Évangile selon saint Matthieu chapitre 27, versets 31-37

Jésus crucifié

31 Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.
32 En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix de Jésus.
33 Arrivés en un lieu dit Golgotha, c’est-à-dire : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire),
34 ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne voulut pas boire.
35 Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ;
36 et ils restaient là, assis, à le garder.
37 Au-dessus de sa tête ils placèrent une inscription indiquant le motif de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. »

Évangile selon saint Matthieu chapitre 27, versets 31-37

L’homme et le bois

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Voici l’homme, il n’a pas mérité ce qui lui arrive, et il n’est pas le seul : Simon aussi est homme, lui non plus n’a rien mérité, ne s’est pas même porté volontaire. Mais l’un et l’autre, chacun à sa place, ont porté le bois. Et nous aussi, nous le portons, en notre cœur marqué par le baptême, en notre corps signé de croix.
Jésus ne fait pas que la porter, il est aussi porté par elle, livré à nos regards, sur la poutre élevée devant nos yeux. Peut-être est-ce cette poutre plus grosse que la paille enlevée de nos yeux*, pour qu’on puisse mieux y voir ?
La poutre, quand on regarde Jésus en croix, ne peut plus nous aveugler : voici ce que mensonge et mal peuvent faire à l’homme. Voici l’homme sur la croix, gardons-le toujours devant nos yeux. Jamais la croix – souffrance et mort – ne devrait être pour nous aimable ni désirable. Nous pouvons en connaître la séduction : il faut par la souffrance mériter son paradis, si j’ai mal, c’est bon signe ?
Quand nous en connaissons la tentation, lavons alors nos yeux à la lumière terrible de la croix.
Voici celui qui seul nous sera aimable : l’homme qui subit l’horreur et, par là même, nous dévoile combien la mort nous trompe. Voici qui seul est adorable : le Fils de Dieu, Dieu lui-même, son troisième jour inexorable. C’est à cause de ce troisième jour que l’on pourra, quand elle vient, porter la croix, la nôtre et celle des autres.


* Évangile selon saint Matthieu ch 7, v 3-5

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33 commentaires

Merci frère Grégoire pour votre méditation, c'est vraiment beau ce que vous dites.
Personne ne mérite de porter la croix ni les bons, ni les mauvais qui penseraient par elle mériter le ciel. Ah ! non, mon Dieu, non; quand on a mal, ce n'est pas bon signe du tout. Ce n'est pas par la souffrance, qu'on pourra avoir accès au Paradis; mais par l'amour que l'on aura donné aux autres, les soins qu'on leur aura prodigués, le soutien qu'on leur aura apporté...
Jésus, par son sacrifice, son acceptation de faire la volonté de son Père, nous a ouvert le chemin du ciel. Il en a payé l'entrée.
Ecce homo, ce mauvais garçon, ce brigand qui lui demande : "Jésus, souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton Paradis".
Oui, suivre Jésus, l'homme des "béatitudes", c'est le seul chemin, le seul passage qui nous ouvrira les portes du Royaume.
Bonne soirée à tous et merci pour vos commentaires.

Par Marie Jeanne 23 janvier 2020 à 19 h 49 Répondre à ce commentaire

Tout à fait en accord avec ton commentaire, chère Marie Jeanne !
Croire que la souffrance nous mènera au paradis, Dieu merci, non. C'est par notre vie de tous les jours, en essayant de faire le bien, envers nos proches, et autour de nos rencontres inattendues parfois, nous pouvons par nos actes, nous ajuster à la volonté de Dieu . Cela ne nous épargne pas la souffrance de la maladie, ou la souffrance de l'absence de nos êtres chers bien sûr.
monette

Par monette 23 janvier 2020 à 20 h 40

C'est vrai, le sacrifice du Christ n'a rien à voir avec le masochisme. Moi je me suis fait beaucoup de mal, et par la même occasion, j'en ai fait à mes proches, parce j'avais besoin d'expier pour me défendre contre ma culpabilité. Je repense au célèbre passage de St Paul : "quand je livrerais mon corps aux flammes... si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert de rien". Seule la souffrance encourue , ou acceptée par amour, est fructueuse. Le Christ nous montre qu'on peut choisir de subir le mal plutôt que de le rendre.

