Évangile selon saint Matthieu chapitre 26, versets 69-75

Le triple reniement

69 Cependant Pierre était assis dehors dans la cour. Une jeune servante s’approcha de lui et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus, le Galiléen ! »
70 Mais il le nia devant tout le monde et dit : « Je ne sais pas de quoi tu parles. »
71 Une autre servante le vit sortir en direction du portail et elle dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci était avec Jésus, le Nazaréen. »
72 De nouveau, Pierre le nia en faisant ce serment : « Je ne connais pas cet homme. »
73 Peu après, ceux qui se tenaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : « Sûrement, toi aussi, tu es l’un d’entre eux ! D’ailleurs, ta façon de parler te trahit. »
74 Alors, il se mit à protester violemment et à jurer : « Je ne connais pas cet homme. » Et aussitôt un coq chanta.
75 Alors Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. » Il sortit et, dehors, pleura amèrement.

Évangile selon saint Matthieu chapitre 26, versets 69-75

Touché en plein cœur

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Précédemment, nous avons vu Pierre suivre de loin. Vient le moment où il faut manifester clairement son attachement au Christ. Il est incapable de confesser son amitié pour Jésus, cela l’embarrasse. Lui qui était prêt à le suivre jusqu’à la mort, se désolidarise. La Parole va le réveiller comme le chant du coq.
Il a été prévenu* et, d’un coup, il se souvient. Lui, le rocher, est devenu pierre de scandale. Ses yeux s’ouvrent. Jésus est là, il a entendu. Il s’est retourné, le regarde. Pierre est touché en plein cœur et pleure.
Il a défailli. Sa mémoire se redit cette parole d’espérance : « Quand tu seras revenu, affermis tes frères. »** Contrairement à Judas, Satan n’aura pas le dernier mot et l’amour de Jésus pour Pierre ne se démentira pas. Pierre voulait être le premier des apôtres. Par son reniement, il devient le dernier.
Mais aux yeux de Jésus il sera le plus grand parce qu’il a su accueillir le pardon. Les larmes versées par Pierre ont mis fin à son incrédulité. Je me souviens de cet homme qui s’était détourné de Dieu se sentant même indigne de recevoir le sacrement de réconciliation. Notre discussion l’amena progressivement à comprendre que l’amour de Dieu serait plus fort que toutes ses fautes et que seul il ne pourrait pas porter son fardeau.
Il se mit à pleurer devant la possibilité d’être enfin libéré de sa faute. « Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés. »***


* Évangile selon saint Matthieu ch 26, v 35
**Évangile selon saint Luc ch 22, v 32
***Évangile selon saint Matthieu ch 5,v 4

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46 commentaires

Re-bonjour &.
Je reviens aujourd'hui (après avoir échoué 4 fois hier [identifié cependant le 12 janvier 0h35], me ressayer de vous faire suivre la suite #2 de mon commentaire aux vôtres du 10 janvier à 17h49 concernant le sort de Judas.
Suite #2
Judas s'est fait avoir par des malveillants qui l'ont soudoyé pour arriver à leur fin qui était davantage, selon moi, en lien avec l'envahisseur romain. Mais, lorsque Judas a pris conscience de la terrible portée de son geste, il n'a pu supporter l’épouvantable souffrance occasionnée à son Jésus. Il a d'abord remis la saloperie d'argents reçus des grands prêtres puis, est allé s'affliger la pendaison en guise de punition-pardon pour son geste à l'égard de Celui qu'il aimait et suivait depuis 3 ans. Et, dans la très grande souffrance de Jésus, que dire de celle de son propre Père quand Jésus a constaté qu'Il L'avait abandonné: "Pourquoi m'as-tu abandonné Père?" N'est-ce pas là la plus grande des souffrances à vivre: se sentir abandonné par son Père qui L'avait envoyé en mission? Certes! Et, Jésus, avec la volonté de son Père, Il l'a vécu cette grande souffrance pour nous montrer jusqu'où son grand amour pouvait aller dans sa miséricorde afin de restaurer l'image de Dieu en l'homme. "Où es-tu Adam?" Là, est ma Foi! Paix à Judas. En terminant &, j'espère que vous n'opterai pas à rester seule car, "L'âme isolée, sans maître, est un charbon ardent mis de côté: elle perdra sa chaleur au lieu de l'augmenter". Vos propos sont riches! Merci

Par Jacques (Québec) 12 janvier 2020 à 21 h 52 Répondre à ce commentaire

Creo que el más grande testimonio de Fe se da cuando somos capaces de reconocer que hemos negado la persona amada, en este caso Jesús. Reconocer la negación es afirmar que el otro existe y hace parte de mi vida; es el acto de arrepentimiento más bello.

