Évangile selon saint Matthieu chapitre 7, versets 01-05

La paille et la poutre

01 « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;
02 de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera.
03 Quoi ! Tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
04 Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ?
05 Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 7, versets 01-05

Ce manque de pardon qui nous condamne

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Tout le monde connaît cette histoire de paille et de poutre et lui donne une dimension morale : « Qui es-tu pour juger, toi qui mériterais d’être jugé plus sévèrement ? » Ou encore : « Comment saurais-tu aider ton frère à connaître la vérité, toi qui as le regard complètement obscurci ! » Ces deux lectures sont insuffisantes. Elles tiennent peu compte du réel puisque, d’une part, être pécheur n’empêche pas de reconnaître le péché de l’autre, les prêtres qui confessent le savent bien ; et d’autre part, être ignorant de Dieu n’empêche pas de transmettre la foi, tous les catéchistes le savent aussi. Cette parabole ne doit pas faire passer sous silence ce qui la précède et qui est bien plus important : être jugé de la manière dont on juge les autres, cela veut dire que si je juge un peu, je serai jugé un peu, si je ne passe rien aux autres, on ne me passera rien, si je ne juge pas du tout, Dieu ne me jugera pas non plus. Il y a quelque chose de vertigineux dans cette parole. Dieu s’accorderait-il à notre mesure ?
À vrai dire, Dieu sera plus grand que nous et il aura miséricorde de nos manques de miséricorde. Sur ce point, nous n’avons pas trop à nous inquiéter. Mais ce n’est pas la miséricorde de Dieu qui fait ici question, c’est notre propension au jugement. Par exemple, au jour « du jugement » dernier, nous espérons cette miséricorde de Dieu pour nous-mêmes, mais l’accepterons-nous pour ceux qui nous ont fait mal, les assassins, les tortionnaires, les manipulateurs, les tyrans… ? Accepterons-nous de partager notre paradis avec eux ? Ou bien comptons-nous plutôt sur le jugement divin pour « les châtier et les envoyer au diable » ? Si nous n’acceptons pas la miséricorde comme pivot de la justice du Royaume, et que nous lui préférons le jugement, alors nous ne pourrons pas entrer dans le Royaume. Non parce que Dieu nous en refusera l’accès, mais parce que nous-mêmes n’accepterons pas d’y partager la miséricorde que Dieu accorde à tous. Voilà comment notre jugement nous condamne.



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48 commentaires

merci cher frère pour la méditation de ce jour, elle va me permettre et m'aider à pardonner toutes les blessures reçues d'une amie très chère, je la confie aussi à votre prière, que Marie et l'Esp.St écliarent son coeur !.... S.M.C 83

Par bourdoncle 12 octobre 2018 à 10 h 28 Répondre à ce commentaire

c est compliqué lorsque il y a viole ou meurtre de pardonner nous non dieu oui pere pardonne leur

Par eme 8 octobre 2018 à 5 h 42 Répondre à ce commentaire

Vous serez jugés comme vous jugez vous même !!! OUI parfois je suis porté à un jugement rapide sur quelqu'un et après réflexion je change mon jugement et je juge autrement...mais parfois c'est trop tard ...
Alors il faut essayer de se faire pardonner et parfois cela complique encore plus les choses !!!
Pardon Seigneur pour mon manque de discernement et mon absence de miséricorde envers mon frère !!! Pardon !!!

Par Cl@udio 6 octobre 2018 à 20 h 37 Répondre à ce commentaire

je ne crois pas que nous puissions rester devant Dieu avec notre part de mal .
Son amour fera disparaître notre plus ou moins grande noirceur et nous serons
tous dignes d'être ensemble dans l'unité de Dieu

Par apostoly 6 octobre 2018 à 16 h 33 Répondre à ce commentaire

Je ne sais vraiment pas comment Dieu partagera son paradis entre les tortionnaires et Mère Térésa. Tout ce que je sais c'est que Jésus nous a dit "il y a plusieurs maisons dans la Maison de mon Père".