Par Antoinette 23 janvier 2020 à 18 h 53 Répondre à ce commentaire

Comme il est bon, Frère Grégoire, d'écouter et d'essayer de "capter" l'important de votre méditation. .... Dans cet évangile, "Ecce Homo" ..... Oui seulement l'Homme.... "Jésus" doit tenir la première place : pas la Croix, ce terrible supplice infligé .... par d'autres hommes, qui portent en eux, depuis la nuit des temps, le Mal passé, présent et à venir ! ..... Oui, nous sommes tous coupables ! .... La Croix n'a rien de séduisant.... C'est l'horreur !..... Le Seigneur l'a acceptée , mais pas désirée".....obéissant jusqu'à la mort : " Si cette coupe peut s'éloigner ..... mais Père, seulement Ta Volonté !!!.... "Il n'y a pas de plus grand Amour que de donner sa vie pour ses amis " : Merci Seigneur , de nous compter parmi ceux-là !!!

Aujourd'hui encore, le Seigneur nous demande de porter notre Croix et celle de nos frères ..... Pas facile, tous les jours ! .... A l'heure de l'épreuve, que notre regard se pose intensément, sur le Vivant , du troisième jour, pas sur le Crucifié .... alors, seulement, nos croix nous sembleront moins lourdes. .... ou plus supportables dans l'Espérance !... Merci Frère Grégoire !

Bonne soirée!

J.C

Par J.C 23 janvier 2020 à 17 h 18 Répondre à ce commentaire

Merci à vous toutes et tous pour vos commentaires ceux-ci m'éclairent et m'aident à faire grandir ma foi. j'aime les lire et vous retrouver il est vrai je recherche les commentaires de certaines personnes et je m'inquiète lorsque vous êtes absentes, mais dans ma prière je vous porte, que Jésus vous aide dans vos épreuves. Merci également aux Frères pour leur témoignage. Suzanne

Par Suzanne OLIVIER 23 janvier 2020 à 16 h 05 Répondre à ce commentaire

Chers amis, juste un petit mot pour vous dire de ne pas vous inquiéter pour moi. Je suis à l'hôpital pour quelques jours, le temps de trouver les bons dosages de médicaments.
Mais je continue la marche avec vous ! De cœur tout du moins. Encore merci pour vos pensées affectueuses ! Je vous garde dans les miennes.

Par Audrey 23 janvier 2020 à 15 h 16 Répondre à ce commentaire

Audrey,
Avec vous, durant ces heures sombres, par le cœur, par la pensée et par la prière.

Par Martine-Marie 23 janvier 2020 à 15 h 44

Jésus tu es dépouillé, . Combien de personnes connait cette affliction que tu vis, . C'est la crucifixion le degré extrême de torture. Et que dis tu ? Tu vis le supplice. Ils sont nombreux ceux qui te crucifient. Quelle est la symbolique du manteau ? Quelle est la symbolique du vêtement. Du manteau au vêtement. Serait ce de la noblesse à ce qui est vil.
De la moquerie même après qu'il soit crucifié, une inconscience de la situation une barbarie une moquerie totale.
Au dessus de ta tête est notée "celui ci est Jésus le Roi des juifs"

Par DANIELLE LONGCHAMPS 23 janvier 2020 à 10 h 57 Répondre à ce commentaire

"Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive." Mat 16.24.
"Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !"
Mat 5.10
Ce n'est pas évident de porter notre croix, comment aider nos frères à porter les leurs si nous sommes nous mêmes dans l’impossibilité de porter la notre.
Dans Marc 15 Simon aide Jésus à porter la lourde Croix, je crois que c'est Jésus qui fait tout le travail. Ne serait ce pas une grâce (on ne le dit pas dans l'évangile) pour cet homme, j'aurais aimé être à sa place et trouvé sur mon chemin des frères et sœurs qui m'aident un peu. je rencontre que de la méchanceté, la cruauté et parfois l'indifférence.A chaque chemin de croix pendant le carême je suis interpellée et toujours pour ce récit, le geste de Simon. Jésus Miséricordieux veut nous faire participer au salut pour le monde, Pourtant le Seigneur chute, Il sait qu'Il va être cloué sur le Bois de la Croix.Il tombe, Il se relève, Il tombe encore, c'est affreux, c'est un supplice , Il arrive au bout du calvaire.Par sa mort sur la Croix Jésus nous donne son Amour infini.