Par Luisa Fernanda Arroyave Vélez 12 janvier 2020 à 16 h 37 Répondre à ce commentaire

(Traduction Google)
Je crois que le plus grand témoignage de foi est donné lorsque nous sommes capables
de reconnaître le déni, c'est affirmer que l'autre existe et fait partie de ma vie; c'est le plus bel acte de repentance.

Par monette 12 janvier 2020 à 17 h 06

J'espère que j'ai bien pris note,

Par monette 12 janvier 2020 à 17 h 07

Désolée, ayant "sauté" une ligne, je corrige :
Je crois que le plus grand témoignage de foi est donné lorsque nous sommes capables de reconnaître que nous avons renié la personne bien-aimée, en l'occurence Jésus.
Reconnaître le déni c'est affirmer que l'autre existe et fait partie de ma vie, c'est le plus bel acte de repentance.
Merci à vous, Louisa Fernanda
monette

Par monette 12 janvier 2020 à 18 h 20

Entendu récemment sur une radio une personne parler de son désarroi devant la méchanceté gratuite qu'elle rencontrait de la part d'un membre de son groupe. Plutôt que l'indifférence ou le mépris, on lui a conseillé de rechercher le moyen de gagner le cœur de cette personne mal intentionnée. Avoir accès au cœur (ou la raison) de l'autre malgré les défenses, les barricades élevées pour ne pas (plus) être atteint, pour ne pas (plus) être déçu, pour ne plus (pas) souffrir (à nouveau) ? Toute ressemblance écartée avec la personne mal intentionnée, c'est un peu cela que je ressens en vous lisant ami(e) &. Une sorte de rejet d'un lien qui paraît malgré tout difficile à rompre…. Un lancer de mots pour rencontrer, qui sait ?, une réponse ou du moins un commencement de réponse….. ou de dialogue. En ce début d'année, à toutes/tous les membres de cette "communauté cybernétique" mes souhaits d'année sereine, apaisée,

Par mahona 12 janvier 2020 à 15 h 48 Répondre à ce commentaire

La Prière du Père Lucien Deiss « Seigneur, au matin, j'acclame ton Amour » :

« Au matin, j'acclame ton amour, Seigneur, car tu m'as toujours donné le pain du lendemain, et bien que je sois pauvre, aujourd'hui, je crois. Seigneur, tu m'as toujours tracé la route du lendemain, et bien qu'elle soit cachée aujourd'hui, je crois. Seigneur, tu m'as toujours donné la paix du lendemain, et malgré mon angoisse, aujourd'hui, je crois. Seigneur, tu m'as toujours donné la force du lendemain, et bien que je sois faible, aujourd'hui, je crois. Seigneur, tu m'as toujours donné la lumière du lendemain, et malgré mes ténèbres, aujourd'hui, je crois. Seigneur, tu m'as toujours parlé quand j'étais dans le doute, et malgré ton silence, aujourd'hui, je crois. Seigneur, tu es ma vie, tu es ma joie éternelle, jusque dans la mort pour toujours, je crois. Amen ! »

Père Lucien Deiss (1921-2007),

Par Partage 12 janvier 2020 à 7 h 16 Répondre à ce commentaire

Bon, ben... on va attendre demain. Et puis demain on attendra après-demain, etc., etc., etc....
Mais demain est parfois si loin qu'on ne peut l'atteindre...
Ou sinon on peut chercher et trouver ce qui est donné aujourd'hui pour alléger le poids du jour....
Mais moi non plus je ne force personne à vivre/être en union/communion avec moi. D'ailleurs j'aime beaucoup me retirer dans des endroits déserts...

Par & 12 janvier 2020 à 13 h 14

Tout comme Pierre, j'ai fait "l'autruche", je me suis éloignée d'une amie, qui par son caractère et sa façon de vivre, me tirait vers le bas, elle m'appelait...j'arrivais, délaissant mon foyer, très injustement. J'ai donc pris mes distances sans explication aucune.
Un an plus tard, cette amie me téléphone, m'apprenant qu'elle était très gravement malade, j'ai fait l'effort de revenir vers elle, jusqu'au bout de son chemin, ce fût très dur.
Cela a été très difficile ensuite, car je me sentais coupable de l'avoir délaissée avant.
J'ai demandé le sacrement de réconciliation, mais j'ai toujours cela qui me pèse, de n'avoir pas eu le courage d'être franche avec elle.
J'espère qu'un jour viendra où je pourrai enfin accueillir ce pardon et me pardonner à moi-même. Comme tout un chacun, j'ai mes forces et mes faiblesses.
Et Judas, que de questionnement pour moi, Judas a fait ce qu'il devait faire, non ?
Pourquoi n'est-il pas pardonné ? Lui aussi ?

