Évangile selon saint Matthieu chapitre 20, versets 01-19

Les ouvriers de la onzième heure

01 « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
02 Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.
03 Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
04 Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.”
05 Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
06 Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”
07 Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”
08 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”
09 Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.
10 Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
11 En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
12 “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !”
13 Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
14 Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
15 n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?”
16 C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
17 Montant alors à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit :
18 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort
19 et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. »

Évangile selon saint Matthieu chapitre 20, versets 01-19

Bonté divine

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Le royaume des cieux n’est pas un domaine bien géré, le royaume, c’est quelqu’un. Quelqu’un qui vient au monde pour dire : on embauche, messieurs, y a-t-il des bras, y a-t-il des épaules pour porter raisin et poids du jour ?
C’est quelqu’un qui, à toute heure sous le ciel, descend sur terre et lui dit : chacune de vos heures sous le soleil peut être heure d’embauche. À notre heure dernière, il vient encore : c’est bientôt l’heure où, sur mes coteaux, on ne fait plus trop de différence entre les tôt levés, les paresseux ; entre bons ouvriers et nonchalants ; où on ne sait plus très bien dans la lumière du soir si on vendange les étoiles ou le raisin. Le royaume, c’est quelqu’un qui est notre terre et notre ciel, vendanges dans le soir et lever de soleil. Qui trouve à employer le premier venu et ce qui en nous est trop paresseux ; qui compte sur nos épaules larges, qui compte avec nos faibles bras.
Il sait nos yeux parfois mauvais et les murmures de nos cœurs, mais il veut quand même nous embaucher : bonté divine. Car ce royaume n’est que bonté. S’écriera-t-on : c’est trop injuste ?
On peut peiner toute la journée et avoir peu, et avoir mal employé ses heures sous le soleil. Cela importe, mais cela importe peu. Justice et divine bonté ne sont sans doute pas du monde, elles n’en sont pas le strict inverse pour autant. Pas d’injustice dans le Christ, mais bien de la bonté : tous reçoivent même salaire, et c’est justice, et c’est bonté.
Les tardifs et les premiers sont à la bonne égalité. Le royaume, c’est quelqu’un pour qui chacun est le premier.



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24 commentaires

Ah ! que c'est beau et éclairant votre réflexion, frère Grégoire Laurent-Huyghes-Beaufont. Merci.

Par jacqueline 4 mars 2020 à 19 h 23 Répondre à ce commentaire

La justice est un thème qui demande beaucoup de réflexion et de prière dans notre société colombienne. Nous sommes toujours a penser que tout le monde doit etre égal aux autres.... mais pour quoi ? Nous n'arrivons pas a comprendre que le travail quotidien d'un peuple doit nous aider a vivre mieux des tout point de vue. Mais hélas! cela ne se donne pas a la vitesse que nous voulons et nos projets pour la paix, la justice et la solidarité sont presque toujours échoués.... En ce momento nous vivons un moment politique tres difficile .... Priez pour nous s'il vous plait. Merci de tout coeur. .

Par Arroyave Vélez 5 septembre 2019 à 18 h 27 Répondre à ce commentaire

En vous écoutant, me vient cette prière:
Notre Père des petits et des grands, des femmes, des hommes, des enfants,
Des bons et des mécréants...Notre Père qui es avec nous, que Ta Parole soit connue de tous, que Ton Amour règne! Que Ta volonté se fasse en chacun de nous!
Donne à nos vies, Ton Visage! Comme Tu pardonnes, apprends-nous à pardonner!
Que par l'action de Ton Esprit Saint , Ta Parole se concrétise dans nos vies,
Que Ta grâce nous suffise éloignant toute convoitise!

