir et comprendre
le contenu de Ta Bonne Nouvelle
par nos seuls sens humains et les fruits de nos pensées,
chacun dans nos maisons.

Nous construisons pour cela les barrières de nos certitudes,
nous serrons dans nos mains ce que nous possédons,
nous nous laissons droguer par les illusions de nos écrans,
et les palabres de nos réseaux sociaux.

Nous égrenons parfois nos prières pendant des heures,
sans entendre les larmes du prochain
qui s'approche de notre porte.

En partageant ce repas avec Tes amis,
et en nous invitant à faire de même jusqu’à Ton retour,
Tu a guéri nos sens,
Tu nous guéris.

Lorsque je prends avec celui qui vient à moi
le temps de l’amour et du partage,
et avec celui qui m’a blessé le risque du pardon,
le peu que j’avais sur ma table devient un banquet
et mon cœur s’apaise,

Sa main sur mon épaule,
et la mienne sur son bras
m’apprennent que je ne suis plus seul :
Tu es là, Seigneur Jésus, maintenant.

Bonne journée, chers amis.

Par Paul (Belgique) 13 novembre 2019 à 8 h 52 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup, Paul pour ces mots, et merci pour ceux écrits lundi qui m'ont beaucoup touchée. Belle journée à vous, et à tous, vraiment!

Par Audrey 13 novembre 2019 à 8 h 55

Merci Paul pour ces paroles qui donnent toute la profondeur à ce mystère qu'est l'eucharistie. Dans le commentaire du frère, je retiens " nos sens étant limites, c'est la foi seule, qui suffit pour affermir les cœurs sincères.
Amicalement, kat

Par Kat 13 novembre 2019 à 9 h 05

Merci, Paul, pour ces mots que je ne saurais écrire mais que je porte dans mon coeur.
Vos poèmes d'amour, je les fais miens , l'espace d'un instant....Merci de nous les partager.

Par Suze 13 novembre 2019 à 14 h 58

Merci , grand merci à vous Paul, par vos mots si profonds et si touchants encore une fois.
Vous écrivez avec facilité et fluidité ce que d'autres personnes ressentes également, vous vous faites souvent mon "porte-Parole" avec tant d'émotion.
Merci aussi frère Hervé : "il est si grand ce sacrement, adorons-le prosternés"

Par monette 13 novembre 2019 à 15 h 26

Notre dieu s'est fait homme
Chants de l'Emmanuel
Notre Dieu s'est fait homme pour que l'homme soit Dieu,
Mystère inépuisable, fontaine du Salut.
Quand Dieu dresse la table, Il convie ses amis,
Pour que sa vie divine soit aussi notre vie!
Le Seigneur nous convoque par le feu de l'Esprit
Au banquet de ses noces célébrées dans la joie.
Nous sommes son Église, l'Épouse qu'il choisit,
Pour vivre son alliance et partager sa vie.
Merveille des merveilles, miracle de ce jour!
Pour nous Dieu s'abandonne en cette Eucharistie.
Chassons toute indolence, le Christ est parmi nous,
Accueillons sa présence et offrons-nous à lui.
Dieu se fait nourriture pour demeurer en nous,
Il se fait vulnérable et nous attire à lui.
Mystère d'indigence d'un Dieu qui s'humilie
Pour que sa créature soit transformée en lui.
Il frappe…

Par partage 13 novembre 2019 à 7 h 55 Répondre à ce commentaire

Qu’elle est belle cette parole de Dieu, Qu’il est beau cet acte de foi qui nous fait entrer dans le mystère Pascal auquel j’adhère pleinement sans me poser de questions annexes d’ordre plus scientifique ... sans pénétrer dans une dimension anthropophagique ..... Foi et raison ? Pas toujours compatibles certes mais pas incompatibles ! L’une et l’autre sont au service de l’unique Vérité !
Le CHRIST par amour a donné sa vie pour nos pêchés , pour nous racheter , nous libérer .
A chaque célébration Eucharistique , le mystère Pascal nous rappelle notre condition de pêcheur,
Nous sommes invités à nous libérer du mal , à nous convertir , à recevoir la miséricorde de Dieu. , à nous laisser approcher par le Seigneur, guider par l’esprit saint sur notre chemin de Foi, de fraternité, de charité . Alléluia !
Avec toute ma gratitude .
En union de prières
Bernadette

Par Duhaldeborde 13 novembre 2019 à 7 h 38 Répondre à ce commentaire

Merci frère Hervé pour cette méditation.
Je pense que les apôtres n'ont de prime abord pas réellement compris le sens des propos du Maître. Ce n'est qu'après la résurrection de notre Seigneur Jésus et peut-être même la Pentecôte qu'ils en ont compris l'ampleur et encore ! "Il est grand le Mystère de la Foi...". La foi telle une graine de moutarde plantée, chemine et grandit en nous, Ces 2 disciples en chemin vers Emmaüs en ont fait l'experience ; réchauffés par la présence de Jésus, ce compagnon de route qu'ils n'avaient pas reconnu, la foi leur a ouvert les yeux au moment du partage du pain. Cette foi se nourrit par nos prières, nos gestes d'amour envers les autres, juste dire merci à la vie au quotidien et au Père pour toutes les merveilles de la nature qu'Il nous donne, à Jésus qui est avec nous pour nous aider à porter nos peines et nos joies et de nous retrouver unis à Lui et aux autres dans l'Eucharistie.
Oui je crois.
Avec tous dans la prière.

Par Marilou 13 novembre 2019 à 6 h 38 Répondre à ce commentaire
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