"Parfois, il nous arrive de connaître une grande solitude... Nous n'avons rien fait de mal et nous nous sentons accusés, jugés, méprisés, abandonnés... Dans ces moments là, Dieu d'Amour, aide-nous à toujours aimer ceux qui se détournent de nous, ceux qui nous rejettent ou qui médisent de nous..."

Par Suzelle 23 janvier 2020 à 10 h 26 Répondre à ce commentaire

"Porter sa croix" ; prendre en charge ses fardeaux de souffrance, ne pas se laisser écraser par eux, au besoin chercher de l'aide, quelqu'un qui partagera le poids de ma croix. "Celui qui veut être mon disciple, qu'il prenne sa croix et me suive" ; la souffrance peut être dépassée, ce n'est pas le tout de la vie.
Jésus est allé jusqu'à l'extrème de la souffrance, physique et morale. Je pense au célèbre poème de Francis James : "comme la croix du fils sur Simon de Cyrène... et par le juste mis au rang des assassins... je vous salue Marie".
Dimanche, l'homélie du diacre portait sur la phrase qui précède l'offrande : "voici l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde". Il a dit que c'était vraiment difficile à comprendre, et j'étais d'accord avec lui. D'après lui, le péché du monde = la défiance à l'égard de Dieu , comme Adam et Eve quand ils écoutent le serpent. Dieu n'agirait pas par amour, mais pour garder son pouvoir. Jésus, cloué sur la croix, réduit à la plus totale impuissance, démontre le contraire .Loin de nous oppresser, Dieu se livre entre nos mains, se fait dépendant de nous. Mais Jésus n'est pas un bouc émissaire. "Ma vie, nul ne la prend, c'est moi qui la donne". Le bout de l'amour, c'est la vie donnée (cf les moines de Tibérine). Et justement, l'amour n'a pas de bout, il est éternel.
Moi j'ai longtemps cru que Dieu voulait ma mort, que c'était ça qui lui plaisait. Et bien sûr, je résistais des 4 fers. Mais ce n'était que l'expression de ma culpabilité.

Par Antoinette 23 janvier 2020 à 9 h 36 Répondre à ce commentaire

Merci à tous : pour la lecture des versets, pour frère Grégoire et à vous tous amis internautes pour vos commentaires tellement riches. Je suis tellement épuisée en ce moment. J'ai noté l'absence de commentaire d'Audrey et peut-être de Monette ? Je vous embrasse où que vous soyez. Je pense à vous tous Marie Jeanne, Esperanza, Fred, Paul, I/&, Annie, Nicole et bien d'autres. Je vous porte dans mes prières.

Par Marilou 23 janvier 2020 à 7 h 05 Répondre à ce commentaire

Merci chère Marilou pour ton message, ça prouve bien à quel point, nous avons tissé des liens fraternels et formons une grande famille. Et quand certains manquent à l'appel, nous avons besoin d'être rassurés.
Janvier à été dur pour moi aussi. Beaucoup d'examens médicaux depuis le début du mois, qui se terminera le 31 avec le cardiologue. Cet après-midi, gastroscopie...
Hier c'était l'anniversaire de la mort de mon mari, quatorze ans déjà; tellement; fatiguée, je n'ai pas eu le courage d'aller au cimetière. Mais il est tellement présent dans ma vie. J'ai bien pensé à monette, à Kat surtout, qui vient de perdre son cher Valère.
Nous avons des moments de grande fatigue et de solitude, mais nous savons aussi que nous ne sommes pas seuls.
Je suis constamment en union de prière avec vous tous, toutes et je suis aussi comme toi quand certains "fidèles" sont absents, je m'inquiète et prie plus fort.
A vous tous, frères et soeurs, à tous les absents, à Audrey....
Le Seigneur n'est pas resté sur le bois de la Croix; Il est avec nous. A nous de le faire vivre dans nos coeurs en supportant nos "petites" souffrances.

