Évangile selon saint Matthieu chapitre 27, versets 01-10

La mort de Judas

01 Le matin venu, tous les grands prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mettre à mort.
02 Après l’avoir ligoté, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate, le gouverneur.
03 Alors, en voyant que Jésus était condamné, Judas, qui l’avait livré, fut pris de remords ; il rendit les trente pièces d’argent aux grands prêtres et aux anciens.
04 Il leur dit : « J’ai péché en livrant à la mort un innocent. » Ils répliquèrent : « Que nous importe ? Cela te regarde ! »
05 Jetant alors les pièces d’argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre. 06 Les grands prêtres ramassèrent l’argent et dirent : « Il n’est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c’est le prix du sang. »
07 Après avoir tenu conseil, ils achetèrent avec cette somme le champ du potier pour y enterrer les étrangers.
08 Voilà pourquoi ce champ est appelé jusqu’à ce jour le Champ-du-Sang.
09 Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : Ils ramassèrent les trente pièces d’argent, le prix de celui qui fut mis à prix, le prix fixé par les fils d’Israël,
10 et ils les donnèrent pour le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 27, versets 01-10

Judas, traître ou inconscient ?

précédente suivante

La fin de Judas est diversement présentée dans le Nouveau Testament. Si Luc, dans les Actes des Apôtres*, la présente comme le résultat d’un accident, châtiment d’un impénitent cupide**, Matthieu en propose une version beaucoup plus « soft », un suicide, fruit d’un remords tardif. Bien plus, Judas confesse l’innocence de Jésus et semble n’avoir jamais envisagé que sa trahison puisse entraîner la mort de Jésus. Lorsqu’il en prend conscience, il rejette les trente pièces d’argent dont on l’a gratifié, et ce sont les autorités qui achètent le champ de sa mise en terre. L’image du traître est sans doute profondément ancrée dans la pensée chrétienne, mais seuls quelques versets définissent Judas comme tel***. Dans les Évangiles, il est d’abord et avant tout présenté comme « celui qui livre » Jésus aux grands-prêtres****.
Et il est tout à fait possible qu’il n’ait pas mesuré les conséquences de son acte, qu’il en ait été inconscient. Bien sûr, il reste à comprendre dans ce cas ce qu’a pu être sa motivation : la cupidité est possible, elle n’est pas assurée. Il ne s’agit pas ici de réhabiliter Judas, mais de prendre conscience à travers lui combien il est difficile de juger quelqu’un à partir de ses seuls actes, et plus encore de le faire des années plus tard, lorsqu’une interprétation, déterminée mais sans fondement évident, a fini par s’imposer.


* Livre des Actes des Apôtres ch 1 v 18-19
** Qui volait déjà dans la bourse commune selon l’Évangile de saint Jean ch 12 v 6
*** Évangiles selon saint Matthieu ch 26 v 48 ; selon saint Marc ch 14 v 44 ; selon saint Luc ch 6 v 16
**** Par exemple, Évangile selon saint Matthieu ch 26 v 16, 23, 25

Réagir

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

(Il reste 1500 caractères)

22 commentaires

Nous regardons Judas comme un traître... como inconscient ... peut etre! Mais il faut aller plus loin. Judas est l'image de celui que étant a coté de Jesus ne le connais pas a fond ... n'a pas compris que lui, Judas était son disciple et c'était a Judas de donner la vie pour son Maitre...! Je pense que dans nos vies il y a ces moments que nous oublions notre mission comme disciples. "sin querer queriendo" comme nous disons en Colombie. Il faut etre en garde parce qu'il viendra dans notre vie le preuve du feu: nous disons oui, mais au meme temps nous disons avec nos actes non aux exigences de l 'Évangile.
Que Jesus nous aide a que notre oui soit toujours un oui vrai et du fond de notre etre.

Par Luisa Fernanda Arroyave Vélez 17 janvier 2020 à 16 h 47 Répondre à ce commentaire

Pierre aussi a trahi Jésus... mais il s'est repenti
Judas n'a pas eu la même chance de voir Jésus après sa trahison, car le regard de Jésus l'aurait transformé et aurait alors pris conscience de son erreur
Comme me dit mon frère... Il FALLAIT que tout cela se fasse pour que les prophéties se réalisent...