Par Marie DELORME 4 octobre 2018 à 22 h 01 Répondre à ce commentaire

Bonsoir frère Jocelyn, merci pour votre méditation.
Voilà encore une parabole qui nous fait remettre en question. Qui suis-je pour juger ? dixit le pape François. Bonne fête saint Père !
Comment peut-on juger le comportement des autres ? alors qu'il y a tant à faire sur soi-même ? la base de tout est la miséricorde, la charité. Si nous condamnons, jugeons nos frères, sans leur apporter notre aide pour les relever, comment peut-on attendre le pardon de Dieu ? L'orgueil, la suffisance, peuvent nous faire croire que nous sommes supérieurs. Serions- comme ce pharisien qui se rendait au Temple en même temps qu'un publicain. Le pharisien rendait grâce à Dieu de ce qu'il n'était pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes... ou même comme ce publicain... Luc 18, 11.
Pardon, Seigneur pour toutes les fois, où j'ai manqué d'indulgence envers mon prochain. "Enlève la poutre de ton oeil", oui, Seigneur, je te demande la lumière d'être consciente de mes préjugés et le courage de les supprimer. Je te demande aussi la compassion avec moi-même"
"Laudato s'i mi' Signore" ! merci Saint François !

Bonne soirée à tous !

Par Marie Jeanne 4 octobre 2018 à 21 h 42 Répondre à ce commentaire

J'ai toujours buté sur le 1er verset que je trouve étonnant : Pourquoi ne pas juger ? Pour ne pas subir le jugement des autres. Les autres, ce sont bien les autres et non Dieu comme le spécifie ANTOINETTE (7h44). Je crains davantage le jugement de mon prochain que celui de Dieu car "Il aura miséricorde de nos manques de miséricorde".

Si la crainte du jugement de mon prochain est le seul motif de mon absence de jugement, je continue à avoir "le regard complètement obscurci". Il y a des motifs plus louables pour s'abstenir de juger.

Merci pour votre attention.

Par Esperanza 4 octobre 2018 à 16 h 11 Répondre à ce commentaire

Mais non, Jésus veut nous dire que tout jugement est néfaste, d'abord parce que ça me détourne de m'examiner moi-m^me, (il est facile de projeter sa part d'ombre sur les autres), ensuite parce que je vais m'attirer des retours de bâton (les autres vont me rendre la pareille), et enfin parce que le jugement humain est subjectif et porte atteinte à la liberté, la mienne ou celle de l'autre ( coller une étiquette = se traiter ou être traité en objet.
A titre d'illustration, extrait d'un texte humoristique que j'avais noté :
"-J'AI une aisance d'élocution
-TU parles trop
-C'EST une vraie pipelette."...

Par Antoinette 4 octobre 2018 à 18 h 44

Bien sûr, comme tant d'autres, ce message de Frère Jocelyn m'interpelle .... J'ai toujours eu beaucoup de mal avec le Jugement et le Pardon .....Je crois que c'est une démarche qui demande du temps ! ..... Certes, nous sommes tous pécheurs et chacun de nous commet des actes répréhensibles , ce qui ne nous empêche pas de voir la faute de notre voisin..... Je crois avoir compris ce que dit Frère Jocelyn : il y a le péché et les pécheurs ...... .... Juger le "péché", pour un chrétien, c'est bannir Le mal . Or, aujourd'hui, il me semble que tout est amalgamé . Quand Jésus pardonne, à la femme adultère, c'est bien à la pécheresse qu'Il pardonne , mais il ajoute " je ne te condamne pas, va et ne pèche plus ". Il parle bien du péché (adultère). ..... Il est vrai, que c'est difficile de ne pas tout mélanger. Quant à la Miséricorde Divine, Elle est pour chacun de nous . Au moment suprême, nous aurons un bilan à faire ..... sans désespérer comme dit "St Jean de la Croix ", mais dans la confiance car"un Amour nous attend ".... Alors, nous accepterons, que les fautes les plus graves soient lavées dans la Miséricorde infinie du Seigneur.

Fraternellement. J.C

Par Cabioch 4 octobre 2018 à 16 h 07 Répondre à ce commentaire

La poutre ; la paille ?
Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même en exerçant son discernement .
Bon anniversaire Paul , c'est aussi le mois de Marie :
Sois béni Seigneur tu nous a donné Marie , Sois bénie Marie tu nous a donné Jésus .
Pour avoir pris la chair de la Vierge
Louange à toi Seigneur
Pour avoir dit oui à ton Dieu
Louange à toi Marie .
Pour avoir sauvé tous les hommes ,
Louange à toi Seigneur
pour avoir aimé jusqu'au bout
Louange à toi Marie
pour avoir fondé ton l'église ;
Louange à toi Seigneur
pour l'avoir portée sur ton coeur ;
Louange à toi Marie .
Pour avoir guéris les malades ;
Louange à toi Seigneur
Pour avoir sauvé notre espoir ;
LOUANGE à TOI SEIGNEUR .

