Évangile selon saint Matthieu chapitre 7, versets 06-12

Donner et demander

06 « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer.
07 « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.
08 En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.
09 Ou encore : lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ?
10 ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ?
11 Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !
12 « Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 7, versets 06-12

Emmanuel, Dieu avec nous

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Au CHU de Clermont-Ferrand, où j’étais aumônier, la question revenait souvent : « Mais que fait le Bon Dieu ? Ne va-t-il pas guérir celui que nous aimons ? Combien de prières faut-il encore prononcer, combien de messes faut-il offrir ? » Puis venait le douloureux dénouement, lorsque, la maladie étant la plus forte, l’enfant était mort, le parent avait rendu l’âme. « Demandez et vous recevrez ? » Comment ne pas se dire que « si Dieu n’a pas exaucé nos prières, c’est que nous n’avons pas eu assez de foi, ou bien que nous n’en valions pas la peine, comme ces pourceaux dont parle Jésus » ! Que Dieu semble soudain injuste, distant et froid !
Non, Dieu ne donne pas tout ce qu’on lui demande. Notre tentation idolâtre, qui nous pousse vers le magique et le merveilleux, doublée d’une éducation chrétienne approximative et qui nous fait croire que Dieu est tout-puissant à la manière des puissances de ce monde, nous donne envie de lire ces mots de Jésus d’une façon littérale. Pourtant, non, Dieu ne tire pas les ficelles de notre monde, il ne décide ni ne laisse faire aucun des maux qui nous frappent*.
Car ce qui le caractérise en premier ce n’est pas sa « Toute-Puissance », déposée aux pieds de l’humanité dans une crèche de Bethléem, mais son infinie bonté, manifestée dans le sacrifice de la croix.
Comment comprendre, alors, cette parole de Jésus ? Il faut la relire à la lumière de sa finale : « Ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux ». Il y a ici une inversion : nous étions dans l’attente de quelque chose venant de Dieu pour nous, et maintenant il s’agit de donner aux autres ce que nous attendons pour nous-mêmes. Ce que nous voulons que Dieu fasse pour nous, c’est donc à nous de le faire pour les autres. Nous sommes invités à être les mains, le regard, le sourire de Dieu. C’est à travers nous qu’il agit, qu’il soulage et qu’il guérit. Je l’ai vu souvent à l’œuvre à travers les soignants, les membres de l’aumônerie, les proches qui entourent les malades. Dieu se manifeste dans notre faiblesse. Il épouse nos limites et nos impuissances, certes, mais, à la différence de l’idole « toute-puissante » qui ne répond pas, il est vraiment là, à la manœuvre avec nous.


* Évangile selon saint Luc ch 13, v 4 ; Lettre de saint Jacques apôtre ch 1, v 13

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63 commentaires

J'avais relevé cette pensée en légende sur une carte et désire la faire partager:
"Nous demandons à Dieu ce qui nous plaît, Il nous donne ce qu'il nous faut; voilà le malentendu!"

Par Jean-Marie 12 octobre 2018 à 21 h 37 Répondre à ce commentaire

Je me suis permise de dire plus bas à Nicole ce que j'en pensais, et je vous redis ce que l'on m'a aidé à comprendre :
Il ne s'agit pas DES perles, mais de NOS perles.
MES perles, c'est MA foi, Ma relation -personnelle- avec Jésus.
Tout le monde n'est pas apte à 'entendre' ma foi, et même certains sont capables de la fouler à leurs pieds. Inutile de leur donner ce plaisir et inutile de les ancrer encore davantage dans leur refus.
Je peux tout juste, et je dois le faire, leur dire Jésus, son amour pour tous : à eux de s'y retrouver s'ils le veulent. Et même, certaines fois, il vaut mieux ne rien dire du tout plutôt qu'attiser la haine... (Jésus n'est-il pas venu apporter la division ? C'est dans cet esprit je crois, qu'il faut le comprendre)
C'est un peu comme Ste Bernadette qui répond : "Je suis chargée de vous le dire, pas de vous faire croire". Elle ne 'raconte' pas SA foi, elle n'essaie pas de "convaincre" par elle-même, mais elle renvoie à la responsabilité de réponse de chacun
J'espère ne pas me tromper en vous répondant ceci.

Par Monique 10 octobre 2018 à 11 h 23 Répondre à ce commentaire

Bonjour, je ne comprends pas le verset 6 par rapport aux suivants, pourquoi Jésus commence-t-il par nous parler de "ne pas jeter nos perles aux pourceaux….", cela veut-il dire qu'il ne faut pas donner nos richesses à n'importe qui ?, mais dans ce cas, qui est "n'importe qui" ?, à vous lire, merci.

Par Mon Ange 9 octobre 2018 à 15 h 32 Répondre à ce commentaire

A Mon Ange : Je me rends compte que j'ai mal placé ma réponse. J'espère que vous vous y retrouverez.
Un détail supplémentaire de taille : A trop dire ma foi, c'est moi que je fais passer. Ceux qui arrivent à faire la différence peuvent très bien s'en sortir, mais l'essentiel, le but, c'est Jésus, pas moi.

Par Monique 10 octobre 2018 à 11 h 27

J'ai failli perdre la vie dans une opération importante : le Seigneur avait déserté le service de réanimation et j'y suis restée bien trop longtemps pour ne pas être désespérée de son manque d'intérêt pour moi. J'ai pleuré comme on pleure d'un chagrin d'amour, parce qu'Il m'avait jusque là toujours soutenue dans d'autres moments difficiles, et là, alors que je l'appelais si fort, Il m'abandonnait...
Ce que j'ai compris un peu plus tard, c'est que le personnel soignant n'avait pas eu un- seul-geste, une-seule-parole de soutien, d'encouragement, et bien pire... J'étais en réa., je devais dormir un point c'est tout - et j'étais réveillée... et j'étais témoin !
J'ai quitté l'hôpital en disant : "Vous n'avez pas réussi à me tuer !" .
(Le service a fermé peu après moi... ).
J'avais déjà subi ce genre d'opération, j'étais plus jeune certes, mais l'attention du personnel soignant m'avait "obligée" à me remettre aussi vite que possible, et avec reconnaissance. Et puis, le Seigneur était là...
Finalement, le Seigneur m'a visitée, à sa manière ; je me suis véritablement raccrochée à ces deux paroles qui sont venues à mon esprit ::
"Père pourquoi m'as tu abandonné" Si Jésus Lui-même disait cela, alors !....
Et puis : "Vers qui irions-nous ? Toi seul a les paroles de la vie éternelle"...

« Ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux ».

Par Monique BOUVIER 8 octobre 2018 à 17 h 03 Répondre à ce commentaire

Je retrouve les méditations au retour du Rosaire. Grand merci Frère Jocelyn, de nous rappeler que les chemins de Dieu ne sont pas ceux des magiciens. A Lourdes, c'est chaque jour que nous sommes témoins de miracles, à travers les regards, les mains, les pas, les gestes, le sourire... Tous les jeunes que se mettent au service des plus vulnérables, sans être croyants, souvent, découvrent le miracle qui arrive, quand ils sont lancés dans leur mission inattendue. A Lourdes, on vit une parcelle de ce que fait l'Amour, quand chacun devient artisan du don de Dieu.
Merci Frère! Vous revenez de Lourdes, vous-aussi et vous y avez apporté votre ... cierge? Plein de lumière. Merci de tout coeur.

Par Brigitte 8 octobre 2018 à 11 h 25 Répondre à ce commentaire

OUI quand un deuil arrive... on ne comprend pas que nos prières n'aient pas été exaucées !!!
Nous en voulons à Dieu insensible à nos espoirs...
OUI parfois on doute fortement et dans la douleur on pense et on dit n'importe quoi !!!
Seigneur apaise la douleur des endeuillés surtout ceux qui ont perdu leur enfant !!
MERCI seigneur !!!

Par Cl@udio 7 octobre 2018 à 20 h 28 Répondre à ce commentaire

Merci

Par Marie Jeanne 7 octobre 2018 à 17 h 39 Répondre à ce commentaire

Mauvaise manoeuvre !
Merci frère Jocelyn pour vos méditations, même si je n'ai pas beaucoup participé. Une fois encore, pas à pas, elles font leur chemin en nous; elles nous permettent d'approfondir nos connaissances et à nous faire une autre image de Dieu. Il nous dit : "demandez et vous recevrez", y croyons-nous sincèrement ? qu'attendons-nous qu'il nous donne ? C'est certain que Dieu entend nos prières, mais parfois, il répond à nos prières, non pas dans le sens où nous l'attendons.
Dieu est un père, et il connaît nos besoins, il n'est pas un magicien, qu'avec un coup d'abracadabra ! il va nous apporter sur un plateau ce que nous lui demandons. Nous savons que le mal est dans le monde, que la maladie, la mort, font partie de la vie... Dieu nous fait grâce, Il répondra à nos prières, en retour, il attend un engagement de notre part.. ne s'agirait-il pas plutôt de demander la sagesse, la connaissance, une aide spirituelle, le courage de persévérer dans l'épreuve, prier pour demander de savoir pardonner à ceux qui nous ont fait du mal ? Prier pour soi, mais aussi pour ceux qui sont dans la détresse, la peine, la maladie..
Dieu ne peut nous donner que de bonnes choses comme tout bon père.
Merci pour cette semaine à vous frère, et à tous les intervenants.
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit !

Par Marie Jeanne 7 octobre 2018 à 18 h 53

Dire à la foule des petites gens qui va prier à Lourdes ou ailleurs en espérant un miracle:"Ah mais vous savez, vous avez mal compris: bien sûr Jésus faisait des miracles mais ça c'était avant ! De nos jours le miracle c'est que vous soyez une aide pour les autres, par vos mains, vos pieds, votre écoute, votre présence etc.." ce n'est pas acceptable. Pourquoi ? Parce que vous privez ces petits de quelque chose de vital: l''espérance, vertu cardinale. D' autre part c'est foncièrement contraire à l'évangile. St Paul ne dit-il pas." Jésus est le même hier aujourd'hui et éternellement"? Hé, 13-8. Si votre explication a quelque chose de vrai, car on est toujours transformé par la prière et le don de soi sincère et il m'est arrivé de voir ma foi confortée par ces personnes, elle n'est foncièrement pas satisfaisante. Mais ne dit-on pas que la foi est un éternel questionnement ? Je crains une foi engoncée dans ses certitudes. Àntoinette, sachez que j'aime beaucoup vos interventions mâtinées de psy. Le jour où je ne serai plus révoltée, c'est que je serai morte... Et merci pour vos réponses. J'ai commandé le livre dont vous parlez. Manette je suis sensible à votre délicatesse. On voit bien que vous avez peur de blesser en assénant des points de vue péremptoires. Je dirais même que vous m'avez fait rire par votre manière d'y aller sur la pointe des pieds et après tout c'était peut-être ce que Dieu voulait pour aujourd'hui. Chaque chose en son temps. Kat une caresse à Selia Cordialement

Par Lorette 7 octobre 2018 à 14 h 46 Répondre à ce commentaire

Je suis convaincue que les témoignages comme celui d'Audrey, Monette, Marie Jeanne et tous les autres, aident celles qui prient pour l'obtention d'une guérison ou autres , mais je pense qu'elles attendent d'abord une écoute et une communion dans la prière,...pour ma part, savoir que beaucoup de personnes prient avec moi fortfie ma confiance dans le Père et puis je suis sûr que Lui veut que tous ses enfants accèdent au bonheur, par quel chemin je ne le sais pas, pour notre Sélia je cherche toujours mais je garde confiance et continue à la confier au Seigneur, à Marie qui défait les noeuds...et à vous toutes qui priez avec moi! Merci Lorette pour votre affection et votre franc-parler, il me plaît, amicalement kat