Par Cl@udio 16 janvier 2020 à 21 h 56 Répondre à ce commentaire

Diverses versions pour traiter d'un cas "judiciaire"! N'est-ce pas encore là notre difficile lot humain avec la justice humaine? Mon opinion sur Judas, je la réitère: c'est que le rôle qui lui a été confié dans la mission de Jésus ce fut, non pas de le trahir mais de livrer et ce, vitement:"ce que tu as à faire, fais le vite!" lui dit Jésus. Sans doute parce que tout le peuple était dans les préparatifs de la Pâque juive allant créer de grands rassemblements où, tous ceux qui aimaient Jésus, allaient le voir...suspendu à la croix libératrice. En constatant l' hypocrite intention des G-Prêtres de faire mourir Jésus, même après qu'il leur eût confessé son innocence (car Judas connaissait sa mission de paix et d'amour consistant à restaurer l'image de Dieu le Père en chacun de nous et de nous dévoiler cette Présence intime dans les cœurs) puis, anticipant certes un mortel rejet par ses 11 "confrères", désemparé, il n'a vu que le suicide, la mort, pour espérer la paix et rejoindre son ami Jésus!
En conclusion, je me demande si ces Évangiles sur Judas ne sont pas là comme d'un Chant du Coq adressé à chacun de nous dans notre quête du message d'amour de Jésus! Laissons-nous guider par cette profonde pensée de Simone A Weil: "L'intelligence doit faire silence pour laisser l'Amour envahir tout l'âme". Merci Fr Hervé et à vous tous pour vos généreux partages.

Par Jacques (Québec) 14 janvier 2020 à 23 h 03 Répondre à ce commentaire

Il me revient que, dans les années 1970 l'historien HENRI GUILLEMIN avait publié un ouvrage ( je crois que le titre etait ; L'affaire JESUS ) dans lequel il soutenait que JESUS avait demandé à JUDAS comme preuve d'amour de , un sacrifice , celui de le trahir et de le livrer
une hypothèse très bien argumentée et que je n 'ai jamais pu enlever de mon esprit

Par j vandevelle 14 janvier 2020 à 22 h 42 Répondre à ce commentaire

Oui, on en a déjà beaucoup parlé, des motivations de Judas, quand il va proposer ce marché aux grands prêtres. Je suis toujours d même avis, je pense que ce qui l'a tué, c'est l'échec de son expérimentation. Il voulait tester Jésus, voir s'il avait vraiment des pouvoirs miraculeux, s'il saurait convaincre les chefs religieux de son statut divin, bref, s'il ferait un miracle. Comme ce qui se produit, c'est tout l'inverse, il retombe dans la triste réalité : il a contribué à faire condamner un innocent (à noter : pas le fils de Dieu, simplement un homme innocent). Bien sûr, il ne le voulait pas, mais le résultat est là, et ça lui retombe dessus ("j'ai péché..."), preuve qu'il a bien une conscience. .Il découvre donc : 1 ,qu'il a été utilisé cyniquement par les chefs religieux, 2,, que Jésus, malgré tout ce qu'il a fait, n'était qu'un homme.. Son véritable péché est en fait d'avoir voulu mettre Jésus à l'épreuve, (cf la 2ème tentation du Christ"). . Péché d'orgueil...
Moi aussi, je suis portée à ce genre de péché, j'ai facilement des exigences envers Dieu ("Si tu existes, tu devrais m'épargner les risques de la vie"). Attitude qui ne peut conduire qu'à la perte de foi, et sans foi, plus de sens à la vie. Un acte de foi est basé sur la confiance, pas sur le défi.

Par Antoinette 14 janvier 2020 à 18 h 54 Répondre à ce commentaire

Judas voulait-il tester, expérimenter, comme quelqu'un qui doute et veut toujours avoir un signe de plus, ou au contraire était-il trop sûr et confiant en son Sauveur et en son Dieu qui manifesterait sa royauté et sa toute puissance quoi qu'il arrive?
Judas était comme tout le monde, il attendait un roi puissant, et la vie de Jésus jusqu'alors ne pouvait que laisser croire qu'il s'en sortirait toujours. Personne ne s'attendait à le voir mourir, et encore moins crucifié comme un moins que rien ou le pire malfrat.
Et les Evangiles sont aussi discrets sur les raisons qui l'ont poussé à trahir Jésus que celles qui l'ont poussé à se pendre. Juste 30 pièces d'argent et des remords.