Par fred 4 octobre 2018 à 16 h 07 Répondre à ce commentaire

Aujourd'hui, nous fêtons Saint François d'Assise, je crois qu'il est bon de nous souvenir de sa belle prière qu'il a su mettre en pratique toute sa vie. Puissions-nous, les faire nôtres :

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

Cher frère Paul, vous l'aviez aimée, lorsque je l'avais postée; et si j'ai bonne mémoire, vous aviez dit que c'était le jour de votre anniversaire ? Je vous l'offre et vous souhaite un très beau jour pour vos septante et un ans ?

Fraternellement,

Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 4 octobre 2018 à 14 h 07 Répondre à ce commentaire

Merci, Marie-Jeanne,
(quelle mémoire!)
je suis très heureux de fêter mon anniversaire
en compagnie de François.
Bien que ce ne soit que la première fois
que je doive commencer par un 7...
71 sera pour l'an prochain.
Je vous invite à copier-coller cette magnifique chanson d'Yves Duteil :
https://www.youtube.com/watch?v=7zym7VA-L_A

Un paisible régal que je vous souhaite à tous.

Bonne journée, vraiment.

Par Paul (Belgique) 4 octobre 2018 à 16 h 24

Aimer à perdre la raison ( Jean FERRAT )

Aimer à perdre la raison

Aimer à n’ en savoir que dire

A n’ avoir que toi d’ horizon

Et ne connaître de saison

Que par la douleur du partir

Aimer à perdre la raison



Ah c’est toujours toi que l’ on blesse

C’est toujours ton miroir brisé

Mon pauvre bonheur ma faiblesse

Toi qu’ on insulte et qu’ on délaisse

Dans toute chair martyrisée



Aimer à perdre la raison

Aimer à n’ en savoir que dire

A n’ avoir que toi d’ horizon

Et ne connaître de saison

Que par la douleur du partir

Aimer à perdre la raison



La faim la fatigue et le froid

Toutes les misères du monde

C’ est par mon amour que j’ y crois

En elle je porte ma croix

Et de leurs nuits ma nuit se fonde



Aimer à perdre la raison

Aimer à n’ en savoir que dire

A n’ avoir que toi d’horizon

Et ne connaître de saison

Que par la douleur du partir

Aimer à perdre la raison

Par fred 4 octobre 2018 à 9 h 04 Répondre à ce commentaire

En fait, on en revient toujours à la base des commandements : "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent", ou bien, "ce que tu désires recevoir pour toi, accorde le aux autres". Bien sûr, je ne veux pas être étiquetée, et condamnée, mais considérée au minimum avec respect et si possible, indulgence pour mes faiblesses. Donc, je dois commencer par traiter les autres de cette manière., car l'initiative m'appartient ("C'est en donnant que l'on reçoit").
Le "on" dans la phrase "De la mesure dont vous mesurerez, on vous mesurera" me semble vraiment signifier "les autres" et non "Dieu", sinon Jésus ne dirait pas "on", mais "mon Père", son expression habituelle.

Par Antoinette 4 octobre 2018 à 7 h 44 Répondre à ce commentaire

Tu nous demandes de redéfinir notre attitude envers nos frères envers nos soeurs.
Les commentaires peuvent avoir une portée extrême ou moindre cela dépend de notre vécu et de notre age.
Pourquoi je parle ainsi, tout simplement parce que ce paragraphe s'adresse plus à des adultes qu'à des jeunes.
Cela rappelle un peu la parole de la femme adultere. Quand Jésus l'a prise en compassion et a dit que celui qui n'a pas de péchés lui jette la première pierre. Qui sont partie en premier : " les plus agés (ées). Pourquoi ? ils sont plus rodés à la critique bonne ou mauvaise ils ne sont pas amour, ils estiment qu'ils sont dans la légalité qu'ils ont un regard averti et que cela leur donne l'autorisation d'agir de la sorte. Dieu le père n'est pas ce Dieu là le Dieu qui condamne. il est celui qui pleure le péché du pécheur, de la pécheresse avec lui avec elle, quand ce dernier (ière) découvre combien Dieu est amour et il se demande comment il ou elle à pu commettre un tel péché, c'est pourquoi il dit ne jugez pas afin de ne pas être jugé, car il est l'amour même il connait les raisons qui ont poussé son enfant a ce péché et qu'il a tout pouvoir sur ce péché de lui donner la possibilité d'être Dieu et d'agir en son temps, car le temps lui appartient.