Je vous embrasse tous,

Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 23 janvier 2020 à 12 h 27

Merci Herrade et frère Grégoire, vous entendre nous lire cette évangile de la parole du Christ comme vous le faites si bien et du plus profond de votre cœur, m'aide beaucoup à en comprendre la vraie signification, le profond de la souffrance infligé à Notre Seigneur Jésus-Christ qui à accepté de donner sa vie pour nous. J'aime à vous écoutez vous apportez beaucoup de fruit à ma foi qui grandi grâce à vous. Merci Marquita

Par Marquita Brignone 23 janvier 2020 à 2 h 35 Répondre à ce commentaire

Ce dessin de Jésus me gène. Je le sens rabaissé et présenté comme un pleurnichard. Il qui ne sait pas pourquoi il souffre et dire: "je n'ai rien fait moi" cependant Jésus Christ à donné volontairement sa vie en faisant face à la souffrance car c'est pour cela qu'il a été envoyé par le Père

Un visage apaisé :
http://img.over-blog-
kiwi.com/0/29/33/63/20161003/ob_d8b3d9_jesus-in-death-ray-downing.jpg

Par BIRO Akos 22 janvier 2020 à 23 h 46 Répondre à ce commentaire

Le supplice de la croix! Qui serait prêt à vivre cela volontairement pour exprimer son amour? Pourquoi cet ignoble et odieux châtiment à un être reconnu pour faire du bien à ses "semblables"? Ne serait-ce pas pour claironner qu'il y a une "bête" qui sommeille dans l'homme qui rejette Dieu? Tout cela vécu avec amour pour que l'homme n'aille pas à sa perte! Tout cela pour que l'homme accepte de vivre avec Dieu: "Où es-tu Adam?"; ou que Dieu, la Source de la vie, fasse partie de sa vie comme Lui le veut en bon père de famille et parce que, comme disait André Frossard: " Les pensées de Dieu sont des fêtes. Seules, celles des hommes endeuillent la terre". Crucifixion désirée: Sublime geste d'amour douloureux afin que l'homme restaure l'image de Dieu en lui, en abdiquant à l'orgueil pour obéir, comme le disait Simone Weil:" L'homme ne peut jamais sortir de l'obéissance à Dieu. Une créature ne peut pas ne pas obéir. Le seul choix offert à l'homme comme créature intelligente et libre, c'est de désirer l'obéissance ou de ne pas la désirer". Obéir, n'est-ce pas d'accepter la main tendue qui veut ramener le naufragé sur le rivage? Sublime Souffrance précédant la Sublime Joie de la Résurrection. Merci Fr Grégoire et vous tous, participant(e)s.

Par Jacques (Québec) 22 janvier 2020 à 23 h 15 Répondre à ce commentaire

L'obéissance, ce thème dans l'Église, dans les religions, comme dans les institutions d'un état, éveille en moi beaucoup de crainte quand il est brandi comme la "perfection de l'amour".
Obéissance a quii? A quoi?
Au nom de l'obéissance, qui serait la voix et la voie de Dieu, les pires atrocités ce produisent aujourd'hui, sans parler des attentats.
Au nom de l'obéissance, certaines personnes en oublient de réfléchir par elles-mêmes et ne savent plus distinguer ce qui est juste de ce qui ne l'est pas (distinguer leur gauche de leur droite dit l'Evangile): seule compte la parole du "chef", ce que veut le "chef", l'ordre du "chef"...
Au nom de l'obéissance, des milices finissent par "faire exterminer" des milliers de personnes.
Au nom de l'obéissance...
Jésus était tout sauf obéissant à des ordres et des hiérarchies. Il n'obéissait qu'à sa voix intérieure. Mais là aussi au nom de l'obéissance à une voix intérieure on peut finir par faire tout et n'importe quoi.
L'Obéissance est comme la Liberté, à utiliser avec Intelligence et Sagesse, mais là encore, seule la Miséricorde la justifie.
La croix de l'obéissance est parfois bien lourde à porter...

