Évangile selon saint Matthieu chapitre 20, versets 20-23

La demande d’une mère

20 Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande.
21 Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
22 Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. »
23 Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »

Évangile selon saint Matthieu chapitre 20, versets 20-23

Amis, il faut y boire

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Jésus a été clair : Il a promis aux douze places de choix et douze trônes dans son royaume. Jésus a été clair : ce royaume traite à égalité les ouvriers de première heure et les vendanges tardives.
Chez les deux fils de Zébédée, peut-être y a-t-il de l’ambition : être plus égaux que les égaux. Peut-être aussi est-ce l’amour : être avec Lui ne suffit pas, on veut être tout à côté de Lui.
Jésus a été encore plus clair hier : le royaume au troisième jour va se relever, après une bien amère coupe. Avant de songer à siéger à mes côtés, amis, il faudra boire. Nous le pouvons, qu’ils disent, promettant plus qu’ils ne pourront tenir, Jésus le sait et leur a déjà pardonné. Nous le pouvons, qu’ils croient. Ils ne savent pas bien encore : ce vin n’est pas doux, c’est un vin de vertige et coupe de vinaigre.
Jésus est pourtant clair : vous y boirez.
Nous y boirons, nous le croyons, puisqu’à chacun cette coupe est tendue. Nous y boirons, et c’est notre espérance, puisqu’on passe dans le royaume par la croix. Certains prennent la fuite, certains hésitent, certains attendent la dernière heure, quand il n’y a plus le choix. Mais tous la boiront.
Plaise au Seigneur que nous sachions humblement prendre la coupe, amoureusement tremper nos lèvres. Quand nous buvons l’heure amère, entendons-le nous dire : prends courage, petite sœur, cette heure n’est qu’un passage. Et puis, n’oublions pas : que notre place soit à sa droite ou à sa gauche, notre siège un trône ou strapontin, nous boirons à ses côtés le vin plus doux des éternelles noces.



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25 commentaires

La vida se entrega totalmente porque en ,la relación Jesús no es posible caminar de cualquier manera. Conviene seguir siempre adelante aceptando los momentos de gloria y gozo como también aquellos de profundo dolor; la Cruz sigue siendo el camino para llegar al Padre cuando la cargamos por Jesús y para construir el Reino de Dios.
la Cruz es Victoria y no derrota. La Cruz es Luz y no obscuridad. La Cruz es Pan de Vida Eterna y no muerte que destruye. La Cruz es triunfo de la Vida !
Que el Señor nos conceda entrar en este misterio con los pies descalzos y el corazón limpio!

Par Arroyave Vélez 5 septembre 2019 à 20 h 30 Répondre à ce commentaire

" Amis, il faut y boire" dites-vous frère Grégoire.
Mais avons-nous vraiment le choix ? Je me pose la question car, n'avons-nous pas déjà un "avant goût" durant notre vie, à travers les épreuves comme la maladie, la perte d'être cher, les difficultés qui s'accumulent ? Par moment, j'arrive à relativiser avec l'âge, mais parfois je me dis "stop, la coupe est pleine!"
Malgré les moments de ténèbres, il faut essayer de regarder vers la lumière, vers Celui qui vient à notre secours.
Audrey le dit si bien, "se reposer au creux de Ses bras ouverts", pour un moment de paix.

Par monette 1 septembre 2019 à 0 h 31 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup

Par Fula 31 août 2019 à 21 h 57 Répondre à ce commentaire

En entendant ce texte j'ai envie de juger parce que ce n'est pas bien de réclamer, choisir
soi-même. Cependant, si je regarde ma propre vie j'ai des désirs mais sans savoir si je suis capable, si ceci est pour moi ? Pourquoi ne pas me dire : le moment venu, tu sauras si c'est bien pour toi !