Par LONGCHAMPS Danielle 4 octobre 2018 à 0 h 50 Répondre à ce commentaire

"Par exemple, au jour « du jugement » dernier, nous espérons cette miséricorde de Dieu pour nous-mêmes, mais l’accepterons-nous pour ceux qui nous ont fait mal,"
"À vrai dire, Dieu sera plus grand que nous et il aura miséricorde de nos manques de miséricorde. Sur ce point, nous n’avons pas trop à nous inquiéter."
Mais qu'est-ce que le jour du "jugement dernier"?
Je vous trouve bien sûr de vous, frère, peut-être bien que vous avez raison.
Mais si je lis ce passage comme j'ai pris l'habitude de lire ce que dit Jésus, je dirais qu'il décrit là encore un état d'âme qui peut nous habiter, à un moment où l'autre de notre vie. Un moment où conscient et sûr de la Miséricorde de Dieu pour tous, on la recherche pour soi et on ne la trouve pas, plus, nulle part.
Il semble que tout nous accuse tout le temps. Je mets cela devant/sous tes yeux et je t'accuse, dit un psaume (selon ce que je me souviens, à vérifier peut être...).
Pour moi c'est cela le jour du jugement dernier, jusqu'au jour où on retrouve la paix en soi (mais ça ne se fait pas en un jour) parce qu'on accepte simplement la réalité telle qu'elle est (et c'est ça le Royaume), parce qu'on abandonne ses rêves et ses espoirs, et ses angoisses, alors seulement on peut à nouveau entendre cette voix/voie de la Misericorde, et seulement vivre le jour présent: carpe diem!
Je manque de mots pour traduire vraiment ce qui reste seulement une expérience, la mienne...

Par & 4 octobre 2018 à 0 h 34 Répondre à ce commentaire

Merci pour votre dernier paragraphe,, il répond à certaines "difficultés", au mal être dans certaine période de ma vie, kat

Par Kat 4 octobre 2018 à 11 h 54

En somme, ne soyons pas comme le prophète Jonas :

>Jon 3,10 En voyant [la] réaction [des gens de Ninive], et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.
Jon 4,1 Jonas trouva la chose très mauvaise et se mit en colère.
2 Il fit cette prière au Seigneur : « Ah ! Seigneur, je l’avais bien dit lorsque j’étais encore dans mon pays ! C’est pour cela que je m’étais d’abord enfui à Tarsis. Je savais bien que tu es un Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment.
3 Eh bien, Seigneur, prends ma vie ; mieux vaut pour moi mourir que vivre. »
4 Le Seigneur lui dit : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère ? »

Par Xphoros 3 octobre 2018 à 20 h 07 Répondre à ce commentaire

Dieu aura miséricorde de nos manques de miséricorde, c'est la phrase que je choisis de retenir. Nous voyons souvent ce que l'autre fait de mal, mais nous nous croyons meilleur, à moins de faire un vrai examen de conscience et oser se remettre en question.
Lorsque mon mari et moi, préparions des jeunes à la confirmation et que nous parlions du pardon et de la clémence divine, nous avons toujours eu droit à la même question :" est ce qu'un homme comme Hitler qui a fait tant de mal sera accepté au paradis" ? Lorsque nous repondions que seul Dieu avait la réponse, cela entraîné une grande consternation. C'est vrai que nous réagissons tous ainsi, mais nous ne sommes pas Dieu et nous ne savons pas ce que cet homme horrible a pu penser aux derniers instants de sa vie. Donc moralité essayons de vivre en accord avec Dieu et avec nous même, le choix final n'est pas de notre ressort en ce qui concerne tel ou tel criminel.
Bonne soirée à tous et bon examen de conscience.
Blandine

Par CHAUDEY BLANDINE 3 octobre 2018 à 20 h 02 Répondre à ce commentaire

Merci frère Jocelyn pour ce très beau commentaire sur le jugement et le pardon. Je n'avais pas poussé ma réflexion jusqu'à votre dernier paragraphe, à savoir accepter de partager la miséricorde que Dieu accorde à tous.
Bonne soirée à tous.
Suzanne

Par suzyad 3 octobre 2018 à 20 h 01 Répondre à ce commentaire

Une autre histoire que ma mère nous racontait. Une vieille femme était très méchante et avare. Elle meurt et elle est bonne pour l'enfer. Mais son ange gardien cherche avec St Pierre si elle n'aurait pas au moins une fois dans sa vie fait quelque chose de bien . Et ils trouvent : un jour, un mendiant est passé chez elle pendant qu'elle récoltait ses oignons, et elle lui en a donné un. Alors, l'ange lui tend l'oignon pour qu'elle saisisse sa tige et remonte de l'enfer. Mais d'autres damnés s'agrippent à elle pour s'échapper eux aussi. Alors, elle leur donne de grands coups de pieds pour leur faire lâcher prise, la tige casse et elle retombe dans le lieu de perdition et de souffrance..
Elle n'avait pas "accepté de partager la miséricorde que Dieu accorde à tous".
Cf aussi la parabole des ouvriers de la 11ème heure, et la réaction du fils ainé dans celle du fils prodigue...