Par I. 23 janvier 2020 à 5 h 38

Je reprends vos mots, I :
"Au nom de l'obéissance, certaines personnes en oublient de réfléchir par elles-mêmes … ". Combien vous avez raison !
Je ne sais ce qu'il en est aujourd'hui de la formation à l'obéissance dans les noviciats - je pense qu'il y a eu un revirement - mais avant le concile cette formation était-elle autre chose qu' une formation à l'infantilisme, du moins en beaucoup d'endroits ? "La volonté de votre supérieure est la volonté de Dieu, et même si votre supérieure se trompe, vous ne vous tromperez jamais en lui obéissant". Bref, une remise de soi entre les mains de supérieures à qui il fallait demander les permissions à genoux, et ce, pour des queues de cerises. Que de conneries au nom de la volonté de Dieu.

Par Esperanza 23 janvier 2020 à 16 h 39

Bonjour I et Espérenza.
Merci pour votre partage réaliste concernant ce geste de l'OBÉISSANCE. Je comprends que ce mot ne nous laisse pas indifférent car porteur d'un sens qui ne laisse pas de place à notre très chère liberté. On sent que l'on doit baisser l'échine devant lui! Obéir: se soumettre à la volonté de quelqu'un cela semble plus difficile que de se soumettre à un règlement, une loi qui vise le mieux-être du vivre ensemble. Obéir à ses parents, cela prend un nouveau sens il me semble car, on est dans une relation affective de surcroît, devant ceux qui nous ont donné la vie et y contribue jusqu'à notre majorité. Oui, obéir à un ordre, obéir aveuglément, cela vient écorcher de front notre chère liberté! Mais, n'y a-t-il pas aussi notre orgueil? Dans la relation avec Dieu, le mot obéissance, je le perçois comme un accord impulsé par un lien de confiance. Tout comme le lien que je ressens vis-à-vis d'une personne qui assume une responsabilité tel: un guide qui connaît le parcours; un médecin qui me soigne,etc. Donc, une obéissance en partenaire mû par la foi, la confiance! Obéir à la volonté de Dieu s'inscrit dans ce lien de confiance qui est ressenti au fond du cœur. Et, c'est pour cela que l'on sent la Vérité dans ce qui est "demandé" ou "proposé". Merci encore I et Espérenza.

Par Jacques (Québec) 24 janvier 2020 à 20 h 36

Cher frère Grégoire,
j’ai réfléchi à votre phrase : « la lumière terrible de la croix ».
Elle résonne dans ma tête comme le « côté obscur de la Force »,
si cher à Dark Vador.
-----------------------------------------------------------------------------
La croix, à mes yeux, ne porte aucune lumière,
sinon celle de la tentation, celle à laquelle croient bien souvent les hommes.
C’est en cela qu’elle est terrible.

Une tentation qui possède tant de moyens pour nous séduire…
Elle est présente dans toutes les illusions du monde.
Elle est présente par les lois et l’intolérance des puissants.
Elle a même séduit l’Eglise, en son temps,
lorsque celle-ci a cru pouvoir expulser le mal
par les tortures de l’Inquisition.

Elle est en moi, cette tentation, dans mon cœur,
lorsque je juge ou que je jalouse mon prochain,
et lorsque je me refuse à aimer, à accepter, à pardonner.
Si je me tourne vers elle, elle me séduira à nouveau.
Et je voudrai justifier tout seul mes erreurs.

La lumière se trouve dans la présence du Christ, Lumière du monde.
C’est elle qui éclaire mon pauvre quotidien.
Sur la croix qu’Il partage avec nous,
Il me rejoint jusqu’au plus profond de ma pauvreté.

Dans la lumière pardonnante de son amour,
je peux enfin me regarder tel que je suis.
Parce qu’Il est avec moi, - homme et Fils de Dieu -,
comme il est avec chacun de nous.

Et je peux croire dès aujourd’hui à la réalité du Royaume,

Bonne soirée chers amis.