Par monette 11 janvier 2020 à 17 h 27 Répondre à ce commentaire

Chère Monette,
merci pour votre témoignage douloureux et sincère.
Je n'ai pourtant aucune certitude,
mais je peux seulement vous dire ce que je crois vraiment.
Votre amie est dans la vérité qui nous attend tous,
où ne règnent que l'amour et le pardon.
Elle est dans la lumière de Dieu.
Comme pour tous ceux qui nous ont quittés,
il me semble que nous pouvons surtout prier
pour qu'ils se déposent en paix dans le Royaume.
Fraternellement,

Par Paul (Belgique) 11 janvier 2020 à 21 h 47

Cher Paul,
Grand merci pour votre réponse.
Tout comme vous, je veux croire que mon amie est dans la lumière de Dieu,
comme tous ceux qui nous ont quitté.
Oui, je veux le croire, malgré notre incertitude.
Parfois il est difficile de marcher sur le Chemin, mais garder confiance et espoir que le Seigneur entend, permet de rester debout.
Bon Week-end à chacune et chacun, vraiment !!
Bien fraternellement,
monette

Par monette 11 janvier 2020 à 22 h 33

Chère Monette, que dire de plus que Paul... oui je crois que près du Seigneur il n'y a qu'Amour et Miséricorde, tu es dans mes pensées et prières, je t'embrasse, Kat

Par Kat 11 janvier 2020 à 23 h 31

Je te remercie, chère Kat, je te garde dans ma prière également.
Je t'embrasse bien fraternellement :-)
monette

Par monette 12 janvier 2020 à 17 h 55

Une chance inouïe que les évangélistes aient relaté le reniement de Pierre !
Dès lors, Pierre nous apparaît davantage comme un des nôtres, un "frère inachevé" - comme nous le sommes tous - mais rejoint, régénéré par le pardon sans condition de Jésus.

En union avec vous toutes et tous et particulièrement avec vous, Audrey.

"Frère inachevé", expression désignant Ch. de Foucauld et due à une Petite Sœur du Sacré-Coeur, fraternité dont le règlement avait été écrit par le père de Foucauld.

Par Esperanza 11 janvier 2020 à 11 h 28 Répondre à ce commentaire

Pourquoi plus particulièrement en union avec certains qu'avec d'autres? Ils puent les autres? Ils n'ont pas besoin? Ils ne méritent pas?
C'est drôle un jour certains se sont plaints que des petits pouces levés pour dire qu'on aimait ça n'était pas bien. Mais par contre plus ça va plus cette "petite communauté cybernétique" ressemble à un petit groupe d'entre soi.

Pour changer : en union avec tous ceux qui ne se retrouvent pas dans tout ça.! Et s'il n'y a que moi tant pis! J'aurai moins de mal à ne faire qu'un...

Par & 11 janvier 2020 à 13 h 29

&, d'après mes lectures de l'évangile, Jésus n'a jamais forcé, qui que ce soit, à vivre en union avec Lui, ni à le suivre, " Il le regarda et l'aima..." bon dimanche, kat

Par Kat 12 janvier 2020 à 7 h 51

Re-bonjour &,
Personnellement je trouve les commentaires enrichissants. Ils
sont forcément destinés à être lus par un groupe restreint auquel je me sens reliée par des valeurs communes :
besoin de s'exprimer, d'élargir son horizon, partage de difficultés ou d'expériences souvent douloureuses, recherche de sens etc … Les réactions peuvent s'exprimer aussi de façon inattendue, un coup de gueule par exemple, susceptible de nous réveiller de notre torpeur et qui n'en est pas moins une expression de recherche de vérité. Jusqu'ici, vous retrouvez-vous dans ces points communs ? Et si nos opinions divergent, est-ce grave ? Estimez-vous que notre "petite communauté cybernétique se referme sur elle-même et que nous considérons comme des pestiférés "ceux qui ne pensent pas comme nous" ? Si vous pouviez être plus explicite et nous citer des exemples concrets justifiant vos reproches, j'y verrais plus clair et d'autres aussi sans doute.
Pourquoi en revenir aux "pouces levés ? Ils relèvent du passé. Beaucoup d'entre nous les trouvaient inadéquats et ils ont été retirés.