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Par Antoinette 3 octobre 2018 à 19 h 40 Répondre à ce commentaire

PS : je me rappelle cette histoire lue quelque part . Dans un couvent, un des frères a commis une faute grave. Les autres moines se réunissent pour juger son cas. Il manque le plus vieux, resté dans sa cellule. On le fait chercher, il arrive enfin, portant sur l'épaule un sac troué , rempli de sable . On lui en demande la raison, il répond : "Mes péchés s'écoulent derrière moi comme ce sable, sans que je le vois. Comment pourrais-juger un de mes frères ?". Les moines, à l'unanimité, renoncent à juger le fautif.

Par Antoinette 3 octobre 2018 à 19 h 14 Répondre à ce commentaire

C'est une opinion personnelle, mais il me semble que cette mise en garde de Jésus ne concerne pas le jugement divin, mais simplement notre humaine tendance à protéger notre estime de nous en pointant les défauts des autres. Et bien sûr, ce comportement entraine en retour une réaction en miroir. Si je juge les autres, ils me jugeront aussi, car tout comme moi, ils ont besoin de se protéger.
Par exemple, si je suis avare, je jugerai les autres follement dépensiers, ou si je suis une personne hypocrite, je traiterai d'imbéciles naïfs ceux qui s'expriment franchement.. Je risque donc de m'attirer la répartie bien connue "Au lieu de me critiquer, occupe toi de tes fesses, et il y a du boulot". Mais si je ne juge personne, les autres aussi seront moins portés à me juger.
Ainsi, tout jugement a un effet boomerang : ne dit-on pas que si on pointe le doigt sur quelqu'un, les 4 autres doigts repliés sont dirigés vers nous ? Non seulement tout jugement est injuste, car nous ne sommes pas dans les souliers de l'autre, mais le mal fait aux autres en les jugeant nous retombera dessus, Ce que Jésus veut nous dire, à mon avis, c'est de laisser le jugement à Dieu, " qui seul peut sonder les reins et les coeurs". D'ailleurs tout l'Evangile illustre ce thème (la femme adultère, Marie Madeleine la pêcheresse,, Zachée, le bon larron...)

Par Antoinette 3 octobre 2018 à 19 h 06 Répondre à ce commentaire

Tout commence par la bienveillance, envers nos proches, en l'étendant aux autres. Nous sommes toujours à regarder ce qui est mauvais . Pourquoi cette propension à voir le mal chez l'autre ? Un plaisir malsain ? Lorsque l'on juge, alors on oublie de faire oeuvre d'introspection, et l'on se persuade qu'ainsi on est bien mieux..
En fait, Dieu ne juge ni ne condamne personne. Il nous aime tout simplement comme nous sommes : pauvres et imparfaits.
Si nous refusons à l'autre la tolérance de ses manques et de ses imperfections, ce n'est certes pas Dieu qui nous punira, mais notre pingrerie d'humanité qui se retournera tout simplement contre nous., car nous récoltons ce que
nous avons semé . C' est un travail quotidien difficile mais essentiel sur nous-mêmes que nous devons faire là.

Par FER mireille 3 octobre 2018 à 18 h 32 Répondre à ce commentaire

Bonjour Frère!
Votre commentaire m'a fait bien réfléchir.
Apprendre à se regarder avant de regarder les autres. Je prends pour acquis que de me laisser juger part mon Dieu et de me regarder moi dans ma manière de vivre. C'est ce que je demande au Seigneur dans l Eucharistie. Merci et union de prière.
Thérèse

Par Thérèse Pelchat 3 octobre 2018 à 16 h 45 Répondre à ce commentaire

Merci pour cette interrogation : "nous espérons cette miséricorde de Dieu pour nous-mêmes, l’accepterons-nous pour ceux qui nous ont fait mal, les assassins, les tortionnaires, les manipulateurs, les tyrans… ? " cela ne m'avait jais effleurée !!!