Par CHAUSSOY 31 août 2019 à 21 h 34 Répondre à ce commentaire

Merci frère Grégoire pour cette semaine si riche en méditations et témoignages, à chaque fois, l'écoute d'un épisode de la vie du Christ, m'aide à réessayer de mettre ma vie en accord avec Lui, fraternellement kat

Par Kat 31 août 2019 à 18 h 24 Répondre à ce commentaire

OUI MAIS J'AIMERais celui des invités aux festin du royaume en Luc 14

Par lise laurin 31 août 2019 à 1 h 47 Répondre à ce commentaire

OUI... Blandine, je comprends et je suis de tout coeur avec vous....
J'ai assisté à de nombreuses "fin de vie"
J'ai pu voir les coupes se vider...
soit d'un trait et sans un mot..
soit par petites gorgées parfois avec hésitations...
soit par révolte ..
mais aussi parfois avec un sourire radieux...
Moi aussi j'attends ma coupe....

Par cl@udio 30 août 2019 à 23 h 11 Répondre à ce commentaire

Oui, cher frère, nous y boirons tous à la coupe amère, c'est le seul chemin pour aller vers le Père. Elle nous ouvre la porte du Royaume, quelque soit la place qui nous est réservée, Dieu saura reconnaître les siens.
Jacques et Jean disent qu'ils pourront la boire cette coupe. Mais savent-ils ce qu'ils disent ? Cette coupe, dont Jésus Lui-même demande d'être épargné à Gethsémani ?
La demande des apôtres met en lumière nos désirs de pouvoir, de récompense. Mais Jésus nous donne le sens de la vraie grandeur, c'est de se mettre au services des autres.
La mère désirait que ses fils soient reconnus, mais Jésus leur dit que la vraie grandeur se réalise dans l'humilité et un désir de servir.
Luc (17, 10) : " Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire."
Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Quand l'heure sera venue de boire à la coupe, Seigneur Jésus garde mon âme sereine et confiante en ton amour et qu'importe la place que tu me réserves.

Par Marie Jeanne 30 août 2019 à 21 h 00 Répondre à ce commentaire

Comme vous le dites, frère Grégoire,
la coupe amère sur le chemin de notre vie, nous la boirons.

Ah, la tendre mère qui ne voulait que le meilleur pour ses enfants…
Déjà qu’ils étaient partis du village
pour aller sur tous les chemins avec le Fils de Dieu !

Cependant, frère Grégoire,
boire cette coupe ne constitue pas mon espérance,
comme vous nous le dites.

C’est plutôt mon espérance qui m’aidera à la boire…

Lorsque, parfois, tout est brouillé dans mon esprit et dans mon cœur,
j’essaye de me déposer devant Toi, Seigneur Jésus.

Cela ne veut pas dire que mes tensions intérieures s’apaisent immédiatement.
Mais je peux les aborder à la lumière apaisante de Ton amour,
ce qui me permet de me voir comme je suis.
Je peux alors entrevoir et accepter ce que signifie pour moi
la guérison de Ton pardon.
Et apprendre, parfois, à faire de meilleurs choix.

Je me sens alors un peu plus vieux, aussi,
mais aussi plus fort, plus clair, plus simple.

Et quand approchera l’heure du départ
j’espère que j’aurai alors encore assez d’huile dans ma lampe
pour T'accueillir à Ton retour.

Bonne soirée, chers amis, vraiment.

Par Paul (Belgique) 30 août 2019 à 18 h 29 Répondre à ce commentaire

Avec tous ceux qui veulent être à côté du "maître et Seigneur", que ce soit à gauche ou à droite, je ne vais pas me battre pour cela.
En face ou derrière, même loin, ça me suffit amplement, même assise à même le sol, sans trône pour siéger et juger, ni strapontin, j'en ferai pas une maladie!!!
La coupe on y boit! Nul besoin de le croire, il suffit d'être né pour se rendre compte qu'on "déguste", chacun sa part, entre le début et la fin., on boit jusqu'à la lie. Et quand la coupe est vide, c'est là qu'elle est pleine et même débordante, allez comprendre quelque chose?!...
A la vôtre!