Par PG 14 janvier 2020 à 20 h 00

Cet évangile de Mathieu, m'a toujours mise mal à l'aise.....Judas ! que n'a t-on pas écrit et dit sur lui. !!! .... Un traître, un voleur, un scélérat.... Sa seule voie de sortie : le suicide !!! Un itinéraire qui le menait "tout droit" en enfer!!!.... Il y a encore des choses qui ne me semblent pas nettes : Judas livre Jésus pour de l'argent ?.... Voilà le traître et l'infect cupide !!!.... Si Judas était ce voleur qui aimait tellement l'argent , pourquoi, a-t-il suivi Jésus ? ..... Pour l'argent ? il aurait pu voir ailleurs ! ..... Un voleur ? .... mais alors, pourquoi était-t-il le Trésorier du groupe ? ..... Comme vous le laissez entendre, j'ai toujours pensé que Judas, n'avait pas imaginé la condamnation de Jésus .... Une chose me surprend encore : Judas livre Jésus .... Or, Jésus était connu, il enseignait ouvertement dans le temple ....Donc les Juifs et les Romains connaissaient parfaitement Jésus ..... Jésus, lui-même, le dit au Grand prêtre ..... D'autre part, si Jésus a choisi Judas, c'est bien qu'Il l''aimait et si Judas a suivi Jésus, ce n"est sûrement pas pour s'enrichir matériellement ! ..... Quelles ont été ses motivations ? personne ne le saura jamais ..... mais nous pouvons imaginer qu'il ne voulait pas la mort du Seigneur.... La preuve ? son désespoir ..... quand il a pris conscience de son erreur ! Il a peut-être demandé "pardon" (qui sait ? ) avant ou pendant sa mort ! ..... Il venait de livrer le "Fils de Dieu " .....de quoi perdre la raison .

Par J.C 13 janvier 2020 à 17 h 01 Répondre à ce commentaire

Sans doute que Judas, bien mieux que Pierrd, peut nous parler de ce qu'est la déréliction.
Jésus le vivra à son tour, après Judas, sur la croix... alors peut-être à ce moment là il comprendra ce qu'il reste à sauver...

Par Pitchôune 13 janvier 2020 à 14 h 41 Répondre à ce commentaire

Qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête à Judas, pour qu'il trahisse Jésus, son ami ?
J'ai du mal à croire que c'est par cupidité ! Trois ans de compagnonnage et d'amitié fraternelle avec Jésus ne pèserait donc pas plus que 30 pièces d'argent à ses yeux ? Il y a surement autre chose, mais on ne le saura jamais puisqu'il a préféré se donner la mort, plutôt que de se repentir et demander pardon.
Mais pour la postérité, Judas est à jamais un traître, qui a trahi son ami pour de l'argent. Le mot "judas" est même passé dans le langage courant, désignant une petite ouverture dans une porte ou un mur, permettant d'épier sans être vu.
C'est vraiment dommage pour lui qu'il n'ait pas cru en la miséricorde et en l'amour de Jésus, ni au pardon offert par Dieu à tous les hommes !

Par Mamoune 13 janvier 2020 à 14 h 23 Répondre à ce commentaire

Merci frère Hervé de remettre Judas sur "le tapis". En effet, on a dit et pensé beaucoup de choses à son sujet. La seule chose qui reste gravée dans les esprits, c'est qu'il est celui qui a conduit Jésus à la mort, le traître, enfermé dans sa trahison "ad vitam aeternam". J'ai beaucoup pensé à tout ce qui a été dit sur le site, et je me suis mise à l'aimer ce pauvre Judas. Pour tous, il est et restera le traître, celui qui a livré le Christ. J'ai recherché les textes où il est question de lui...
Saint Jean ne l'aimait pas beaucoup, ne dit-il pas : parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. (12, 6)
"N'est-ce pas moi qui vous ai choisis tous les douze ? et l'un de vous est un démon. Il parlait de Judas, fils de Simon Iscariote, car celui-ci allait le livrer; et pourtant c'était l'un des douze". (Jn 6, 70). Le même Jean dira : "Aucun ne s'est perdu, sauf celui qu s'en va à sa perte de sorte que l'Ecriture soit accomplie. (Jn 17,12). Alors ? que faut-il en penser ? il fallait un bouc émissaire pour que s'accomplisse l'Ecriture !
Matthieu (19,28) dira : "Quand le Fils de l'homme siègera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siègerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël". douze et pas onze ! que faut-il en penser ?
Que celui qui n'a jamais trahi, lui lance la première pierre !
Dieu est le seul Juge et Père miséricordieux.

Bonne journée à tous !

Par Marie Jeanne 13 janvier 2020 à 11 h 32 Répondre à ce commentaire

Un jour ou l'autre, il nous arrive aussi d'être des" judas" et.....hélas pas qu'une fois.
Jésus nous dit: Ne jugez pas....

Par Thomas A 13 janvier 2020 à 11 h 20 Répondre à ce commentaire

Oui, c'est bien vrai comme il est difficile de juger les conséquences de nos gestes. Merci.