Par Malouchaca 3 octobre 2018 à 16 h 42 Répondre à ce commentaire

c'est déjà très difficile à pardonner à un proche maintenant pardonner à un meurtrier ou autre ce n'est pas facile , sachant que Dieu nous donne sa miséricorde, prions dans ce sens pour être miséricorde comme dieu est avec nous.
Merci frère soit béni pour tes méditations bonne journée

Par Granville Mireille 3 octobre 2018 à 15 h 57 Répondre à ce commentaire

MERCI !!!

Par francine 3 octobre 2018 à 15 h 35 Répondre à ce commentaire

OUPS, Frère Jocelyn...
Votre méditation secoue.....C'est vraiment vertigineux....Et j'avoue que cela m'interpelle très profondément.......Comment vais-je réagir (si Dieu vient bien de moi ), si je me retrouve devant..............!!!
Et bien puisque Dieu aura bien voulu "d'elles", je pourrais enfin me retrouver, , dans cet état de Miséricorde tant demandée.... C'est ça le Paradis, .....Maintenant j'en suis persuadée.
UDP
Bonne et sainte Journée
martine

Par martine Bouquin 3 octobre 2018 à 13 h 08 Répondre à ce commentaire

merci pour cette méditation qui nous rappelle combien notre façon de vivre et aux regards sur les autres,
nous avons souvent du mal face aux meurtriers et tous crimes envers les enfants, c'est vrai que parfois on se dit, si la justice des hommes ne le condamne pas, la justice de dieu le fera. cette méditation nous montre combien le pardon même aux meurtriers, nous devons apprendre à le donner.
seigneur apprend nous à pardonner, ta miséricorde est grande, et nous devons aussi ici bas faire preuve de miséricorde, accompagne nous sur ce chemin amen

Par Leelou 3 octobre 2018 à 12 h 51 Répondre à ce commentaire

La paille et la poutre,
Mîs?ricordre
C'est la Notre devoir Qui Nous rend LIBRE!!

Par Delon Colette 3 octobre 2018 à 12 h 35 Répondre à ce commentaire

Ah, le jugement !
Pourtant, Tu nous avais avertis :
« Mon enfant, ne mange pas le fruit de la connaissance du bien et du mal… ».

À peine l’avais tu croqué que tu m’as d’ailleurs crié :
« ce n’est pas moi ! C’est elle qui a commencé ! »
Ta vie a surtout commencé à être bien compliquée…

L’ayant avalé,
tu as utilisé le jugement pour blinder ton esprit,
et enfermer dans ton cœur la source d’amour
que J’y avais déposée,
chez toi,
comme chez chacun de vous.

Mon enfant, le Royaume
n’est pas une terre à mériter.
Il ressuscitera pour toi lorsqu’à nouveau
tu Me laisseras entrer là où Je t’attends déjà.

Pour cela, Je te pardonne
toutes tes fautes et tous les coffrages qui emprisonnent ta vie.

Je t’invite à faire de même
avec les encombrantes ferrailles de tes prochains.
Même ceux qui ne me connaissent pas.
Ils sont également les invités du Royaume.

Commence par le plus proche,
pour redevenir léger comme un enfant.
Je pourrai alors danser avec vous, et au milieu de vous.

Bonne journée d’automne, chers amis !

Par Paul (Belgique) 3 octobre 2018 à 10 h 59 Répondre à ce commentaire

Merci, Paul, pour ces lignes-poème si justes !

Par MARIE THERESE COURCOUL 3 octobre 2018 à 12 h 08

Il me semble que si les tortionnaires seront pardonnés et que nous aurons à partager le royaume avec eux ils auront été transformés par notre Seigneur en un être humain!
Je pense que tous ceux qui seront au royaume des cieux devront passer par une purification, une conversion complète avant d'y avoir accès! Car si nous avons les mêmes pécheurs qu'ici bas à quoi bon le royaume des cieux!!!

Fraternellement,

Par Evelyne Pasquet 3 octobre 2018 à 10 h 43 Répondre à ce commentaire

lumineux vu comme cela....effectivement c'est la vérité surement et il faut le croire et continuer en ce sens dans notre monde moderne : "pas facile".

Par Houis Jeannine 3 octobre 2018 à 10 h 40 Répondre à ce commentaire

Me ha gustado mucho el comentario, que no había oído nunca. Siempre me había fijado en el no juzgar al otro, porque la mayoría de las veces , lo que le exigía al otro, yo lo estaba haciendo igual, cuando me paraba a analizarlo, o bien otro de mis fallos le estaba repercutiendo y molestando al otro.
El comentario nos amplía la mirada. Gracias.