Par Emma 30 août 2019 à 19 h 16 Répondre à ce commentaire

Merci Frère Grégoire Laurent pour votre méditation qui m'aide moi aussi à mieux comprendre cet Evangile, et j'en ressens de la joie car je me dis que je ne suis pas toujours prête lorsque le seigneur m'appelle à son service ou à la prière, alors je peux me rassurer un peu car si à un moment j'ai été paresseuse ou nonchalante face à mes responsabilité vis à vis de celui qui donne tout et aime sans limite, alors je peux toujours revenir et espérer en son amour et le don de sa miséricorde pour la pécheuse que je reste. Que le Seigneur soit béni pour toutes les grâces qu'il nous prodigue sans jamais compter. Que le Seigneur vous bénisse et vous garde tous sous son regard d'amour infini. Merci encore aux Frères et Soeurs qui nous permettent de continuer de lire et écouter l'Evangile de St Matthieu et nous aide à mieux le comprendre gr$ace à leurs méditations si enrichissantes

Par laurent 30 août 2019 à 2 h 21 Répondre à ce commentaire

Enfin, aujourd'hui je comprends mieux le sens de ce passage des ouvriers de la onzième heure, je le crois….
J'étais plutôt irritée, pourquoi les derniers méritent autant que les premiers qui ont trimé toute la journée !!!
Non, le royaume n'est pas un domaine bien ou mal géré, je le voyais comme tel, avec ma vision humaine, terre à terre.
"Le royaume est quelqu'un" et suivre quelqu'un demande des efforts quotidiens.
Nous n'avons pas la même mesure que Jésus, qui est toute bonté, qui donne à chacun tout son amour (à qui le veut bien).
Seigneur, donne moi d'avoir le cœur et les mains ouvertes vers mes frères et sœurs !!
Apprends moi l'indulgence envers mes proches malgré les aléas de la vie quotidienne

Par monette 29 août 2019 à 22 h 52 Répondre à ce commentaire

Le royaume de Dieu est ouvert à tous.aussi bien à ceux qui ont eu une vie droite qu’’a ceux qui ont eu une vie plus chaotique.Dieu est Amour,Il pardonne quand on revient à Lui.

Par Elan 29 août 2019 à 21 h 24 Répondre à ce commentaire

Merci frère Grégoire pour votre commentaire " le royaume c'est quelqu'un " et merci aussi à tous les internautes .

Par Françoise 29 août 2019 à 19 h 56 Répondre à ce commentaire

C'est beau ça de dire que "le Royaume, c'est quelqu'un avec nous"!...et ce quelqu'un c'est: Quelqu'un rempli de bonté, généreux et qui, à toutes heures du jour va voir s'il y a d'autres volontaires pour œuvrer à sa vigne et les embaucher pour une rémunération hors du commun des mortels! Vraiment, ce Quelqu'un est tout un Royaume! Et ce Royaume est à l'intérieur de nous. C'est à nous d'y entrer! Frappez, on vous y ouvrira.
Bonnes vendanges! Merci Fr Grégoire pour ce partage éclairant ainsi qu'à tous.

Par Jacques (Québec) 29 août 2019 à 18 h 32 Répondre à ce commentaire

Merci, frère Grégoire !
Votre partage est venu à un instant où j’en avais vraiment besoin.
Ma barque prenait l’eau …

Vous nous partagez : « On peut peiner toute la journée
et avoir peu, et avoir mal employé ses heures sous le soleil ».

Je vous entendu nous annoncer
que " le Royaume, c’est quelqu’un"… Merci.
Et je me suis alors rendu compte que le Royaume,
c’est Quelqu’un avec nous.

Le Fils est déjà dans la vigne de Son Père,
avec le premier des travailleurs du matin.
Il est la vigne.
Et Il ne cesse de ressortir dans notre pauvre monde
pour y chercher encore des ouvriers…
Car la vigne est plantée dans le monde.

Je me sens parfois fatigué de faire tant d’efforts.
Et ma barque prend l’eau…
Je suis surtout fatigué de compter mes efforts…
et de les comparer à ceux des autres…
Y compris ceux des derniers venus, là-bas, ceux de la dernière heure,
oubliant que j’en fais moi-même partie, bien souvent …

Alors que sur Ta croix sont inscrites toutes les souffrances du monde.
Et que dans tous nos efforts, Tu es avec nous…
Et Tu l’es sans cesse, sans cesse…
avec les seules armes de l’amour, du partage et du pardon.