Par Kat 7 octobre 2018 à 17 h 38

Bonjour Lorette,
Si je vous ai fait rire, sachez que cela est un beau cadeau que j'accepte de bon cœur! car dès qu'un beau rire surgit, de la joie se dégage... si je suis intervenue dans votre questionnement, c'est parce que cela n'est pas à sens unique; cela permet de mieux se comprendre soi-même; de voir davantage où nous en sommes de cette espérance dont vous parlez. Quant à la révolte évoquée, elle est souvent le signe d'un désir de justice. Sans doute celui qui vous anime? Quant à l'espérance d'être guéris, il arrive parfois qu'une autre guérison se produise dans le cœur de quelqu'un, lui donnant de témoigner combien cette guérison là lui a donné la joie, la paix intérieures...alors même qu'il était venu chercher autre chose dans tel ou tel sanctuaire...Ceci dit tout en comprenant qu'une guérison qui interviendrait serait la bienvenue...Il n'est pas interdit d'espérer aussi dans ce sens aussi...Merci Lorette de ces échanges vrais...

Par Manette 7 octobre 2018 à 17 h 58

Très beau commentaire, clair et puissant d'amour. Merci !

Par Émeric 7 octobre 2018 à 12 h 55 Répondre à ce commentaire

Bonjour Manette,

je suis d'accord avec ce que vous répondez à Lorette (5/10). Lorette ne peut pas entendre parce qu'elle est révoltée. C'est vrai, la foi est un combat avec soi-même (cf aussi Jacob avec l'ange) . Moi ce qui m'a aidé, c'est la lecture du livre de Marion Muller-Collard, "L'autre Dieu", qui mêle le thème de Job avec son histoire personnelle ('la grave maladie de son fils). Elle conclue : "Dieu n'est pas garant de notre sécurité personnelle, mais de la pugnacité de la vie".

Par antoinette 7 octobre 2018 à 9 h 04 Répondre à ce commentaire

PS ; c'est vrai aussi que la révolte est un sentiment légitime qui mérite d'être écouté. C'est d'ailleurs ce que fait Dieu avec Job, et quand il lui répond, ce n'est pas pour expliquer le mal, mais pour lui parler de la Création...

Par Antoinette 7 octobre 2018 à 9 h 44

gia xe kia cerato

Par Wade 7 octobre 2018 à 6 h 27 Répondre à ce commentaire

Face à cet Evangile, je suis toujours gênée par le premier verset: que sont les perles ? qui sont les pourceaux ? Merci Frère Jocelyn de votre méditation éclairante…. Les années passent et deviennent plus lourdes. Elles me permettent d'affirmer que non, Dieu ne donne pas toujours ce qu'on demande bien sûr, mais IL entend et répond toujours, à Sa façon, parfois avec un décalage, et d'une façon souvent inattendue; ce décalage nous permet de déplacer en quelque sorte notre attente. De très nombreuses fois je l'ai constaté pour moi-même et pour d'autres.

Beaucoup et paix et de réconfort pour tous ceux qui nous partagent ainsi un peu de leur vie et de leur souffrance.

Par nicole 6 octobre 2018 à 17 h 11 Répondre à ce commentaire

Bonjour Nicole,
je parlais de ces "perles" à une amie psychiatre, Elle m'a répondu qu'on pouvait entendre "nos perles" par notre foi personnelle, l'amour particulier, la relation particulière qui nous lie à Jésus.
Elle sait que je prépare les baptêmes des petits enfants et comme je lui disais les difficultés que je rencontrais avec quelques rares familles, elle m'a conseillée pour ces familles de dire LA foi, mais pas forcément MA foi.
J'ai trouvé judicieux, même si c'est je crois, instinctivement, ce que je fais.

Par Monique BOUVIER 8 octobre 2018 à 17 h 13

Difficile parfois de comprendre :
1) ne jugez pas
2) ne jetez pas vos perles aux pourceaux.
Comment concilier les deux ?
Je prépare les familles aux baptêmes de leurs petits enfants. En général, elles font preuve de bonne volonté, mais parfois, -rarement heureusement,- je tombe sur des parents complètement réfractaires !!! Ignares, passe encore, mais là, je parle de réfractaires... Ils veulent le minimum syndical, quand encore ils ne tapent pas sur l'Eglise, sur les prêtres... Et pourtant, ils sont là, en demande ! Superstition ? Tradition ? Petit reste de foi à "leur" manière ? Je m'applique toujours à faire pour le mieux, à débloquer quelque chose, je prie avant, après les rencontres... mais je ne peux m'empêcher de juger !!! Et je me dis que je donne "mes" perles aux pourceaux...
Par ailleurs, les commentaires en cours parlent de maladie et de demandes faites au Père. Je peux témoigner que le Seigneur ne répond pas systématiquement, mais ce que j'ai réalisé, c'est que... peut être ?... Il a le désir de nous emporter plus loin que notre simple désir tout légitime qu'il soit, et que quand, par sa grâce, on prend ce chemin, c'est un véritable éblouissement !

Par Monique BOUVIER 6 octobre 2018 à 16 h 11 Répondre à ce commentaire

Chère Audrey, votre témoignage me touche en plein cœur, je suis toujours et pour toujours, dans la douleur de l'absence. Vous me faites penser à mon époux, chrétien non pratiquant, et peut-être peu croyant. Mais il m'a appris beaucoup sur la bonté et sur l'espérance, la confiance en la vie. Tout comme vous, il voulait à tout prix épargner notre famille, ne se plaignait pas. Pourtant, que de traitements lourds, sur ces fauteuils!!
Il a tout le temps, jusqu'au bout, lutter pour avancer, oui, un jour et encore un jour.
Je souffre trop encore pour donner ma pensée sur la méditation de frère Jocelyn.
Mais comme dit &, pourquoi vouloir retenir ceux qui doivent faire "la traversée"....
Union de prière avec toutes et tous!