Vous vous sentez isolée dans notre groupe. Je ne suis certainement pas la seule à le regretter.

Acceptez-vous en guise d'aurevoir un petit clin d'œil bien amical ?

Par Esperanza 12 janvier 2020 à 16 h 34

Pour faire écho à Espéranza, ce jour 16h34
Je pense, (personnellement), que si nous nous sommes inscrit(e)s à Retraite ds la Ville, c'est pour un même but, c'est que nous sommes en recherche, recherche de quoi ?
De qui ? Je pense être chercheur de Dieu, j'aime essayer de comprendre, d'approfondir ce mystère. Et cela en toute liberté, personne ne m'a obligé à m'inscrire, et Dieu nous laisse libre, libre de croire, libre de ne pas croire.
Je crois, et j'assume, et chaque méditation, chaque commentaire me donnent à réfléchir, aller au fond de moi-même. J'essaie d'ajuster ma vie de chaque jour à l' évangile.
&, vos commentaires en font partie, je me remets en question, je m'interroge aussi grâce à vous, parfois ça fait mal, parfois ça fait sourire, mais continuez à écrire.
J'avoue qu'il y a certaines affinités selon nos sensibilités propres, mais on ne peut plaire à tout le monde, n'est-ce pas ?
Il y a aussi, lorsque nous savons telle ou telle personne en difficulté (maladie ou autre) quoi de plus normal que de compatir, certaines personnes ne le montrent pas et d'autres prient les unes pour les autres et le disent.
Je ne ressent personne d'exclue de cette "église cybernétique" :-)
Bonne soirée à chacune et chacun !
monette

Par monette 12 janvier 2020 à 19 h 55

Jésus est né pour être (un) Dieu.
Judas est né pour être un traître (perdu).
Contrairement à Pierre, né pour être un chef d'Église.
Et moi je suis née pour me faire avoir toujours et partout, en tout temps et en tout lieu, potentiellement par tout le monde. Mais personne n'a pu me stopper.
Je suis, je suis, je suis....

Par LA LIBERTÉ 11 janvier 2020 à 9 h 34 Répondre à ce commentaire

Merci, Soeur Sandrine,

J'ai assez peu de temps, en ce moment,
même si mon esprit reste toujours attaché à ce qui se passe
dans notre petite église cybernétique.

Je voudrais vous remercier pour cette semaine.
De par votre formation, vous êtes venue nous parler de la justice.

Quel difficile sujet !
Cette Loi débauchée par les hommes pour la soumettre à leur propre usage...
Jusqu'à vouloir mettre à mort Celui qui est venu parmi nous l'amener à sa perfection.

Merci, cher Pape François, de nous avoir exhortés
"à penser avec notre cœur, et à aimer avec notre intelligence" !

L'amour, animé par le partage et le pardon,
celui dont le Fils nous a apporté la Lumière
triomphera de tout.

C'es ce que me dit Sa Résurrection.
Je le crois.

Bonne journée à chacun de nous.

Par Paul (Belgique) 11 janvier 2020 à 9 h 13 Répondre à ce commentaire

Il a défailli. Sa mémoire se redit cette parole d’espérance : « Quand tu seras revenu, affermis tes frères. »**
Et Judas, qu'est-ce qu'il avait en mémoire pour espérer?
Contrairement à Judas, Satan n’aura pas le dernier mot et l’amour de Jésus pour Pierre ne se démentira pas..
Que vouliez-vous dire?
L'amour de Jésus pour Judas serait-il démenti parce que Judas s'est pendu?
Il est ecrit que Jésus a prié pour que la foi de Pierre ne défaille pas? Aurait-il oublié de prier pour Judas? pas assez prié? la prière pour certains ne sert à rien? Peut-être parce qu'ils ont besoin de paroles réconfortantes, comme les autres mais visiblement, par rapport à Judas, je n'en ai guère trouvé... on lui reproche son amour de l'argent, mais s'il gerait les comptes de ces braves apôtres qui battaient la campagne avec leur maître Jésus, il savait peut-être mieux que personne la difficulté qu'il y avait a faire vivre tout ce petit monde "d'amour et d'eau fraiche". Parce que Jésus multiplie les pains et les poissons quelques fois on s'imagine que c'est tout le temps comme cela? Ben alors qu'il le fasse aujourd'hui beaucoup plus, comme cela ca réglera au moins les problèmes de famine et de fin de mois difficiles!!! Ah, oui, mais non ça ne marche pas comme ça!....
Touchée en plein cœur je le suis, chaque fois qu'on voudrait me faire croire que Satan a eu le dernier mot avec Judas. Ce sont ceux qui disent cela qui sont sataniques!
Votre Dieu n'est pas mon Dieu et je me fous de rester seule!