Et la paye, - Tu nous l’as dit, Seigneur –
sera la même pour chacun, infinie,
celle d’être ensemble, enfin, dans le Royaume du Père.

Bonne fin de journée à tous, vraiment.

Par Paul (Belgique) 29 août 2019 à 16 h 46 Répondre à ce commentaire

C'est une parabole très riche d'enseignement. La justice divine n'est pas la même que la notre parce qu'il priorise le besoin par rapport au mérite. C'est une question vitale, le salaire d'une pièce d'argent était ce qu'il fallait a un journalier pour nourrir sa famille. Ceux qui n'avaient pas trouve d'embauche étaient peut être restes chez eux decourages par trop d'
attentes vaines précédentes, mais ce jour la, ayant entendu dire qu'un propriétaire avait embauche, ils ont repris espoir et sont sortis sur la place malgre l'heure tardive. L'heure attente n'a pas été déçue, et ils ont reçu ce dont ils avaient besoin. Le salut ne vient pas de la durée de service, pas de galons a gagner, juste la vie véritable. De même pour moi, malgré mon âge avance, je peux encore repondre a l'appel, car le maitre, désireux de sauver tous les hommes, sort a toute heure.. Il n'est jamais trop tard pour lui, donc pour moi aussi.
N

Par Antoinette 28 août 2019 à 23 h 55 Répondre à ce commentaire

A condition aussi que je garde assez d'espoir pour rester en contact avec la vie, puisque c'est la que je peux rencontrer le maitre. Le salut in extremis peut exister., et ce sera toujours le salut.

Par Antoinette 29 août 2019 à 0 h 24

O

Par grisaud 28 août 2019 à 23 h 29 Répondre à ce commentaire

Seigneur fais de nous des ouvriers à ta vigne qui ne rechignent pas au travail et qui trouvent toujours juste leur "paie" et ne jalousent pas les autres....
MERCI Seigneur !!!

Par cl@udio 28 août 2019 à 22 h 31 Répondre à ce commentaire

Humains, nous sommes terriblement humains et comment pourrait-il en être autrement ? Nous avons soif de reconnaissance ; d'être apprécié, aimé, traité avec justice '(selon nos valeurs). Que ce soit le frère du fils prodigue, les ouvriers de la première heure, ils ont du mal à accepter d'être mis sur le même pied d'égalité que celui qui a quitté la maison familiale et ceux qui sont venus en dernier. Le Maître a donné à tous ce qu'Il pense être juste. Les affaires terrestres se règlent différemment : les commandements donnés à Moïse ont tracé les grandes lignes pour harmoniser une vue en communauté. Le Maître vient à tout heure et vient encore à la dernière heure" écrivez-vous Frère Grégoire : c'est l'espoir que dans mes errances et/ou mes renoncements, le Maître peut redonner confiance en offrant son aide. En leur parlant avec vérité et parfois de façon imagée, Jésus a préparé les disciples. Il a annoncé la suite des évènements : les épreuves terribles que devra subir le Fils de l'Homme prédites dans les Ecritures. Nous ne saurons jamais comment les 12 disciples les auront interprétées. La justice, la bonté ne sont plus d'actualité. La mort d'un juste est annoncée, suivie de sa résurrection. Le figuier continuera à porter du fruit ; la mort ne sera pas gagnante.