Par monette 6 octobre 2018 à 0 h 02 Répondre à ce commentaire

Et comme votre témoignage me touche, chère Monette! Pardonnez-moi d'avoir ainsi, sans le vouloir, réveillé votre douleur. J'en suis navrée. J'ai simplement écrit les mots qui me venaient du cœur après avoir écouté la méditation de fr Jocelyn, parce que "les mains, le regard, le sourire de Dieu" m'ont parlé et je voulais juste dire que, si l'on ne sait pas toujours comment être ces mains, ces yeux, il est des jours où l'on peut les reconnaître. Donner et recevoir, tout est si intimement lié.
Une traversée, c'est ainsi que je vois la maladie. Une traversée qui se fait jour après jour, en essayant d'être présent au présent, et il y a aussi du très beau dans ce présent! Et j'espère bien qu'au bout de la traversée il y aura la guérison! Le pronostic est bon, en ce qui me concerne. Même si l'on en sort changé, forcément.
S'il est une chose que cette traversée m'a apprise déjà, en tout cas, c'est que, quelle qu'en soit l'issue, elle ne se fait pas seul. Et c'est là une grâce, même s'il n'est rien que l'on voudrait tant que de l'épargner à ceux qui nous accompagnent. Vous avez été cette grâce pour votre mari, chère Monette, cela j'en suis certaine.
Tout comme vous l'êtes, chère Blandine, pour votre belle-sœur. Je suis avec vous, de tout cœur.
Merci Alice, merci Mahona, Marilou pour ces mots qui me touchent beaucoup.
Avec ma prière pour tous ceux qui traversent la maladie, et tous ceux qui sont pour eux, les yeux, les mains, le sourire de Dieu.

Par Audrey 6 octobre 2018 à 7 h 24

Chère Audrey, ne soyez surtout pas désolée! C'est moi qui le suis, je me suis laissée emportée par la tristesse, mais il y a des hauts et des bas.
Je dois plutôt penser à toutes les personnes malades, ou en souffrance autre!
Il y a toujours de l'aide à apporter, au lieu de me lamenter sur mon sort.
Je pense bien souvent à vous, si courageuse dans cette traversée, difficile, mais avec bien des progrès de recherches, etc.... je suis heureuse pour vous, que vous ayez la guérison au bout, cela aide aussi à tenir!
Je vous garde dans ma prière, comme tant d'autres, et merci pour vos si beaux commentaires! Fraternellement.

Par monette 6 octobre 2018 à 15 h 50

Mes pensées vont vers vous Monette. et vers tous ceux/celles touchés par la maladie grave. La dignité ; c'est ce qui ressort des mots que vous employez pour décrire le comportement de votre mari. C'est aussi ce que j'ai côtoyé et c'est ce comportement digne auquel je me raccroche quand les évènements deviennent lourds .Il y a beaucoup d'amour dans cette façon de ne pas vouloir trop peser sur la vie de l'entourage. Beaucoup de courage aussi. C'est celui que je vous souhaite pour tous les gestes quotidiens. Union de prière pour l'apaisement des souffrances.

Par mahona 6 octobre 2018 à 18 h 26

Très chère Monette, comme je comprends ce que tu ressens; j'ai vécu les mêmes angoisses, j'ai traversé les mêmes épreuves. Mon mari aussi ne se plaignait jamais, malgré les lourdes séances de chimio. Il s'est battu contre la maladie; mais c'est elle qui a été la plus forte. Il s'est préparé avec courage, confiance pour la traversée. Il a reçu l'onction des malades en présence des nos enfants, petits-enfants, d'amis proches avec sérénité. Son seul souci était de me laisser. Il prenait tellement de place dans ma vie.
Pour toi, chère Monette, ce départ est encore trop récent, laisse couler tes larmes, moi, les miennes s'étaient taries pendant huit ans; et c'est dur aussi. Nous sommes tous en communion; que nos prières t'apportent la sérénité.
Merci à ma chère petite Audrey pour son témoignage, sa confiance en ce Dieu qui nous aime si tendrement. A vous tous, toutes qui traversaient l'épreuve de la maladie ou de la séparation, je vous porte dans ma prière et vous dis courage, le Seigneur vit l'épreuve avec nous.

Chères petites soeurs, je vous embrasse,

Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 6 octobre 2018 à 20 h 05

Même Jésus a dit dans Luc : "Père entre tes mains je remets mon esprit".

Merci frère Jocelyn. Merci de partager avec nous la foi, l'espérance et la charité. Votre méditation reflète de votre amour pour le Christ qui a dit "ce que vous faites ... cest à moi que vous le ferez ". Cet amour que vous avez donné à ces malades, leur famille, le personnel de l'hôpital, Jésus l'a reçu lui aussi. Merci pour tout.
Merci mon doux Jésus et je te demande pardon et miséricorde pour tous ceux qui souffrent dans le monde, par le mérite de tes saintes plaies. Amen

Par Marilou 5 octobre 2018 à 22 h 40 Répondre à ce commentaire

Merci frère Jocelyn pour les bonnes paroles de cette semaine. C'est vrai que moi aussi je suis parfois triste de ne pas avoir de réponse à ma prière, néanmoins je sens que la confiance en Lui est présente dans mon coeur et qu'une certaine sérénité l'accompagne et puis il y a ces petits faits, gestes et paroles qui montre que quelqu'un de plus grand que moi est à l'oeuvre, je suis convaincus que c'est grâce à l'intercession de ceux et celles qui prie les uns pour les autres....je continuerai donc à prier pour vous toutes, kat

Par Kat 5 octobre 2018 à 21 h 32 Répondre à ce commentaire

Merci Kat pour votre témoignage de vie qui parle au cœur.
Pourquoi un sourire réconforte celui qui est épuisé?
Pourquoi une porte ouverte réconforte celle qui est seule?
Pourquoi une main tendue réconforte l'aveugle qui traverse la rue?
Pourquoi votre témoignage nous touche?
Il est des "pourquoi" qui conduise vers plus de vie.
Merci pour vos prières. Affectueusement.