Par & 10 janvier 2020 à 17 h 49 Répondre à ce commentaire

Bonjour &.
Moi aussi je suis touché en plein cœur par la teneur de votre ardent plaidoyer concernant la pénible cause de l'apôtre Judas qui m'apparaît aussi comme injustement traité, depuis plus de 2000 ans, en comparaison de Pierre dont je suis sensible certes, à sa grande souffrance à lui aussi. Pierre, un disciple pas comme les autres dit-on: 1er à être appelé par Jésus avec Jean et Jacques; présents à la résurrection de la fille de Jaïre; de Lazare; à la Transfiguration sur le Mont Thabor et bien d'autres miracles encore. Mais, n'oublions pas que Judas fut choisi aussi par Jésus pour accomplir sa mission salvatrice. Judas, il était certes là quand Jésus a dévoilé à tous en quoi consistait sa mission qui devait l'amener à souffrir énormément et à mourir sur une croix pour sauver le monde! Et, devant la forte réaction d'opposition de Pierre, prêt à le défendre au prix de sa vie, à sa difficulté d'accepter l'idée d'un Messie souffrant, que lui répliqua Jésus?: "Recule Satan! Tu fais obstacle à la volonté de mon Père!" Dès lors, que devaient comprendre les autres apôtres, dont Judas, pour aider Jésus dans la réalisation de sa mission? Puisqu'il ne fallait pas se braquer devant "ses ennemis", que fallait-il faire? Être participant avec eux en ayant le cœur sur la main? Oui, je pense que c'est ainsi que fut Judas! Sans doute dans sa naïveté, ses faiblesses humaines (que Jésus est venu fortifié), il s'est fait avoir par des malveillants qui l'ont soudoyé (voir la suite #2)

Par Jacques (Québec) 12 janvier 2020 à 0 h 35

Je remarque aussi que Pierre n'a pas complètement abandonné Jésus : il a pris le risque de le suivre jusque dans'enceinte du palais de justice, pour voir ce qui allait arriver. Bien sûr, il comptait sur l'incognito de la nuit, et quand il est découvert, il panique, quoi de plus normal ? La vérité a toujours deux visages : d'une part, il se découvre bien moins fort qu'il aurait voulu, mais d'autre part, il découvre aussi qu'il est sincèrement attaché à Jésus, puisqu'il pleure amèrement sur sa défaillance. d'un instant.

Par Antoinette 10 janvier 2020 à 16 h 38 Répondre à ce commentaire

Je rem

Par Antoinette 10 janvier 2020 à 16 h 33 Répondre à ce commentaire

Pierre est le roc sur lequel Jésus bâtira son Eglise,.
Pourtant, il n'a rien d'un surhomme ni d'un héros dans ce texte, notre brave Pierre !
C'est sans doute pour cela qu'il nous est si sympathique: c'est parce ses réactions sont très humaines, parce qu'il nous ressemble.... Lui qui se croyait fort quand Jésus était là, se découvre faible et lâche quand Jésus est arrêté, au point de le trahir par peur de subir le même sort que Lui...
Qui de nous n'a jamais fait semblant de ne pas connaître, -par honte ou par peur du qu'en dira-t-on -, un parent ou un ami dont la conduite prête à scandale ? Même si au fond de nous, on ne se sent pas très fiers de ce qu'on a fait !
C'est la même chose pour Pierre: quand il réalise -grâce au coq !- ce qu'il vient de faire, il regrette et pleure. Le regard que Jésus pose sur lui est un regard d'amour et de pardon. Jésus connait Pierre par coeur: il l'a choisi et lui garde sa confiance inébranlable.
Ce passage de l'Evangile est très encourageant pour nous: Jésus n'a pas besoin de "Superhéros" ni de saints: il nous veut avec nos faiblesses, nos défauts, mais toujours prêts à le suivre, en essayant de devenir meilleurs et plus humains, et en étant confiants en sa miséricorde infinie et en son amour.

Par Mamoune 10 janvier 2020 à 15 h 37 Répondre à ce commentaire

" ...Jésus n'a pas besoin de "Superhéros" ni de saints:
Il nous veut avec nos faiblesses, nos défauts,
mais toujours prêts à le suivre,
en essayant de devenir meilleurs et plus humains,
et en étant confiants en sa miséricorde infinie et en son amour..."

Merci beaucoup, Mamoune !