Par Paul (Belgique) 22 janvier 2020 à 17 h 29 Répondre à ce commentaire

Matthieu a noté la venue de l’obscurité : la 6e heure jusqu’à la 9e
Et si ce matin- là le ciel avait cette clarté des ciels d’Orient : croix éclairée, condamné éclairé aux lèvres silencieuses ? Dans toutes nos églises des croix sans nombres , trop habituelles, mal-aimées des enfants, cachent sans le savoir la lumière , Sa Lumière. Quoique...partout dans le monde des hommes ,des femmes, des enfants ,ceux qui se dressent face à l’ oppression , à la tyrannie présente en nous et hors de nous, tous- le sachant ou pas -justifient La Croix portée, dressée

Par Godelieve 22 janvier 2020 à 23 h 15

"Voici celui qui seul nous sera aimable : l’homme qui subit l’horreur et, par là même, nous dévoile combien la mort nous trompe. Voici qui seul est adorable : le Fils de Dieu,"
L'homme qui subit l'horreur... Quand bien même celui-ci ne serait pas un innocent mais un coupable ayant fait subir les pires atrocités à d'autres créatures, est-ce que je supporterais pour autant de le voir subir à son tour les pires horreurs?
La souffrance de toutes créatures m'est insupportable. Mais ça ne rend pas pour autant ses créatures "adorables", de même pour celui que vous appelez Fils de Dieu et vrai Dieu:
D'autre part, je ne comprends pas ce que vous voulez dire par: "par là même, nous dévoile combien la mort nous trompe." En quoi la mort nous trompe? Parce qu'elle laisse croire que tout est fini?
Pour moi la mort est délivrance, d'autant plus quand la vie devient souffrances insupportables pour celui qui les vit.

Par Patricia 22 janvier 2020 à 16 h 27 Répondre à ce commentaire

"Voici celui qui seul nous sera aimable : l’homme qui subit l’horreur et, par là même, nous dévoile combien la mort nous trompe. "Je saisis mal le sens de cette phrase... la mort est trompeuse parce qu'elle n'est pas la fin de ta vie..? .qui se poursuit par la résurrection???Qu'on m'éclaire.
Quant à la souffrance, nul ne la désire...mais vécue( pas acceptée) en union avec Celui qui l'a rendue salvatrice ne nous mérite pas le paradis, mais nous conforme davantage à Lui. Bonne journée en prière pour l'unité des chrétiens.

Par Suze 22 janvier 2020 à 15 h 22 Répondre à ce commentaire

Un grand merci,frère Grégoire,de nous rappeler que chacun de nos signes de croix nous rappelle notre salut par la résurrection du Christ,notre Dieu
Audrey oú êtes-vous?vous nous manquez aprés toutes ces années de partage!

Par Annie 22 janvier 2020 à 15 h 08 Répondre à ce commentaire

Merci fr Grégoire ;
on peut enfin comprendre ceci :
L'heure vient où je ne vous parlerai plus en figures ,
mais Je vous entretiendrai du Père en toute clarté.
Mais aussi , c'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis .
Alors la communion avec Dieu , reste un sabbat du cœur avec
Jésus , dans l'Esprit Saint . Un dialogue qui fait de chaque Dimanche
un mariage d'amour , un rocher , une forteresse , libérateur …
Dans un monde qui ressemble au philistin , il nous faut apprendre
à nous aimer les uns les autres , car c'est pour l'humanité que Jésus
est venu , et qu'Il demeure , l'unique Salut de celle-ci .
Fortifiez -vous , cite un passage , le ciel et la terre passeront , mais pas mes
Paroles .Les faux docteurs , ? les Vrais? à nous de comprendre , de quelle Parole
nous vivons .voir Matthieu 25, 36.

Par fred 22 janvier 2020 à 13 h 27 Répondre à ce commentaire

Merci Frère Grégoire pour cette méditation ; on ne peut pas regarder la Croix sans ressentir l'horreur de l'innocence martyrisée.