Par Emma 6 octobre 2018 à 7 h 47

Bonjour, ce texte de l'Evangile et certains commentaires me font penser à ce passage : Quand la tour de Siloé est tombée, certains sont morts ou blessés gravement, on demande à Jésus : ceux-ci ont-ils péché plus que les autres ? Jésus répond : non, mais CONVERTISSEZ VOUS.

Par Mon Ange 5 octobre 2018 à 20 h 24 Répondre à ce commentaire

HYMNE : REGARDE OÙ NOUS RISQUONS D’ALLER
D. Rimaud — CNPL

Regarde où nous risquons d’aller
Tournant le dos
À la cité
De ta souffrance !
Ta Pâque est lente aux yeux de chair
De tes bourreaux :
Explique-nous le livre ouvert
À coups de lance.

Comment marcherions-nous vers toi
Quand il est tard,
Si tu ne vas
Où vont nos routes ?
Ne manque pas aux pèlerins
Mais viens t’asseoir :
La nappe est mise pour le pain
Et pour la coupe.

Comment te saurons-nous vivant
Et l’un de nous,
Si tu ne prends
Ces simples choses ?
Partage-nous ton corps brisé
Pour que le jour
Se lève au fond des cœurs troublés
Où tu reposes.

Ce jour que nous sentons lever,
Nous le voyons
Dans la clarté
De ton visage :
Ne laisse pas le vent de nuit
Ni les démons
Éteindre en nous le feu qui luit
Sur ton passage.

Remets entre nos mains tendues
À te chercher
L’Esprit reçu
De ta patience :
Éclaire aussi l’envers du cœur
Où le péché
Revêt d’un masque de laideur
Ta ressemblance.

Par Hymne 5 octobre 2018 à 15 h 52 Répondre à ce commentaire

Et voila mon Frère!!!


C'est bien ça…
Heureusement il y a des êtres qui peuvent dirent ce qui a dans nos cœurs et qui nous ne le savons pas exprimer ;.. comme Moises…a eu Aaron.

Très forte votre Parole!
Merci!

Par Keller Cecilia 5 octobre 2018 à 15 h 45 Répondre à ce commentaire

Cet évangile nous dit aussi que toutes nos demandes ne sont pas bonnes pour nous. Nous avons besoin de l éclairage divin pour que ce qui est bon pour l homme soit excausé.
Dieu nous laisse libre d agir en son nom au service de nos prochains.

Par Hélène C. 5 octobre 2018 à 15 h 27 Répondre à ce commentaire

Je me permets de vous envoyer vers le livre "Le Monastère invisible" de Jean-Paul II - Martial Codou - diacre permanent du diocèse de Fréjus-Toulon. Il est chargé d'un ministère auprès des malades et des prisonniers. Ce mouvement du Monastère invisible est un grande oeuvre d'amour, un appel pour tous les plus faibles... "Le monastère invisible nous conduit à la joie. Il est beaucoup de question de la souffrance dans ce livre. Mais c'est la joie et l'Amour qui ont le dernier mot" préface de Mgr Dominique Rey
Bien amicalement

Par Agnès B 5 octobre 2018 à 14 h 16 Répondre à ce commentaire

Cet évêque affiche des positions extrémistes qui sont loin d'être chrétiennes et qui sont en contradiction avec les prises de position du pape François. Je n'achèterai certainement pas son livre et je n'irai pas enrichir cette engeance qui me fait honte.

Par Lorette 5 octobre 2018 à 14 h 47

Tout en ayant pas lu le livre je me méfie de Monseigneur Rey, surtout depuis qu'il a montré clairement sa sympathie pour le FN, c'est sûr que les paroles du pape ne vont pas dans ce sens là, ni d'ailleurs l'Évangile! Amicalement kat

Par Kat 5 octobre 2018 à 20 h 40

Merci pour ce beau message de sagesse ,Oui nous voudrions que Jésus excause nos demandes et tout de suite ,nous sommes impatients ,excigents .Et voici que vous nous montrer une autre façon d'agir ,
Merci Frère Jocelyn de remettre nos pensées en bonne place ,laissons le Seigneur agir
Amicalement
Janou

Par Cartade jeannine 5 octobre 2018 à 12 h 20 Répondre à ce commentaire

Merci pour ce commentaire, dans nos souffrances nous faisons appelle à Dieu pour qu'il nous aide.Il le fait, même si ce n'est pas de la façon que nous l'attendions, Il ne guérit pas forcément notre corps mais emplit notre âme, met sur notre route des personnes,qui sauront être attentives à nos besoin, qui nous réconforteront par une présence, un sourire une caresse, un don pur et profond. C'est exactement ce que je vis avec ma belle soeur qui a le cancer du pancréas, nous nous sommes beaucoup rapprochées, elle se confie à moi pour le grand bonheur de sa famille, me dit la même chose qu'Audrey raconte si bien. Et comme je disais à sa fille ce matin par amour il faut lui laisser le choix de continuer des soins qui ne lui servent à rien ou à les arrêter pour vivre ses derniers instants comme elle le veut. C'est cela aimer, ne pas vouloir garder quelqu'un malgré elle. Ma prière va dans ce sens,
Blandine

Par CHAUDEY BLANDINE 5 octobre 2018 à 12 h 15 Répondre à ce commentaire

Dieu dans sa bonté a destiné chacun pour une mission sur terre quand bien même cette personne n'a aucune pratique religieuse et n'est pas mauvais pour autant.
Don c Dieu nous donne des lignes de conduite quand nous faisons ainsi cela déclenche une série d'actions en notre faveur (demander, chercher frapper...).
Dieu est à l'origine du monde et l'homme est le chef d'oeuvre de l'humanité. Dieu ne sait faire que ce qui est bon. Il nous donne ce qui est précieux (DU SACRE, DES PERLES).
Quand l'on demande on reçoit. Dieu nous dit qu'il nous aime (l'exemple du lien filial entre Père et son fils) . Chant O père je suis ton enfant j'ai mille preuves que tu m'aimes, je veux te louer par mon chant, le chant de joie de mon baptême.