Par Paul (Belgique) 10 janvier 2020 à 16 h 17

Ah, ce fameux reniement de Pierre ! Moi je le trouve tout à fait compréhensible. C'et une réaction bien humaine. Voyant Jésus arrété, traduit devant le Sanhédrin, ce qui était très grave, Pierre devait être terrorisé, ne pensant plus qu'à sauver sa peau. Mais au chant du coq, il se souvient de la réponse de Jésus à ses protestations de fidélité. Voyant que la prédiction s'est réalisée, il pleure amèrement, ce qui montre son attachement réel à Jésus. Il n'aura de cesse plus tard de se rattraper..
Ce qui compte, ce n'est pas la défaillance toute humaine, mais la prise de conscience et le repentir, qui est divin. Etre capable de pleurer sur ses fautes est un très bon signe. Moi aussi, je l'ai éprouvé récemment, je me croyais condamnée par mon passé, et puis je me suis rendu compte de la vérité : je reste un être humain, certes faillible, mais digne d'amour, c'est à dire de pardon. Je me suis rappelée la parole de St Jean : "si ton coeur te condamne, Dieu est plus grand que ton coeur". Alors qu'autrefois, je me disais : "à quoi sert que Dieu me pardonne, si je ne me pardonne pas ?" Manque d'humilité...

Par Antoinette 10 janvier 2020 à 15 h 14 Répondre à ce commentaire

J'ai été souvent ce Képhas et trop timide pour reconnaitre mon amour pour Jésus
J'ai souvent pleuré mes faiblesses
J'ai souvent prié pour obtenir la miséricorde du Seigneur !
MERCI Seigneur !!!

Par Cl@udio 10 janvier 2020 à 14 h 09 Répondre à ce commentaire

Tu as raison, &, pauvre Judas, on n'a pas fini de lui maintenir la tête sous l'eau ! de lui rejeter sans cesse sa trahison à la figure ! mais qui connaît vraiment Dieu ? qui a sondé sa miséricorde infinie ? ce puits inépuisable d'amour ?
Combien de fois dans nos vies, n'avons-nous pas été comme Pierre ou Judas ?
Heureusement que le Seigneur, dans sa bonté, nous a laissé le souffle nécessaire pour lui dire : pardon et verser des larmes amères de repentir comme Pierre. Croire malgré tout à l'amour, au pardon...
Oui, chère soeur Sandrine, reconnaître ses fautes, pleurer et croire à la miséricorde infinie de Dieu.
Savoir écouter la voix, reconnaître sa voix, qui nous dit : "courage, c'est moi" ,
Quoique tu aies pu faire, viens, suis-moi. Mais Judas a crû qu'il n'y avait pas de pardon possible à une telle trahison. Il était là pourtant quand Jésus a ressuscité Lazare... ! fermé, enfermé dans sa faute... Ah ! s'il avait, comme Pierre regardé le Seigneur ! qui sait ?
Rien n'est impossible à Dieu. Heureuses larmes de Pierre, heureux repentir !
Apprends-nous, Seigneur la confiance, croire que tes bras seront toujours ouverts pour nous accueillir.

Par Marie Jeanne 10 janvier 2020 à 11 h 36 Répondre à ce commentaire

Mais on ne sait même pas où était Judas!!! On sait juste qu'il a voulu rendre leurs pièces aux grands prêtres...
Quand Pierre renie Jesus et qu'il s'en rend compte au moment où le coq chante, signe que lui avait donné Jésus (à Judas Jesus dit juste: ce que tu fais, fais-le vite), Jésus est tout près de lui apparemment, puisqu'il peut croiser son regard à ce moment là !
Quand Judas se rend compte de ce qu'il a fait il n'est pas à côté de Jésus! Alors arrêtez de lui jeter la pierre!!!

Par & 10 janvier 2020 à 12 h 03

En référence aussi aux interventions de & :

L'évocation de Judas a fait ressurgir un vieux souvenir : vers la fin du siècle dernier, j'assistais à un office des ténèbres chez des bénédictines qui célébraient selon le rite byzantin. Combien de fois le nom du "traitre" a été invectivé ! Je suis sortie de là avec tristesse sous le poids d'une injustice et pour la première fois de ma vie, j'ai prié pour "le pauvre Judas".

Je m'en réfère au livre d'Anne Soupa : "Judas, le coupable idéal". Les apôtres en auraient fait le coupable idéal qui les aurait délivrés de la culpabilité d'avoir abandonné Jésus. (On peut voir sur Google une présentation du livre : "vidéo Judas le coupable idéal, A. Soupa, Ph. Cochinaux").