Par Maya 30 août 2019 à 17 h 48 Répondre à ce commentaire

"Certains prennent la fuite, certains hésitent, certains attendent la dernière heure…" On ne voit pas trop, comment échapper, en prenant la fuite ou en hésitant, à cette coupe amère qu'il faut boire. A moins d'être complètement masochiste, on ne va pas choisir ce qui nous fait mal : le plus souvent, cela nous est imposé et il faut se débrouiller avec. C'est peut-être ce que vous avez voulu exprimer Frère Grégoire en parlant de fuite, d'hésitation ou de choix de la dernière heure : c'est quand le courage est parti, que l'on baisse les bras en ne voyant pas d'issue que l'on peut se tourner cers Celui qui a tout pris sur Lui. Avec simplicité, avec humilité : aide-moi car tout seul je n'y arriverai pas. Faire confiance à notre Père du Ciel, et à ceux qui sont à nos côtés.
Epuisé, Jésus lui-même a demandé de l'aide à la Samaritaine : "donne-moi à boire." Se souvenir que dans le doute Jésus est là ; dans le rejet, Il est là. Il attend la petite ouverture par laquelle Il entrera dans notre maison. Peu importe le siège que l'on occupera : le principal est qu'Il soit à nos côtés.

Par mahona 30 août 2019 à 16 h 48 Répondre à ce commentaire

Mon papa est décédé, il y a 10 jours. Il a eu le sacrement des malades par mon fils. Presque inconscient, ses lèvres ont bougées lorsque nous lui avons fait écouté le chant de la Saleté. Il nous a dit le train est arrivé pour m'emmener, nous lui avons dit qu'il doit y monter avec confiance, que tous ses êtres chers l'y attendent. Maman disait tout le temps avec tout ce qu'il a prié, tout ce qu'il est allé à la messe, il partira très vite. Hé bien non, papa a vécu de grandes angoisses, il n'arrivait pas à partir, il m'a dit, ma chérie, j'ai peur le diable est là. Nous lui avons donné son chapelet et avons prié de toutes nos forces, mon mari lui a passé de l'eau de Lourdes sur le corps. Il s'est apaisé et est parti trois jours plus tard très serein. Il était un ouvrier de la première heure, mais son droit de passage avait un prix et jusqu'au dernier moment Dieu lui a laissé le choix de le suivre ou non.
Je vous embrasse
Blandine

Par CHAUDEY BLANDINE 30 août 2019 à 16 h 37 Répondre à ce commentaire

Très émue Blandine par votre témoignage , par votre phrase : "son droit de passage avait un prix". Votre papa a trouvé la sérénité dans la Maison du Père. A vous aussi, que l'apaisement succède à l'épreuve. Bien fraternellement.

Par mahona 30 août 2019 à 16 h 54

Très impressionnant, Blandine, votre relation. C'est un privilège d'avoir pu assister votre papa dans ses derniers moments. J'ai toujours regretté de n'avoir pu être présente lorsque mes parents sont décédés il y a bien longtemps. Et de plus, quel réconfort pour la famille de l'avoir vu traverser ce cap dans la sérénité. De tout coeur avec vous.
Que Dieu vous garde dans sa paix.

Par Esperanza 1 septembre 2019 à 16 h 38

Ainsi Jésus nous a confiés Sa Mère ,
En tenant cette "lampe allumée , comme de l'huile qui tel un baume fait tenir bon.
Le Christ aussi à supplié le Père sur la croix , tout en disant :cependant non pas ma
volonté , mais la tienne .
Ainsi faisant naître des consolateurs , consolés par Dieu Lui-même .
Le calice , peut enivrer , mais pour mieux voir et entendre , celui qui Est , les ténèbres
s'en vont et la véritable Lumière brille déjà. Comme une Mère qui console son enfant ,
moi aussi je vous consolerai ....dit le Seigneur...

Par fred 30 août 2019 à 12 h 41 Répondre à ce commentaire

Merci pour cette approche dynamique, active, amoureuse, de nos souffrances et de la mort . Elle convertit le regard.