Par LONGCHAMPS Danielle 5 octobre 2018 à 10 h 50 Répondre à ce commentaire

Tout croyant sincère est porté un jour à se poser la question "Pourquoi ma prière n'a-t-elle pas été exaucée ?" Je ne veux pas qu'on me réponde des niaiseries. J'estime que nous méritons d'autres réponses que des réponses soporifiques.

Par Lorette 5 octobre 2018 à 9 h 31 Répondre à ce commentaire

Je ne pense pas que St Jacques dise des niaiseries (texte lu récemment à la messe : " vous n'obtenez pas ce que vous demandez parce que vous ne demandez pas ce qu'il faut ni comme il faut") , c'est à dire : vous faites des demandes mauvaises ou impossibles. Dieu ne répond pas à nos désirs insatiables, ni n'exauce magiquement nos voeux.
Et même nos demandes raisonnables... parce que ce qui compte, ce n'est pas le dénouement heureux, (réussite, guérison...) , mais ce que l'action bien orientée transforme en nous. "Des pauvres, vous en aurez toujours, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours" (évangile de la femme au parfum). Dieu ne nous demande pas de sauver le monde, mais de nous associer à lui pour sauver notre vie.

Par Antoinette 5 octobre 2018 à 15 h 04

Moi aussi j'ai longtemps pensé comme vous, et je perdais la foi à chaque contrariété.
Je pense maintenant que les miracles sont intérieurs : Dieu peut tout... dans nos coeurs. Les malades de Lourdes ne reviennent pas guéris, mais peut-être plus sereins ? Et les accompagnants ?

Par Antoinette 5 octobre 2018 à 15 h 43

Ah mais bien sûr on peut toujours trouver mille raisons au non-exaucement et c'est ce que fait l'église-du moins une certaine église--pour endormir les consciences. C.'est comme les évangélistes qui vous trouvent toutes sortes de bonnes raisons en s' appuyant d'ailleurs sur ce passage de St Jacques. Désolée je ne me satisfais pas de ces réponses à la guimauve, non plus que de celle du frère Jocelyn. Que le curé de campagne me dise ça je veux bien, mais des gens qui passent leur vie à étudier !... Je préfère encore qu'on me dise je ne sais pas ou c'est le mystère du mal je m'en contenterais davantage dans un premier temps.

Par Lorette 5 octobre 2018 à 18 h 30

Bonsoir Lorette,
Merci pour votre insistance au partage, même si des réponses ne vous conviennent pas! "Pourquoi ma prière n'a t-elle pas été exaucée" ? est votre question.
Vous ne voulez pas de réponses "à la guimauve", alors peut-être aurez-vous un élément de réponse moins bisounours en celui en qui vous croyez, le Christ? Si nous regardons le Christ, si nous l'écoutons, dans le moment le plus rude de sa fin de vie, il supplie:" que cette épreuve s'éloigne de moi". Lui aussi n'a pas plus de réponse que vous et moi , qu'en pensez-vous? Puis il s'en remet à son Père "non pas ce que je veux, mais ce que tu veux"...
Cela semble dire(?) que sa confiance est plus importante que toute compréhension
raisonnable? il n'est plus question de raison mais d'autre chose. Et c'est quoi, cette autre chose que nous donne le Christ face à ce passage difficile? Est-ce la vie qui gagne? sous quelle forme? Comme vous, je me pose toutes ces questions.
Merci Lorette pour votre insistance...

Par Manette 5 octobre 2018 à 21 h 18

Merci frère Jocelyn pour ce commentaire qui m'aide à mettre des mots sur ce que je ne sais pas toujours dire...
Merci Audrey pour votre délicatesse et votre douceur tendre
Merci Esperluette (& quel joli pseudo ;) pour votre piquant qui me réveille et me pousse dans mes retranchements.
Et merci à vous tous qui prenez la peine d'écrire, ce que je fais très rarement.
Prenez soin de vous tous. Je vous garde dans mes prières

Par Alice 5 octobre 2018 à 9 h 20 Répondre à ce commentaire

Vous dites : "Dieu ne tire pas les ficelles de notre monde, il ne décide ni ne laisse faire aucun des maux qui nous frappent."
Vous justifiez avec Lc 13,4 (la tour de Siloé) et Jc 1,13 ("Dieu ne tente personne"). Il me semble que dans le premier cas, Jésus dissuade de chercher des causes morales à des malheurs inopinés ; le second me paraît hors-sujet.
Vous avez raison de dire que Dieu préfère passer par nos mains et notre fragilité, mais cela ne veut pas dire qu'Il ne peut pas donner un coup de pouce de temps en temps. Autrement, il n'y a pas de miracle, ni à Lourdes ni ailleurs. Pourquoi n'en fait-Il pas tout le temps surtout quand il le faudrait vraiment (selon nos vues) ? La vision béatifique nous le révèlera. "Tout est grâce" disait la petite Thérèse, et dans nos épreuves, c'est une chose difficile à entendre.
Le Dieu "Jupiter" écrasant est une idole. Le Dieu impuissant "qui ne peut que ce que peut l'Amour" en est une autre, plus conforme à notre sensibilité.

Par Xphoros 5 octobre 2018 à 9 h 17 Répondre à ce commentaire

Et toutes ces prières à Marie qui s'élèvent dans les sanctuaires pour demander des guérisons, tout cela ne servirait donc à rien ?