Une question qui pour moi (et pour d'autres) reste troublante est exprimée dans Mathieu (26, 24) : "Malheur à l'Homme par qui le Fils de l'Homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né". A. S. cite B. XVI : "ce n'est pas à nous de juger son geste, (son suicide) en se substituant à Dieu, infiniment miséricordieux et juste". Le verset n'en reste pas moins obscur.

Par Esperanza 10 janvier 2020 à 16 h 20

Pierre pleure. Le rocher s'est fendu. La pierre sur laquelle Jésus a dit qu'il bâtirait son Eglise est une pierre brisée. Des larmes comme autrefois peut-être l'eau jaillie de la pierre fendue sous le bâton de Moïse, à l'Horeb (Ex 17,6). "[Moïse] donna à ce lieu le nom de Massa et Meriba" (Ex 17, 7), ce lieu : là où le rocher s'était fendu. Meriba, c'est-à-dire "contestation, querelle", Massa " épreuve, tentation". Au bout de l'épreuve, des larmes qui sauvent Pierre. Des larmes eau de vie.
Notre Eglise est bâtie sur une pierre fendue, fragile, faillible, mais c'est bien ainsi qu'elle peut donner la vie. Non quand elle se croit toute puissante, croit qu'elle détient la seule vérité, mais quand elle se sait faillible et fragile.
Me revient ce verset de psaume : "Tremble, terre, devant le Maître, devant la face du Dieu de Jacob, lui qui change le rocher en source et la pierre en fontaine !" (Ps 113 A, 7-8). Pierre pleure ; il est bien "de ces gens-là" (Mt 26, 73), de ceux qui sont "avec Jésus le Galiléen" (v.69). Ainsi de nos armures, du peu de forces que nous croyions avoir, qui se fendent pour que se donne la vie, qui nous révèlent, pour toujours, avec Lui.

Par Audrey 10 janvier 2020 à 10 h 09 Répondre à ce commentaire

C'est beau Audrey , comment allez-vous ?

Par fred 10 janvier 2020 à 11 h 29

Merci, chère Audrey pour ton commentaire, que je suis heureuse de trouver. Il n'y était pas quand j'ai ouvert mon ordi. C'est toujours un grand plaisir de te lire.
Comme toujours, il complète les méditations. C'est très enrichissant.
Tu as tant de facilité, alors que moi, je peine pour poster quelques lignes !
Encore merci et à bientôt pour un courrier aux petites soeurs.
Je t'embrasse,
Marie Jeanne

Par Marie Jeanne 10 janvier 2020 à 12 h 00

Un grand merci à toutes deux! Je suis toujours en traitements, fatigants... Et je dois composer avec certains désagréments, pour dire les choses de manière légère... (Mon bras et ma main droite sont très enflés (lymphœdème), je ne peux taper sur le clavier que d'une main). Ne vous inquiétez pas si je poste parfois plus tard, ou de manière décalée, j'ai simplement parfois besoin de plus de temps en ce moment.
Avec ma prière pour vous et de chaleureuses pensées!

Par Audrey 10 janvier 2020 à 22 h 07

Je m'en doutais voyant vos méditations plus tard .J'ai peut-être un petit conseil ;ayant des amies dans votre cas .Parfois des massages au bras par quelqu'un de spécialisé
"drainage lymphatique , car par l'opération on enlève les ganglions qui font le drainage .
Il peut être très apaisant d'avoir donc un massage qui reprend manuellement (doucement) on dira le drainage . Si pas sous la main , toujours aller vers le haut à partir
de la main .Courage Audrey je prie pour vous , Il existe aussi des huiles essentielles..Huile de gingembre .Enfin demandez à votre docteur , mais cela soulage et fonctionne bien .
J'ai appris à le faire quand j'étais jeune , et le prof nous disait d'imaginer un collier de perles ...Bonne journée.

Par fred 11 janvier 2020 à 9 h 36

Merci beaucoup chère Fred! Je connais ces massages, et je sais comme ils peuvent aider parfois. Il se trouve cependant que, dans mon cas, ils sont, hélas, contre-indiqués (dixit mon oncologue).
Je vous souhaite à tous un très bon dimanche!

Par Audrey 12 janvier 2020 à 9 h 42

Merci Sœur Sandrine de nous aider à cheminer, jour après jour. Cette dernière méditation nous ouvre un magnifique avenir. L'accueillir nous offre la chance incroyable d'un pardon inconditionnel. Pas facile, quand notre principal accusateur est nous-même. Rencontrer le regard du Christ, quel don!