Par mahona 28 août 2019 à 21 h 28 Répondre à ce commentaire

Ce passage d'Evangile a trop souvent été mal compris. on peut trouver injuste de voir que le maître du vignoble donne autant à ceux qui ont trimé toute la journée sous le soleil, qu'à ceux qui n'ont travaillé qu'une heure. Cette parabole restera toujours comme une injustice, si nos coeurs ne sont pas en accord avec le coeur de Jésus.
Du temps de Jésus, comme à l'heure actuelle, il y a des ouvriers qui ont du mal à trouver un vrai travail. Ils prennent ce qui leur est proposé en espérant trouver mieux. Ce qui ne les empêche pas de s'être fatigués à chercher un emploi en vain.
Les derniers ouvriers qui sont allés travailler à la vigne n'ont-ils pas supporté aussi le poids du jour et de la chaleur ? et sûrement tristes de rentrer chez eux les mains vides ?
La générosité du maître du vignoble les a sauvés.
Cette parabole nous révèle la grande générosité de Dieu, qui ne fait pas de différence entre les premiers et les derniers.
Merci frère Grégoire, le Royaume c'est quelqu'un qui nous aime d'un amour sans limite.

Par Marie Jeanne 28 août 2019 à 18 h 57 Répondre à ce commentaire

Le Royaume des cieux est au milieu de vous , c'est à dire en vous .
La prière reste cette relation qui est aussi louange .
Mais parfois nous sommes comme les lépreux , on reçoit et on file , d'autres
veulent dire merci , et ainsi comprendre toute la beauté de la création de
Dieu , étant amour , finalement chacun de nous est un royaume , qui donne , sans compter . Il me revient un chant de St Patrick , je me lève aujourd'hui avec la force
du Christ , Christ devant moi ...Christ en moi ,
Ainsi prier les uns pour les autres , et s'entretenir , est comme un phare , pour ceux
qui cherchent ...La Lumière , le Chemin , La Parole qui donne à la chair de goûter
au Pain de vie , et d'en devenir avenir ouvrier ...
Merci fr Grégoire .

Par fred 28 août 2019 à 17 h 26 Répondre à ce commentaire

Un grand merci pour ce commentaire éclairant. C'est vrai, le royaume des Cieux c'est quelqu'un... qui vient nous chercher continuellement ! Cet amour nous dépasse...

Par Jeanne 28 août 2019 à 16 h 38 Répondre à ce commentaire

Ce texte est mon préféré de tout l'Evangile : il résonne tant de nos révoltes et de notre sens si étroit de la justice , surtout en ces temps de revendications sociales.
La réponse du maître aux récriminations des ouvriers est admirablement sereine , elle nous confond.
Merci pour votre commentaire si riche d'enseignement sur ce texte : Dieu est plus grand que notre cœur ! Il n'est que bonté ...

Par Anne Marie RIGAUX 28 août 2019 à 15 h 42 Répondre à ce commentaire

Je retiens particulièrement dans cet extrait la définition du royaume du Dieu : " le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne." En premier lieu ; toute mon attention est portée sur le terme " maître du domaine" et notamment quand il sort à la première heure : "il sortit dès le matin" : au levée.
Oui il est le maître et certainement le principe de l'équité est mis en valeur non pas en terme d'heure peut être en terme de valorisation de l'individu : les ouvriers de la première heure, ont le même salaire que les ouvriers de la dernière heure : bonté ? équité ? Avoir suffisamment pour se nourrir. C 'est normal que les ouvriers de la première heure récrimine parce qu ils ont fourni plus d'heures de travail, mais la manière dont Dieu opère est différente du notre : il es le maître de la moisson. Dans Isaie 55 Dieu dit : vos pensées ne sont pas mes pensées et mes voies ne sont pas vos voies. Oracle de Yahvé. Autant les cieux sont élevés au dessus de la terre autant sont élevées mes voies au dessus de vos voies.

Par LYSDANSLAVALLEE 28 août 2019 à 9 h 26 Répondre à ce commentaire

pour moi ce n'est pas la paresse ni quoique ce soit.
L'embauche c'est quand on tombe en amour avec Dieu. C'est quand on dit à Dieu je t'aime et je me soumet à ta volonté.
Ceux qui étaient embauché avant ont bénéficié des grâces de Dieu et ceux qui viennent après ne benficront pas d'un plus grand amour, car son amour est déjà pleinitude

Par noelle 28 août 2019 à 7 h 48 Répondre à ce commentaire

" L'embauche, c'est quand on tombe en amour avec Dieu ".
Quelle belle expression !
Merci.