Par Lorette 5 octobre 2018 à 9 h 16 Répondre à ce commentaire

Bonjour frère Jocelyn votre conclusion est étonnante. Pourtant Jésus a bien dit"* ce que vous demandez dans une prière pleine de foi, croyez que vous l'avez reçu et vous le verrez s'accomplir". Et il a guéri des malades et ressuscité des morts. Ce qui était vrai il y a 2000 ans ne le serait plus aujourd'hui ?

Par Lorette 5 octobre 2018 à 9 h 07 Répondre à ce commentaire

" Ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites le pour eux..."
C'est l'apprentissage de la charité, la plus grande et merveilleuse dimension de l'Amour de Dieu.

Prière de ce jour,
Bonne journée.

Par craqueline 5 octobre 2018 à 9 h 03 Répondre à ce commentaire

Merci Frère Jocelyn!
Oui! Autour de la table, des mains affables, partagent le pain de l'amitié...Entourant des malades, les bras des hospitaliers vivent la fraternité...Accueillant des migrants, des femmes, des hommes, donnent de leur temps...Nous Te reconnaissons, Seigneur, quand nos yeux "voient", dans le quotidien de nos vies, comment Ton amour , sans bruit, nous grandit, nous vivifie.. C'est alors que Ton regard, Tes paroles et Tes gestes attestent que Tu es vivant!...Apprends-nous, Seigneur, à être les témoins de Ton amour sans fin...

Par Emma 5 octobre 2018 à 8 h 50 Répondre à ce commentaire

Je trouve que pour un croyant, qui croit en une vie après la mort, où il n'y a que du bonheur et plus de souffrances, c'est très égoïste de vouloir retenir quelqu'un sur terre.... non?!... que ce soit un enfant ou une personne âgée, pleine de vie et heureuse ou pas...
Et oui ça fait mal de ne plus pouvoir vivre "physiquement" toute une vie, ou seulement quelques moments, avec une personne que l'on aime, et avec qui on a partagé des moments forts..

Par & 5 octobre 2018 à 8 h 05 Répondre à ce commentaire

Le fils de l'homme n'a pas où reposer sa tète .
&; le chemin d'une vie , fallait bien trouver la préparation d'un mémorial ;
ainsi , vivre dans la spiritualité , c'est une place , une maison de prière consacrée .
Celui qui voudra sauvé sa vie la perdra .
Je peux tout à celui qui me rends fort ...
En ce jour je pense à ceux qui meurent seuls , abandonnés de tous , à ceux qui dans les hôpitaux n'ont personnes pour les soutenir , qui ont perdu un enfant , aux personnes âgées traitées comme inutile , à ceux qui sont prisonniers , vivre des moments forts !
Perdre , c'est aussi ensuite retrouver dans d'autres , c'est donner , consoler , j'irai où tu ira ...Il reste alors de Toi , l'espérance . Moi je l'exauce et je le regarde . Osée , 14; 9;

Par fred 5 octobre 2018 à 9 h 09

« Laisse les morts enterrer leur(s) mort(s)... »
J’ai enterré les corps de personnes que j’aimais, bien vivante avec les vivants qui comme moi les ont aimé, les ont côtoyé, ont partagé quelques moments avec elles, avec nous, et sont allés jusqu’à cette dernière demeure terrestre, dans la dignité... comme un certain Tobit quelque part...
Et pour le reste à chacun ce qu’il croit et sa manière de faire son deuil, ce qui fait partie de la vie.
Pour ma part, je ne sais pas s’il y a une vie après la mort, et qu’elle vie, et plus rien, aucune religion, ni personne ne pourra me faire adhérer à ses « croyances » ou sa « foi ». Mon cerveau, mon esprit, pense et pensera à ces personnes disparues, et que je puisse les revoir ou pas un jour, appartient à un futur hypothétique et incertain pour lequel/duquel il est inutile de se soucier pour « carpe Dieu »...

Par & 5 octobre 2018 à 12 h 11

Le Dieu que je préfère, si Dieu il y a ou s'il faut s'en référer à un Dieu, c'est celui dont on ne parle jamais, que l'on ne nomme jamais, qui passe inaperçu,.. car dès qu'on essaie de le nommer et de le reconnaître, il n'est déjà plus là...
Ill n'a besoin ni de reconnaissance ni de prières, ni qu'on lui rende grâce, encore moins dans un culte ou un rituel quelconque, mais ça ne l'empêche pas de pouvoir y être présent,comme partout ailleurs, toujours incognito et pas là où on le croit...
Que les hommes aient besoin de prier un Dieu et de se reconnaître comme peuple ou enfant d'un même Dieu, pour des tas de raisons, c'est autre chose...

Par & 5 octobre 2018 à 7 h 45 Répondre à ce commentaire

C'est un bonheur de vous retrouver, &, avec votre manière de voir et dire, qui déchire parfois le rideau trop confortable de nos pensées … Merci !