Par Brigitte 10 janvier 2020 à 10 h 04 Répondre à ce commentaire

Pierre tu es nous, tu es chacun de nous, Ta certitude sur ta fidélité à Jésus s'est effondré en un instant, tu expérimente ta fragilité, tu es effondré... mais ta force qui est toujours là, elle a changé de source. De toi, elle est venue de Jésus,... son regard qui se croise avec le tien, qui fait monter en toi une prise de conscience sur toi mais aussi la nouvelle certitude pour toi : la voie de Jésus est une voie d'humilité où se tisse l'amour au -delà de la chute. Colette

Par colette 10 janvier 2020 à 9 h 26 Répondre à ce commentaire

Aimer ne suffit pas .
Et ce n'est pas en disant : Seigneur , Seigneur ...Ainsi est-il écrit que notre foi ne soit
pas fondée sur celle des hommes , mais la puissance de Dieu.
Et pourtant quand le poids des soucis , maladies et autres nous font mal , nous
font "faiblir " c'est la lèpre qui me rappelle combien fragile sont le tout sans la force
de Dieu , comme Pierre , il nous faut parfois une Parole , pour être renouveler .
Pécheur nous le sommes tous , c'est si facile de renier , de relâcher , il me revient
qu'as-tu que tu n' aies reçu ? Peut -être faut -il en prendre conscience pour se
battre pour la vérité , qui suis-je pour toi?
Encore et encore , à la fin on le sait n'est-ce pas ...Tu est Seigneur , celui qui Est.
Et tu réconcilie tout nos impossibles , car Toi Tu ne renie jamais , Tu restaure , et
donne Ta Paix , courage dit-il dans mon coeur , j'ai vaincu le monde ...Face à cela
qu'ai -je fait moi pour Toi . Tu ne nous demande que d'aimer notre prochain ...
De donner pour recevoir ...Si tu savais le don de Dieu...
Merci sr Sandrine ,( JEAN , 12, 24)...Il va falloir faire un grand nettoyage ...pour retrouver
l'essentiel qui est de rester fidèle au Seigneur ...Pour aimer comme Dieu.

Par fred 10 janvier 2020 à 9 h 26 Répondre à ce commentaire

Vous m'avez fait pleurer !
Je ne supporte pas le poids de mes mauvaises décisions passées et de mon échec.
Merci !

Par GB 10 janvier 2020 à 8 h 55 Répondre à ce commentaire

Merci soeur Sandrine, votre méditation me refait réfléchir sur le regard du Christ dans l'évangile, oui se laisser toucher par ce regard, c'est là qu'est ma conversion...Kat

Par Kat 10 janvier 2020 à 7 h 31 Répondre à ce commentaire

L'esprit est ardent, mais la chair est faible.

Par Jean FRANCOIS 10 janvier 2020 à 5 h 27 Répondre à ce commentaire

Pauvre Judas! Même quand il n'est pas question de lui il faut encore qu'on parle de lui et qu'on l'enfonce encore un peu...
Ah, il ne s'était pas trompé Jésus à ton sujet : sans arrêt on rappelle ta chute.
Repose en paix, mon ami, toi dont on ne parle que de ta trahison, de ton souci de l'argent, de ta perte, toi qui n'a pas croisé le regard de Jésus, juste après, toi qui n'a pas eu une parole qui te permette de revenir, juste avant.
Repose en paix.
Et si ce Jésus était, est, ce qu'il prétend être, ce que l'on a dit et dit de lui, si Dieu existe, avec tout l'amour et la misericorde qu'il a prêché partout, en parole et en silence, en geste et sans, là où tu es tu n'as sans doute plus à pleurer, car toi aussi tu l'as revu, avec beaucoup d'autres, mais ça reste mystérieux pour nous sur cette terre. Et je me réjouis avec toi et tous les convives de ce festin de noces!

Par & 10 janvier 2020 à 5 h 06 Répondre à ce commentaire

Oui, j'ai pleuré durant ces 10 jours avec Jean Vanier. Larmes libératrices du poids de toutes mes fautes, pardonnées par mon Dieu, par mon Sauveur. " Touchée en plein coeur" comme vous dites , sr Letrou. Merci de ce rappel.

Par Suze 10 janvier 2020 à 5 h 05 Répondre à ce commentaire

Merci pour cette réflexion qui me va droit au coeur. J'ai connu ce pardon de Jésus, ce don incommensurable de Son Amour. J'ai encore besoin de pardon, pardon à donner, pardon à recevoir.
Merci Soeur Letrou.

Par andree besner 10 janvier 2020 à 4 h 36 Répondre à ce commentaire
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