Par Esperanza 29 août 2019 à 18 h 48

le Seigneur nous invite à faire un passage.... Sans enfreindre les engagements d'un contrat basé sur la justice des hommes, Il nous invite à aller vers ceux et celles qui arrivent à toute heure, à dialoguer et à accueillir la bonne volonté qui se cache dans l'apparence de la démarche de faire partie des ouvriers. Prions pour que nos rencontres soient des invitations à entrer dans le champ de Dieu. Il est sans chômage. La charité et la fraternité est la nouvelle loi qui peut nous habiter dans notre conduite. à l'image de Jésus dans son humanité.

Par colette 28 août 2019 à 7 h 37 Répondre à ce commentaire

Il y a ceux qui "récriminent" continuellement, pour qui tout, toujours, est affaire d'évaluation, de comparaison, de compétition. Pour qui le monde doit se plier à la vue qu'ils en ont, tels les Pharisiens (en Lc5,30), ou ses propres disciples (en Jn6,61) à qui Jésus reproche de "murmurer" en un beau verbe, "gogguzo", dont la sonorité même semble dire ce perpétuel grognement qu'ils entretiennent et qui devient comme une plaie qui s'étend.
Et puis il a ceux qui habitent déjà ce Royaume, qui savent la juste valeur des choses, et elle ne se dit pas en "plus que", "moins que", en "lui il a et moi pas", et la Bible nous donne à voir ces hommes, ces femmes. A lire Matthieu, nous en avons rencontré déjà: la Cananéenne (Mt15,21-28) qui sait que tout Dieu se donne en une miette, qui n'envie pas ceux qui sont assis à la table, ne répond pas "c'est injuste" à Jésus mais bien "secours-moi!". Et puis il y a le centurion (Mt 8,5-13) qui sait qu' "un mot" de Jésus est assez pour guérir son serviteur, ou la femme aux pertes de sang (Mt9,20-22) qui sait que son salut viendra d'un simple effleurement. Aucun d'eux n'est dans la revendication jalouse et stérile; ils savent qu'une miette, un mot, un effleurement, sont tout.
Le Royaume "est quelqu'un", quelqu'un qui veut entrer dans une relation personnelle avec chacun, comme l'ont fait ces hommes, ces femmes. Et c'est bien ce que propose ici le maître qui s'adresse non au groupe qui murmure, mais à "l'un d'eux": "mon ami". Le dit à chacun.
Merci

Par Audrey 28 août 2019 à 7 h 27 Répondre à ce commentaire

Le royaume des cieux c'est le maître du domaine, mais c'est aussi le domaine, avec tous les ouvriers, qu'ils soient embauchés à la première heure où a la dernière, qui reçoivent la même part. Et quand bien même ils ne seront "embauchés" qu'au retour du Christ en gloire, ils ont part à la même vie éternelle que les tous premiers adorateurs du vrai Dieu...
Voilà le royaume des cieux selon Jésus comme je l'entends avec mes oreilles.
Mais en attendant, il faut parfois souffrir beaucoup, car l'élève n'est pas au-dessus du maître, toujours selon le même Jésus....
Cher(e)s ami(e)s, "bon boulot" sous le soleil, les nuages, la pluie, la neige, la grêle, le tonnerre et les éclairs, le vent, les tempêtes et les ouragans, et même les séismes, les volcans, les tsunamis et autres catastrophes en tout genre, tout comme dans la santé, la maladie, les joies, les peines et les petits ou grands tracas du quotidien!

Par Ouvrière d'une heure 28 août 2019 à 3 h 16 Répondre à ce commentaire
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