Par M.Eugenia HUETO SAINZ 3 octobre 2018 à 9 h 55 Répondre à ce commentaire

Hier encore... mais désormais?...
Mon coeur se trouve au bout du monde, si tant est que le monde est un bout?!...
Il est bîen connu, comme disait un certain Jean, de la Fontaine, qu'il suffit d'ouvrir le bec pour qu'un renard chope le fromage...
Quand on se reverra ma vie renaîtra et je secherai mes pleurs...
Alors résonnera dans nos coeurs la marche des anges.
Alleluia!
Slalom, freedom,... mon frère!
Insh'Allah!....

Par & 3 octobre 2018 à 9 h 05 Répondre à ce commentaire

Il me semble qu'il ne faut pas oublié de préciser, que si mon "tortionnaire" d'aujourd'hui ( c'est la réalité de ce que je vis), se retrouve avec moi au paradis par la miséricorde divine, c'est qu'il m'aura tout d'abord demandé pardon. La lumière divine ne peut accepter l'ombre qui ne veut pas s'identifier à elle. Si je suis dans l'Amour, je ne peux refuser l'Amour de celui qui s'est repenti. C'est ce que je lui souhaite. A tous ceux qui liront mon message mes remerciements anticipés pour vos prières qui iront dans le sens de la libération et du pardon. Soyez nombreux s'il vous plaît, j'en ai besoin. Mille fois MERCI! Fraternellement dans le Christ

Par le Guern 3 octobre 2018 à 8 h 48 Répondre à ce commentaire

Ésaïe 40.18 À qui comparer Dieu, et quelle image pourriez-vous en fournir ?
Merci frère Jocelyn , l'histoire de Job en ce moment parle , discute , la fin ne sera
que prières , pour les uns et les autres .Jésus est donc une remise en question .
LE Verbe de Dieu , mais oui c'est comme une épée tranchante .Qu as tu que tu n'aies
reçu , a chaque jour suffit sa peine , Dieu se suffit à lui-même et pourtant Il continue
à être miséricordieux , c'est dire que ses pensées sont Très élevées ....Qu'il advienne selon votre foi . Mais que celui qui n 'a jamais péché jette la première pierre , Jésus reste le même , et nous ? Il y a une chanson qui dit :la femme est l'avenir de l'homme , chantée par Jean Ferrat , le poète a t'il toujours raison ?
Marie conçue sans péchés priez pour nous ...qui avons recours à vous .
Que serais-je sans toi qui vint à ma rencontre ! Allez savoir ......Le confiteor me vient
spontanément .A vous cher frère Jocelyn , de terminer celui ci .

Par fred 3 octobre 2018 à 8 h 36 Répondre à ce commentaire

"Dieu s'accorderait-il à notre mesure"? un début de réponse est-il dans le Notre Père? : "Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés" ? C'est dire que personne ne peut agir à notre place! pas de leçon de morale là-dedans! plutôt une prise de conscience forte que décidément la liberté de l'homme existe bel et bien! et pour exercer cette liberté au mieux, peut-être est-il possible de formuler une demande lucide: comme Tu nous pardonnes, apprends-nous à pardonner à ceux qui nous offensent? Se souvenir du pardon infini du Père, nous encourage à laisser tomber les questions inutiles et stériles pour s'en référer à Lui et notre vie devient plus légère! Son Pardon pour seul bagage!

Par Emma 3 octobre 2018 à 8 h 10 Répondre à ce commentaire

Merci d'abord à Audrey pour ce commentaire. Il me ravit le cœur. Pour plusieurs raisons : les miséricordes, je les connais bien. Lors d'une année sabbatique chez les Cisterciennes
le long Office de Matines...elles soutiennent comme il faut. Pendant de longues années la Retraite de l'année, je la passais chez elle et je retrouvais avec joie le Chœur, les rangées de Moniales, Novices, les miséricordes aussi. Lors de ces Offices, je me suis appuyée sur la Miséricorde de Dieu, ô oui, mais sans y penser consciemment. N'importe d'ailleurs, c'est Lui qui me tenais debout. Les poutres et la paille, quel symbole ! Bâtir une étable pour loger Dieu-Enfant. Je ne saurais rien dire de plus : le Mystère est trop grand !
Quant à la dimension morale, voir le paille dans l'œil de mon prochain, je suis champion. Pour la poutre dans le mien, je la connais pas mal et je compte sur la Miséricorde de Dieu. Bonne journée à toutes et tous,
Gaby

Par Gaby 3 octobre 2018 à 7 h 59 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup Gaby! Une joie de t'imaginer dans ce chœur cistercien. Belle journée! Je t'embrasse.