Par MARIE THERESE COURCOUL 5 octobre 2018 à 9 h 57

Eh bien,, Frère Jocelyn, vous avez confirmé une conversation que j'ai eue ce matin, avec l'aide soignant de la veille de nuit. Il m'a demandé pourquoi tant de nos Sœurs souffrent du syndrome d'Alzheimer alors que, dit-il " vous avez voué votre vie à Dieu, il ne devrait pas permettre cela !" J'ai essayé de lui faire comprendre que Dieu n'envoie pas la maladie, que c'est le cours de la vie et que ce n'est pas une vie donnée au Christ et aux autres qui nous en préserve. J'aurais voulu pouvoir dire que le seul remède, c'est de mettre sa main dans celle du Christ et de marcher avec lui, je sais de quoi je parle. Manque de temps, notre personnel a tant de travail.
Bonne journée d'automne à toutes et tous,
Gaby

Par Gaby 5 octobre 2018 à 7 h 44 Répondre à ce commentaire

Gaby, exactement comme vous, hier matin une personne ayant perdu son fils, me dit ne pas pouvoir croire en ce dieu impuissant: "que fait-il? pourquoi toutes ces morts? pourquoi toutes ces horreurs(tsunami)etc..." C'est vrai, Gaby, que ces pourquoi surgissent souvent au détour des événements de la vie...Et si nous passions du pourquoi au comment? Comment appréhender les situations difficiles? dans quelle confiance?... et il nous est donné d'oser dire ce qui nous anime aux moments difficiles...un partage où chacune a eu la joie d'essayer de comprendre l'autre...Il est heureux que nous soyons interpellés! Ainsi, un effort est fait de part et d'autre pour voir au-delà de la noirceur de l'existence, la beauté des gestes, des sourires, des mains tendues...

Par Emma 5 octobre 2018 à 9 h 09

Recevoir... Un jour on se retrouve sur ce lit d'hôpital, sur ce fauteuil de chimio, le cœur renversé, sachant ce qui attend dans les heures qui vont suivre. Ces moments où l'on ne demande rien que la force de traverser, et où tout est donné. Données les mains, donnés les regards, donnés les sourires et, oui, ils sont bien "mains, regards, sourires de Dieu".
Ces moments aussi où l'on aimerait épargner ceux qui nous entourent et qui nous aiment, qui se font du souci, qui ont de la peine à nous voir ainsi. Leur dire que ça ira, que la traversée se fera. Que l'on est tellement désolé de leur faire vivre tout cela.
Que nos mercis semblent bien petits en ces cas-là! Ne reste qu'à demander à Dieu de pouvoir, à notre tour, être ces mains, ces sourires, ces regards pour eux. Savoir que l'on est trop peu, mais que lui, qui s'est fait si petit, de notre peu, peut tout, donnera.
Merci fr Jocelyn, et merci à tous, du fond du cœur, pour vos pensées, vos mots, ces sourires à vous lire. Et prière pour tous et avec tous.

Par Audrey 5 octobre 2018 à 7 h 36 Répondre à ce commentaire

Votre commentaire est touchant, chère Audrey, très beau, car je vous perçois si généreuse et soucieuse du bien-être... ici plutôt du mal-être de vos proches. Vous retournez la situation en vous détournant courageusement de vous-même pour les rejoindre. Je crois bien que c’est dans ce geste que vous puisez la force morale de traverser l’épreuve de la chimio.
Merci pour ce beau témoignage. Je regrette souvent de ne pas vous connaître mieux que par quelques réseaux du web.
Mais au moins je peux prier pour vous.
Chaleureusement.

Par Chantal Kunz-Bagros 5 octobre 2018 à 8 h 04

Audrey, quel beau témoignage de courage et de force vous nous donnez..
Merci de tout cœur

Par Ghislaine 5 octobre 2018 à 8 h 10

Merci beaucoup Chantal, Ghislaine, Alice, et vous tous! Vous savez, je ne crois pas que ce soit là du courage. La maladie arrive, on ne la choisit pas, elle bouleverse nos vies et celles de nos proches. Alors on met simplement un pied devant l'autre, et on avance, pas à pas, comme on peut. Et il y a des jours où on ne peut vraiment pas grand chose. Mais peut-être est-ce là une chance?
Encore merci pour vos prières et vos mots, et je vous souhaite une magnifique journée sous ce beau soleil d'automne!

Par Audrey 5 octobre 2018 à 10 h 00

Ceux/celles qui traversent ces moments de soins si durs à vivre ont tellement besoin de notre présence, de notre sourire (forcé parfois car la peine est très grande) ; c'est la moindre des choses que d'être là, quand ils le souhaitent. Et si l'on a pu, pendant un moment, les aider à traverser la souffrance, la discrétion, le respect s'imposent car, sans leurs défenses habituelles, ils laissent entrevoir toute leur humanité souffrante.

Par mahona 5 octobre 2018 à 15 h 30

Chère Audrey, Je viens tout juste de me connecter après de longs mois d'absence et je tombe sur votre témoignage si bouleversant et courageux. Je sais que notre douce Mère Marie est auprès de vous et je ne doute pas non plus que Jésus vous insuffle le courage nécessaire pour traverser cette épreuve.
Je prierai avec vous.
Dans la paix et la chaleur du Christ bien-aimé du Père.

Par Marilou 5 octobre 2018 à 22 h 02

Celui qui vous écoute m'écoute; celui qui vous rejette me rejette; et celui qui me rejette celui qui m'a envoyé». Le miracle de l'amour .
Quand je pense aux signes , les miracles de ceux qui auront cru , ce sont ceux qui mettent la main à la pâte , mais j'ai toujours pensé que les infirmes , étaient ceux qui
sont sans amour , indifférents , ceux qui regarde , qui défigurent , qui alimentent la misère , celle qui tue l'esprit .La Parole ,et l'on en fait Une lettre morte .Alors que nous
le savons Dieu est amour , donc aux travers de cet amour , les véritables artisans sont
ceux qui oeuvre , sont ceux qui exerce la miséricorde en rayonnant de joie , L'amour ne se vante pas ...croit tout . Choisir la vie , c'est le miracle du coeur , qui agit .
Le reste est une sombre histoire de ténébre , mais là encore , il y aura toujours un voix qui crie dans le désert , pour sortit du néant , merci frère Jocelyn , la vérité vous rendra libre ...Au Nom de Jésus :Tout sarment qui porte du fruit , Il l'émonde pour qu'il porte plus de fruits ....

Par fred 5 octobre 2018 à 6 h 56 Répondre à ce commentaire

Merci pour cette réflexion qui m'a éclairée.

Par andree besner 5 octobre 2018 à 4 h 41 Répondre à ce commentaire
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