Par mahona 22 janvier 2020 à 11 h 32 Répondre à ce commentaire

Jésus, chargé de la croix, ou du moins de la poutre transversale de la croix.
Une chose m'a frappée en relisant ce texte: il est truffé de "ils" ! "ils" se moquent de lui.... "ils" l'emmènent pour le crucifier... "ils" le crucifient.... Qui sont ces "ils" ? Les soldats romains ? les chefs religieux ? la foule hostile ? ceux qui l'ont abandonné ?... Le seul qui semble l'aider - Simon de Cyrène - ne le fait que contraint et forcé !
Et si ces "ils" c'était NOUS ?
Dans le poids de cette poutre, il y a tous nos mensonges, nos compromissions, nos trahisons... C'est pour nous libérer de tout ce mal que Jésus subit le supplice atroce de la crucifixion.
Souvenons-nous en chaque fois que nous traçons sur nous le signe de croix: ce signe qui nous rappelle l'amour infini du Christ pour tous les hommes, pour chacun de nous ! Merci, Seigneur ! Je t'aime et j'ai confiance en toi.

Par Mamoune 22 janvier 2020 à 10 h 45 Répondre à ce commentaire

C'est juste ce que vous écrivez , et ainsi les Sacrements , sont là pour
aider , fortifier , pardonner , réconcilier , avec Dieu et soi-même , et
et j'en passe ..Souvent en vous lisant , cela me parle , comme avec
d'autres , et l'unité par cette remise en question , nous met dans un
même Esprit .Merci Mahona
Ps: moi aussi je m'inquiète pour Audrey .

Par fred 22 janvier 2020 à 15 h 53

Qui de nos jours ne porte pas sa croix....
Rejoins moi dit Jésus et ton fardeau sera plus léger !!!
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 22 janvier 2020 à 10 h 00 Répondre à ce commentaire

Il faut, par ses souffrances, mériter son ciel ?
Cela vous passe, au plus tard à votre première colique néphrétique ! Oh, bien sûr, l'on nous a rempli les oreilles avec des extrapolations de ce genre, lorsque nous avions 7 ou 8 ans, avant la guerre, dans le pensionnat et encore, les Sœurs ont insisté sur Jésus qui souffrait. Et à l'Ecole Maternelle, la bonne Sœur Sainte Marguerite nous a raconté la légende du rouge-gorge, tellement pris de pitié qu'il voulut arracher l'un des clous de la main droite. Jésus l'a caressé et cela vaut à ce petit "Samaritain" son poitrail rouge. Eh bien, c'est à cette belle légende que j'ai pensé lorsqu'au Noviciat, l'on nous a certifié qu'il fallait souffrir pour mériter le ciel. La spiritualité de victime ? Très peu pour moi. Je suis allée à Dachau, plusieurs fois. Les Carmélites ont les fenêtres de leur cellule tournées vers le camp, et l'allée qui rejoint, dans le clôture, la Chapelle, va droit vers la place de l'Appel ! Elles prient et vivent pour la Réconciliation ! Elles sont ouvertes à ceux qui souffrent...mais de mérites, il n'est point question.
Bonne journée à vous toutes et tous ! Chez nous, le givre couvre la forêt en face.
Gaby

Par Gaby 22 janvier 2020 à 9 h 46 Répondre à ce commentaire

Che nous, le givre fait briller les toits en l'absence de forêt. Bonne journée à tous/toutes

Par mahona 22 janvier 2020 à 11 h 27

Une histoire d'avant-guerre, moins innocente que la vôtre, Gaby :

Dans une école maternelle, une petite fille a fait "ce qu'il ne fallait pas". La religieuse s'avance vers elle, lui tend une épingle en lui disant : "tu as fait de la peine au petit Jésus. Prends cette épingle et va percer son cœur".
Authentique !

Par Esperanza 22 janvier 2020 à 18 h 06

Ajout :
Dans ma hâte, j'ai oublié de signaler qu'une statue du Sacré-Cœur étai à proximité.

Par Esperanza 23 janvier 2020 à 9 h 32

Merci pour vos lectures, qui me font du bien chaque matin. Cel

Par Annie Joly 22 janvier 2020 à 9 h 43 Répondre à ce commentaire
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