Par Audrey 3 octobre 2018 à 8 h 33

Bonjour frère Jocelyn,
Oui vous avez raison nous jugeons sans arrêt même quand nous croyons ou disons ne pas juger. Je reviens sur mon exemple d'hier au sujet de cette personne que j'avais invitée et qui m'avait dit "prendre du bon temps". En fait c'était quelqu'un qui ne me portait pas dans son cœur, J'avais donc eu l'impression d'une provocation. Aujourd'hui je pense que je lui dirais simplement :"tu ne prends rien, c'est Dieu qui te le donne". Comme dit l'Ecclesiaste il y a un temps pour tout, un temps pour se taire et un temps pour parler. Merci pour tous vos mots. Monette, je suis si heureuse pour vous ! Je vous souhaite une journée pleine d'amour et de paix. Marie-Jeanne, quel courage de nous parler de vos funérailles ! On voit bien que pour vous la mort n'est qu'un passage. Merci. & merci pour votre aiguillon. Je me suis vue bigote dans vos mots et c'est ce que je crains le plus. Audrey comment vous demander pardon pour une certaine dureté dans mes écrits il y a quelque temps ? On se croit bon, bonne, jusqu'au jour où un événement vient vous faire comprendre... la vie. La vie selon Dieu et sa miséricorde. Kat je pense à votre petite Selia. Jnc mes amitiés. À tous sans oublier les anonymes merci pour votre partage. Bonne journée.

Par Lorette 3 octobre 2018 à 7 h 39 Répondre à ce commentaire

Vous venez de le faire, Lorette! :-) Et je vous demande pardon à mon tour si quoi que ce soit que j'ai pu écrire vous a un jour heurtée. Si cela a été un peu rude alors, je crois que cela m'a fait avancer au final, m'a fait me poser les bonnes questions, une surtout : pourquoi écrit-on? Cela m'a fait chercher, profond, la réponse à cette question, m'a fait me remettre en question, et c'est toujours une bonne chose! Heureuse en tout cas de continuer à faire route ensemble. Belle journée à vous aussi! Fraternellement.

Par Audrey 3 octobre 2018 à 8 h 30

Le Royaume est assis sur la miséricorde, cela les moines médiévaux l'avaient bien compris qui, très concrètement, appelaient miséricordes ces sellettes installées sous les sièges des stalles de chœur, appuis qui leur permettaient de tenir debout lors des long offices. Et peut-être y a-t-il là une image de ce qui nous est demandé : prendre appui sur la miséricorde de Dieu, réaliser que c'est elle qui nous tient debout. La laisser aussi nous ouvrir les yeux sur ceux qui partagent nos vies, comme les frères au chœur, et la voir, cette miséricorde, à l'œuvre en eux, tenus debout par elle eux aussi.
Retirer poutres et pailles pour voir... Intéressante image quand on y pense : ne servent-elles pas à bâtir, ces poutres une fois retirées? Bâtir des étables peut-être, des étables jonchées de paille, où viendra loger le Fils de Dieu nouveau-né. Pour accueillir Dieu en nos vies.
Merci fr Jocelyn pour cette méditation qui nous emmène plus loin. Belle journée à tous et beau pèlerinage du Rosaire à tous les frères et pèlerins sur place ou par le cœur!

Par Audrey 3 octobre 2018 à 7 h 23 Répondre à ce commentaire

Que c'est joli, Audrey !
Le projet de Dieu,
inscrit jusque dans le moindre fétu de paille !

Quel invitation poétique pour débuter notre journée !
Fraternellement,

Par Paul (Belgique) 3 octobre 2018 à 9 h 55

Merci Audrey pour cet éclairage bien concret, tellement juste et abordable de ce texte de saint Mathieu. Merci frère Jocelyn, je n'avais jamais regardé cet épisode ainsi, je savais bien que Dieu nous accueille tel que nous sommes, mais je n'avais pas songé plus loin aussi merci pour cette prise de conscience qui me fera regardé mes journées plus en profondeur! Belle apm, kat

Par Kat 3 octobre 2018 à 14 h 55

Merci beaucoup Paul! Et un très joyeux anniversaire à vous en ce jour lumineux!
Merci de même Kat! Je pense fort à vous!

Par Audrey 4 octobre 2018 à 17 h 11
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