Par barrot 13 janvier 2020 à 11 h 13 Répondre à ce commentaire

Chers amis, cher frère,
en ouvrant le partage de ce jour,
je me suis dit : « Et voilà, … on remet çà à propos de Judas… »

Vous terminez en disant :
« Il ne s’agit pas ici de réhabiliter Judas,
mais de prendre conscience à travers lui
combien il est difficile de juger quelqu’un à partir de ses seuls actes ».

Jésus nous a dit très clairement : « Ne jugez pas ! ».
Par Saint Jean (7,24), Il nous dit :
« Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice ».

Quelle justice ?
Celle qu’Il est venu amener à sa perfection…
Et que Lui, - Dieu ! -, pouvait connaître.

Un jour, nous revenions du cimetière,
avec nos enfants encore tout petits,
après nous être recueillis sur la tombe de leur si gentil grand-père.

Sur le chemin à travers les champs, ma fille me dit :
« Tu sais, Papa, le jugement dernier c’est quoi ? Cela me fait peur… ».

Je n’étais pourtant pas encore sur le chemin où je suis maintenant.
Et pourtant, apparemment j’y étais déjà.
Spontanément je lui ai répondu :
« Je crois que Dieu est le seul être vivant capable de juger avec amour.
Chez les hommes, soit nous jugeons, soit nous aimons.
Jamais les deux ensemble ».

« Être sur le chemin » n’est pas une bonne expression.
Le Christ vient à nous sur chacun de nos chemins.
À cette époque, je ne le savais pas encore.

Si nous pouvons avoir une opinion sur les actes de nos prochains,
nous ne les jugeons pas. Pas du tout.
Je crois que nous les tuons dans notre cœur.

Bonne journée, chers amis

Par Paul (Belgique) 13 janvier 2020 à 10 h 53 Répondre à ce commentaire

Permettez-moi de corriger :

Si nous pouvons avoir une opinion sur les actes de nos prochains,
ne les jugeons pas. Pas du tout, jamais.
Je crois que nous les tuons dans notre cœur.

Par Paul (Belgique) 13 janvier 2020 à 10 h 57

"[...] puisque c’est le prix du sang » (v.6). De quel sang parle-t-on? Celui de Jésus, l'innocent que Judas a livré, mais n'est-il pas aussi celui de Judas alors que ce dernier va se donner la mort? Tout comme Jésus restait offert à celui qui le livrait, ne se dérobait ni à son regard, ni à son baiser, il semble ici l'accompagner jusque dans la mort, partager son sort.
Comme il est seul, Judas. Coupé des disciples par son geste ; renvoyé par les anciens de son peuple de même : « Que nous importe ? Cela te regarde ! » (v.4). Comme elles claquent ces paroles! Cinglantes comme les coups assénés à Jésus. Il est seul, Judas, et pourtant non, il ne l'est pas. En ce "prix du sang", le sien et celui de Jésus ne font qu'un. Frères de sang.
Le "Champ-du-Sang" (v.8) est "champ du potier" (v.7), et ce n'est pas sans raison. La fraternité déborde, agglomère, s'étend. Se forme en cet endroit une étrange fraternité de chair avec ceux que le texte nomme, justement, "étrangers" et qui seront ensevelis là. Un mot peu fréquent que cet "étranger" (xenos) dans les évangiles. De fait, il n'apparaît qu'en Matthieu, ici même, et en une seule autre occasion, en Mt 25 : "Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger (xenos), et vous m'avez recueilli" (Mt 25, 35, repris aux versets 38, 43 et 44). Jésus est de ces étrangers qui seront ensevelis là. Frère de sang, jusque dans la mort. Et au-delà.
Merci fr Hervé!

Par Audrey 13 janvier 2020 à 10 h 48 Répondre à ce commentaire

La conscience ce sixième sens, comment le mettons nous à notre service?
La conscience de voir, d'entendre, de sentir, d'agir, de goûter, de réfléchir...qui nous donne de choisir!
comment développer cette conscience si ce n'est en apprenant à nous connaître!
Connaître nos besoins, nos désirs, nos fragilités, nos faiblesses, nos déviances...
Aujourd'hui procès de Bernard Preynac pour agressions sexuelles. Peut-on s'interroger sur sa conscience au moment des faits? Est-elle anesthésiée par un désir plus fort?
N'a t-elle pas été travaillée, entrainée suffisamment ? Comment aujourd'hui nous est-il donné , encouragés à travailler sur ce sixième sens essentiel: la conscience ? Se connaître dans nos réactions c'est cela qu'il nous faudrait mettre au programme de l'école! Bon travail à chacun Christiane

Par davezac 13 janvier 2020 à 10 h 12 Répondre à ce commentaire

Merci Frère Hervé, je ne peux que vous donnez raison, le jugement des gens peut parfois entrainer des peines et des souffrances. C'est vrai qu'on ne peut pas réhabiliter Judas, et c'est vrai qu'il faut prendre conscience qu'il est difficile de juger quelqu'un, c'est ce qui se passe dans certaines Eglises où des bénévoles se permettent de juger les autres...