Par Anne Marie RIGAUX 30 août 2019 à 11 h 52 Répondre à ce commentaire

Merci frère Grégoire ,votre méditation est un formidable encouragement pour moi et mon mari qui est très malade car nous sommes sur La Croix;

Par Françoise 30 août 2019 à 10 h 39 Répondre à ce commentaire

Bonjour les amis,
De tout coeur avec vous dans ces moments difficiles, j'ai passé par là !
OUI l'épreuve c'est la croix, mais tenez bon, gardez confiance, après la croix,
le dépassement = résurrection
Le SEIGNEUR est notre rempart, notre soutien
Fraternellement

Par KIEFFER S. 30 août 2019 à 11 h 15

MERCI FRÈRE GRÉGOIRE LAURENT !!

Par FRANCINE 30 août 2019 à 9 h 17 Répondre à ce commentaire

Pouvoir... S'il est une chose qu'apprend la coupe, c'est que l'on ne peut rien. Que l'on ne peut rien seul, en tout cas. "Cette heure n'est qu'un passage", mais il faut s'y avancer. Si la maladie, les traitements qui malmènent le corps, m'ont appris une chose, c'est le dépouillement que demande chaque pas. Et peut-être est-il ce qui nous sauve. Laisser en chemin peu à peu ce qui est poids à nos épaules, qui hier paraissait si important, qui, à cette lumière, ne l'est plus, ne l'est pas. Cette coupe qui sauve, qui délivre, le psalmiste, au Psaume 115, en parle si bien.
Ne reste que le pas, obstiné, comme celui de l'âne sur lequel monte Jésus pour entrer en ces lieux où la coupe lui sera tendue. Obstiné, et humble, et pauvre, et doux. Pas d'une douceur mièvre, mais bien celle du caillou roulé par les flots. Telle est la douceur du Fils de l'homme qui sera livré "aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera" (v.19).
Trône ou strapontin, l'essentiel n'est pas là. S'il est un endroit où reposer, c'est entre les bras. Entre les bras de celui qui a ouvert les siens sur la croix, qui recueillera nos corps meurtris comme ceux de Joseph, de Marie, ont recueilli le sien.
Merci fr Grégoire!

Par Audrey 30 août 2019 à 7 h 40 Répondre à ce commentaire

Merci F.Gregroire, merci Audrey, amère est la coupe tendue entre mes mains et mon coeur désemparés en ce moment ! Vous m'aidez à dire OUI, avec Marie étoile qui me guide, je ne choisis pas de siège, le mot trône ne me parle pas du tout !!! Je choisis de marcher humblement en cœur à cœur avec Jésus aux côtés des frères et sœurs en demande, et avec vous tous ???

Par Cocau 30 août 2019 à 8 h 18

Oui, avec nous tous, Cocau!
Et avec un grand merci.

Par Audrey 30 août 2019 à 18 h 51

Merci Audrey pour tes mots si vrais, Valère me disait les mêmes mots et c'est très fort de votre part, moi je dirais plutôt comme les deux disciples, oui je pourrais, sans savoir en quoi consiste vraiment " boire la coupe", j'espère que les témoignages de ceux qui sont entrain de boire à la coupe avec le Christ, m'aideront au moment voulu...,
nous sommes en union de prière avec toi, katval

Par Kat 31 août 2019 à 18 h 14

Merci de tout coeur, Kat! Avec toi, et Valère.

Par Audrey 1 septembre 2019 à 21 h 03

Quand à ma coupe vous la boirez,, quand à siéger à ma droite Et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder, il y a ceux pour qui cela a été préparé par mon père. Une fois dé plus Jésus nous rappelle qu’il n’est pas là pour nous dire ce qui va se passer après la mort. L’heure, la proximité avec lui, il rappelle que c’est une décision du Père. Lui Jésus est la Voie, la Vérité et la Vie. Il nous faut le suivre, pas pour être avec lui comme à la façon du monde, pour obtenir des honneurs, mais pour devenir ce que nous devons être.

Par MARIE 30 août 2019 à 7 h 00 Répondre à ce commentaire
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