Par anne marie 13 janvier 2020 à 9 h 47 Répondre à ce commentaire

merci pour cette réflexion , l'acte de Judas a une autre dimension .A réfléchir et non pas juger

Par Aline 13 janvier 2020 à 9 h 29 Répondre à ce commentaire

Ce texte de ce jour me parle beaucoup car moi_même j'ai posé des actes dans ma vie pour lesquelles j'étais inconsciente des conséquences. J'en prends maintenant la mesure et m'en désole quand j'en vois les conséquences sur mes proches.Je ne peux pas revenir en arrière, dire "pouce", je ne peux que demander pardon( c'est très difficile de laisser tomber ses défenses) et remettre cela entre les mains du Seigneur. Cela a des effets négatifs sur l'image de moi-même mais, a l'inverse de Judas je ne me suiciderai pas car je crois en la miséricorde de Dieu.

Par Braud 13 janvier 2020 à 9 h 27 Répondre à ce commentaire

A chaque jour suffit sa peine .
Le doute est l'ennemi de la confiance , or ce qui est divisé contre soi-même
détruit , ainsi la grâce est un acquit par Jésus dans le baptême .
Pourtant nous pouvons "défaillir" en voulant trop , et pas du tout .
La confiance il est vrai , c'est un entretien de chaque jour , c'est une relation
qui comme les fleurs des champs et les lys , peuvent nous montrer la sagesse
de Dieu , ce qui est coupable à nos yeux , ce qui est faible , ce qui est juger par
nos humeurs , impressions , c'est aussi perdre un peu de cette grâce , en la
mettent en doute . Le Baiser de Judas , la mort de Judas ...Cherchez d'abord
le Royaume de Dieu , or ce qui est propre à tout un chacun , c'est de faire de ce
royaume , sien . Loin de l'unité , qui est partage , faire le mal que l'on ne veut pas faire
mais quand on sait , alors c'est la grâce qui surabonde .Tous pécheurs , mais
ayant à coeur de ne pas faire de Jésus , une occasion de chute pour nous-même
et les autres .Servir Dieu ou l'argent , me rappelle aussi le pouvoir de détruire ...
de ruiner sa propre vie , et celle des autres .Merci fr Hervé , portons ce que nous savons porter , le joug est léger , il est cadeau de grâce , de gratitude ..quand nous
mettons tous "la main dans le plat ...Chacun a une part égale selon la mesure de
sa foi et de sa confiance en Dieu .Comment rendrais-je le bien que le Seigneur
m'a fait , cite un psaume ...Pour tous .

Par fred 13 janvier 2020 à 7 h 27 Répondre à ce commentaire

Merci.
En relisant ce passage ce matin ça me saute aux yeux que c'est de voir que Jésus va être condamné qui fait prendre conscience de sa faute à Judas. Mais comment pouvait-il penser/croire que celui qu'ils appelaient Seigneur et maître, qui était pour eux le Messie, le Fils de Dieu, leur Sauveur, allait/pouvait vraiment être condamné. Meme si Jésus l'avait dit, combien de fois les disciples n'ont pas compris ce qu'il faisait et disait avant que ça n'arrive ou que Jésus leur réexplique en long, en large et en travers.
Et maintenant que Jésus est condamné et que lui, Judas l'a livré, qu'est-ce qui lui reste pour espérer? Rendre l'argent aux grands prêtres pour expier sa faute? Ils le refusent.
Comment peut-il croire encore que Jésus est vraiment Dieu et qu'est-ce qui va lui arriver à lui. Est-il damné à jamais? Condamné à l'enfer pour l'éternité? Ca devait sacrément bouillonner dans sa tête, et être difficilement supportable, jusqu'à devenir fou. Je trouve l'interprétation de ce passage sur Judas de Mel Gibson dans son film la Passion très intéressante et très parlante, même si ça reste une interprétation et qu'en vérité on ne sait pas.

Par I. 13 janvier 2020 à 6 h 18 Répondre à ce commentaire

Merci de nous faire réfléchir à une autre dimension de l'acte de Judas. Suis-je à certains moments en train d'agir comme un judas? C'est une piste de réflexion importante.

Par andree besner 13 janvier 2020 à 4 h 42 Répondre à ce commentaire
voir tous les commentaires

Souhaitez-vous lancer le player audio ?